LA GESTION DU STADE DES ALPES MENACÉE AUSSI

Posted On 1 mars 2025

Patrick Goffi, l'emblématique président du FC Grenoble Rugby a confirmé que son club ainsi que le Grenoble Foot 38 ont décidé de dénoncer la convention liant les deux entités sportives (regroupées dans la société GAS, Grenoble Alpes Sports) à Grenoble Alpes Métropole, propriétaire de l’enceinte, pour la gestion du Stade des Alpes.

L'équipement sportif n'a plus de gestionnaire à compter du 1er juillet prochain. Cette situation en dit long sur la gestion métropolitaine du dossier conduite par Thierry Semanaz, le Vice-Président aux Sports du groupe Piolle à la Métro.

LE STADE, 5 FOIS PLUS CHER QUE LES AUTRES !

Dans le DL (27/2/25) Patrick Goffi explique à Pierrick Le Pezennec que « les deux clubs ne veulent plus payer le stade aussi cher. Le FCG a ainsi payé 400 000 euros la saison dernière. Avec la sécurité, la panneautique à installer et à enlever à chaque match, c’est 100 000 euros de plus. Donc c’est 500 000 euros la saison. C’est cinq fois plus cher que pour les autres clubs de Pro D2. Nos collègues paient en moyenne 100 000 euros par saison. Avec le GF, on réclame de diviser par deux les loyers versés. En cas d’accession au niveau supérieur, les deux clubs sont prêts à augmenter leur participation. » 

DES RECETTES PERDUES POUR LA MÉTROPOLE

Avec ces tarifs prohibitifs le déficit de gestion de GAS est de l'ordre de 1M€ et des recettes perdues pour la Métropole, elle-même dans une situation financière impossible. Comment en est on arrivé là? Pourquoi aucune anticipation de cette situation ? Malgré la réunionnite aigüe de la métro. Thierry Semanaz ne rappelait-il pas au Conseil Métropolitain les nombreuses réunions depuis ... juin 2024. 

Dans la majorité Rouge/Verts/PS/PC se réunir est une forme d'action en soi. Le résultat importe peu. Le coût de ce fonctionnement n'est lui-même jamais évalué quand on pense à la mobilisation des services qu'implique cet immobilisme en marche.

LE STADE DES ALPES A ÉTÉ MAL CONCU

Lors du dernier Conseil Métropolitain, la majorité a donc ouvert le jeu pour trouver un gestionnaire au Stade des Alpes. Ou bien le gérer elle-même en régie. On imagine le résultat la aussi d'une gestion directe quand on voit ce qui se passe au Palais des Sports voisin. Le problème est connu. Le stade des Alpes a été mal conçu, il est trop petit pour les grands concerts, la programmation tardive des matchs par Canal empêche la programmation d'évènements ...

MANQUE À GAGNER : 500 000 €

Par dessus le marché nos grands gestionnaires refusent les recettes de la publicité. Pas question de permettre le "naming", c'est à dire l'appropriation du nom du stade par une marque : manque à gagner, 500 000 € par an : « on pourrait également installer des panneaux publicitaires et pour l’instant, cela nous est interdit. On veut faire plus de choses à l’intérieur du stade » réclame en vain Patrick Goffi.

GRENOBLE A PERDU 3 MILLIONS D'€ DE RECETTES JCDECAUX

Nos pourfendeurs du capitalisme ne veulent pas l'argent du capital. Ils préfèrent la poche du contribuable. On sait que Piolle à Grenoble a perdu plus de 3 millions d'euros de recettes par mandat de JCDecaux, ajouté 2 à 300 000 € de dépenses annuelles pour installer ses propres panneaux et Totems qu'il est incapable d'entretenir et de tenir à jour.

Partout la gabegie et l'idéologie. Il s'agit officiellement de protéger les cerveaux des enfants contre la pub'. Par contre la prolifération des tags, affichages sauvages de l'extrême gauche, agressifs et violents, ne présentent aucun inconvénient pour les jeunes cerveaux. Ils sont encouragés.

LE PALAIS DES SPORTS PAS UTILISABLE POUR LE SPORT NI LES SPECTACLES

Qu'en sera-t-il le 1er juillet ? L'incertitude est absolue et les deux clubs phares de Grenoble vivent ce ballotage dans l'inquiétude.

À côté le Palais des Sports n'est désormais plus utilisable pour... le sport ni pour recevoir des spectacles comme il vient d'être annoncé par Rémi Perrier. Résultat de reprise de sa gestion par Olivier Bertrand (Verts/Ades). Place de Verdun, l'ancien Musée de Peinture attend lui aussi environ 20 millions d'euros de travaux : chaque année qui passe renchérit leur coût.

LA GABEGIE FINANCIÈRE EST PARTOUT

La gestion désastreuse du Téléphérique par Klauss Habfast (Verts/LFI) pourrait coûter 380 000 € à la ville si l'ancien délégataire obtient gain de cause. On sait que pour le restaurant "le 5" au Musée le conflit porte sur 400 000 € que la ville pourrait avoir à débourser.

En arrivant Eric Piolle a dissout la Régie 5C2 qui gérait le Ciel et la Bobine car ses dirigeants ne Lui plaisaient pas. Le tribunal a condamné Eric Piolle sur la dissolution de la Régie et le contraint à réintégrer les deux salariés Laurent Simon et Frédéric Rossi, donc de rétablir leurs 3 ans de salaires, avec dommages et intérêts, protocole transactionnel pour mettre fin à la réintégration, le tout par tête de pipe, frais d’avocats des plaignants en sus, frais d’avocats de la ville en sus, coût de reprise à zéro de la liquidation en sus . Environ 500 000 € encore ! Un coût faramineux pour le contribuable.

D. QUEIROS (PCF) S'EST DÉBARRASSÉ de T. SEMANAZ (groupe Piolle)...

La "gestion" du stade des Alpes entre donc dans une longue liste de manquements aboutissant tous au cumul de l'inefficacité et de la boursouflure financière. Le suivi du dossier est rendu encore plus difficile par un Vice-Président, Thierry Sémanaz "sorti" de sa majorité par David Queiros, Maire (PCF) de St Martin d'hères, trop content de s'en débarrasser, ce qui en dit long sur la véritable fraternité qui lie tous ces camarades. 

... QUI A FAIT BÉNÉFICIER SON FILS DE SON LOGEMENT SOCIAL

Le groupe Piolle de la Métropole a traité le bâton merdeux en lui demandant de... quitter le groupe mais de demeurer Vice-Président. Le beurre - la morale est sauve- et l'argent du beurre, on garde la Vice-Présidence. Car le sémillant Vice-Président est accusé d'avoir fait bénéficier son fils indument de son logement social à St Martin d'Hères depuis 9 ans. 

CANDIDAT À St MARTIN D'HÈRES, IL HABITE GIÈRES

Relevons que tous ces élus connaissaient la situation et que la majorité de St Martin d'Hères a accepté qu'il figure sur la liste de ses candidats en 2020, inscrit dans l'appartement de son fils, alors qu'il habitait Gières depuis 4 ans.  

LES ROUGE/VERTS VEULENT GARDER LA VICE-PRÉSIDENCE OLMOS

La question de la gestion du stade des Alpes est entrée dans cette zone de turbulence qui cumule impréparation, absence de vision et politicaillerie. Le 4 avril prochain le Conseil Métropolitain va se prononcer sur des Vice-Présidences. Anne-Sophie Olmos (du groupe des Rouge/Verts) a démissionné de la sienne après avoir combattu toutes les positions de son Président sur la problématique de l'eau dont elle avait la responsabilité. Elle veut fuir les questions qui ne manqueront pas de se poser sur sa connaissance de la pollution de la nappe phréatique Grenobloise et la non information des Grenoblois. Les Rouge/Verts ont une candidate pour la remplacer.

C. FERRARI SAISIRA-T-IL L'OPPORTUNITÉ DE SE LIBÉRER DE L'EMPRISE ?

En même temps ils entendent conserver Thierry Semanaz qui siège désormais tout seul à la métropole ! 

Soit Christophe Ferrari continue à passer sous les fourches caudines de ses faux alliés qui veulent sa peau depuis 2020 - Piolle avait promis en juillet 2020 après la réélection de Ferrari qu'il ferait exploser la majorité en 6 mois - soit il saisit l'opportunité pour se libérer un peu de cette gangue pour que la Métropole trouve un semblant de liberté de gestion dans les 12 mois qui restent. 

Le devenir du Stade des Alpes le 1er Juillet prochain devra beaucoup au dispositif choisi le 4 avril. il est malheureusement à craindre que l'absence de courage et le partage des places se poursuivent au détriment de l'avenir du territoire et du fonctionnement de ses équipements.