LA GRENADE ET LE MAIRE QUI SE « FOUT UN PEU » DES CRITIQUES SUR L’INSÉCURITÉ 

Une fois de plus Grenoble aura défrayé la chronique. Mercredi soir, un individu armé d’un fusil d’assaut a balancé une grenade dans un bar associatif du village olympique, faisant 15 blessés dont plusieurs dans un état grave.

LA PISTE DU TRAFIC DE CIGARETTES

Si l’enquête est en cours, il convient de noter que le bar avait été perquisitionné il y a quelques semaines et de nombreuses cartouches de cigarettes (26 kilos !) y avaient été saisies. La piste du règlement de compte sur fond de trafic de cigarettes de contrebande tient donc la dragée haute.

Une confirmation éclatante que les partisans de la légalisation du cannabis se plantent : les fusillades se poursuivraient pour la contrebande à l’instar de ce qu’il se passe pour le tabac.

Le Village Olympique mercredi soir.

LE QUARTIER ENTRE PEUR ET RÉSIGNATION 

Hier, le quartier oscillait entre peur et fatalisme. "J'ai quatre enfants, je ne peux pas vivre dans des conditions comme ça" explique un homme à France Info. Dans le Dauphiné Libéré, le journaliste Émilien Terme relaye les propos d’un groupe d’amis :  « imagine, ta mère, elle passe avec son bébé devant et d’un coup “boom”…», «c’est la merde à Grenoble, dans tous les quartiers ». D’autres sont complètement résignés : « cette attaque ne m’évoque rien de particulier. On vit la violence au quotidien ».

LES VERTS/LFI COMPTENT SUR L’ACCOUTUMANCE DES GRENOBLOIS

Un commerce est explosé à la grenade et des dizaines de personnes finissent à l’hôpital mais pour certains, ça « n’évoque rien ». Voilà à quelle désensibilisation conduit la violence à Grenoble, à laquelle tant d’habitants s’accoutument tant elle est présente au quotidien : fusillades à répétition avec des armes lourdes, trafiquants qui prennent possession de l’espace public, agressions… Un phénomène d’accoutumance qui doit beaucoup à la posture fataliste des élus Verts/LFI qui développent le discours selon lequel ce serait partout pareil.

CRITIQUES SUR SON INACTION POUR LA SÉCURITÉ : PIOLLE S’EN « FOUT UN PEU »

Ce n’est évidemment pas partout pareil : lorsqu’on prend les statistiques de la délinquance, Grenoble est première en nombre de crimes et délits pour 1000 habitants. Devant Marseille. Mais pas de quoi détourner Eric Piolle de sa politique de l’autruche, de déni du réel. Timing cruel : 2h avant l’attaque à la grenade, il expliquait au quotidien Libération que les critiques sur son inaction en matière de sécurité, il s’en « fout un peu ». En parallèle l’article met en exergue l’action d’autres maires écolos qui eux ne restent pas enfermés idéologiquement, à l’instar du maire de Bordeaux Pierre Hurmic qui accepte l'armement de sa police municipale, moins dogmatique que le pathétique premier édile de Grenoble.

LE MAIRE DE GRENOBLE FUSTIGÉ DE TOUTE PART …

C’est peu de dire que l’accueil des propos d’Eric Piolle publiés le lendemain du drame a été houleux. De BFM TV à CNEWS en passant par Quotidien et Le Figaro, le Maire de Grenoble a vivement choqué et été unanimement critiqué.

Le dessinateur Chaunu caricature le déni piollesque

Stéphane Gianesello, cadre du syndicat alliance police nationale, a par exemple proposé à Éric Piolle le poste de « Ministre de l’Insécurité ». Tugdual Denis, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles, a rappelé que « à Grenoble vous avez à la fois le narcotrafic, une délinquance du quotidien extrêmement haute, des tensions communautaires, et l’ultra-gauche très présente comme en témoigne l’ex Procureur ».

… FAIT MINE QU’IL AGIT AVEC UNE CONTREVÉRITÉ

Ce cocktail détonnant commence à déborder. Acculé, Piolle a bien tenté de faire croire qu’il agit en expliquant qu’il a « déployé depuis plusieurs mois une police municipale de quartier » au Village Olympique. Sauf qu’à partir de 19h, il n’y a plus de police municipale dans le 38100… et qu’elle n’est de toute façon par armée pour faire face aux délinquants. Ce que confirme le Président de l’Union de Quartier, Cécilio Sanchez, interrogé par le Dauphiné : « à partir d’une certaine heure, c’est l’abandon des quartiers. Il n’y a plus de règles, la violence est partout. C’est notre quotidien ».

Piolle tente d'enfumer tout le monde avec sa "police municipale de quartier" qui ne peut évidemment rien contre les délinquants

ALAIN CARIGNON : "LA DÉLINQUANCE A PRIS LE POUVOIR"

Le président du groupe société civile, leader de l'opposition, Alain Carignon, a vivement réagi à ce nouveau drame : "la violence à Grenoble franchit une nouvelle étape. Après les fusillades entre gangs au fusil d’assaut, c’est une nouvelle attaque à l’arme de guerre qui confirme que la délinquance a pris le pouvoir à Grenoble, ivre du sentiment d’impunité qui l’anime dans une ville où les élus ont théorisé leur renoncement face à l’insécurité".

Il a rappelé que la ville doit prendre sa part dans le continuum de sécurité : "je le redis une nouvelle fois : la municipalité ne peut pas continuer à se dérober à ses responsabilités et doit agir aux côtés de l’état, de la police et de la justice pour prendre toute sa part dans la chaîne de sécurité, en renforçant et armant la police municipale, en développant la vidéoprotection, en s’attaquant aux délinquants logés dans le parc social public, en cessant de mettre à mal les structures d'éducation populaire qui jouent un rôle de prévention pour la jeunesse...".

Alain Carignon est également intervenu sur BFM TV hier.

"LES GRENOBLOIS ONT BESOIN D'UN MAIRE QUI NE SE FOUT PAS DE CE QU'ILS VIVENT"

"Malheureusement Eric Piolle persiste dans son déni du réel. Après sa volonté de trouver un « modus vivendi », une manière de vivre avec les délinquants "les copains d'en bas" il y a quelques semaines, voilà qu’il explique aujourd’hui dans le quotidien Libération que les critiques sur la sécurité, il « s’en fout un peu ». Les Grenoblois ont besoin d’un Maire qui ne se fout pas de ce qu’ils vivent. Pas d’un irresponsable qui ferme les yeux" a-t-il conclu.

PIOLLE TENTE D’ALLUMER UN CONTREFEU 

Vilipendé de toute part, très affaibli, Piolle a tenté de créer une diversion en se lançant à corps perdu dans des attaques pathétiques contre l'État, comme à chaque fois pour faire oublier ses responsabilités. Alors que le Ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau vient à Grenoble aujourd'hui, il a ainsi dénoncé "la politique des coups de menton pour se faire une notoriété" (d'autres se font une notoriété en proposant de trouver des manières de vivre avec les dealers..), et lancé que "Ministre de l'Intérieur, c'est un fonds de commerce politique et médiatique" (c'est un expert qui parle, lui qui multiplie les sorties médiatiques polémiques pour exister).

Un Piolle plus affaibli que jamais, dont on sentait bien la fin de carrière hier sur BFM

Il a également osé parler de "problème de transparence des moyens, des effectifs", alors que sa propre police municipale est en sous-effectif chronique quand en parallèle la police nationale à Grenoble n'a eu de cesse d'être renforcée. 

UNE ENTENTE RÉPUBLICAINE POUR SAUVER GRENOBLE

Mais ça ne fonctionne plus. L’esquive de ses responsabilités ne trompe plus personne, les Grenoblois attendent de leur Maire un minimum de volontarisme. Fabrice Pannekoucke, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes l’a pointé suite au drame : « je rappelle que notre Région accompagne financièrement les communes qui souhaitent investir dans du matériel de sécurité. L’espace public, je suis désolé, c’est l’affaire du maire. Et le continuum de sécurité, qui part de l’État, implique les collectivités et les villes ».

Il paraît clair qu’Eric Piolle ne l’entendra pas. Parce qu’il s’en « fout un peu ». Parce que ses œillères idéologiques sont trop lourdes. Ne restent que les élections municipales dans un an pour changer la donne. Avec une « entente républicaine pour sauver Grenoble », comme l’a à nouveau appelé de ses vœux Alain Carignon.

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