LAURENCE RUFFIN (Verts/LFI) : PETITS MENSONGES ET GROS SABOTS

"Vous avez aimé Piolle ? Vous allez adorer la version cheveux longs". Ça recommence en effet avec les storys bancales, répétées à satiété afin de faire aimer le personnage construit de toutes pièces. Laurence Ruffin, la candidate (Verts/LFI) à la succession de Piolle fait feu de tous bois. 

Sauf que personne n'avait vu venir les fakes de Piolle le cadre de Hewlett-Packard qui se dévouait soudainement à la chose publique en s'oubliant lui-même (il voulait tout de même devenir Président de la République...), tandis qu'avec Laurence Ruffin les gros sabots et les petits mensonges se voient comme le nez au milieu de la figure.

ELLE SE FAIT TIRER L'OREILLE POUR RÉPONDRE À ÈVE MOULINIER (DL)

À Eve Moulinier (DL du 15/11/24), elle ne veut pas parler, se fait tirer l'oreille, fait attendre... "les prochaines élections municipales à Grenoble, on lui a tendu des perches pour réaliser une interview. Mais c’était au printemps dernier, et c’était trop tôt. Et aujourd’hui, même si elle a accepté de nous rencontrer, ce n’est toujours pas le moment de vraiment parler du scrutin de mars 2026. Car, chaque chose en son temps" écrit la journaliste, après l'avoir entendue.

AU DL, ELLE "EST TOUJOURS PDG D'ALMA" 

D'ailleurs "Laurence Ruffin est toujours PDG d’Alma cette entreprise de Saint-Martin-d’Hères". Une Scop évidemment. Cette modeste, qui refuse de se mettre en avant, "s’impliquera dans la préparation collective de l’après-Piolle".

ELLE APPELLE "LIBÉRATION" ET N'EST PLUS PDG D'ALMA 

Mais le discours est tout autre avec "Libération" (22/11/24) : "une voix inconnue au bout du fil. Bonjour Monsieur, Laurence Ruffin s'apprête à quitter la présidence d'Alma Scop pour s'engager dans les prochaines municipales à Grenoble. Elle aimerait vous en parler" écrit sept jours plus tard après le DL, Rachid Laïreche, dans le quotidien de gauche.

"UN SCÉNARIO POUR TENTER DE CONVAINCRE UN PRODUCTEUR"

"Elle passe à l'action. Laurence plaque tout pour la politique. Elle part à la conquête de Grenoble" (Libération).

À Grenoble il s'agit de faire comme si on était plein des autres et d'humilité et d'embobiner les journalistes en ce sens. À Paris il faut que la story construite en amont soit bien installée et donc jouer des coudes. Il en résulte un portrait conforme dans "Libération" qui répète l'histoire et ne s'en cache pas présentant "un scénario pour tenter de convaincre un producteur". On ne peut mieux dire pour montrer que malgré la proximité politique, on n'est pas totalement dupe. 

UN NOUVEAU STORYTELLING ENCHANTEUR APRÈS PIOLLE

L'histoire de la soeur de François Ruffin (il ne faut pas en parler, elle ne s'en sert pas) qui était à l'école à Amiens avec Emmanuel Macron (elle ne lui parle plus, depuis qu'elle veut être candidate). Le nouveau storytelling enchanteur à vendre après celui de Piolle. 

"ELLE GAGNE UN PAQUET DE SOUS"

Donc "elle gagne un paquet de sous" selon "Libération" avant de devenir PDG de cette coopérative où l'écart de salaire est de 2,4x, où "Il n’y a pas de voiture de fonction" (DL). Ça ne vous rappelle rien ? Eric Piolle qui n'a plus de voiture et de chauffeur, qu'on a toujours vu qu'en vélo sur les photos. Et tout à coup, le Conseil Municipal a appris qu'il en utilisait un de temps en temps, notamment pour aller à la Préfecture de Région "car le stationnement est difficile" (!).

C'EST BEAU COMME DU PIOLLE-RÉPÉTITA

« Je ne suis pas une politique comme on l’entend aujourd’hui » (DL). Non évidemment. Seulement "intéressée pour m’impliquer pour Grenoble, pour l’intérêt général, pour les habitants. J’ai envie de travailler avec un collectif". C'est beau comme du Piolle bis répétita. On sait où cet effacement de soi derrière le collectif a conduit.

L'HUMAIN EST AU COEUR COMME PIOLLE

D'ailleurs Piolle Lui-même "retrouve aussi son énergie et sa joie dans ses interventions nationales qui place l'humain et l'environnement au coeur de l'action en démocratie". (Libé). Il est bien placé pour en parler tant "l'humain" a été au coeur de son rapport avec les grenoblois. Et son absence d'ambition personnelle !

POUR L. RUFFIN LES FEMMES EN BURKA SONT MAQUILLÉES

Comme ils en font toujours trop, il faut que son compagnon, " Matthieu, bosse dans l'associatif" (Libé). Un "associatif" très subventionné comme la Régie de Quartier où Piolle l'a nommé. "Evidemment  Laurence est de gauche" (Libé). Comment ne pas l'être ?

Une gauche proche de la mouvance philosophico-politique islamo-gauchiste. Dans son bureau de la Régie de Quartier de Villeneuve, Mathieu Gravellier affichait un tableau de la prière à La Mecque. Des salariés se souviennent des visites de Laurence Ruffin à son mari expliquant à des employés que les femmes portant la Burka en Afghanistan se maquillaient... Elles bénéficiaient donc d'une forme de liberté. On mesure ce qu'il en est de ce féminisme gauchiste.

ELLE AVAIT FAIT UNE PAUSE EN AFRIQUE POUR RÉFLÉCHIR  AU SENS DE SA VIE

Le storytelling a quand même été corrigé. Pour passer de la vilaine économie de marché à l'économie sociale et solidaire, "elle a fait une pause de plusieurs mois en Afrique pour réfléchir au sens qu’elle souhaitait donner à sa vie professionnelle" racontaient ses thuriféraires. La séquence a disparu du scénario. Les monteurs ont réfléchi à son caractère perché. Tout le monde n'a pas les moyens de faire "une pause de plusieurs mois en Afrique" pour réfléchir au sens de sa vie.  

LA CROISIÈRE DE 6 MOIS A AUSSI DISPARU DU STORYTELLING

A aussi disparu sa croisière de 6 mois sur un voilier en 2018, avec son mari, qui l'a conduit notamment sur les cotes thaïlandaises. Les scénarios doivent toujours être épurés par efficacité. "Un paquet de sous" dit Libé. "Un pognon de dingue"  dirait son ex copain d'école. Mais pourquoi en parler ? Comment se fait-il qu'ils soient si bons dans leurs affaires personnelles, Piolle actionnaire à Singapour, et elle, et si mauvais en laissant la collectivité exsangue financièrement

M. BELAIR ET L. LHEUREUX PASSENT PAR PERTES ET PROFITS

Quant à ses concurrentes, les malheureuses Margot Belair et Lucille Lheureux, pour lesquelles il est très difficile de construire un scénario aussi aguichant, leur sort est vite passé par pertes et profits : "les dauphins se font généralement dévorer en mer" (Libé). Leur Piollisme de godillots les condamnent.

LAURENCE RUFFIN EST MODESTE, MAIS...

La modestie et l'humilité Piollesques font plus qu'affleurer chez Laurence Ruffin : "j'ai eu des offres, notamment à Paris, mais ma place est ici. Je souhaite agir de manière collective".  Notez "ces offres" qui démontrent la générosité du don de sa personne et ce "je" impératif qui va agir... "de manière collective". 

"HÉSITANTE ET UN PEU MÉFIANTE" (Libé) 

Pas la peine de faire de la psy de comptoir. Les Grenoblois devraient être inquiets. Même Rachid Laïreche (Libé) retient qu'elle est "hésitante, un peu méfiante".  Elle n'a pas encore l'aplomb de Piolle pour les fakes et les trous dans la raquette de ses histoires. Mais on sent la bonne élève. 

PIOLLE : "UNE RUPTURE D'INCARNATION, MAIS PAS DE LIGNE "

La fait qu'elle puisse tenir un discours différent à Eve Moulinier (DL) et Rachid Laïreche (Libé) à une semaine de distance, démontre un bon tempérament. 

Dans le même Libé, un peu avant, le 15 novembre, Eric Piolle, toujours brutal, avait expliqué crument à Charlotte Belaïch ce qu'il en est vraiment : "il va y avoir une rupture d'incarnation, mais pas de rupture de ligne". C'est clair ? 

LA MÊME MARCHANDISE DÉCORÉE DIFFÉREMENT

Laurence Ruffin a donc pour mission d'installer cette story pour couvrir la même marchandise décorée différemment. Aux grenoblois de découvrir ensuite, après l'élection. On va beaucoup parler de sa décision "collective" « de dédier une partie de notre terrain à Saint-Martin-d’Hères, à la création d’un jardin.» (DL)

LES GRENOBLOIS ET LEURS PRÉOCCUPATIONS JAMAIS ÉVOQUÉS

Sera-ce suffisant ? Tant de fausseté et de pauvreté par rapport aux enjeux de la vie quotidienne des grenoblois peuvent ils tromper une majorité de Grenoblois. Le fait que ses bourdes et ses déclarations à géométrie très variable, ses petits mensonges, oublis apparaissent tout de suite devrait éclairer des consciences. 

Surtout qu'apparait l'essentiel dans cette " série télé" montée autour d'un personnage virtuel à créer : les grenoblois et leurs préoccupations sont les grands absents de l'histoire. Jamais ils ne sont évoqués. Ils n'existent pas. Un signe clair qu'il n'y aurait, en effet, " pas de rupture de ligne" avec elle.

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