PIOLLE : « SOUTENEZ MA CANDIDATURE AU POSTE DE PORTE-PAROLE… »

"Vu à la télé". Piolle est obnubilé par ce syndrome. Il veut être vu. Ne pas sombrer. Depuis l'automne il manoeuvre au sein du courant majoritaire des Verts dont la cheffe est Marine Tondelier, afin de devenir porte-parole des Verts. 

Sauf que, le connaissant assez bien (!), Marine Tondelier a fermé la porte et l'a sorti du courant majoritaire des Verts. On imagine la torture subie par le Grand Timonier qui se voit aussi désavoué par ses "amis". 

 

IL NE S'OCCUPE QUE DE SON SORT

Il a donc adressé une longue lettre-plaidoyer aux adhérents Verts pour pouvoir être candidat. Il suffit de 329 signatures. On imagine qu'il les atteindra ! Après il faut se faire élire. Intéressante la confirmation pour les grenoblois "qu'il s'est investi dans le groupe des nouveaux statuts" et travaille donc depuis des mois à la politicaillerie interne plutôt que pour eux. Il explique qu'il discute de tout ça "avec Marine en amont depuis l’automne". Son sort l'occupe vraiment.

LA PREMIÈRE ET LA DERNIÈRE ANNÉE, IL N'EST PAS MAIRE

Dans ce second mandat, après sa première année consacrée à sa chevauchée présidentielle, à ses "stages" hors Grenoble et la préparation de son avenir dans le parti, les grenoblois peuvent aisément comprendre pourquoi leur ville part à la dérive.

D'ailleurs "à la date du congrès (avril), j’aurai effectué 93% de mon mandat de maire. Quelques semaines plus tard, le leadership à Grenoble basculera logiquement vers la future candidate tête de liste."  Pour convaincre les électeurs Verts, Piolle expose clairement qu'il abandonne aussi son mandat de Maire la dernière année. Décidément. 

LES VERTS SONT PASSÉS À CÔTÉ DE LEUR CHANCE

Ce qui est aussi jouissif est la tonalité de sa présentation toujours d'une immense modestie. Il est très souvent "le seul" pour ceci et pour cela, ou bien, plus modestement (!), "je pensais être l’un des rares à pouvoir fédérer de presque toute la France Insoumise à la moitié du Parti Socialiste" à l'élection présidentielle. Etonnant que les Verts soient passés à côté de cette chance ? 

Il se vante également de mettre au service du parti "ma polyvalence et ma capacité de travail alliées à mon expérience des médias et des responsabilités". On est confondu par sa cécité.

LE CUMUL DE GAFFES DANS LES MÉDIAS

L'homme qui a lancé l'affaire du burkini en pleine législatives, nuisant aux Verts, celui des bourdes successives comme " la balle perdue" après la mort de Lilian Dejean ou le "je m'en fous" des critiques sur son indifférence aux questions d'insécurité, celui qui avait voulu supprimer la référence aux fêtes chrétienne pour complaire à l'islam politique, veut mettre son "expérience des médias" au service des Verts. Il semble que ceux-ci se trouvent un peu gênés de l'offre et ont du mal à le lui dire en face. 

UN PORTE PAROLE CONDAMNÉ ET DANS UNE NOUVELLE AFFAIRE

Sans compter qu'un porte parole condamné pour favoritisme et qui est empêtré dans une nouvelle  affaire judiciaire que le parquet fait trainer, mais qui pourrait le contraindre à l'inégibilité, ça fait pas très chic pour le parti. 

 

IL NE PEUT PAS AFFRONTER M. TONDELIER EN FACE

Au milieu de ce tourbillon de "Moi je", s'échappe un mot de contrition tel que "je ne pense plus avoir la spécificité que j’avais en 2020-2021". C'est le moins qu'on puisse dire. Mais dans ce cumul de vantardises à la Tartarin de Tarascon, cette phrase, comme sa référence à une femme candidate, est probablement plus tactique afin de ne pas affronter Marine Tondelier de face, laquelle se voit candidate à la présidentielle. 

IL CROIT QUE SON SALMIGONDIS VA LE PROPULSER

Le plus probable est que Piolle veut simplement passer à la télé pour se voir beau en ce beau miroir et doit toujours penser qu'en tenant ses propos perchés, à l'emporte pièce, un salmigondis de woquisme, de vision communautariste de la société et de nombrilisme exacerbé, il va recueillir l'adhésion des Français ! Et devenir le candidat quasi naturel des Verts qu'il estime devoir être. 

PAS UNE FOIS IL NE FAIT ÉTAT DE SON BILAN DE MAIRE DE GRENOBLE

Devant cette tactique de cour d'école, les grenoblois pourraient presque avoir de la peine pour le parti écologiste : c'est lui qui va devoir vivre avec Eric Piolle, plus eux !

Mais pas une fois dans cette bouillie épistolaire, Piolle ne fait état de son bilan de Maire de Grenoble, de sa réussite à la tête de la cité. Pourtant, après 15 ans de vie publique, il pourrait gagner la confiance de ses camarades par ce qu'il a fait. Il n'en est jamais question. Grenoble passe par pertes et profits. 

Cette semaine Eric Piolle exprimait son mépris aux commerçants en général et à Pierre Pavy en particulier (TéléGrenoble)

IL S'EST FÂCHÉ AVEC LA MAJORITÉ DU PARTI

On ne peut savoir comment se terminera cette nouvelle aventure politicienne. Après la Présidence de la République, après avoir renoncé à briguer la présidence de la Métropole devant la montée des hostilités, voilà que le porte-parolat des Verts devient très problématique. Il a réussi dans le parti à se fâcher avec la majorité. 

IL ACCUSE TONDELIER DE VOTE BLOQUÉ DES CANDIDATURES

Dans sa lettre aux adhérents à Paris, il se défend de toute "déloyauté" à l'égard de Marine Tondelier.  Non, c'est elle qui veut transformer les élections "en vote bloqué de candidatures adoubées par la secrétaire nationale (...) C’est contraire à l’esprit des statuts et au développement d’une équipe de direction choisie par les adhérent-es." 

À GRENOBLE IL FAIT DE MÊME AVEC P. PAVY ET LES COMMERÇANTS

À Grenoble, alors que le journaliste de TéléGrenoble lui fait remarquer qu'un "restaurateur emblématique, Pierre Pavy ne le soutient plus et a rejoint Alain Carignon", Eric Piolle répond de même qu'à Paris : "il milite pour tout le monde, c'est un commerçant". 

Toute divergence est dévalorisée  et le fait qu'il se retrouve de plus en plus seul, ne tient ni à sa politique, ni à sa personnalité. Mais à la stratégie des autres ou à leur opportunisme. 

329 ADHÉRENTS : UNE MARCHE TROP HAUTE ?

Eric Piolle a jusqu'au 20 mars pour trouver 329 adhérents des Verts qui le soutiennent. Pour qu'ils se substituent aux Grenoblois qu'il a abandonnés et qui l'ont abandonné. Est-ce que la marche est encore trop haute pour ce qu'il est politiquement devenu ? 

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