LOGEMENTS VACANTS : LES CHIFFRES QUI CONFIRMENT L’ABSURDITÉ DE LA BÉTONISATION
L'ADES (officine rouge/verte qui parraine la majorité municipale) a publié récemment les chiffres de l'INSEE sur le logement à Grenoble, avec un comparatif de l'évolution entre 2006 et 2021. Eux qui ne sont d'habitude jamais avares de commentaires pour vanter la politique Piolliste se contentent ici d'un exposé au ton le plus plat possible. Et pour cause : les chiffres confirment l'absurdité de la politique d'urbanisme municipale.
LE NOMBRE D'HABITANTS EN BAISSE DEPUIS 2014
Entre 2006 et 2021, le nombre de Grenoblois a augmenté de 1200 habitants à peine (de 156 107 à 157 477). En réalité cette légère hausse sur la période occulte un phénomène de yoyo beaucoup plus prononcé. Après une forte augmentation en fin de mandature de Michel Destot avec un pic à 160 779 habitants en 2014, nous avons ensuite perdu pas moins de 3300 habitants sous l'ère d'Eric Piolle, en 7 ans seulement.

L'EXPLOSION DES CONSTRUCTIONS...
Un petit millier d'habitants supplémentaires, mais en parallèle, le nombre de logements construits explose avec 15 000 en plus en 15 ans ! Bien sûr, la composition des ménages évolue avec davantage de couples divorcés, de personnes qui vivent seules, ce qui induit l'utilisation de davantage de logements pour un même nombre de personnes. Mais cet argument est à relativiser fortement. Le nombre d'occupants par habitation principale passe de 2,03 personnes en 2006 à 1,91 en 2021 : l'évolution n'est pas suffisamment extrême pour expliquer à elle seule l'inflation des constructions.
... ALORS QUE LA PART DE LOGEMENTS VACANTS A DOUBLÉ
Une autre donnée achève de décrédibiliser cette thèse : le nombre de logements vacants a explosé entre 2006 et 2021. La part a même doublé : de 6,7% de vacance, nous passons à 12,7%. Cela représente près de 13 000 logements vacants en 2021 : soit à peu près l'équivalent de ce qui s'est construit depuis 2006 ! On marche sur la tête. On se demande vraiment où est la logique de poursuivre une telle politique de densification si nous ne remplissons pas l'existant ?
13 000 LOGEMENTS VACANTS, 18 000 DEMANDEURS DE LOGEMENT
Ce chiffre de 13 000 logements vacants à Grenoble est à considérer en ayant en tête qu'il y a 18 000 demandeurs de logement à l'échelle de la métropole (en hausse de 15% depuis 2018). On construit toujours plus, le nombre d'habitants est en baisse, les logements vacants sont légion mais le nombre de demandeurs augmente. Il conviendrait dès lors de s'interroger sur ce qui conduit à ce double phénomène contradictoire : une vacance très élevée alors que la demande est très forte.
DES QUARTIERS AVEC PLUS DE 15% DE LOGEMENTS INOCCUPÉS
On constate que dans une vingtaine de quartiers IRIS (le découpage par secteurs de l'INSEE), la part de logements vacants dépassent allègrement la moyenne et monte même au-delà des 15%. On retrouve des quartiers "historiques" au fort taux de logements vacants, parce que les immeubles datent d'avant-guerre et les logements sont logiquement vétustes et sans doute inutilisables en l'état. Mais pour bien d'autres, où les constructions datent en immense majorité de l'après-guerre voire sont postérieures aux années 70, l'explication ne peut pas résider simplement là.

DES QUARTIERS REPOUSSOIRS
La vacance atteint ainsi 15% au Village Olympique, 20% à l'Arlequin, 12% à Teisseire/Malherbe... Le record est attribué aux Trembles (à la Villeneuve) avec 28% soit près d'1 logement sur 3 inoccupé ! Le désamour pour ces quartiers tient à d'autres facteurs que les logements eux-mêmes : problèmes de propreté, d'incivilités multiples, de sécurité sur fond de trafic de drogue... Il convient de noter que sur les 18 000 demandeurs de logements, la moitié veulent quitter leur appartement/quartier actuel ! Un témoignage clair du fait que certains secteurs, en général ceux où la concentration de logements sociaux est la plus élevée, tuant toute mixité, sont devenus des repoussoirs.

LA FAUSSE SOLUTION DES VERTS/LFI : MATRAQUAGE ET FLICAGE...
Plutôt que de s'attaquer à la vacance en accompagnant les rénovations et en revalorisant les quartiers, la majorité Piolle se réfugie dans ce qu'elle sait faire de mieux : punir. Elle multiplie ainsi les verrous pour les propriétaires : impôt record, "permis de louer" que les bailleurs contrôlés par les Verts/LFI feraient bien de commencer par s'appliquer... Cette dernière trouvaille aggrave la vacance : lors du dernier conseil métropolitain, le président du groupe d'opposition Alain Carignon a ainsi relayé le témoignage d'une propriétaire rue Gabriel Péri obligée de renoncer à des travaux à cause de ce "permis" !
... ET POURSUITE DES MÊMES RECETTES
En parallèle, sans se pencher sur tous ces liens de cause à effet, la majorité municipale répète les mêmes recettes pour créer de nouveaux quartiers bétonisés qui finiront à leur tour par engendrer de la vacance. Ainsi en est-il de Flaubert, 1500 logements dont la moitié de sociaux, où on retrouve déjà des incivilités, où les immeubles comportaient déjà des malfaçons à leur livraison. Ou de la Presqu'île/Jean Macé, bétonisée à toute vitesse, où sont déjà relevés des "signes de fragilité" et de "précarité" et où on voit déjà les problèmes habituels qui n'augurent rien de bon pour l'attractivité du secteur : malpropreté, désertion des commerces...

HAUSSE DES RÉSIDENCES OCCASIONNELLES, RECUL À VENIR DU NOMBRE DE PROPRIÉTAIRES ?
Autres indicateurs de la perte d'attractivité de la ville : la part de résidences principales est en baisse (92% des logements en 2006, 82% en 2021) tandis que la part de logements occasionnels est presque multipliée par 4 (de 1,6% à 4,7%). Comme si les habitants ne souhaitaient plus vivre au quotidien à Grenoble. La part de propriétaires occupants reste stable (36%) mais les derniers chiffres datent de 2021 : il conviendra de les analyser dans quelques années pour mesurer les résultats de la hausse astronomique de taxe foncière décidée en 2023.
LE CERCLE VICIEUX DE LA POLITIQUE DES VERTS/LFI
Résumons :
- Grenoble perd des habitants.
- Et pourtant, le nombre de logements construits a drastiquement augmenté et l'urbanisme densificateur se poursuit, au détriment de la qualité de vie.
- Et pourtant, les logements vacants sont très nombreux.
- Et pourtant, le nombre de demandeurs est en hausse perpétuelle (la moitié d'entre eux souhaitant quitter leur logement/quartier actuel).
Tout ça parce que les Verts/LFI, aux commandes de l'urbanisme et du logement dans la métropole depuis 30 ans, reproduisent en boucle les mêmes schémas qui produisent les mêmes résultats.
Une politique courageuse et qui vise vraiment l'efficacité consisterait à mettre le paquet sur l'accompagnement à la rénovation des privés et des bailleurs, tout en s'attaquant aux problèmes qui font que des quartiers entiers ne sont plus attractifs (insécurité, incivilités, propreté...). Sûrement pas à poursuivre comme un canard sans tête l'urbanisation du moindre espace vert restant pendant que des immeubles entiers se dépeuplent.
Cette municipalité Vert/ LFI est non seulement inutile, mais force est de constater qu’ elle est aussi nuisible voire absente au quotidien.
Les Grenoblois payent trop cher cette gestion catastrophique !
Nos élus anticipent une recrudescence d’immeubles Carrare à Grenoble ?
À savoir, des survivalistes à exfiltrer de tanières-catacombes, « administrées » par des zombies guérilleros ?
Pour ensuite les reloger dare-dare dans des habitats récents, qui tiennent debout pour le moment, avant que « nos Copains Caïds d’en Bas » n’y apportent une touche d’animation ?
Le béton armé a de l’avenir à Gre…