PIOLLE VIRÉ AUSSI PAR MARINE TONDELIER, LA SECRÉTAIRE NATIONALE DES ÉCOLOS

"Il lorgnait sur un poste de porte parole. La secrétaire Nationale des Verts en a décidé autrement" révèle le quotidien l'Opinion (21/2/25) sous la plume de Antoine Oberdoff. Piolle a été exclu de la boucle Instagram et Whatsapp du courant majoritaire et il s'en plaint. Il accuse maintenant Tondelier "d'étouffer le débat interne". Voilà que son éviction devient "une purge digne de LFI".

La nouvelle claque est terrible pour le Grand Timonier Grenoblois qui avait renoncé à briguer la Présidence de la Métropole devant la bronca que soulevait sa candidature chez les élus de gauche. Il s'est tourné vers le buzz national mais celui-ci est revenu en boomerang et il s'en trouve politiquement décapité.

M. TONDELIER NE VEUT PLUS DE L'ENCOMBRANT PIOLLE

Marine Tondelier ne veut plus de l'encombrant Piolle dans son courant majoritaire après toutes ses déclarations folles qui la placent en porte à faux dans sa campagne pour son renouvellement à la tête du parti. Encore moins évidemment parmi ses "porte parole", ce qui nécessite un sens de la responsabilité collective. 

"OUVRIR LE FEU POUR EXISTER MÉDIATIQUEMENT CE N'EST PAS CORRECT"

"En voulant être porte-parole à tout prix, Eric a fait un choix personnel. Créer un duel avec Marine à partir de là et ouvrir le feu sur le quartier général pour exister médiatiquement, ce n'est pas correct » explique dans l'Opinion  Daniel Cormand, eurodéputé vert, et soutien de Marine Tondelier.

L'élu grenoblois est devenu le symbole de l'acceptation des deals et de l'insécurité, le symbole de la coupure des Verts avec l'électorat populaire. L'explosion de Grenoble inquiète au plus au point les dirigeants des Verts qui se passeraient évidemment très bien de cet "exemple" de gestion. 

LA NATIONALISATION DE SA GESTION LE PARALYSE

Les deux drames de cette semaine, la grenade au village olympique et la voiture bélier dans la bibliothèque font beaucoup de mal à la ville et... aux Verts. Quand la voiture bélier fracassait un local de Mistral ou quand les dealers envahissaient, occupaient pendant des mois, saccageaient la salle polyvalente de Mistral, empêchaient le judo à Teisseire, ces évènements demeuraient locaux. Le "service public" reculait chaque fois contrairement aux affirmations de Piolle.

Mais la nationalisation de la gestion Piolle devient une épine dans le pied des Verts. À la fois dans le cadre des élections internes et en même temps pour la conquête d'autres villes : Grenoble leur est envoyé fortement dans les gencives. On ne trouve pas de villes ou de village qui souhaite devenir Grenoble....

LA MAJORITÉ MUNICIPALE CHOISIT LA STRATÉGIE DU TEMPLE SOLAIRE

Marine Tondelier n'avait pas d'autre solution que la purge. Pour ne pas être entrainée elle-même dans la descente aux enfers de Piolle. Son réflexe de survie est important. La majorité municipale, elle, qui a adopté jusque là la stratégie du Temple Solaire, en demeurant tétanisée par la violence de son chef, ne peut pas ne pas se poser de questions. 

Ça pète de tous les côtés. Leur chef est maintenant désavoué par son propre parti. Une partie de la gauche, cumulant les exclus et des socio-démocrates, n'en peut plus de cette gestion calamiteuse et autoritaire. 

ALAIN CARIGNON PLAIDE "L'ENTENTE RÉPUBLICAINE" DANS LE DAUPHINÉ

Le leader de l'opposition, Alain Carignon, choisit ce moment pour appeler à "l'entente républicaine" (DL du 21/2/25) dans une interview recueillie par Eve Moulinier. Après les déclarations de l'ex Députée Emilie Chalas (Renaissance) annonçant un possible rapprochement avec lui et les équipes entre elles, le Président du groupe d'opposition appelle aussi à « un front républicain dans lequel chacun conserve sa personnalité, ses convictions, son appartenance politique, ses engagements. Il s’agit simplement de se mettre d’accord sur un diagnostic commun et sur la mise en œuvre de solutions qui seront évidemment difficiles, quand on constate le niveau de délinquance de la ville pour ne prendre qu’un exemple. Je crois possible de mettre en place une nouvelle équipe déterminée qui prendra ensuite la relève. »

PIOLLE CRÉE LA DIVISION PARTOUT OÙ IL AFFICHE SON AMBITION PERSONNELLE

Ces vases communicants sont impressionnants. Eric Piolle cumule les rejets dans son propre camp où il se retrouve cornérisé. À droite, au centre, dans une grande partie de la gauche on veut mettre fin à cette spirale négative dans laquelle la ville est engagée. 

Après avoir créé la crise à gauche à Grenoble et dans la Métropole, Eric Piolle l'ouvre également dans son parti où il cherchait un débouché pour ses ambitions. Ça consistait à "passer à la télé" comme porte parole. Il ne mesure toujours pas le mal qu'il fait à ses idées avec ses foucades et ses fautes de com'.

IL MET LA PAGAILLE DANS LE PROCESSUS DE DÉSIGNATION DE TONDELIER

Ce faisant il met la pagaille dans un processus de réélection de Marine Tondelier qui devait se dérouler dans le calme et le consensus. Au final on peut douter que le parti lui sera reconnaissant de constater que Sa Personne passe avant toute considération. 

IL VA ÊTRE "GROS-JEAN COMME DEVANT"

Un parti qui découvre ce que les grenoblois connaissent et vivent et que la majorité municipale continue à entériner : une dérive autoritaire et personnelle qui ignore superbement toutes les autres problématiques à prendre en compte. Il n'est pas exclu que l'aventure Piollesque nationale chez le parti Verts se termine encore plus vite que l'expérience Grenobloise. Jamais la vieille expression "être gros-jean comme devant" ne sera plus juste qu'avec lui. 

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