APRES AVOIR SUPPRIMÉ 1200 PLACES, LA MUNICIPALITÉ CRÉE « UN ATELIER SUR LE STATIONNEMENT »

Le parking du Musée, de près de 1000 places est saturé quartier Notre-Dame : les abonnements résidents sont actuellement refusés aux habitants du secteur. Créé en même temps que le Musée par la municipalité Carignon, les élus visionnaires Verts/PS et PC avaient voté contre car ils le trouvaient trop grand... 

Maintenant, avec la même vision, va disparaitre le parking de dissuasion de l'Esplanade, qui comptait 800 places gratuites à l'origine et permettait aux automobilistes de... ne pas entrer dans la ville en s'y garant. Une suppression alors que le Vice-Président aux déplacements de la Métropole, Sylvain Laval a fait savoir qu'il manque 1500 places de dissuasion autour de Grenoble pour mettre en place la ZFE qui entre dans une phase importante le 1 janvier prochain : 75 000 voitures sont potentiellement interdites d'entrée à cette date. 

1200 PLACES DE STATIONNEMENT SUPPRIMÉES ET LE PARKING DE L'ESPLANADE BIENTÔT

1200 places ont déjà été supprimées, auxquelles il faudra ajouter les 800 de l'esplanade.Partout la municipalité a embarrassé les habitants, les commerçants, les actifs en supprimant des places. Dans toutes les rues de la ville, dans tous les quartiers. 

Elle continue. Les 86 places du parking Mallifaud, Cours de la Libération hier, place de Metz demain, rue Abbé Grégoire, avenue de Vizille, avenue de Washington, ici ou là, la rage de cette éradication ridicule se poursuit. L'avenue Jeanne d'Arc ou la Métropole, bras armé de la municipalité veut supprimer 70 % du stationnement, habitants, usagers et commerçants résistent. 100 emplacements de la place Valentin Haüy sont également vouées à disparaitre sous prétexte de l'extension de la bibliothèque...

LA MUNICIPALITÉ ATTEND DES "PRÉCONISATIONS CITOYENNES SUR LE STATIONNEMENT" (!)

Après avoir conduit ou programmé une telle politique, la municipalité lance une mascarade, les "ateliers pour une politique de stationnement". À ce point de mépris et de cynisme on est confondu. Comment peut on aller aussi loin ? Après que 1200 places aient été supprimées, dans une "lettre de cadrage" elle leur fixe comme objectif "d’établir des préconisations citoyennes pour une politique de stationnement à Grenoble garantissant une utilisation équitable de l’espace public". Pourquoi ne pas oser puisque l'univers médiatique local le tolère? 

Les habitants et les commerçants de Notre-Dame et de l'avenue Jeanne d'Arc se sont invités au premier "atelier sur le stationnement"... ici Jean-Noël Pusel, Président de l'Union de Quartier Abbaye_Jouhaux et Olivier Curto, Président des commerçants de Notre-Dame

DES HABITANTS ET DES COMMERCANTS INTERVIENNENT DANS "L'ATELIER" 

D'ailleurs la municipalité ose tout puisqu'elle rappelle que si "ces évolutions de la politique de stationnement sont nécessaires, elles doivent prendre en compte les besoins de stationnement en proximité des résidents grenoblois". Merci. 

Ces ateliers sont composés de personnes tirées au sort. L'une d'elle qui voulait interdire à Jean-Noël Pusel, Président d'Union de Quartier et Olivier Curto, Président d'une association de commerçants d'intervenir à "l'atelier sur le stationnement" auxquels ils s'étaient invités, était Philippe Zanola : cadre de l'ADTC, ancien président de la maison de l'environnement, correspondant Grenoble de "rue de l'avenir" (lobby vert qu'on retrouve souvent avec Alternatiba) et évidemment membre du comité de soutien à la réélection d'Eric Piolle en 2020. Il avait été tiré au sort et a donc le droit de parler. Pas Messieurs Pusel et Curto. 

LA "DÉMOCRATIE" À LA GRENOBLOISE SENT LE FAISANDÉ

La démocratie à la grenobloise sent fort le faisandé. Les victimes de la politique de stationnement de la municipalité devraient rester chez elles et attendre - une fois 2000 places de stationnement supprimées entre ce qui est fait et ce qui est programmé  - le verdict de "l'atelier sur le stationnement".

Lequel atelier est composé avec l'aide d'un cabinet extérieur, le COHDA, qui doit recruter les 24 grenoblois "volontaires"... Trois fonctionnaires municipaux sont chargés d'accompagner son travail. Un budget de 20 000 € lui est consacré. Le leurre a un coût très élevé dans une ville écrasée par l'impôt et les dépenses de fonctionnement.

L'ESSENTIEL A ÉTÉ DÉCIDÉ SANS "L'ATELIER"

Mais la "lettre de cadrage" de l'atelier est très ouverte puisque l'atelier peut "réfléchir à des pistes d’action pour améliorer la politique de stationnement à Grenoble". Il n'est pas prévu qu'il puisse porter un jugement sur les conséquences de ce qui a été accompli jusque là. Pas envisagé non plus que ces "volontaires", recrutés par un cabinet payé par la ville, jugent qu'il est quasi impossible de "réfléchir à des pistes d'action pour améliorer la politique de stationnement à Grenoble" après que l'essentiel ait été décidé sans eux. Ces citoyens ne peuvent ils pas refuser de jouer les marionnettes d'un pouvoir local qui veut camoufler derrière leur paravent toutes ses décisions prises dans ce domaine ? 

LA MUNICIPALITÉ EST TROMPERIE 

À chaque étape de ces mystifications, qu'il s'agisse des Conseils Citoyens Indépendants qui étaient créés pour faire taire les Unions de Quartiers, des "budgets participatifs" pour cacher la misère des secteurs abandonnés, la municipalité découvre son identité. Elle veut tromper. Elle est tromperie. 

UN DÉBAT À VISAGE DÉCOUVERT ET UNE CONSULTATION CITOYENNE : EXLU 

Le débat sur le stationnement aurait du se dérouler à visage découvert avec tous les protagonistes, intégrant tous les paramètres. En vrac les déplacements doux, les habitants, les usagers extérieurs de la ville, les activités (commerciales, artisanales , professions libérales), les personnes à mobilité réduite... 

Tous ces impératifs méritent d'être pris en compte à des degrés divers. Ils peuvent être débattus, se conclure par une consultation citoyenne. La seule qui ait eu lieu concernant les tarifs de stationnement avait donné 67 % pour le "non" au projet municipal qu'elle a tout de même mis en place. Le Tribunal Administratif a condamné Eric Piolle a rembourser les grenoblois.

GRENOBLE EST LA PLUS CHÈRE POUR LE STATIONNEMENT

Depuis lors, en matière de stationnement, Grenoble est devenue la plus chère des grandes villes. Il n'est pas prévu dans la lettre de cadrage que l'atelier sur le stationnement donne un avis sur ce point non plus. Cette poudre aux yeux n'occulte plus rien de la politique que les grenoblois ont sous les yeux en matière de stationnement. 

SEULS COMPTENT SA DOCTRINE ET SES DOGMES 

La municipalité avance comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, détruit tout ce qu'elle peut détruire sans jamais prendre en compte autre chose que sa doctrine et ses dogmes. Tous ceux qui le voient, tous ceux qui le vivent et en sont victimes et qui apprennent la naissance de cet "atelier" ne peuvent que voir monter d'un cran leur colère. La grossiéreté de sa méthode est délétère pour la démocratie  et ceux qui s'y associent manquent à toute dignité. 

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