CET ÉLU LFI A PROFITÉ 9 ANS D’UN LOGEMENT SOCIAL QU’IL AURAIT DÛ RENDRE

Ça commence à faire beaucoup du côté des donneurs de leçons. Le Dauphiné Libéré révèle que l'élu de Saint-Martin d'Hères Thierry Semanaz (France Insoumise) a conservé un logement social qu'il n'occupe plus, depuis 9 ans, pour le mettre à disposition de son fils.

UN ÉLU LFI DU GROUPE PIOLLE À LA MÉTROPOLE

Outre son mandat de conseiller municipal de la majorité à Saint-Martin d'Hères (majorité de gauche communiste), l'insoumis Thierry Semanaz est surtout Vice-Président de la métropole chargé des sports. Il siège dans le groupe UMA ("Une Métropole d'Avance"), aux côtés d'Eric Piolle, de ses élus grenoblois et des Verts et LFI de la métro. Cet attelage est officiellement dans la majorité métropolitaine mais s'est lancé dans une guérilla politicienne contre le Président Christophe Ferrari depuis la défaite de leur candidat Yann Mongaburu pour la présidence de la métropole en 2020

Capture d'écran de la fiche de Thierry Semanaz sur le site de la métro

THIERRY SEMANAZ TRAVAILLAIT POUR ERIC PIOLLE

De septembre 2015 à septembre 2016, Thierry Semanaz a par ailleurs été employé de la ville de Grenoble, comme collaborateur au sein du cabinet du Maire. Un emploi très politique pour lequel il percevait environ 4000 euros nets par mois, selon sa propre déclaration à la HATVP. Il aurait été vivement poussé pour ce job par Elisa Martin (LFI), première adjointe à l'époque, dont il est de notoriété publique qu'il était très proche à cette période.

LE VENT A MAL TOURNÉ POUR SEMANAZ ET MARTIN

Les deux amis ont bien tourné. L'ex 1ère adjointe, actuelle députée, est désormais accusée par l'ex bras droit d'Eric Piolle (Enzo Lesourt) d'avoir perçu un sur-salaire au black pendant plusieurs années. Ce système de rémunérations occultes qui aurait, selon l'accusation, été mis en place fin 2016 aurait duré plusieurs années. Thierry Semanaz est quant à lui brocardé pour avoir gardé pendant 9 ans un logement social qu'il n'habite plus pour en faire profiter son fils.

Bien sûr ça n'empêche jamais les LFI de signer des chartes de déontologie et probité en tout genre. Source : X

SEMANAZ PROFITE D'UN HLM MAIS CONSTRUIT UNE MAISON

C'est Ganaële Melis, journaliste au Dauphiné Libéré, qui révèle cette information. En 2015, alors que le conseiller municipal de Saint-Martin d'Hères occupait un logement social dans la même commune, il l'a quitté pour s'installer dans la ville voisine de Gières, dans une maison pour laquelle il lui avait été attribué un permis de construire. Outre le fait qu'il déménage dans une autre commune que celle où il est élu, on retrouve l'hypocrisie habituelle de ces élus Rouge/Verts qui promeuvent l'habitat collectif, la densification et de forts taux de HLM, mais préfèrent vivre quant à eux dans de confortables maisons individuelles.

ALPES ISÈRE HABITAT RÉCLAME LA LIBÉRATION DU LOGEMENT

Sauf qu'après avoir emménagé dans sa nouvelle demeure, Thierry Semanaz n'a jamais quitté le logement qui appartient au bailleur social Alpes Isère Habitat. Ce dernier, après s'être rendu compte de la situation, a écrit au locataire. Le courrier qu'a pu consulter le Dauphiné est sans équivoque. Il lui demande la "libération du logement sur lequel vous (et votre épouse) êtes titulaires du bail mais que vous n’occupez pas". 

LE LOGEMENT PROFITE À SON FILS

Et pour cause : après l'avoir quitté, Thierry Semanaz l'a tout simplement... cédé à son fils qui paye le loyer et en profite ainsi à sa place. Mais le bail est toujours au nom du père. On a donc un élu qui a les moyens d'avoir un autre logement par ses propres moyens à Gières, mais qui profite de la solidarité nationale (financée par le contribuable) depuis près de 10 ans pour permettre à son fils d'avoir un logement à moindre coût en passant outre toutes les procédures qui s'appliquent en matière d'attribution (des années d'attente pour en obtenir un). 

18 000 DEMANDEURS DE LOGEMENTS DANS L'AGGLOMÉRATION 

Les 18 000 demandeurs de logement social que compte la métropole (un chiffre que les Rouge/Verts ne parviennent pas à endiguer malgré leur politique de densification massive) vont sans nul doute apprécier cette petite combine de la part d'un élu LFI. Thierry Semanaz fait en plus durer la procédure et n'a toujours pas rendu le logement malgré la demande du bailleur. La journaliste du DL explique que la restitution traine des mois : "après de multiples échanges de courriers, mails et autres contacts téléphoniques, la restitution de l’appartement est à maintes reprises reportée sur demande de l’élu". Pourquoi se priver de faire durer le plaisir !

LES EXPLICATIONS CATASTROPHIQUES DE SEMANAZ

Mais le pire réside peut-être dans les explications de Thierry Semanaz confronté par Ganaële Melis. Pour lui il n'y a pas de problème puisqu'il rendra l'appartement fin janvier. Il affirme avoir "averti le bailleur même si, c’est vrai, je n’ai pas fait de courrier en ce sens" (!?). Il pensait la situation "connue de tous" puisque "il est de notoriété publique que je vis à Gières"... Et cerise sur le gâteau déjà bien consistant : "cette histoire, c’est fait pour me faire mal, je ne suis pas quelqu’un de malhonnête". Évidemment.

Un autre modèle d'honnêteté des rouges/verts locaux.

LES AFFAIRES SE CUMULENT

Avec eux on se demande toujours où ils placent le curseur de la malhonnêteté : Eric Piolle condamné pour favoritisme (mais qui affirmait au mépris du droit que ça ne met pas en cause sa "probité" !), son adjoint Claus Habfast condamné pour la même raison, Piolle et Martin mis en cause pour l'affaire de rémunérations occultes, les ventes de terrain à des proches de la municipalité retoquées par le tribunal, les "appels à projets" en toute opacité, maintenant cette affaire de logement social... Les affaires s'enchainent, bien sûr dans le silence le plus total des "lanceurs d'alerte" habituels tous inféodés à ce camp politique, que ce soit Anticor ou l'autoproclamé "détecteur de faille Raymond Avrillier qui ne voit jamais ce qu'il se passe du côté des Verts/ADES. 

LE MONDE DES DONNEURS DE LEÇONS S'ÉCROULE

Malgré cette cécité qui conduit à ne s'offusquer que des affaires qui visent la droite, du côté des donneurs de leçons le vase est tout de même en train de déborder et ça commence à se voir. À chaque nouvelle révélation c'est un coup de poignard supplémentaire porté à leurs engagements de transparence, à leurs discours sur la probité et l'exemplarité. Un bilan politique et moral qui les affaiblit plus que jamais, comme en témoigne leur affaissement électoral aux élections législatives. Et la chute devrait se poursuivre à mesure que la contestation gagne du terrain. La mascarade a assez duré.

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