LE DÉBUT DE LA CHUTE ÉLECTORALE POUR LE CAMP PIOLLE
Hier avait lieu le premier tour de l'élection législative partielle sur la 1ère circonscription de l'Isère, pour élire un nouveau Député suite à la démission du LFI Hugo Prévost, le jeune manifestant professionnel qui avait démissionné en octobre car accusé de violences sexistes et sexuelles. Quelles leçons peut-on en tirer ?
LE CANDIDAT DES VERTS/LFI S'EFFONDRE
Le premier enseignement, et non des moindres, de cette élection c'est que le candidat des Verts/LFI/PS, le parachuté Lyes Louffok, s'effondre par rapport aux scores de son prédécesseur Hugo Prévost en juillet. Là où Hugo Prévost arrivait en tête au premier tour avec 40% des suffrages, le candidat poussé par LFI perd cette fois-ci 12 points et tombe à 28% des voix.

LES MACRONISTES PERDENT DU TERRAIN
Face à lui, la candidate macroniste Camille Galliard-Minier se qualifie avec 26% des suffrages. Le camp présidentiel qu'elle représente a perdu du terrain entre le scrutin de juillet et celui-ci. Alors que son prédécesseur, Olivier Véran, réunissait 33% des suffrages au premier tour, Camille Galliard-Minier (qui fut par ailleurs sa suppléante) a donc perdu 7 points.
LE CAMP PIOLLE SERA BATTU DIMANCHE PROCHAIN
Camille Galliard-Minier devrait l'emporter facilement face à Louffok car elle bénéficie de nombreuses réserves de voix. En juillet dernier, Hugo Prévost n'avait été élu Député que d'une courte tête grâce au maintien au second tour du candidat du RN qualifié dans une triangulaire. Ici, pas de troisième candidat qualifié : la circonscription confisquée par LFI en juillet va leur échapper et c'est une bonne nouvelle.
UN SÉVÈRE CAMOUFLET POUR LA MAJORITÉ MUNICIPALE
Le coup est rude pour la majorité municipale Verts/LFI d'Eric Piolle. Rien n'y aura fait. La mobilisation de tout un aéropage de députés de La France Insoumise sur les marchés de la circonscription vendredi dernier n'a pas eu l'effet escompté, de nombreux grenoblois les prenant à parti pour leur faire part de leur dégoût face aux accusations qui visent la LFI Elisa Martin. Le même jour, l'affichage d'Eric Piolle lui-même en train de faire du porte-à-porte aux côtés de Louffok l'a probablement plus desservi qu'autre chose vue la popularité en berne du Maire.

LE RN RECULE
On note aussi une perte de dynamique du côté du RN. Alors qu'Alexandre Lacroix (candidat UDR soutenu par le RN) créait la surprise en juillet dernier en se qualifiant pour le second tour avec 18% des suffrages au premier, il recule cette fois-ci nettement avec 11 %. Vue la faible participation, il n'aurait de toute façon pas pu se qualifier en triangulaire, mais cette fois-ci, il est en plus dépassé par Nathalie Béranger (LR).
LA GROSSE PERCÉE DE NATHALIE BÉRANGER
Celle-ci représente la plus grosse dynamique de ce scrutin, car elle se hisse en troisième position grâce à une percée impressionnante. Alors qu'en juillet dernier elle emportait 7% des suffrages au premier tour, elle fait un bond de quasiment 10 points, réalisant un score final de près de 17%. C'est la seule progression de cette élection, tous les autres candidats perdant des points par rapport aux législatives de juillet.

LE POISON DES DIVISEURS
Notons qu'elle aurait très probablement pu accéder au second tour sans la candidature d'Hervé Gerbi, bâtie sur rien mais particulièrement mise en avant par des médias soucieux d'écrire une story sur une élection qui a peiné à passionner les foules. Avec 7%, il confirme que s'il devait persister dans cette voix il ne pourrait jouer d'autre rôle que celui d'un Stéphane Gemmani de droite : celui d'un candidat à tout, diviseur de son camp par ambition personnelle.
À GRENOBLE, L'OPPOSITION EN CAPACITÉ DE RIVALISER AVEC LES VERTS/LFI
Sur la seule partie grenobloise de la circonscription, le recul des Verts/LFI est historique. En juillet, Hugo Prévost remportait à Grenoble 52% des suffrages. Lyes Louffok récolte quant à lui 40%, en recul de 12 points comme à l'échelle de la circo. Cumulées, les candidatures d'opposition au camp Piolle qui représentaient 45% des suffrages en juillet en représentent aujourd'hui 60%. La progression est claire et nette.

UNE RÉGRESSION INÉDITE DES PIOLLISTES
C'est une première. Cette régression des Verts/LFI à Grenoble est d'autant plus importante sur cette élection législative qu’il faut aussi compter sur le fait qu’aux municipales, certains votes liés au contexte national et international disparaissent. Témoignage supplémentaire du ras-le-bol des grenoblois face à la confiscation de l'écologie par des Piollistes plus rouges que verts : le micro parti "équinoxe" qui se revendique écolo et plutôt de centre-gauche, tout nouveau, quasiment inconnu, réalise l'impressionnant score de 8% à Grenoble.
L'ESPOIR POUR DEMAIN
Ce premier tour constitue donc bien un motif d'espoir pour les Grenoblois qui souhaitent le changement. L'opération Louffok n'aura pas fonctionné à Grenoble. Elle ressemble terriblement à l’opération Laurence Ruffin pour la succession d'Eric Piolle à la mairie. L’enfance malheureuse pour l’un, l’économie sociale pour l’autre. Il est à craindre pour eux que ces story pour séduire ne marchent plus : les citoyens veulent du concret et des résultats.
En cela, l’échec de Louffok préfigure probablement la réception dont Laurence Ruffin devrait bénéficier de la part des Grenoblois qui veulent sortir la ville de la crise. Les sempiternels positionnements personnels et les dérives des Verts/LFI commencent à peser lourd au sein de l'électorat grenoblois comme le montrent ces résultats. Un motif d'espoir pour demain.
Oui , tout cela est encourageant.
๏ Effectivement, si l’ambition personnelle, ridicule de Hervé Gerbi/Gerbant était resté à sa place…
๏ Claque méritée, logique pour Piolle, même les écolos de centre gauche n’en veulent plus – Rien de céleste pour piolle, pas d’équinoxe pour lui…
๏ Avertissement pour Laurence Ruffin qui va avoir du mal à se dégager du bourbier où elle s’est vautrée » la (vraie) vie n’est pas une longue scop tranquille »…
๏ Merci Elisa Martin, merci camarade voleuse de dévoiler la misère humaine grâce à votre caricature de députée véreuse
๏ Louffok, que dire?… De fait, les grenoblois en ont marre d’être maltraités! Il devrait comprendre non? Ou alors, ce n’est que de l’ambition personnelle… Comme certains autres…
★ Et simplement: Bravo Nathalie Béranger, vous êtes impliquée sur le territoire, vous connaissais la région, Grenoble. Vous faites largement preuve d’efficacité ( un seul exemple : l’Alpexpo)
COMME L’AFFAIRE JOSPIN DE 2002.
Le vieil adage »DIVISER POUR REGNER » ne s’applique pas dans ce cas de figure. Tout le monde le sait mais c’est bêtement une affaire d’égos ! C’est comme la découpe d’une pizza, plus il y a de monde et plus les parts sont petites. Elémentaire mon cher Watson…
Je reconnais le peu de réserve de voix du candidat LFI pour le second tour
1ère chose : ce resultat du 1er tour n’est pas un résultat LFI mais un résultat NFP même si il semble s’être effondré …
2ème chose : Il y a un tel rejet de la Macronie qu’il peut y avoir une plus forte participation au second tour permettant la qualification du candidat LFI
Macron à gouverné contre la volonté du plus grand nombre au profit d’une minorité usant et abusant du 49.3 et se présenter avec le soutien de son mouvement c’est un effet repoussoir … On verra Dimanche !
Je ne peux hélas que partager le pessimisme de SABRI… Il y a fort à parier que le candidat LOUFFOK passe au 2nd tour…
Notons que Loufok, -le godillot de Mélenchon- est battu partout sauf… à Grenoble et au Sappey : il faut se mobiliser dimanche prochain pour écarter ce radicaliste ! Ca ne prend que 5 minutes de voter.
Ce qui implique clairement que toutes les voix de Nathalie Béranger et Hevé Gerbi (laissons les reproches bien mérités) et d’autres avec les abstentionnistes doivent aller à Camille Galliard Minier. Ca va mieux en le disant !
Espérons que le vote Anti-Piolle se rassemble convenablement pour éliminer LFI de la circonscription. Malgré la qualité de la personne, la candidature Gerbi était de trop. Nathalie Béranger aurait été une alternative plus intéressante pour le secteur et aurait eu un effet d’entraînement pour les municipales où seule l’union paiera.
Louffok, marionnette de Mélenchon, pourra reprendre ses cours de parachutisme et viser une autre terrain d’atterrissage, ou être lui-même et faire autre chose.
Tiens…
Enfin un réveil guilleret ?
Même sans picoler, on traîne à Gre une sévère gueule de bois, du matin au soir et de janvier à décembre, rien qu’à traverser tous les jours le Parc P. Mistral, les quartiers Hoche ou de l’Abbaye… Misère de l’escrologie et migraine tenace…
Lyes Louffok d’abord, Laurence Ruffin ensuite, promettent des lendemains de cuite sans fin et un mal de crâne incurable.
Sauf si…
Les mauvais noceurs grenoblois commencent, dès dimanche prochain, à remballer leur gros Rouge qui tâche… et que la tendance à se lasser de l’ivresse collective se poursuit les mois suivants.
Est-ce que quelqu’un pourrait donner le taux de participation à Grenoble? Merci!