LES VERTS/LFI TENTENT DE SE RECRÉER UN CLIMAT FAVORABLE POUR LES MUNICIPALES
Le camp Verts/LFI de la municipalité sortante sort affaibli de la séquence d'élection législative partielle de dimanche dernier, et chacun ne peut que constater une dynamique qui profite aujourd'hui à l'opposition comme en témoigne le succès des voeux du groupe d'Alain Carignon hier soir, sur lesquels nous reviendrons demain.
À GRENOBLE, LES SORTANTS EN NET RECUL ET L'OPPOSITION PROGRESSE...
Les résultats du second tour de l'élection sur la 1ère circonscription de l'Isère ont en effet confirmé un net recul des Piollistes à Grenoble. Avec 50,01% contre 49,9% (30 voix d'écart !) pour la candidate macroniste, LFI finit au coude-à-coude ce qui confirme un rééquilibrage des forces. La majorité sortante (qui faisait 56% à Grenoble au second tour des législatives en 2022, puis 55% en 2024) recule encore et l'opposition progresse, avec la dynamique de la candidature Nathalie Béranger / Clément Chappet au premier tour.

... MAIS IL RESTE DES EMBÛCHES
À cela il faudra ajouter le poids des affaires qui entourent la majorité Piolle, et un scrutin municipal déconnecté des enjeux nationaux. Il y a donc de bonnes raisons d'espérer pour 2026, à condition que les forces d'opposition unissent leurs forces en tenant compte de la représentativité de chacun d'ici là. Mais il ne faut pas crier victoire trop vite car le chemin pour faire triompher une autre voie à Grenoble reste semé d'embuches, les Piollistes ayant encore quelques cartes à jouer dans leur manche.
LA TENTATIVE D'IMPOSER LAURENCE RUFFIN (Verts/LFI)
Bien que l'opération ait du plomb dans l'aile après l'échec du parachutage de Lyès Louffok avec toute l'histoire montée autour de lui, les Verts vont tenter de continuer à imposer la candidature de Laurence Ruffin pour succéder à Piolle. Une version de lui au féminin pour tromper les Grenoblois en changeant la façade pour que rien ne change dans ce que propose la boutique. La France Insoumise a bien quelques velléités pour imposer sa propre tête de liste, mais la défaite de leur candidat dimanche les affaiblit et renforce d'autant l'hypothèse Ruffin.

LE PCF ET L'ADES DÉJÀ EN ORDRE DE MARCHE
Pour faire connaitre la candidate et l'imposer, le PCF a été le premier à se mettre en ordre de marche en organisant en fin d'année dernière une réunion autour d'elle. Ces dernières semaines, c'est autour de l'ADES, le clan parrain des Verts locaux tenu par Raymond Avrillier / Vincent Comparat, d'organiser une réunion sur la santé avec Laurence Ruffin, annoncée à grand renfort de tracts dans les boites aux lettres. Tantôt elle est présentée comme PDG d'Alma Scop (fonction qu'elle est censée avoir lâché pour la campagne), tantôt comme "co-présidente de l'Union nationale des coopératives"...
LES OFFICINES DÉFENDENT LES PROJETS DE LA MUNICIPALITÉ
Évidemment pas encore comme candidate, mais les appareils politiques Verts/LFI mettent tout en place petit à petit pour en arriver là. Au-delà de cette tambouille politicienne, les sortants peuvent aussi compter sur les officines proches de leurs idées pour tenter d'entretenir un climat favorable à leur réélection. On retrouve ainsi les Alternatiba, Rue de l’Avenir, l’ADTC pour jouer les aiguillons de la majorité municipale, en se mobilisant sous un vernis faussement citoyen pour défendre les projets des Verts/LFI, comme la suppression du stationnement avenue Jeanne d’Arc.
LE COMBAT CULTUREL PORTÉ PAR LES GROUPUSCULES VERTS...
D’autres groupuscules relais des idées des Verts multiplient les actions pour faire avancer leurs thèses. Il y a quelques semaines, des activistes d’ Extinction-Rebellion, Alternatiba (encore eux) et Scientifiques en Rebellion organisaient une action contre Schneider Electric en entrant dans l’entreprise par effraction. Puis il y a quelques jours, les mêmes lançaient des boules puantes dans le centre commercial Neyrpic pour dénoncer la fast-fashion.

... QUI NE METTENT JAMAIS EN CAUSE LES PIOLLISTES
L’objectif de ces actions est à chaque fois le même. La polémique amène la médiatisation, et la médiatisation permet aux idées écolos du gagner du terrain dans l’opinion. Les officines aux méthodes extrêmes ouvrent la fenêtre d’Overton des Verts institutionnels. Evidemment sans jamais mettre en cause les actions des Piollistes pourtant contraires à leurs combats. Alternatiba, comme Anticor, se font les chantres de la transparence mais n'ont jamais rien dit sur la condamnation du Maire pour favoritisme ou sur les différentes affaires qui entourent la majorité ; Extinction Rebellion s'attaque au promoteur de Neyrpic mais pas aux élus qui l'ont autorisé et ont également voté l'extension de Grand Place...
UN SOUTIEN DE PIOLLE À LA TÊTE DE SCIENCES PO
Les Verts bénéficient aussi de relais dans le domaine universitaire. Ainsi le nouveau directeur de Sciences Po Grenoble à partir de février se nomme Simon Persico. Pas tout à fait un inconnu : "spécialiste des partis politiques", il délivre régulièrement ses analyses (toujours à gauche toute) dans les médias locaux. Il fait partie du laboratoire Pacte, inondé des thèses déconstructionnistes les plus extrêmes. Et en 2020, il figurait dans le comité de soutien à la réélection d'Eric Piolle. Il était même pressenti comme candidat à sa succession il y a quelques années...

L'ORGANISATION DES VERTS/LFI SE DÉPLOIT
Malgré le recul électoral des Verts/LFI à Grenoble imputable à leur mauvais bilan, à un ras-le-bol des méthodes piollesques autoritaristes, et à une tendance nationale qui leur est bien plus défavorable qu'elle ne l'était aux élections de 2020, ils peuvent donc encore compter sur des officines politiques et militantes solides pour pousser leurs idées et se défendre en vue de l'échéance de l'année prochaine. Certains s'interrogent sur la manière dont les Piollistes parviennent encore à faire des scores élevés à Grenoble aux dernières élections : la mobilisation de tout cet écosystème qui vise à agir sur les cerveaux est une des clés d'explication.
LES GRENOBLOIS DOIVENT SE MOBILISER
Leur organisation se met petit à petit en place et les actions du PCF, de l'ADES montrent qu'ils accélèrent déjà la cadence dans la perspective de 2026. C'est donc aux Grenoblois qui souhaitent le changement de se mobiliser pour éviter que cette élection municipale ne soit à nouveau un jeu de dupes. En s'inscrivant sur les listes électorales pour pouvoir voter, en participant aux mobilisations et actions de l'opposition, en relayant nos informations pour informer un maximum d'habitants... Chacun doit prendre sa part pour éviter un mandat municipal de plus avec les fossoyeurs de Grenoble.
On va continuer à communiquer aussi.
Les magouilles de piolle et ses petits copains commencent quand même à se savoir.
C’est même quasiment une sorte de Propaganda de début du 20e siècle bien ringarde… Même chez les Grenoblois pas trop politisés, de fait, la dégringolade catastrophique de Grenoble n’incite pas à voter Piolle pour la majorité des grenoblois.
Par souci de clarté. Vous écrivez : « Avec 50,01% contre 49,9% (30 voix d’écart !) pour la candidate macroniste, LFI finit au coude-à-coude ce qui confirme un rééquilibrage des forces. » À Grenoble, le candidat LFI l’a remporté avec 30 voix d’avance. Les 50,01% lui reviennent. Le bastion bobos & Co reste puissant intra-muros. Il va falloir déployer une stratégie fine et forte pour le contrecarrer aux municipales.
Une question (perfide) : De quelle(s) protection(s) bénéficient le Père Vert et son ex-1ère adjointe rouge au parquet, pour que cette affaire de concussion traîne étrennes !?!
Il est incompréhensible en effet, que le dossier complet ayant été fourni par le principal collaborateur, une bande son entre Elisa Martin et Alan Confesson ayant été fournie, le dossier instruit par le Parquet, le Procureur Eric Vaillant qui quitte Grenoble le 29 janvier ne donne aucune suite au dossier permettant à la municipalité de gagner des mois précieux avant les municipales. Quant on pense que Fillon a été descendu en 3 mois par la justice, à partir du jour de la révélation, on mesure bien qu’il existe une justice à deux vitesses
Ce nouveau directeur Sciences Po Grenoble fait donc encore partie du petit monde des attrape- nigauds au bien vivre ensemble enterré ?
Il est vrai que c’est plutôt fastoche dans le coeur de ville boboland….
Mais ces idéologues seraient définitivement plus à leur place dans leur contestation fumeuse plutôt qu’aux manettes du pouvoir où ils ont déjà fait preuve d’incompétence notoire voire de nullité.
Le PS se détache de LFI :
ça ne devrait pas aider les piollistes…
Il est vrai que l’ultra-gauche quadrille bien le terrain à Grenoble, du troquet du coin à la Maison de Quartier, du lycée à Sciences-Po, de réunions publiques en manifs intempestives. Sa ferveur militante à visée hégémonique, parsemée de « coups d’éclats tik-tokables », se révèle contagieuse. Notamment chez les jeunes, non-immunisés contre ce poison radical.
Dans les urnes, l’opposition se replace en « challenger officiel » crédible.
Dans la rue, le mastodonte rouge vif occupe tout le ring et brille dans les yeux des gosses.
Nous sommes intimidés. Nous n’osons pas défier frontalement un adversaire puissant, braillard, sûr de son pouvoir coercitif.
Il faut se retrousser les manches et lui toucher deux mots.
Grenoble intra-muros pour les élections municipales au vue des législatives à part relier et rassembler toutes les droites et la macronie, on n’a aucune chance de passer.
Habitant du centre-ville de Grenoble très inquiet.
Il faut rassembler en effet, mais dire « pourquoi faire » sinon les grenoblois ne se mobiliseront pas s’ils sentent que ce n’est pas pour « renverser la table » comme le dit Alain Carignon, mais pour faire la même chose. La victoire dépend aussi de chacun de nous: 30 voix d’écart aux législatives sur la partie grenobloise de la circonscription démontre que si chacun de nous convainc deux ou trois personnes dans les 13 mois, diffuse les infos de GLC ou la lettre hebdomadaire de l’opposition, tout est possible
Habitant d’une commune de l’agglomération, je souhaite ardemment la défaite de l’equipe Piolle.
Pour s’en débarrasser, il faut à mon sens faire une liste d’union de l’opposition municipale dirigée par un socialiste.
Il y a beaucoup trop de gens de gauche qui votent à gauche sans réfléchir à Grenoble pour espérer gagner avec une tête de liste macroniste ou LR.
Certes, Carignon a gagné en 1983 mais il y avait un contexte national très particulier avec un gouvernement socialiste majoritaire à l’assemblée et en grande difficulté dans l’opinion vu que la politique qu’il menait échouait dans les grandes largeurs, chose qui n’existera pas en 2026. Il a aussi bénéficié d’une prime à la nouveauté « essayons un jeune dynamique qu’on ne connait pas », un peu comme Macron en 2017, chose dont il ne bénéficiera pas en 2026.
Les grenoblois sont quand même arrivés a voter a 50.1% pour Louffok et comme Dieu soit loué on n’aura pas un gouvernement NFP ils pourront continuer à croire au Père Noël et à voter à gauche.
Ensuite une fois que vous aurez
débarrassé la métropole de l’emprise de la secte, vous pourrez réouvrir le jeu de la compétition gauche-droite.
Si LR veut gagner une mairie dans l’agglomération, il vaut mieux viser Meylan et La Tronche. C’est moins prestigieux que la mairie de Grenoble mais au moins c’est un objectif réalisable.
vous devriez passer à la permanence mairie pour en discuter avec les élus de l’aopposition