RÉGIE DU TÉLÉPHÉRIQUE DE GRENOBLE : CET AUTRE FIASCO DES VERTS/LFI

La gestion municipale des Verts/LFI fait une nouvelle fois payer le prix de sa rigidité et de son manque d'humanité dans le traitement des dossiers à un restaurateur. Ils ont érigé ce fonctionnement, qui finit cette fois encore devant les tribunaux, en signature.

UNE NOUVELLE CASSEROLE POUR LA RÉGIE DU TÉLÉPHÉRIQUE

Après avoir investi plus de 380 000 € pour lancer le restaurant O2 à la Bastille, son finançeur attaque aujourd’hui la Régie du Téléphérique de Grenoble-Bastille (RTGB), pilotée par la municipalité, devant le tribunal administratif, assisté par l'avocat Maitre Thierry Aldeguer. Motif ? Une gestion kafkaïenne qui aurait entravé son activité au point de le mener à la faillite, entre refus d’aides, rigidité absurde et travaux désastreux pour l'établissement en pleine saison.

... APRÈS UN PRÉCÉDENT NAUFRAGE

Cet amateurisme ne date pas d’hier. En 2019, l'élu Piolliste Pierre Mériaux, président de la Régie, avait tout simplement “oublié” de renouveler la convention d’exploitation du restaurant de la Bastille, laissant l’établissement fermé en pleine saison touristique​. Résultat : des salariés sans salaire pendant des semaines et un site déserté. On aurait pensé qu'ils tireraient des leçons de cet épisode, mais avec les Verts/LFI on est jamais déçus. 

"Définitivement fermé" après avoir subi de plein fouet le miracle de la gestion Rouge/Verte grenobloise

DES LOCAUX REPRIS DANS UN ÉTAT CATASTROPHIQUE

Au lieu d’accompagner les nouveaux repreneurs pour assurer le succès de l’établissement, bénéfique pour tout le site touristique, la Régie n'a rien fait pour aider. En 2019 à son arrivée, suite au fiasco de gestion de Mériaux, il reprend les salariés de l'ancien concessionnaire laissés sur le carreau, ce qui lui coûte 26 000 euros avant même le début de son activité. Et le restaurateur découvre des locaux dans un état catastrophique, même plus aux normes, nécessitant des travaux énormes.

DES INVESTISSEMENTS ÉNORMES ET AUCUNE SOUPLESSE DE LA RÉGIE

Dès le départ le gouffre financier se creuse : pour cette mise aux normes, le repreneur investit 280 000 euros. S'y ajouteront ensuite 100 000 euros au fil du temps. Puis arrive le COVID. En pleine pandémie, la RTGB va refuser de fournir un simple courrier qui aurait permis au restaurateur d’accéder à un prêt garanti par l’État. Ça n'aurait rien coûté à la régie, rien coûté à la ville. Comment ne pas comprendre le ras-le-bol des associés (qui s'expriment dans le Dauphiné Libéré) face à un tel traitement ?

DEUX POIDS DEUX MESURES

En revanche, en sortie de COVID, alors que le restaurant adapte ses horaires faute de personnel, il reçoit immédiatement un recommandé de la Régie leur ordonnant un retour aux horaires stricts​ de la convention. Un acharnement bureaucratique qui contraste avec la bienveillance dont bénéficient désormais les nouveaux exploitants, que ce soit au niveau des horaires ou au niveau des menus proposés.

Sur Facebook, le restaurant s'était fendu d'une longue publication détaillant ses mésaventures

LES TRAVAUX QUI ACHÈVENT DE TUER LE RESTAURANT

Déjà fragilisé par tous ces errements, le restaurant O2 a reçu le coup fatal en février 2024. En pleine reprise touristique, la Régie lance des travaux de réaménagement sur la place, juste devant l’établissement. Bruit assourdissant, poussière et terrasse impraticable : impossible d’attirer des clients dans ces conditions​ Le restaurateur, déjà acculé financièrement, n'y survivra pas. Il se porte aujourd'hui en justice contre la Régie qui aura tout fait pendant ces 5 années pour lui compliquer la tâche. 

CLAUS HABFAST (Verts/LFI), AUSSI BON À LA RÉGIE QU'À ALPEXPO...

À la tête de la Régie du Téléphérique, on retrouve Claus Habfast, un élu Verts bien connu du clan Piolle. Le même qui a récemment été condamné pour favoritisme pour sa gestion calamiteuse d'Alpexpo il y a quelques années​. On voit qu'il a fait preuve des mêmes capacités de gestionnaire avec le restaurant. Sa réponse à l'action en justice dans le Dauphiné est fidèle aux Verts/LFI : il parle de "fausses vérités" mais ne sait pas dire lesquelles et il refuse de reconnaitre un quelconque tort, osant même lancer que ceux à l'origine de la procédure "veulent salir l’image de Grenoble" ! Leur mépris habituel. 

La condamnation d'Habfast il y a quelques mois ne le fait pas se remettre en question sur sa gestion

LES PIOLLISTES SPÉCIALISÉS DANS L'ESSORAGE DES RESTAURATEURS

Le fiasco du restaurant O2 n’est pas un cas isolé. La Ville de Grenoble est déjà en litige avec l'ex restaurant du musée Le 5, et son patron Pierre Pavy, lui aussi victime de la rigidité absurde de la municipalité qui n'a eu de cesse de lui imposer des contraintes évitables, et de l'incapacité de la ville à établir un dialogue. Le même schéma se répète. L'affaire est devant les tribunaux. Le 5 a été forcé de fermer et les Verts/LFI, dans leur grande humanité, ont engagé une procédure pour "résiliation abusive", réclamant près de 500 000 euros (!) tandis que Pierre Pavy demande lui plus de 400 000 euros suite au traitement qu'il a subi. 

L'affaire du Restaurant du Musée "le 5", qui a dû jeter l'éponge face à une municipalité incapable de s'entendre pour organiser des travaux, est aussi symptomatique de la brutalité du système Piolle qui préfère les tribunaux au dialogue.

LE "GRENOBLE BASHING" EST DE LEUR FAIT

Cette fameuse "image de Grenoble" à laquelle ils clament être tant attachés, ce sont eux qui la détruisent. Depuis 10 ans, ce sont les Piollistes aux commandes qui entretiennent le Grenoble bashing. Quand ce n'est pas en laissant perdurer les problèmes qui rongent la ville et salissent son aura, c'est en faisant vivre un enfer à un restaurant unique, accolé à l'une des rares choses qui fonctionne encore bien à Grenoble : la Bastille et son téléphérique. Donner de la confiture aux cochons..

L'ADDITION DE L'INATTENTION DES ÉLUS

Tout ça parce que les élus sont incapables de faire preuve du moindre suivi dossiers. Les problèmes subis par le restaurant du téléphérique, ceux subis par le restaurant du musée : tous auraient pu être réglés en deux temps trois mouvements si les élus en charge s'en étaient préoccupés. Mais l'inattention aux sujets du quotidien est devenue leur marque de fabrique. Et cela se termine inévitablement devant les tribunaux. Combien de temps encore les contribuables grenoblois accepteront-ils de financer sans broncher tous ces frais de justice et de procédures de la ville ?

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