FAMILLES À LA RUE À GRENOBLE : L’IRRESPONSABILITÉ MUNICIPALE
À Grenoble, le nombre de familles sans abri explose. Parce qu'elle accepte que les écoles soient transformées en refuges de fortune, la municipalité d’Éric Piolle voudrait faire croire qu'elle mène une politique sociale ambitieuse... alors qu'elle entretient la situation par ses prises de position et la laisse pourrir par son inaction.
UN NOMBRE CROISSANT DE FAMILLES À LA RUE
Grenoble fait face à une crise sans précédent : 450 enfants sans domicile dans la métropole en décembre 2023, dont 250 à Grenoble. Et 1000 personnes à la rue dans la seule ville-centre fin 2024. Un chiffre en constante augmentation, dénoncent les associations et collectifs, Droit au Logement en tête (très proche du NPA) qui ont organisé une réunion le mois dernier pour fustiger l’État... Mais aussi rappeler la municipalité à ses responsabilités.

LA RÉPONSE MUNICIPALE INEXISTANTE
Car la majorité EELV/LFI se retranche toujours derrière le même discours pour se déresponsabiliser. Lorsqu’elle est interpellée sur la situation des familles sans abri, la ville de Grenoble renvoie systématiquement la faute à l’État et à la préfecture. Et pendant que des familles continuent de dormir dans le froid, abandonnées par une équipe municipale qui préfère l'incantation à l’action, Eric Piolle fait de la comm' : arrêté anti expulsions jamais appliqué, tapage sur sa volonté de réquisitionner les logements sans qu'il ne le fasse..
LES ÉCOLES DEVIENNENT DES CENTRES D'ACCUEIL IMPROVISÉS
Résultat : ce sont désormais les écoles grenobloises qui font office de centres d’hébergement d’urgence de fortune. Faute de solutions, depuis le début des occupations il y a quelques années, 76 familles et 190 enfants ont été contraints de trouver refuge dans ces établissements. Les enseignants et parents d’élèves, même militants, s'accordent sur le fait que c'est une situation intenable et rappellent l'évidence : « une école, ce n’est pas une maison ».

UNE POLITIQUE D'APPEL D'AIR IRRESPONSABLE...
Au source de ces chiffres tristement records : une posture idéologique prônant "l'accueil inconditionnel", qui a transformé la ville en un point d’attraction pour les plus précaires. Alors que nous n'avons de toute évidence pas les infrastructures d'accueil adaptées, Eric Piolle et les siens multiplient les déclarations démagogiques qui entretiennent un appel d’air, sans plan d’intégration viable derrière. Résultat : des bidonvilles insalubres, squats illégaux et une explosion du nombre de familles à la rue. Les bons sentiments n'ont rien d'humaniste quand ils créent tant de misère.
... QUI FAIT LES AFFAIRES DES MARCHANDS DE SOMMEIL
Certains ont bien compris la manne qu'ils peuvent tirer de ces prises de position : les marchands de sommeils. Les filières de passeurs, véritables mafias, prospèrent en exploitant la détresse des plus vulnérables et leur aspiration à une nouvelle vie à Grenoble. En 2021, l'incendie destructeur rue des alliés avait débuté par la mise à feu d'une cabane d'une famille ayant refusé de payer son "loyer" au passeur du campement installé sur un terrain municipal.



Le drame avait mis un coup de projecteur sur ces pratiques d'extorsion qui se poursuivent même une fois que les personnes sont relogées, car les filières continuent de faire pression (sur la famille restée au pays notamment). Sans que la municipalité n'engage rien.
DES LOGEMENTS VACANTS INUTILISÉS PAR LES VERTS/LFI...
Même passivité à propos des appartements vides pour éviter les familles à la rue. La municipalité dispose a sous la main de nombreux logements vides, appartenant soit à la ville, soit à des bailleurs sociaux dirigés par des élus Verts/LFI (ACTIS présidé par Pierre Bejjaji et Grenoble-Habitat présidé par Claus Habfast). Tous ces logements pourraient immédiatement être mobilisés pour héberger des familles, par exemple toutes celles actuellement installées dans des écoles. Les chiffres de vacance quartiers par quartiers sont hallucinants : 15% au Village Olympique, 20% à l'Arlequin, 12% à Teisseire/Malherbe... 28% aux Trembles (Villeneuve) !
... ALORS QU'ILS PLEURENT DES LARMES DE CROCODILES POUR LA RÉQUISITION
Mais nos grands humanistes préfèrent laisser du foncier vide plutôt que d’y loger des personnes en détresse, quand bien même ils ont de quoi répondre aux besoins d'une grande partie des 1000 personnes à la rue. Immobilisme d'autant plus révoltant qu'ils ont l'hypocrisie de réclamer haut et fort la réquisition… des logements privés ! En matière de résultats on sait à quoi s'attendre alors qu'ils ne sont pas capables de s'auto-réquisitionner eux-mêmes. Après 11 ans aux commandes, poursuivre dans cette politique du verbiage est d'une irresponsabilité totale.



SEULEMENT 0,4% DE LA HAUSSE D'IMPÔTS POUR L'HÉBERGEMENT
Cela dénote même d'une instrumentalisation de ces problèmes humains à des fins politiciennes. Car dans les faits, loin des trémolos humanistes, les moyens alloués par la municipalité à l'hébergement d'urgence sont dérisoires. Après la hausse record de 30% de la taxe foncière infligée aux Grenoblois, seule une infime fraction a été utilisée pour répondre à l’urgence sociale puisque l'objectif de cette augmentation est d'écoper pour garder les caisses de la ville à flot jusqu'aux municipales en faisant un peu d'affichage médiatique sur des projets vendeurs électoralement d'ici là.
L'adjointe Céline Deslattes (Verts/LFI) avait beau faire une tournée médiatique pour vanter de nouvelles places d'hébergement d'urgence il y a quelques mois, elle se gardait bien de dire que l'investissement ne représente... que 0,4% des recettes issues du matraquage fiscale. On voit bien la priorité accordée au social avec cette goutte d'eau.
ON NE PEUT PAS POURSUIVRE AVEC LES MÊMES OEILLÈRES
Dix ans de gestion Piolle et le résultat est sans appel : une spirale d'explosion de la précarité, avec des prises de position qui entretiennent le flux d'arrivants via des filières de passeurs, des écoles transformées en hébergements de fortune alors que des logements publics sont laissés vides, et des discours uniquement pour la comm' alors qu'aucune mesure n'est appliquée pour améliorer la vie des plus nécessiteux. Ou comment le dogme, l'incompétence et le cynisme électoraliste sont catastrophiques pour une ville quand on les cumule.
Aux charmes des trottoirs du je-m’en-foutisme vert humaniste et apaisé, ajoutez un autre point clé :
la suppression des sanisettes.
Sordide, la situation de centaines de pauvres hères, « Grenoblois » de gré ou de force, (su)rvivants à la rue ou dans des taudis, bidonvilles…
Sordide, la posture (l’imposture plutôt) de nos élus, diables de manœuvriers, travaillant leur popularité via des « opérations d’image » auprès de citoyens peu regardants, vite contentés par des slogans rabâchés
Il est vrai qu’appartenir à la « grande famille » des rouges-verte vaut l’obtention d’une médaille du mérite, dès lors que Piolle et ses Perroquets parlent d’accueil inconditionnel ou de lutte contre le sans-abrisme, avec une ferveur feinte.
C’est simple Grenoble : il y a d’un côté les Humanistes d’extrême gauche, bons et généreux, toujours prêts à se faire livrer leur MacDo par des sans-papiers surexploités… et il y a les salopards, traîtres de gauche ou fachos de droite, qui aiment voir souffrir les plus démunis… Surtout s’ils sont étrangers…
Là? on touche le fond du dogmatisme
On touche le fond de l’égotisme, du non-respect de l’être humain.
Le quart de cette exploitation de la misère pour les urnes par la droite et tous les babos & bobos sauveurs de la planète, pourfendeurs de cette injustice, seraient en rang alignés à se révolter …
Peut être, d’ailleurs, simplement pour faire du bien à leur « bonne » conscience?