SUD GRENOBLOIS : « ON SOUFFRE EN SILENCE »

Les langues se délient. « Tout le monde se renvoie la balle. Cette situation, il ne serait pas le seul à la vivre. Selon lui, la plupart des habitants du 50 place des Géants vivent dans des logements insalubres. « On souffre en silence, on ne voit pas le bout du tunnel. Certains n’osent pas parler. Mais moi, j’ai décidé de ne plus me taire . Certains locataires partent travailler vers 3 heures du matin pour aller gagner dignement leur vie. Ce n’est pas les respecter que de les laisser vivre dans ces conditions. » Dans le DL (13/2/25), Rachid, un habitant du quartier, se confie à Lily Renaux.

La situation du secteur ressemble comme une goutte d'eau à celle du Village Olympique, de Mistral, de l'Alma, de Hoche, du Lys Rouge, de Jouhaux, Teisseire... La dégradation se manifeste de toutes les façons qui se cumulent parfois. 

UNE VIE AGGRAVÉE PAR L'ABANDON DE L'ENTRETIEN

Place des Géants, la vie est encore aggravée par l'abandon de l'entretien : « Vous voyez le toit ? C’est ici que l’eau s’infiltre dans les plafonds ! » montre Rachid au journaliste. Il habite depuis près de trente ans dans un T4 place des Géants "propriété du bailleur social Actis". Jamais le nom du Président, Pierre Bejjaji, un élu Rouge/verts du groupe Piolle n'est cité.

"ON VIT DANS L'INSALUBRITÉ"

"Depuis quatre ans, il se bat contre la moisissure qui menace tout son logement : dans les chambres, dans la salle de bains, le cagibi… « Un cauchemar », « on vit dans l’insalubrité ». Rachid a le courage de dénoncer les squats installés dans l'immeuble depuis deux ans !

PIOLLE À CARIGNON : "VOUS ÊTES LA À PROPAGER DES MENSONGES"

Dans le "Dauphiné" le "bailleur social" répond par un communiqué anonyme. Rien du Président d'Actis, il n'existe pas.. "Nous travaillons, nous restons disponibles...". Alerté par Alain Carignon lors du Conseil Municipal du 30 septembre, Eric Piolle répondait que lui et son équipe étaient "tous les jours à régler les problèmes (!) pendant que nous sommes sur le terrain vous êtes là à propager des mensonges". Il annonçait que "des procédures judiciaires ont été lancées sur le 50 Géants pour récupérer les logements squattés".

ILS SONT "EN CONTACT AVEC LES AUTORITÉS"

Pierre Bejjaji, Président d'Actis, a toujours refusé de répondre précisément à Alain Carignon de savoir quand la plainte avait été déposée, si une décision de justice avait été prise et en ce cas quand la municipalité et Actis avait demandé le recours à la force publique ?

Avec les élus Rouge/Verts, on est toujours "en contact avec les autorités" ce qui permet de demeurer dans le flou et de couvrir l'immobilisme. Quand c'est flou c'est qu'il y a un loup.

En février 2025 il ne s'est toujours rien passé. "Si la mauvaise foi devait avoir un nom, ce serait celui d'Eric Piolle" a lancé le journaliste Gauthier Le Bret la semaine dernière à l'antenne.

L'OPPOSITION SALIT LA VILLE

Car Eric Piolle couvre Alain Carignon d'insanités quand celui-ci soulève les problèmes :  "pendant que nous sommes à la tâche, vous êtes vous, tous les jours à salir la ville de Grenoble" lui avait il encore lancé le 30 septembre. Voilà que c'est l'opposition qui salit la ville...

L'UNION DE QUARTIER : "UN MAIRE PAS ASSEZ PRÉSENT"

Pas de chance : après la grenade dans le café, c'est l'Union de Quartier Village Olympique Vigny Musset pourtant pas réputée de droite qui écrit pour "regretter un Maire pas assez présent, surtout depuis deux ans, Nous aurions aimé qu’il nous soutienne plus, qu’il vienne davantage sur place" (Place Gre'Net). Va t-elle à son tour être accusée de" tenter de faire de la récupération politique de tout ce qui passe devant vous : de la petite incivilité jusqu’au drame le plus grave" comme en est accusé Alain Carignon.

Car pour les élus Rouge/Verts se plaindre des dysfonctionnements c'est attenter à leur dignité d'élus qui ne peuvent être critiqués. Comment les tenants du camp du Bien pourraient-ils mal agir ? 

" L'INSECURITE VA CRESCENDO, NOUS NE SOMMES PAS DES SOUS HABITANTS" 

Que va t-il arriver à l'Union de Quartier qui "a alerté de nombreuses fois la Ville de Grenoble. Il y a un Village olympique de jour, et un autre du soir. Car à partir de 16 ou 17 heures, il n’y a plus de police. À ce moment-là, ça devient la débandade : il y a des vols de voitures, des nuisances...L’insécurité va crescendo. Nous ne sommes pas des sous-habitants. » Et d'enfoncer le clou : « Nous prévenons depuis des années Eric Piolle, au sujet des nuisances et des dérives des bars associatifs, fustige l’union de quartier. Qu’il y ait des associations, oui, mais pourquoi des bars ? ». (Place Gre'Net)

"JE VAIS DÉMÉNAGER, IL EST TEMPS QUE JE PARTE"

Tandis qu'un jeune de 19 ans confie à Emilien Terme (DL du 13/2/25 ) : « c’est la merde à Grenoble, dans tous les quartiers… C’est une ville maudite». "Je vais déménager" confie une femme à Eve Moulinier (DL du 13/2/25). Ma décision est prise depuis un certain temps. Je ne peux plus vivre dans ce quartier. Quand j'ai vu que Grenoble avait proportionnellement dépassé Marseille en nombre de crimes liés au narcotrafic, je me suis dit qu'il était temps que je parte". Encore des alliés de Carignon qui salissent la ville ! Pourtant avec ces départs, c'est toute la ghettoïsation qui s'accélère.

E. PIOLLE À A. CARIGNON "VOUS ÊTES DÉCONNECTÉ"(!)

"Contrairement à la petite musique que vous essayez désespérément d'instiller, nous sommes pleinement impliqués, au travail pendant que vous êtes, vous, de plus en plus déconnectés, obnubilés par votre volonté de nuire" disait encore Eric Piolle à Alain Carignon au Conseil Municipal du 30 septembre, alors qu'il faisait remonter toutes ces problématiques.

C. PANTEL (Verts/LFI) RECONNAIT : "ON AURAIT DU AGIR PLUS VITE ET DIFFÉREMMENT"

Après la grenade dans le "café associatif", les remontrances de l'Union de Quartier qui relève l'absence chronique du Maire, ses rodomontades démontrent parfaitement qui est "déconnecté". Inutile d'insister. D'ailleurs Chloé Pantel, l'Adjointe (Verts/LFI) censée s'occuper du secteur, si elle répète bien les ridicules éléments de langage habituels ("la situation est suivie par la police nationale et la Ville de Grenoble, notamment avec des réunions toutes les six semaines") elle finit par admettre ce qui est exceptionnel chez eux qu’elle « aurait peut-être dû agir plus vite et différemment ». (Place Gre'Net)

Elle devrait se prendre un dur retour de Piolle en allant dans le sens de ce que demande le leader de l'opposition : plus vite et différemment...

110 GALERIE DE L'ARLEQUIN : ORIENTER VERS LE FIL DE LA VILLE ...

La situation du 110 galerie de l'Arlequin est la même. Il suffit de passer dans la galerie pour comprendre qui l'occupe et qui gouverne. Piolle a jugé qu'Alain Carignon l'agressait de lui avoir écrit le 23 septembre et repris le problème dans sa question orale du 30 septembre : "vous n'avez aucune volonté d'améliorer les choses" lui lance t -il ! Il lui propose "d'orienter les gens vers le fil de la ville".

"IL EST PERCHÉ" : UN SYNDICALISTE SUR BFMTV 

Ainsi les habitants sortis par les dealers ou menacés par eux qui squattent des logements d'Actis présidé par un élu Piolliste, qui s'en servent comme de plateforme doivent..."écrire au fil de la ville". On croit cauchemarder. Pour Eric Piolle se sont les autres qui sont "déconnectés". "Il est perché" a délicatement dit un syndicaliste policier sur BFMTV. En effet. 

Mais le 30 septembre il annonçait quand même que "sur le 110 Arlequin, la situation a bien été identifiée par Actis". Nous sommes le 17 février 2025. Aucun squat n'a été évacué, aucune cache démantelée, la jungle continue à dominer.

En lançant son cri "on souffre en silence", Rachid se fait le porte parole de toute une partie de la ville abandonnée, menacée qui vit dans le risque et la peur. 

UNE MÉTROPOLE À DEUX VITESSES...

En dénonçant vendredi soir sur Europe1 cette terrible injustice d'une Métropole à deux vitesses, l'une riche, mondialisée, sur laquelle l'argent coule et l'autre, ghettoïsée, aux prises à la délinquance privée de MJC et de bibliothèques, Alain Carignon frappait juste. 

... UN TERRITOIRE PLUS INÉGALITAIRE QUE JAMAIS 

Après 10 ans de gestion avec des élus qui n'ont eu que la justice sociale à la bouche, notre territoire est devenu plus inégalitaire que jamais. Ils n'ont pas donné la main à celle qui se développait sans eux et pas tendu la main à ceux qui sombraient, abandonnés de tous. 

Le cumul de leur incompétence et de leur dogmatisme aura produit ce résultat sidérant qu'aucune injure de Piolle à ceux qui en font état ne pourra jamais couvrir. La messe est dite. 

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