LOCATION, VENTE… LES USINES À GAZ LOCALES PARALYSENT LE LOGEMENT

Alors que leur gestion du logement est lamentable, les locataires se révoltent contre le mauvais fonctionnement des immeubles prétendument en avance pour la sauvegarde de la planète, que d'autres s'effondrent faute de contrôles suffisant, que d'autres vivent dans des conditions insoutenables, absence de chauffage pendant des mois ou entassement de primo arrivants sans suivi social. Grenoble-Habitat et Actis, présidés par des élus du groupe d'Eric Piolle (il a lui même présidé Actis 6 ans) représentent le contre exemple d'une bonne gestion du logement.

Ça n'empêche nullement ces élus de cumuler de plus en plus d'usine à gaz locales afin de gérer le logement privé ! Leur spécialité ? Donner des leçons.

LE NOMBRE DE DEMANDEURS DE LOGEMENTS SOCIAUX NE BAISSE PAS

Depuis une décennie les faits sont pourtant têtus : le nombre de demandeurs de logements sociaux ne baisse pas puisque la moitié d'entre eux sont des locataires insatisfaits de l'endroit où ils habitent du fait de la dégradation. Or Pierre Bejjaji (Actis) et Klauss Habfast (Grenoble-Habitat) les deux élus du groupe Piolle qui les président ne savent pas où les muter puisqu'aucun quartier n'est épargné par celle-ci.

GRENOBLE EST DEVENUE LA PLUS PAUVRE DES GRANDES VILLES

Plus, avec un prix moyen de 2600 € par M2, Grenoble est devenue la plus pauvre des grandes villes. Si l'on observe les villes comparables, le prix est de 4853 € à Lyon, 3511 € à Toulouse, 5178 € à Nice, 3589 € à Nantes, 3581 € à Montpellier, 3693 € à Strasbourg, 4122 € à Rennes et même 3413 € à Toulon, 3185 € à Angers, 3688 € à Villeurbanne (mais oui), 3001€ à Saint Nazaire.

UNE SPOLIATION DES PROPRIÉTAIRES

On mesure clairement ce qu'il en est de la spoliation des propriétaires grenoblois puisqu'il y a 25 ans, notre ville connaissait des prix moyen au M2 supérieur à ces villes ! Cette spoliation est un double scandale : par elle-même et par le silence complice de nombre d'associations ou professions censées défendre les propriétaires. Comment se fait il que la révolte ne soit pas organisée ?

PREMIÈRE GRANDE VILLE POUR L'IMPÔT

Une spoliation triple si on ajoute le fait que Grenoble est la première ville de France pour le taux de taxe foncière, loin devant la deuxième ! Plus de 10 points par rapport à la deuxième.

Dans ce contexte la mise en place d'un "encadrement des loyers" ajoute à la confusion et à la complication. Il y a des zones d'encadrement des loyers comme il y a des zones où a été créé un "permis de louer". Le propriétaire doit être courageux pour louer son logement dans ce maquis.

"COMME SI ON DEMANDAIT À UN CHIRURGIEN D'ÊTRE AUTORISÉ À OPÉRER"

"Beaucoup de bailleurs privés n’ont qu’un appartement. Ce sont eux qu’on met de côté avec ces mesures "explique Cyril Ravier, administrateur de la FNAIM Isère. Avec le permis de louer "C’est comme si vous demandiez à un chirurgien d’être autorisé à opérer…” peste-t-il.

Il n’y a qu’un seul agent pour traiter toutes les demandes, soupire Jérôme Aubreton président de l’UNPI (Union nationale des propriétaires immobiliers) de l’Isère. Quand on fait une demande, en attendant, on ne peut pas louer notre bien !” ( ActuGrenoble).

LE NOMBRE DE LOGEMENTS VACANTS A EXPLOSÉ

Plus ces mesures coercitives s'ajoutent plus les effets sont catastrophiques. Le nombre de logements vacants a explosé entre 2006 et 2021. La part a même doublé : de 6,7% de vacance, nous passons à 12,7%. Cela représente près de 13 000 logements vacants en 2021 : soit à peu près l'équivalent de ce qui s'est construit depuis 2006.

ENCADREMENT DES LOYERS : UN PROPRIÉTAIRE PEUT ÊTRE CONDAMNÉ

Avec l'encadrement des loyers - une usine à gaz en lui-même - le malheureux propriétaire qui aurait dépassé le plafond pourrait être condamné à une amende allant jusqu’à 5 000 euros pour une personne physique, 15 000 euros pour une personne morale. Il ne lui manquait plus que ce frein.

Le plus simple et de ne pas louer ou de vendre. Sauf que la vente à perte par rapport à l'achat est une pénalisation insupportable pour tous ceux qui ont travaillé pour acquérir un bien immobilier permettant d'assurer leur avenir. Or c'est la situation générale : pratiquement aucun Grenoblois ne retrouve aujourd'hui sa mise y compris dans les quartiers haussmaniens.

QUARTIERS POPULAIRES : LES APPARTEMENTS NE VALENT PLUS RIEN

Dans les quartiers populaires c'est bien pire. Les appartements ne valent plus rien. Tous les nouveaux quartiers (Vigny-Musset, Presqu'ile, De Bonne... et Flaubert demain) prennent la même direction. La panique gagne certains qui préfèrent vendre vite à perte dès aujourd'hui pour éviter une future décote bien plus grave. 

L'opération de l'Abbaye - des appartements à 4000 € le M2 au milieu de HLM et pas de parking - semble compromise aussi. Quel gogo pourrait se laisser prendre connaissant par avance le résultat ?

ENCADREMENT : "IL MANQUAIT UNE CORDE À NOTRE ARC"

Sans encadrement des loyers « il manquait une corde à notre arc » estime Christophe Ferrari, Président (PS repenti) de Grenoble Alpes Métropole (DL du 20/1/25). Le tir ciblé sur le logement est si efficace !

Grenoble densifie à mort et... perd des habitants. Seule ville-centre dans son cas. Cherchez l'erreur quand on a tout faux. D'autant que les prix des loyers sont stables à Grenoble depuis 6 ans selon l'UNPI.

LE GROUPE D'OPPOSITION DEMANDE UN AUTRE URBANISME

Traiter la question du logement à Grenoble, c'est tirer tout le monde vers le haut et le beau comme le répète le groupe d'opposition. Alain Carignon propose un autre urbanisme qui sanctuarise les espaces de respiration publics et privés dans une ville qui est l'une des dernières pour la part de nature par habitant et - logiquement - la première pour les ilots de chaleur dus à l'urbanisation.

PROPOSER AUSSI AUX LOCATAIRES DES HLM DE DEVENIR PROPRIÉTAIRES

Secondement de requalifier les quartiers populaires en protégeant les copropriétés par l'empêchement de loger des familles de primo arrivants en difficultés par les associations subventionnées dans ces copropriétés des quartiers politique de la ville. En proposant aux locataires des appartements rénovés d'en devenir propriétaires afin de réduire ainsi la part locative la où elle est de plus de 50 %.

En aérant, installant des services municipaux dans tous les locaux voire appartements vides afin de créer une mixité de population par une mixité d'usage de ces quartiers.

TOUTE LA VILLE A BESOIN D'ÊTRE REVALORISÉE

Toute la ville a besoin d'être revalorisée afin que le logement retrouve sa valeur : sécurité, propreté, qualité de l'espace public, retour des commerces, des services comme le propose l'opposition en expliquant le "comment" elle va retrouver des marges de manoeuvre pour agir.

Alain Carignon propose de mettre fin à tous ces freins, à cette bureaucratie mortifère qui paralyse le logement à l'échelle du territoire. Retrouver de la liberté pour redonner confiance. Ramener la puissance publique locale à ses missions, celles qu'elle n'assume pas : assurer un logement social digne et émancipateur.

LE SEUL QUARTIER DE LA MUNICIPALITÉ CARIGNON : UNE RÉUSSITE

Le seul quartier réalisé par la municipalité Carignon est le quartier Reyniès-Bayard, entre les grands boulevards et le secteur pavillonnaire qui borde la rue des Alliés. Les choix d'urbanisme n'ont pas prétendu réinventer le monde, mais s'adapter à l'existant en étant dans le collectif près des immeubles de grande hauteur et les maisons jumelées pour rejoindre le secteur des villas.

Avec des équipements collectifs (gymnase, maison pour la dépendance), 80 logements sociaux et un parc de 5,5 hectares, l'un des plus importants de la ville. D'ailleurs deux Adjoints au Maire ont d'ailleurs choisi d'y vivre ce qui est une forte proportion!

"IL FAUT RENVERSER LA TABLE" (ALAIN CARIGNON)

"Il faut renverser la table" a lancé Alain Carignon lors de ses voeux à succès lundi soir. Dans le domaine du logement plus qu'ailleurs tant la tendance est inquiétante à la fois pour les demandeurs de logements, pour les propriétaires comme pour les locataires du social victimes de la ghettoïsation des quartiers.

La réponse appartient notamment aux propriétaires spoliés par cette politique : même bailleurs, payant la taxe foncière, ils ont le droit de voter à Grenoble. Ils en ont le devoir, s'ils veulent sauver Grenoble.

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