THIERRY SEMANAZ : LA PATATE CHAUDE DES ÉLUS VERTS/LFI

Ça ne pouvait pas plus mal tomber pour les élus Rouge/Verts grenoblois. À nouveau pris les doigts dans le pot de confiture à la veille d'un Conseil Municipal de Grenoble vide ce lundi 3 février et d'un Conseil Métropolitain du 14 février de plus en plus enserré par les difficultés budgétaires.

Thierry Semanaz, de sympathique Vice-Président aux sports est devenu le mouton noir qu'on se passe de groupe en groupe. L'ex membre du cabinet d'Eric Piolle, l'ex proche d'Elisa Martin est un élu de St-Martin d'Hères et du groupe de Piolle à la métro. Au titre de ce groupe il avait été désigné Vice-Président.

LES ÉLUS DE GAUCHE "DÉCOUVRENT" UNE SITUATION QUI DURE DEPUIS 10 ANS

Depuis lors on a "découvert" qu'il n'occupait pas son logement social depuis 10 ans, mais habitait à Gières. Le Maire de St-Martin d'Hères, David Queiros ( PCF) ne le savait pas, ni aucun élu de la ville... Son HLM avait été cédé à son fils en 2015. Thierry Semanaz était encore candidat à St Martin d'Hères en 2020. Pas rayé de la liste électorale ? Eric Piolle et Elisa Martin, et tous les élus de son groupe l'ignoraient aussi. Personne n'est jamais allé chez lui à Gières, depuis 10 ans.

UNE GÊNE CONSIDÉRABLE CHEZ LES ÉLUS ET MILITANTS

Cette pantalonnade produit une gêne considérable dans les rangs des élus et des militants qui savent ce qu'il en est. David Queiros a profité de la révélation pour vite se débarrasser de Thierry Semanaz, le PC tenant à écraser le plus possible les Verts et LFI à St Martin d'Hères pour garder la main. Et n'ayant - au contraire - aucun atome crochu avec le malheureux Semanaz.

LE GROUPE PIOLLE A DEMANDÉ EN SECRET DE PARTIR DU GROUPE...

Du côté du groupe Piolle "on" a demandé en secret, sans le rendre public, à Semanaz de quitter le groupe afin de ne pas avoir à l'exclure, en lui intimant de garder sa Vice-Présidence. On se croit revenu au temps des motions nègre-blanc des radicaux de la III ème République.

... ET DE RESTER VICE-PRÉSIDENT

"Pas question pour le coprésident de commenter l’affaire « complexe » du logement social. Et pas question non plus d’envisager un éventuel retrait de délégation" pour Lionel Coiffard, le co-président du groupe Piolliste de la Métropole (DL du 29/1/25).

LE GROUPE PIOLLE DÉFEND L'INDÉFENDABLE

Voilà que l'affaire simple du logement social usurpé devient "complexe" pour Lionel Coiffard. Tandis que sa co-présidente élue grenobloise, d'habitude très prolixe pour défendre l'indéfendable, Chloé Pantel, se réfugie dans le silence. Signe que ça chauffe.

Lionel Coiffard est donc affecté à cet indéfendable par un numéro de ballet d'éléphant qui consiste à défendre Semanaz tout en attribuant à... Christophe Ferrari son maintien ! « Cette vice-présidence est liée à une élection en 2020 et nous n’avons pas d’autorité administrative pour agir dessus. La seule personne en capacité de le faire, c’est le président Christophe Ferrari. Nous n’avons pas réclamé la vice-présidence de Pascal Clouaire lorsque ce dernier a quitté le groupe. Nous allons être constants.Tant qu’il n’y a pas d’instruction administrative ou judiciaire, il n’y a pas de raison de sanctionner quelqu’un en amont. La prudence s’impose et il n’y a pas de raison pour l’heure d’aller plus loin. » (DL du 29/1/25).

"IL N'Y A PAS DE RAISON DE LE SANCTIONNER"

Il faudrait "une autorité administrative" pour revenir sur sa désignation éminemment politique ,par son groupe en 2020 pour le représenter dans l'exécutif. Le changement de groupe de Pascal Clouaire devient comparable aux turpitudes de T. Semanaz et, au final d'ailleurs, "il n'y a pas de raison de le sanctionner" (!). Pourquoi donc en effet, il n'a rien fait. Soyons prudents.

AVEC LE SOUTIEN DE TOUS LES "RÉVOLTÉS" et "DÉTECTEURS DE FAILLES"

Avec le soutien ou le silence de Raymond Avrillier, de l'ADES, d'Anticor, d'Alternatiba, d'Extinction/Rebellion, des Soulèvements de la Terre, des Antifas, du Tchoukar, du 38 rue d'Alembert et du squat 106 rue des Alliés. Entre autres. On ne verra pas un tag à son sujet. On imagine le tintamarre qui régnerait dans ces rangs si un élu de droite était pris ainsi la main dans le sac avec un abus de logement social et... les 18 000 demandeurs en attente.

IL S'AGIT DE "PROTÉGER" LE GROUPE ROUGE/VERTS

Selon Ganaële Melis (DL du 29/1/25), l'exfiltration de T. Semanaz « protège le groupe UMA » des assauts – attendus – des « ténors et adversaires du groupe », selon l’un de ses membres (...) regrettant une affaire qui fait désordre et va régaler l’opposition ».

La question morale et de l'abus est totalement évacuée de la part de ceux qui votent des chartes éthiques toutes les semaines, n'ont que la probité des élus aux lèvres, multiplient les engagements et les surenchères pour laver plus blanc que blanc. Leur tartufferie tourne au ridicule.

ÉTHIQUE, DÉONTOLOGIE, CHARTES ... TOUT Y PASSE

D'ailleurs Christophe Ferrari , le Président de la Métropole, à qui ils voudraient passer la patate chaude y va de son couplet : une « référente déontologue a été saisie » et « le comité d’éthique, rassemblant les groupes politiques de la Métropole, se réunira pour évoquer la situation du vice-président ». On sait ce qu'ils en font quand un Eric Piolle signe une charte Anticor contraignant un élu condamné a démissionner et reste en place !

PIOLLE, MARTIN, BEJJAJI, FERRARI...

Pourquoi le comité d'éthique ne se réunit il pas sur les cas du Président de la Métropole, d'Eric Piolle et d'Elisa Martin sur lesquels une enquête préliminaire est ouverte qui concerne l'abus d'argent public, sur le cas d'Eric Piolle et Klauss Habfsat, du même groupe, tous deux condamnés pour favoritisme et sur celui de Pierre Bejjaji (même groupe) dont le tribunal Administratif, saisi par les élus d'opposition d'Eybens, vient d'annuler une vente à trop bas prix à ... Pluralis . 2 millions d'euros de moins que la valeur vénale.

On pense que la "découverte" soudaine de l'abus de logement social de Thierry Semanaz (même groupe) est sans rapport avec ces transactions annulées par le tribunal. 

LE GROUPE PIOLLE VEUT LA VICE-PRÉSIDENCE DE OLMOS DÉMISSIONNAIRE

Dans ce climat anxiogène, le fait que le groupe Piolle présente une candidate à la Vice-Présidence de Anne-Sophie Olmos, démissionnaire, accusant Christophe Ferrari et son groupe d'une dérive libérale, ajoute à la confusion. Veulent-ils y demeurer pour continuer à le torpiller ? Quelle logique à être candidat à une Vice-Présidence d'une exécutif dont on critique l'orientation ? S'agit-il seulement d'une question d'indemnité ?

DIFFICILE DE TROUVER UN ÉLU NON CONDAMNÉ OU SANS ENQUÊTE JUDICIAIRE

L'élection d'une nouvelle Vice-Présidente Verts/LFI pour succéder à Olmos ? la démission ou le retrait de la délégation de Semanaz ? Remplacé par un membre non condamné ou sans enquête en cours du groupe Piolle ? Ça va devenir difficile à trouver.

UNE SORTIE DE CRISE IMPOSSIBLE PAR LE HAUT

Le 14 février prochain le Conseil Métropolitain devrait analyser sa trajectoire financière qui conduit la collectivité dans le mur aussi surement que la ville de Grenoble. Si les mêmes élus sont reconduits l'aboutissement sera une hausse massive des impôts et de la dette.

Ces luttes intestines ajoutées au règlement de compte après Louffok, et l'accumulation des affaires rendent impossible toute sortie par le haut. La gouvernance du territoire va à vau-l'eau. Les conséquences sont supportées par les citoyens.

 

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