BÉTONNAGE DE GRENOBLE : L’ILE VERTE RÉSISTE

Un immeuble à l'angle du quai Jongkind et de la rue Lachmann à l'Ile verte est devenu le symbole de la résistance au bétonnage de la ville, la parfaite démonstration de la tartufferie de la majorité municipale qui fait semblant de s'associer au combat pour empêcher ... ce qu'elle a permis. 

Un quartier, l'Ile Verte, où loge une partie de la nomenklatura locale, où l'Union de Quartier, dirigée par un soutien de la municipalité en est souvent le porte parole, où la secte politique Verts/Ades de Raymond Avrillier et de Vincent Comparat, voisin, organise ses réunions.

Un condensé du faux qui trompe nombre d'électeurs qui votent pour une municipalité dont ils découvrent tardivement la réalité de la politique. 

LA BÉTONISATION DU SECTEUR BLANCHE MONNIER

A l'Ile Verte, les habitants ont subi la bétonisation du secteur Blanche Monnier où les villas avec jardin sont chassées : les immeubles poussent et perdant la vue sur les montagnes et le soleil, les propriétaires partent et un immeuble arrive. Il suffit de marcher dans le secteur pour en voir le résultat. 

LE PLUI PERMET LA CONSTRUCTION SUR LES ESPACES VERTS

Des immeubles sociaux qui ont rencontré d'énormes malfaçons et rendu difficile la vie des locataires. Mais entre l'avenue Maréchal Randon et le quai Jongkind demeure une mixité de bâti entre villas-jardins et immeubles. Ce secteur est plus sensible. Mais le PLUI (plan d'urbanisme) s'applique là comme ailleurs : il permet la construction sur des espaces verts ! Les discours sur la végétalisation, la lutte contre le réchauffement, la neutralité carbone en 2050, sont totalement contredits par ce plan... porté par les élus Verts/LFI de la majorité Grenobloise. Ceux auxquels une partie des habitants de l'Ile verte font confiance....

LA MUNICIPALITÉ DONNE LE MAUVAIS EXEMPLE JARDIN TARZE

Ailleurs dans la ville, cette bétonisation permise par le PLUI passe. Les résistances sporadiques sont étouffées au nom du bien public dans les quartiers populaires : à Berriat (Marx Dormoy), à l'Abbaye (Châtelet), les "écoquartiers" (Flaubert, Presqu'ile...) dans toutes les rues qui bénéficient d'une dent creuse, le bétonnage s'impose. 

Ce que le promoteur veut faire quai Jongkind, c'est ce que la municipalité fait elle-même parc Tarze à Jean Macé : elle urbanise une partie du modeste jardin public de 5000 M2 ! 

À L'ILE VERTE LA MUNICIPALITÉ DONNE DANS L'HYPOCRISIE

Alors qu'ailleurs elle passe en force, dans le cas de l'Ile Verte, où elle considère avoir une réserve d'électeurs, la municipalité a joué de toute l'hypocrisie dont elle est capable. Sachant que l'architecte qui porte le projet est l'ancien collaborateur de Pierre Kermen et Vincent Fristot, les Adjoints au Maire (Verts/Ades) à l'urbanisme, qui ont engagé cette politique d'urbanisme densificatrice : il était le directeur de l'urbanisme de la ville de 2003 à 2014 au moment où ils étaient en poste. S'il défend le permis de construire quai Jongkind, il sait de quoi il parle ! 

M. BELAIR (Verts/Ades) A VOTÉ TOUS LES PLUI TUANT LES ESPACES DE RESPIRATION

Ces élus ont ensuite dupliqué cet urbanisme à l'échelle de la Métropole ce qui explique pourquoi toutes les communes commencent à ressembler à Grenoble : géographiquement, après l'Ile Verte, c'est La Tronche qui, à son tour, densifie à mort. 

Margot Belair l'Adjointe (Verts/LFI) qui a voté tout les PLUI qui permettent ces constructions, fait semblant de refuser le permis de construire quai Jongkind. Un refus que le Tribunal Administratif a cassé. La municipalité procédurière, qui va jusqu'au Conseil d'Etat pour tenter de gagner ses procès perdus avec les salariés de la ville, annonce qu'elle ne fait pas appel de la décision de première instance !

LA MUNICIPALITÉ NE FAIT PAS APPEL PAR MESURE D'ÉCONOMIE! 

Sur Place Gre'net Margot Belair ose "mettre en avant le coût qu’aurait représenté la procédure. « On travaille en ayant conscience de l’intérêt général et des finances de la Ville, qui sont en ce moment contraintes. Donc on n’a pas souhaité s’engager dans cette démarche d’appel. »

GRENOBLE, PREMIÈRE GRANDE VILLE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

A l'ile verte, le collectif d'habitants a les moyens de faire appel. Ailleurs par dizaines de dizaines des espaces de respiration de ce type ont disparu dans l'indifférence. Ce n'est pas un hasard si Grenoble est devenue la première grande ville de France pour les ilots de chaleur dus à l'urbanisation pendant le mandat d'une municipalité... écolo. 

A. CARIGNON : "SACRALISER LES ESPACES DE RESPIRATION"

Le PLUI porté par la majorité municipale le veut. Margot Belair parle à l'Ile Verte à des électeurs qui votent peut être pour elle de "trous dans la raquette". Il n'y en a aucun. Comme l'a demandé Alain Carignon et le groupe d'opposition, le PLUI doit sacraliser les espaces de respiration publics et privés à Grenoble, devenue la ville la plus dense des grandes villes. En danger de réchauffement accru du fait de la cuvette. 

LE COLLECTIF REGRETTE QUE LA MUNICIPALITÉ N'AIT PAS PROFITÉ DE LA RÉVISION DU PLUI...

D'ailleurs le collectif des habitants a peut être pris un début conscience qu'il se fait rouler dans la farine. Selon Place Gre'Net "il regrette  qu’elle n’ait pas  (la municipalité) profité de la révision du PLUI pour imposer une contrainte réglementaire sur la parcelle et empêcher de construire sur les jardins. Et résoudre ainsi ce que la municipalité qualifiait pourtant elle-même de « trou dans la raquette »".

.... ET A LE SENTIMENT D'AVOIR ÉTÉ "DES CITOYENS NAÏFS"

En l'exprimant ainsi le collectif ignore que la municipalité a volontairement permis l'urbanisation des espaces de respiration car elle veut densifier à tout prix. En disant sur la végétalisation que « c’est un argument, qui, dans un premier temps a bien fonctionné avec les citoyens naïfs que nous avons été. On a pu y réfléchir après et on s’est demandé ce que nous avait raconté la mairie, et dans quel but elle avait utilisé cet argument fallacieux » il semble que certains avancent ! 

ILS PROTÉGERONT LES ESPACES VERTS QUAND IL N'Y EN AURA PLUS

Sous la pression répétée de la seule opposition qui défend la ville respirable, les élus de la majorité, par la voix de PA Juven (Verts/LFI) ont consenti à réfléchir au sujet. Leur idée étant que lorsque tout ce qui reste d'espaces verts de la ville aura été urbanisé (le cours de la Libération est la victime actuelle, transformé en canyon urbain), elle décidera de réviser le PLUI pour les protéger ! 

DES CONSÉQUENCES DURABLES POUR LA VILLE

Les dégâts sont déjà immenses dans la ville et auront des conséquences durables. Mais du fait des délais, des retards, tout ne pourra être accompli dans les 12 mois qui restent. En 2020 aux élections municipales, Alain Carignon et le groupe d'opposition s'engageaient à un moratoire permettant d'analyser l'état de la ville : nombre de M2 d'espace de respiration par habitant, chiffre que la municipalité refuse de communiquer au Conseil Municipal, équipements publics pour accueillir la nouvelle urbanisation ...

UN MODÈLE UNIQUE TUE LA DIVERSITÉ DE LA VILLE

À l'Île Verte, nombre d'habitants s'estimant épargnés ont voté pour la densification chez les autres. Aujourd'hui où le déséquilibre de la ville est patent, où l'uniformisation des quartiers s'effectue sur un modèle unique, tuant toute diversité de la cité, il est à espérer que les grenoblois, ensemble, récuseront cet avenir. 

MARS 2026 : SAUVER LES DERNIERS ESPACES DE RESPIRATION

En mars 2026, ce sera minuit moins cinq pour sauver les derniers espaces nature privés ou publics qui demeurent à Grenoble, pour sauvegarder une chance d'atteindre la neutralité carbone en 2050. L'opposition s'engage à réviser le PLUI en ce sens. Au moins c'est clair. 

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