COMMERCE À GRENOBLE : OÙ EN EST-ON APRÈS LES PROMESSES ET LES DISCOURS ?
En octobre dernier, l'ouverture du centre commercial Neyrpic à Saint-Martin d'Hères provoquait la fuite de plusieurs enseignes de Grenoble, dont de vraies locomotives, aggravant la situation déjà désastreuse du centre-ville en termes de vitalité commerciale.
EN OCTOBRE, BARBARA SCHUMAN S'INSURGEAIT
À l'époque, les élus de la majorité métropolitaine rivalisaient de mots pour s'offusquer du départ de Zara, Sandro, Maje, Claudie Pierlot... Barbara Schuman (ex élue Piolliste exclue), conseillère déléguée au commerce, tapait du poing sur la table : elle se disait "très en colère" et rappelait le protocole d'accord signé par la métro avec le promoteur de Neyrpic, affirmant : "on va veiller à ce que les engagements soient appliqués et respectés".

EN 2018, LES MÊMES VOTAIENT POUR NEYRPIC
Indignation de tartuffe : en 2018, la même majorité métropolitaine de Christophe Ferrari avait voté le fameux protocole autorisant la création du centre-commercial. Dès l'origine, les conséquences d'un nouvel aspirateur à consommateurs à l'entrée de ville (en plus de Grand Place créé par la municipalité d'Hubert Dubedout) étaient prévisibles. Et le protocole contenait des clauses bien trop bancales pour empêcher la fuite des enseignes du centre vers Neyrpic si elles le désirent. Les élus geignent pour une situation qu'ils ont eux-mêmes créée.
ALAN CONFESSON (LFI) JOUAIT LES GROS BRAS
Les élus Verts/LFI de Grenoble n'étaient pas en reste (bien qu'ils n'aient rien fait pour empêcher leurs collègues de la majorité d'autoriser le projet). À l'ouverture, l'inutile adjoint au commerce Alan Confesson (LFI) se voulait même menaçant. Il plastronnait : “on ne se laissera pas faire. On étudie les possibilités de réaction devant la justice". Le promoteur Apsys n'avait pas été impressionné par le numéro de coq, et avait même renvoyé dans les cordes le prétentieux en lui rappelant les problèmes d'attractivité et d'accessibilité de Grenoble.

LES INDICATEURS SONT TOUJOURS AU ROUGE
Cinq mois après l'ouverture, où en est-on ? Début janvier dans le Dauphiné Libéré, plusieurs commerçants du centre expliquaient que Neyrpic est "en grande partie responsable d’une baisse de chiffre d’affaires qui va de 20 % à 40 %". Les dernières données de l'observatoire de l'évolution des chiffres d'affaires qui sont publiés par la CCI, pour le dernier trimestre de 2024 donc coïncidant avec l'ouverture du centre-commercial, confirment que le décrochage de Grenoble se poursuit par rapport à la moyenne nationale et à la moyenne du reste de la région grenobloise.

LES TÉMOIGNAGES SE MULTIPLIENT
Les commerçants sont de plus en plus nombreux à témoigner pour fustiger la politique de fermeture de la ville et le fait que les élus ne traitent pas les problèmes à l'origine de sa perte d'attractivité (malpropreté, insécurité..). Le collectif "Touche pas à mon commerce", animé par Olivier Curto, est très actif et regroupe de plus en plus de commerçants en colère mobilisés pour l'accessibilité de la ville ; le collectif "Touche pas à ma place", animé par Fabrice Debarge, poursuit sa mobilisation pour la sauvegarde du stationnement avenue Jeanne d'Arc...
Témoignage de Monsieur Di Girolamo, plus ancien des commerçants de la place Sainte-Claire, qui déplore une baisse de 50% du chiffre d'affaires.
QUELS RÉSULTATS APRÈS LES DÉCLARATIONS TONITRUANTES ?
Vendredi au conseil métropolitain, le président du groupe d'opposition Alain Carignon a donc profité d'une délibération sur la stratégie pour le "commerce de demain" afin d'interroger les élus de la majorité sur ce qu'ils ont véritablement fait et ce qu'ils ont obtenus après leurs grands discours d'octobre : "par rapport à ces déclarations tonitruantes, quels sont les résultats ? Où en est-on parce que vous ne pouvez pas ignorer qu'il y a un certain nombre de rideaux baissés dans le coeur de métropole et que c'est assez inquiétant ?".
L'ATTRACTIVITÉ EXTÉRIEURE RENFORCÉE PENDANT QUE LE CENTRE DÉCLINE
Et de poursuivre : "il y a plusieurs causes, nous sommes bien d'accord, mais parmi ces causes il y a l'attractivité extérieure à la ville qui a été renforcée, pendant qu'il y a les difficultés d'accès au cœur de ville et au cœur de métropole, et toutes les problématiques de sécurité et d'entretien d'espace public, donc aujourd'hui vous évoquez toujours ce commerce de demain mais pour parler du commerce de demain il faudrait qu'il y en ait un certain nombre qui perdure".
B. SCHUMAN (EX VERTS/LFI) VOIT ENCORE DU "GRENOBLE BASHING"...
La conseillère déléguée au commerce Barbara Schuman a une nouvelle fois fait preuve d'une belle mauvaise foi en s'attaquant... aux "esprits chagrins qui pour des motifs bassement politiciens cèdent au "Grenoble bashing" et qui contribuent par leurs actions à la dégradation de l'image du centre-ville au détriment de nos commerçants". Le "Grenoble bashing" ou l'argument ultime de tous les immobilistes en chef qui préfèrent mettre la poussière sous le tapis. Les commerçants qui se mobilisent pour que les problèmes qu'ils rencontrent soient traités apprécieront le qualificatif.
... MAIS A COMMENCÉ DES DISCUSSIONS ET DES "NÉGOCIATIONS"...
Sur le fond, elle a tout de même eu cette réponse pour le moins nébuleuse : "on prend la situation actuelle très au sérieux. La métropole fixe un cap stratégique et on est également dans le réactif", ajoutant avoir "commencé les discussions pour améliorer l'accessibilité à Grenoble" avec son collègue Vice-Président en charge de l'espace public. Il aura fallu 11 ans et arriver à une situation gravissime pour le commerce pour que des élus métropolitains de la même majorité commencent à communiquer pour tenter de mener des politiques transversales... Il ne reste qu'un an de mandat donc on est moyennement optimiste sur les résultats qu'ils obtiendront dans l'intervalle.
À propos de Neyrpic, elle a simplement expliqué que "les négociations pour faire appliquer le règlement sont en cours". On n'en saura pas plus, mais quelle que soit l'issue des "négociations" les dégâts causés au centre-ville sont irrémédiables.
IL FAUT TRAITER LES PROBLÈMES STRUCTURELS
"La situation de la fréquentation commerciale du cœur de métropole et des rideaux baissés est une situation grave. Ça ne veut pas dire que vous ne faites rien, mais ça veut dire en tout cas que ce que vous faites ne modifie pas cette situation" a poliment expliqué Alain Carignon. Et c'est bien là tout le problème : les élus s'agitent, font des réunions, brassent beaucoup d'air mais la situation du commerce grenoblois ne s'améliore pas. Et ne s'améliorera pas tant que ne seront pas traités les problèmes structurels : accessibilité de la ville aux consommateurs extérieurs, attractivité en s'attaquant à la propreté, la lutte contre l'insécurité et les incivilités, l'embellissement de l'espace public...
No parking no business !
Le bilan de ce maire et de son clan municipal est désastreux sur tous les plans. Carton écarlate pour leur gestion des finances, du parc foncier, de l’urbanisme, de la culture, de la sécurité.
A l’échelle locale, nationale et au-delà le glissement est bien enclenché et ils en sont moteurs et pourvoyeurs. Qu’est ce qui anime vraiment ces gens ? Ils visent des sommets qu’ils ne peuvent atteindre qu’en nivelant par le bas. La stratégie cynique et silencieuse des ambitieux médiocres.
De l’importance de réaliser l’inventaire de leurs actions politiques. Et de le communiquer à tous les citoyens.
A neyrpic accès facile parking gratuit plusieurs heures , entretien nikel..Centre ville…je vous laisse juger ! Je n’y vais plus que par obligation la dernière fois pour un enterrement entre a cérémonie en ville l’enterrement ( le stationnement est payant pour le cimetière) et le réception des familles chez le défunt 14 € !
La ville de Grenoble a été massacrée, tuée par cette municipalité qui n’a rien de vert: des extrémistes de gauche .Un massacre dans la gestion l’insécurité, des menteurs, des magouilleurs qui ne respectent pas les grenoblois .ils n’ont plus rien à faire chez nous; Piolle en tête .ils ont fait la preuve de leurs idées calamiteuses. ils ne font que se remplir les poches ils ont étalés leurs valeurs d’extrême gauche affaires après affaires . tous au vote
Quelques pistes pour revigorer le commerce à Grenoble :
– distribuer des flyers pour vanter nos boutiques.
– installer un marquage au sol pour orienter les passants vers les artères commerçantes.
– tourner un clip pour sensibiliser la jeunesse à notre centre-ville si attractif.
– lancer une offre promo : un kebab acheté – une coupe de cheveux offerte.
– créer des points de deal multi services. Puisque les commerces de came tiennent debout à Grenoble, ils pourraient élargir leur offre (vente « d’objets trouvés »…).
Et sinon, que nos Verts Rouges n’hésitent pas à perdre les élections en 2026, pour arrêter le massacre.
A GLC: »Des négociations pour faire appliquer le règlement » : mais de quel règlement s’agit’il? Merci pour votre réponse.
Tous ces verts écolos des incompétents notoires à dégager.
Moi en tant que plombier sur Grenoble c’est la meme galère.
https://grenoble-plombier.com/
Navrant
Bonsoir ,
Vous avez oublié l’essentiel : « « La France moche » : comment les zones commerciales nous ont envahis en un demi-siècle.
Alors que le gouvernement veut revitaliser les entrées de ville, Le HuffPost publie une série de vidéos sur l’histoire et le futur de ce que certains appellent « La France moche ».
https://youtu.be/Rnx2O7B6hKs?si=fmeP8RL8GpcSsGJ2