« ATELIER STATIONNEMENT » : L’ARNAQUE CONFIRMÉE EN PLEIN CONSEIL MUNICIPAL
Après avoir supprimé 1200 places en 10 ans, la municipalité avait décidé de créer un atelier pour réfléchir à la politique de stationnement. Les porte-paroles des participants ont présenté leurs conclusions hier devant le conseil municipal et toute l'arnaque du dispositif s'est confirmée au grand jour.
20 000 € L'ATELIER DE PROJET
Le principe : 33 Grenoblois sélectionnés (28 tirés au sort et 5 issus des "conseils citoyens indépendants"), une vingtaine de participants au final, chargés d'"établir des préconisations pour une politique de stationnement à Grenoble garantissant une utilisation équitable de l’espace public". Coût de l'affaire : 20 000 euros, car trois fonctionnaires municipaux sont mobilisés et un cabinet extérieur est recruté pour aider à sélectionner les habitants.
LE SUJET BIAISÉ DÈS LE DÉBUT
D'entrée de jeu, le cadrage même du sujet était biaisé pour orienter les participants vers les désidératas de la municipalité. Le rapport officiel de l'atelier rappelle dès le début que les préconisations doivent "encourager l’évolution des mobilités et la libération d’espaces publics", encourager les "alternatives possibles au stationnement sur voirie" ou encore travailler sur "les enjeux tarifaires" pour "favoriser la rotation des véhicules". Les termes du problème sont donc déjà verrouillés en amont. Tout est fait pour que les participants tendent vers une défense de la vision des élus de la majorité municipale.

DES INTERVENANTS AU POINT DE VUE ORIENTÉ
Le choix des intervenants extérieurs censés éclairer les participants relève de la même logique. Sur les 15 qui se sont exprimés pendant les séances, seuls 2 d'entre eux défendaient un point de vue différent de celle de la municipalité. 7 d'entre eux sont des agents de la ville ou de la métro : par définition, ils sont là pour appliquer la vision politique des élus aux commandes. Les autres sont largement acquis aux thèses des Verts/LFI : Michel Szempruch du Collectif pour la gratuité des transports en commun (qui regroupe des partis et syndicat de gauche), Emmanuel Colin de Verdière, Président de l'ADTC qui défend le projet municipal d'éradication de 70% du stationnement avenue Jeanne d'Arc, Frédéric Héran, membre de l’association Rue de l'Avenir qui est une officine relais des Verts...
L'AUTORITARISME DE L'ADJOINTE ANNABELLE BRETTON
Un verrouillage qui a suscité quelques remous puisque Bruno de Lescure, président de l'union de quartier Berriat, a été rapidement renvoyé de l'atelier par voie de courrier de l'adjointe à la démocratie participative Annabelle Bretton (Verts/LFI), pour avoir refusé de signer une charte de fonctionnement non prévue à la base, faite pour encadrer l'expression... puis réintégré après un recours devant le tribunal administratif lui donnant raison.
Le rapport de l'atelier revient sur cet épisode et confirme l'autoritarisme des élus Verts/LFI qui ont décidé de cette exclusion seuls : "la majorité des membres de l'atelier n'était pas favorable à la façon dont cette exclusion s'est produite et aurait préféré être consultée en amont et pouvoir voter éventuellement l'exclusion."




LE RAPPORT DE L'ATELIER MET EN AVANT L'ADES !
Une dernière pour la route qui achève de montre l'orientation politique de toute cette affaire. La dernière page du document de préconisation estampillé ville de Grenoble, élaboré par la municipalité, met en avant un évènement en lien avec le sujet : une réunion de l'ADES, la secte Rouge/Verte de Raymond Avrillier et Vincent Comparat, composante officielle de la majorité municipale qui compte plusieurs élus. La ville de Grenoble se retrouve donc à faire la publicité des organes politiques favorables à son Maire.

LES PRÉCONISATIONS REPRENNENT LES MAROTTES DES VERTS
Sans surprise, les propositions qui découlent de tout ça font la part belle aux dogmes des Verts/LFI. 26 préconisations parmi lesquelles on retrouve toutes leurs marottes : des augmentations de tarifs à gogo dans la ville la plus chère de France pour le stationnement (le rapport préconise une hausse du coût du ticket résident, une hausse des tarifs pour les ménages avec plusieurs véhicules, l'extension du stationnement payant sur les zones gratuites...), la préparation de "la transition vers la gratuité totale des transports" (gouffre financier irréaliste que les Verts ont d'ailleurs été incapables de mettre en place alors qu'ils ont eu toutes les manettes pour ce faire pendant 6 ans)...
Pour "apporter une réponse aux préoccupations des commerçant.e.s", le rapport propose la commande d'"étude de mobilité". Manière d'endormir la contestation un moment, car le temps qu'elle se fasse, les bulldozers auront fini leur oeuvre avenue Jeanne d'Arc et ailleurs.

GILLES NAMUR DISTRIBUE LES BONS POINTS ET LES MAUVAIS POINTS
Parce que l'opération d'enfumage est savamment organisée, quelques membres de l'atelier (Charlène Gaudebert, Pauline Lepoutre et Kazan Libercier) sont venus hier présenter leur rapport devant le conseil municipal. À noter que Pauline Lepoutre faisait partie du comité de soutien d'Eric Piolle pour les élections en 2020..
Ils ont ensuite été vivement félicités par l'adjoint en charge des espaces publics Gilles Namur (Verts/LFI), qui a quand même attaqué, en visant Bruno De Lescure, “quelques membres à l’attitude gênante” (il avait déjà qualifié l'union de quartier Berriat "d'opposant politique" il y a quelques mois). Tout ce qui n'est pas d'accord avec lui doit être vilipendé et ostracisé du débat.
INTERDICTION DE DÉBATTRE DU RAPPORT
Namur a annoncé que les élus étudieraient ce rapport puis en tireraient des propositions pour leur politique de stationnement. Le tour est joué : les Verts/LFI pourront faire mine de reprendre des propositions émanant des citoyens alors qu'ils ont tout fait pour mettre leurs propres mots dans leur bouche. Cerise sur le gateau : Eric Piolle a immédiatement précisé au conseil que “ce retour de préconisation n’est pas soumis à débat (...) gardez vos réflexions pour le travail à effectuer dans les prochaines semaines qui donnera lieu à une délibération”. Ils n'autorisent le débat que quand ça les arrange : pour un précédent atelier sur l'eau, les élus avaient eu droit à la parole.
L'opposition n'a donc pas le droit de répondre et ne sera évidemment pas associée à la préparation de la délibération. À noter que pour éviter toute remarque de sa part, pour que les élus ne puissent pas préparer le sujet, le rapport de préconisations n'a été mis en ligne qu'après sa présentation en conseil municipal. Le verrouillage jusqu'au bout.
"VOUS NE NOUS PERMETTEZ DE DÉBATTRE NI DU FOND NI DE LA MÉTHODE"
Alain Carignon, leader de l'opposition, a tenté de s'insurger contre la méthode, prenant la parole après l'annonce du Maire pour rappeler que “on a un atelier qui répète les poncifs de la majorité après que vous ayez supprimé 1200 places de stationnement (...) des membres des CCI protestent contre le fonctionnement des ateliers citoyens et vous vous ne nous permettez de débattre ni du fond ni de la méthode”. Réaction d'Eric Piolle : une coupure de son micro pour l'empêcher de s'exprimer. Il ne s'agissait surtout pas que la contradiction survienne de quelque manière que ce soit, tout doit être verrouillé jusqu'au bout.
Intervention d'Alain Carignon hier en conseil pour fustiger le verrouillage de l'expression suite à la présentation du rapport.
CHANGER DE MÉTHODE
Mettre en place un atelier pour réfléchir au stationnement après 10 ans de politiques municipales ayant abouti à supprimer 1200 places laissait déjà présager la vaste opération d'enfumage. Mais le rapport de l'atelier et la méthode des Verts/LFi quant aux suites qu'ils envisagent confirment tout le problème de ce type d'exercice. Les participants, la plupart étant pourtant sans aucun doute de toute bonne foi, se retrouvent instrumentalisés, devenant de fait les faire valoir des décisions municipales. Dans 13 mois, les Grenoblois ont la possibilité de rompre avec ce genre de méthodes.
Franchement le maire et ses acolytes, ses affidés, finalement se comportent de fait comme de vrais fachos.
Aucune concertation, on coupe les micros, on fait passer en force.
Le seul truc marrant c’est Namur 😄. Quel clown !Le chien de « la voix de son maître ».
« Dans les ateliers, les gens qui ne sont pas d’accord sont gênants 😂😂😂. »
Sauf que la justice leur a donné raison.
Tout ça est évidemment ridicule et caricatural.Sauf que cela pourrit la vie de Grenoble. En 10 ans, on a compris et vu.
Veni, Vedi, Vomi …
Comme de nombreux Grenoblois, je suis dégoûté de ces ( faux) verts et de cette gauche extrême minable et crade.
Une idéologie prometteuse au service de la cupidité du pouvoir dominer par la verte idée la recette de mauvaise cuisine V/LFI. Le but
pouvoir totalitaire sur l aglo .
Cet atelier confirme -hélas- la dictature toute soviétique imposée par E Piolle.
Jetés aux orties, l’humanisme et la coconstruction sont des mensonges confirmés. C’est écoeurant.
Arnaque, baratin, ….
Pourquoi la fine équipe municipale a-t-elle si peu de courage ?
Au Piollistan, la PAROLE, on l’encadre ou on la coupe.
« Liberté d’expression » et « démocratie participative » font bon ménage, sauf si remise en question de la PAROLE Officielle, celle gravée dans la Table des Lois dictées par le Simple d’Esprit qui plane au-dessus de Grenoble.
Le gênant Gilles Namur, « la voix de son Maître » s’y connaît. Lui, parle couramment le Piollistanais et peut rendre l’obscurantisme top-moderne et hyper tendance.
J’ai eu l’opportunité, je ne parlerai pas de chance, de vivre 2 ans dans un pays communiste. C’est là que j’ai découvert ce que le mot manipulation des citoyens voulait dire avec exactement la même approche. C’est à dire la création d’associations, de clubs, de syndicats et de comités divers pour initier des projets avec un semblant de support populaire. Les verts et rouges de cette municipalité sont de la même trempe dictatoriale que leurs aînés. Et les résultats économiques et sociaux sont evidemment tout aussi catastrophiques avec les problèmes de sécurité en bonus. Dans cet ancien pays communiste, cette clique a été chassée et le niveau de vie a explosé. Ici aussi aucun compromis n’est possible. Seule la purge permettra de revenir sur une trajectoire de progrès.
Merci pour cet article de fond.
Citoyen lambda, membre de cet atelier, absolument pas inféodé à la majorité, je suis choqué de lire vos propos. Il aurait été intéressant que vous cherchiez à nous contacter pour avoir notre point de vue, ou, mieux encore, que vous veniez discuter avec nous durant les séances. Certains membres des collectifs opposés à la Ville sur des questions de stationnement l’ont fait, y compris des membres d’Unions de Quartiers. Nous avons pu discuter, échanger nos points de vue, et, finalement nous comprendre.
Nous avons débattu de tout, n’avons pas été d’accord sur tout.
Nous traiter de pauvres gens manipulés, de pantins se contentant de répéter les orientations de la majorité, quel mépris !
M. Carignon, je serai ravi de voir vos propositions en matière de stationnement, même si je ne m’attends pas à grand chose d’autres qu’une posture populiste, qui ne règle ni les questions de stationnement, ni les enjeux environnementaux associés.
Vous répétez ce que vous avez déjà exprimé auquel on a déjà répondu. Il s’avère que votre » atelier » ( qui a un coût pour le contribuable) aboutit a répéter aussi la totalité des orientations de la majorité municipale en les aggravant ( augmentation du ticket résident …)
Nous vous donnons à lire la lettre ouverte de 4 membres des CCI dont deux Présidents d’Union de Quartier qui contredisent complétement votre soutien à la méthode et à la politique municipale.
« Monsieur le Maire,
Membres des Conseils Citoyens Indépendants des secteurs 1 et 2, conformément à la Charte de
fonctionnement des CCI du 7 février 2022 qui définit le fonctionnement des Ateliers de projet, nous
avons été désignés par nos CCI respectifs pour participer aux 2 Ateliers de projet de l’année proposés
par les CCI et validés par votre Municipalité : « L’accès à l’eau dans l’espace public » (6 juin – 30 sept.
2024) et « Quel stationnement en ville ? Comment permettre aux habitants d’un quartier de stationner
à proximité de leur domicile ? », sujet originel proposé par le CCI-4 changé unilatéralement par la Ville
7 mois plus tard sans même en informer les CCI en « Pour une politique de stationnement garantissant
une utilisation équitable de l’espace public » (5 nov. – 3 février 2025).
Comme vous le savez déjà, le déroulement de ces 2 Ateliers de projets a donné lieu à des
dysfonctionnements démocratiques majeurs qui en ont altéré profondément la sincérité. Le plus
notable a été l’exclusion arbitraire d’un membre de l’Atelier de projet Stationnement par la Ville,
sans même consulter les membres de l’Atelier, suivie de sa réintégration par voie judiciaire parce que,
dixit la juge des Référés du Tribunal administratif, « le refus du requérant de signer la charte de
fonctionnement ne pouvait légalement justifier la sanction d’exclusion dont il a fait l’objet. »
Cette double expérience nous a permis de dresser l’inventaire thématisé des dysfonctionnements qui
suit. La mention entre crochets associé à chaque point renvoie autant que faire se peut à l’Atelier
concerné [EAU, STAT]. Une série de pièces regroupées par thème/sous-thème téléchargeables sur le
lien suivant attestent de la véracité de nos affirmations.
1. NON-RESPECT DE LA CHARTE DE FONCTIONNEMENT DES CCI
adoptée lors du Conseil municipal du 7 février 2022
– changement unilatéral du sujet par la Ville après le vote des CCI et sans les en informer [STAT]
– état des lieux complet non fourni lors de la 1ère séance [EAU, STAT]
– refus de transmission d’un certain nombre de documents demandés (état des lieux, études,…) ou
transmission de documents incomplets ou inexploitables sans un travail de titan pour les participants [STAT]
Lettre ouverte au Maire de Grenoble – 31 janvier 2025 « Pour des Ateliers de projet réellement indépendants » 1/4
– méthode de tirage au sort dévoyée : constitution d’un panel non pas sur un tirage au sort aléatoire à partir
d’une liste complète des habitants grenoblois (conformément à la Charte des CCI) mais à partir d’une liste
préalablement constituée de 123 volontaires (82,5% de la liste) et de seulement 26 habitants réellement
tirés au sort (17,5% de la liste), au final un panel non représentatif des catégories socio-professionnelles de
la population grenobloise [EAU, STAT]
– non-respect des quotas CCI / tirés au sort défini dans la Charte de fonctionnement des CCI [STAT]
– refus de communiquer la liste complète des participants de l’Atelier Stationnement (transmission d’une liste
de 26 nom/prénom et 1 prénom sur les 31-33 participants) alors que la liste complète de l’Atelier Eau avait
été transmise [STAT]
2. MANIPULATION DE L’ANIMATION
– non-respect du cadrage-sujet des CCI avec des digressions chronophages [EAU]
– censure des compte-rendu (refus d’intégrer des amendements de participants) [EAU, STAT]
– refus de traiter certains sujets particulièrement l’état des lieux [EAU, STAT]
– imposition d’ordres du jour non communiqués à l’avance (non-respect de la Charte de
fonctionnement) et élaborés avec la Ville seulement [EAU, STAT]
– infantilisation des participants [EAU, STAT]
– dirigisme excessif [EAU, STAT]
– refus par la Ville de transmettre le contrat de l’animateur : seuls des documents hors sujet ont été
fournis (facture, diaporama de présentation) [STAT]
3. INGÉRENCE ET ABSENCE DE TRANSPARENCE DE LA VILLE
en contravention avec “l’esprit” de la Charte CCI
– opacité sur la sélection des participants : absence de tout contrôle impartial
(tiers de confiance neutre) [EAU, STAT]
– impossibilité de vérifier pour un citoyen lambda qu’un participant n’a pas participé à 2 Ateliers
du fait de refus de transmission de la liste complète [STAT]
– opacité sur les liens contractuels entre l’animateur et la Ville (refus de transmettre le contrat) [STAT]
– non-communication des démissions internes à l’Atelier et de leur cause aux membres de l’Atelier
de projet par les élus et l’animation [STAT]
– pression sur participants indépendants par :
– mise en place d’un règlement de fonctionnement en cours d’atelier [STAT]
– exclusion en cours d’atelier [STAT]
– discrédit en Conseil municipal sur avis divergents [EAU]
– rappel à l’ordre par courrier 3 mois après la fin de l’Atelier [EAU]
– co-rédaction du Rapport de préconisations par les services de la Ville en plus de l’animateur [EAU]
– tentative de vider le Rapport de préconisation EAU de sa principale préconisation en limitant le plan
pluriannuel préconisé aux seules borne-fontaines (exclusion des fontaines ornementales et des WC
publics du Plan) [EAU]
– refus de prendre en compte certains amendements des participants [EAU]
– censure de tous les amendements remettant en cause l’animation [EAU]
– refus de mentionner le nombre de vote émis par correspondance [EAU]
– refus de mentionner l’explication de vote des 2 personnes qui n’ont pas validé le Rapport [EAU, STAT]
– aucun retour de la Ville par une délibération après la présentation des Rapports de préconisations au
Conseil municipal (contrairement à tous les Ateliers de projet précédents (Piétons et cycles (2019),
Isolement personnes âgées, Commerces de proximité, Culture). Ce qui a pour conséquence
d’empêcher tout débat public en Conseil municipal [EAU, STAT]
4. PROCÉDURE DE VOTE OPAQUE « PAR ACCORD TACITE »
– imposition d’un vote du Rapport de Préconisations par « accord tacite » [EAU]
– refus du service de Démocratie locale [EAU] ou de l’animateur [STAT] :
– de rendre public le nombre de votants (accord tacite, accord explicite) [EAU]
– de mentionner dans le Rapport l’explication de vote des votes négatifs [EAU, STAT]
– aucun tiers de confiance indépendant de la Ville pour contrôler les opérations de vote [EAU, STAT]
Le Rapport de préconisations EAU adopté par 0 participant !!
Les participants de l’Atelier EAU ont fini par apprendre 2 mois après la fin de l’Atelier dans
une « réunion de retour » de la Ville en novembre, après avoir renouvelé une nouvelle fois leur demande
Lettre ouverte au Maire de Grenoble – 31 janvier 2025 « Pour des Ateliers de projet réellement indépendants » 2/4
de la communication du nombre de votants, que les seuls participants à avoir voté explicitement étaient
ceux qui avaient voté contre le rapport. Autrement dit personne n’avait voté explicitement pour le
Rapport !!! Est-ce cela la conception que se fait la Municipalité de la démocratie participative : une
démocratie de fantômes qui, parce qu’ils ne disent mot, consentent ?
En résumé, un « désastre démocratique » que l’on pourrait décrire sommairement ainsi :
– un sujet de débat orienté et imposé
– soumis à un Atelier composé quasi-exclusivement de citoyens volontaires, tirés au sort pour la forme
– non représentatif de la population grenobloise en termes de catégories socio-professionelles
– une animation partisane par un cabinet ne rendant des comptes qu’à la Ville
– une pression « bienveillante », des intimidations voire de l’exclusion à l’encontre des participants en
désaccord avec l’objectif de résultats programmés
– un Rapport écrit en grande partie par le service Démocratie locale décidant seul des amendements
acceptables ou non [EAU]
– un vote par tacite consentement [EAU]
– aucun contrôle des procédures (vote, tirage au sort) par un tiers de confiance indépendant de la Ville
Ce qui caractérise l’ensemble de ces dysfonctionnements, c’est le manque d’indépendance de l’Atelier
de projet avec la Ville en contradiction totale avec les principes mêmes de la Charte de fonctionne-
ment des CCI dont, rappelons-le, le maître-mot est justement « INDÉPENDANCE ». C’est justement
pour que le fonctionnement des Ateliers de projets soit en conformité avec l’esprit de la Charte de
fonctionnement des CCI que nous faisons les 5 propositions suivantes.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
5 PROPOSITIONS POUR “DES ATELIERS DE PROJET RÉELLEMENT INDÉPENDANTS”
conformément à l’esprit de la Charte de fonctionnement des CCI
1. Un atelier de projet représentatif de la population et un sujet choisi de manière indépendante
– respect total des sujets proposés par les CCI (avec contrôle préalable de compétence)
– nomination d’un tiers de confiance indépendant de la Ville pour toutes les opérations de vote/tirage au sort
– aucun appel à des volontaires pour le tirage au sort
– une composition de l’Atelier conforme aux catégories socio-professionnelles de la population grenobloise
2. Une séance inaugurale, véritable état des lieux contradictoire du sujet
– co-préparée au préalable par les CCI, la Ville et l’animation
– avec un exposé pluraliste de l’état des lieux et des questions/problématiques posées
– avec transmission exhaustive de toutes les données
– avec un temps spécifique pour valider/amender les règles de fonctionnement proposées par les CCI
3. Une Ville exclusivement au service de l’Atelier, transparente et non ingérente
– participation de la Ville limitée aux seules fonctions-support :
– organisation matérielle des journées d’Atelier
– transmission sans délais de toutes les infos demandées par l’Atelier
– aucune participation aux compte-rendus, à la rédaction du Rapport
4. Une animation totalement indépendante de la Ville
– animation totalement indépendante de la Ville pilotée exclusivement par l’Atelier
– ordres du jour décidés par l’Atelier de projet
– compte-rendu validés exclusivement par l’Atelier de projet
5. Un engagement clair de la ville au cours d’un débat public
– obligation de délibérer sur le Rapport de préconisations pour le Conseil municipal de manière à
permettre un vrai débat public et contradictoire
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
En l’absence de telles modifications dans leur fonctionnement, les Ateliers de projet sont voués à
reproduire les errements dont nous avons dressés la liste au début de ce courrier et, à ce titre, seront
toujours soupçonnables de n’exister que pour servir les objectifs politiques de la Municipalité. C’est
Lettre ouverte au Maire de Grenoble – 31 janvier 2025 « Pour des Ateliers de projet réellement indépendants » 3/4
pourquoi nous vous demandons de rapidement agir en mettant à l’ordre du jour d’un prochain Conseil
une délibération engageant une réforme profonde des Ateliers de projet… après avoir soumis,
pourquoi pas, le sujet à un véritable Atelier de projet « réformé” !
Nous sommes bien conscients que la mise en place de telles règles engendrerait un certain nombre
de frais supplémentaires, particulièrement l’usage d’un véritable tirage au sort représentatif de la
population grenobloise. Ce qui, à rebours, pose évidemment la question de la pertinence, à coût
quasi-équivalent pour la Collectivité, de recourir à une véritable Consultation de la population plutôt
qu’à un Atelier de projet. Que ce soit par un Référendum d’initiative locale déjà prévu dans le Code
Général des Collectivités locales mais qui a le désavantage de limiter la consultation aux seuls
citoyens de plus de 18 ans ou tout simplement par un RIC (Référendum d’Initiative Citoyenne) qui lui
s’adresse à tous les habitants et dont vous étiez, M. le Maire, un fervent partisan lors de sa
popularisation par les Gilets Jaunes. Tout ceci, à condition évidemment que tous les moyens
d’information et de débat public soient mis en place par la Municipalité.
Dans l’attente de votre réponse dont nous espérons qu’elle sera un véritable retour sur le fond.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos respectueuses salutations indépendantes
et démocratiques.
Bruno de LESCURE, représentant du CCI-1 (atelier STATIONNEMENT)
Guy TUSCHER, représentant du CCI-1 (atelier EAU)
Michel VERNEREY, représentant du CCI-2 (atelier STATIONNEMENT)
Michel VOILIN, représentant du CCI-2 (atelier EAU)
Copie :
– Gilles NAMUR, adjoint aux espaces publics
– Annabelle BRETTON, adjointe à la démocratie participative
– tous les conseillers municipaux
– la presse
Pièces jointes :
– téléchargeables à partir du lien suivant »
S’agissant du groupe d’opposition présidé par Alain Carignon il a fait connaitre et fera connaitre ses positions sur ces sujets. Adressez vous à lui. Ponctuellement nous avons relevé qu’il était hostile à la suppression du stationnement rue de Strasbourg et qu’il a été sur ce point finalement rejoint par la majorité municipale vous savez pourquoi et à cause de qui ! Mais ça démontre à quoi tiennent les théories que vous soutenez.
L’opposition s’oppose également à la suppression de 70 % du stationnement rue Jeanne d’Arc car cela ferait perdre nombre de services de proximité dont bénéficie le quartier qui vivent grâce au passage. Pour l’instant il n’y a aucun commerce suffisamment médiatisé qui puisse faire peur à la majorité municipale de retombées qui nuisent à la carrière nationale du maire
L’opposition soulève souvent cette problématique de la diversité des quartiers qui est bouleversée quand on ne permet plus à des populations âgées, en difficultés de mobilité, des familles, des activités (artisans , professions libérales …) . On le constate avec l’extension en tâche d’huile du plateau piéton. Nous lui préfèrerions un extension en étoile.
L’opposition a également soutenu la position de l’Union de Quartier Berriat de conserver le double sens entre Jaurès et la voie de chemin de fer. Pour éviter de créer un nouveau gymkhana d’accès depuis Fontaine qui a évidemment pour but de décourager les automobilistes mais pour conséquence de renvoyer des flux devant des écoles et dans de petites rues.
On dispose des exemples probants des reports de circulation rue Hoche ( devant une école) et bd Gambetta .
EN réalité la municipalité que vous soutenez estime comme l’a dit un Adjoint, Vincent Fristot, qu’il n’y aura plus de voitures à l’avenir.. L’opposition estime que c’est faux , qu’il faut libérer les villes du transit, mais organiser l’équilibre et la cohabitation des modes de déplacements en prenant en compte tous les paramètres : qualité de l’air, le travail, l’acceptabilité sociale, la ville non homogène en type de population.
Notre collectif estime en effet que cet atelier est une arnaque politique, ayant un cadre de départ qui fixait son orientation, ne disposant d’aucune analyse des effets de la politique appliquée depuis 10 ans ( et ses membres ne l’ayant pas réclamée!) .
Waouh, quelle agressivité. Merci d’avoir mis en ligne mon commentaire (vous outer sur FB aura eu ce mérite). Qu’est-ce qui vous permet de dire que je soutiens la majorité ? Parce que je ne suis pas d’accord avec votre analyse du déroulement de cet atelier ? Vous relayez le point de vue de personnes opposées par principe à sa tenue, et d’un membre qui a tout fait pour le faire capoter. Avez-vous demandé à des membres de l’atelier ce qu’ils en avait pensé ? Cela ne vous intéresse pas de construire un point de vue un peu plus complexe que « Les bons et les méchants » ?
Je suis à votre disposition pour en discuter, mais je ne suis pas certain que cela vous intéresse. D’après ce que je lis de votre collectif, votre but est de vous opposer sur tout.
Continuez ainsi, mais vous faites de la peine même aux électeurs de droite.
Vous vous faites de la peine à défendre un point de vue aussi éloigné de la réalité qui ne trompe pas sur votre rôle. Il faut aller au fond, répondre au fond . C’est plus difficile ….
Grenoble le changement montre les dysfonctionnements de cette municipalité et propose d’ autres points de vue.
Êtes- vous satisfait de l’ état de notre ville?
Merci à Grenoble le changement pour ses informations, son travail sérieux et toujours pertinent.