TRANSPORTS EN COMMUNS : INSÉCURITÉ ET UNE NOUVELLE BOMBE FINANCIÈRE

« On a des dirigeants et un employeur aussi souples que du verre trempé ! La direction condamne les faits et dit qu’elle est solidaire mais elle joue la carte du chantage » (DL du 7/11/24). Devant le dépôt d'Eybens Georges Garcia, délégué syndical FO résumait la situation que vivent les salariés des transports en communs mis en danger de plus en plus souvent. Les menaces avec armes se multiplient et un contrôleur venait d'en être la victime. D'année en année ça s'aggrave.

Les Grenoblois ont été privés de transports pendant deux jours les 5 et 6 novembre plongeant la Métropole dans une immense pagaille de circulation et nombre de parents qui travaillent dans l'inquiétude sachant que leurs enfants étaient livrés à la ville. 

JP TROVERO (PCF) AUX ABONNÉS ABSENTS

Les salariés ont repris le chemin du travail sans que leurs conditions de sécurité ne soient assurées.  D'ailleurs le lendemain de la reprise un conducteur de tram était encore agressé (DL 8/11/24). Le PDG de la Tag n'est autre que Jean-Paul Trovero, le Maire (PCF) battu de Fontaine, qui fait sans cesse la leçon sur la défense des travailleurs, ne fait rien pour ceux qui sont placés sous sa responsabilité. En l'absence de toute solution les syndicats prévoient une mobilisation pour décembre. Si celle-ci était couplée avec les grèves qui menacent la SNCF, les transports publics seraient paralysés. 

"BEAUCOUP NE SIGNALENT PLUS LES INCIVILITÉS"

Prés d'un habitant sur deux a une image désormais négative des transports en communs et en mars dernier 94% des interrogés par "le Dauphiné" réclamaient plus de sécurité dans les transports.

De plus avec 16 % de part modale dans les déplacements, ils font du surplace depuis 10 ans. L’insécurité est un facteur important de cette régression. Le taux de fraude "officiel" a doublé passant de 7,5 % à 13,5%. Les chauffeurs baissent la tête, portent des lunettes noires pour éviter « un mauvais regard » qui déclenchera l’agression. « Beaucoup affirment ne plus signaler également les incivilités dont ils sont victimes » relevait Jean-Benoit Vigny (DL du 12/3/24).

10 M€ PAR AN, LE COÛT DIRECT DE LA DÉLINQUANCE

Si le coût direct de la délinquance dans les transports est de l'ordre de 10 millions d'euros par an, il faut y ajouter le manque à gagner représenté par la perte d'usagers potentiels qui s'explique par la stagnation de la fréquentation, la première depuis l'origine du développement des transports en communs. 

LA GRATUITÉ : 60 MILLIONS D'EUROS PAR AN 

Pendant cette bérézina, les Rouge/Verts grenoblois qui ont géré tout seuls les transports de 2014 à 2020 avec Yann Mongaburu (Verts/Ades) poursuivent dans la fuite en avant : la gratuité. Elle devait concerner les jeunes, ensuite les week-ends, maintenant elle serait destiné aux plus précaires. Sachant que "la gratuité" intégrale représente une dépense annuelle supplémentaire de 60 millions d'euros à prendre sur les budgets des collectivités... 

M. BELAIR ET N. KADA (Verts/LFI) ABOYEURS EN SERVICE COMMANDÉ

Répondre par une solution impossible à appliquer à une question qui ne se pose pas est bien dans leur méthode : on entend les élus inféodés, tels Margot Belair ou Nicolas Kada (Verts/LFI) multiplier les attaques contre la gestion actuelle des transports et parler de "gratuités". Qui ne résolvent en rien la problématique de l'insécurité premier frein au développement des transports en communs.

Y. MONGABURU (Verts/Ades) N'A TENU AUCUN DE SES ENGAGEMENTS FINANCIERS

Mais surtout à cause d'eux, fin 2023, le retard cumulé de désendettement pris par rapport au protocole signé par le même Mongaburu est de 81,5 M€ avec un encours de dette de 494,9 M€, alors qu'il aurait dû tomber à 413,4 M€. 

UNE BOMBE FINANCIÈRE À 300 MILLIONS D'EUROS

Le dernier Conseil Syndical du SMMAG a révélé une nouvelle bombe : les rames de tram qui ont 40 ans (l'époque Carignon) seront toutes interdites de rouler à partir de 2027. Le coût du renouvellement et de la refonte du dépôt d'Eybens qui devra accueillir de nouvelles rames plus longues est chiffré à 300 millions d'euros ! Le sous phare de l'humanité qui siège à la droite de Piolle, le visionnaire, Yann Mongaburu et ses amis n'ont nullement anticipé l'obsolescence de leur matériel. C'est dire la confiance qu'on peut leur témoigner pour préparer l'avenir. 

DE MULTIPLES DOSSIERS FINANCIÈREMENT EXPLOSIFS

Jamais peut être leur discours sur les transports publics n'aura été aussi déconnecté de la réalité qu'ils livrent aux générations futures : de la stagnation, de la dette, une impasse financière  et un retard colossal d'investissements.

Le dossier des transports n'est pas le seul à être financièrement explosif: plus un centime d'euro pour la voirie et les trottoirs à partir de 2026, l'impasse du financement d'Athanor à partir de 2027, l'endettement de la ville et de la Métropole à partir des mêmes dates, la note du déficit des Sociétés d'Économie Mixtes qui tombera ...

L'INSÉCURITÉ EST UN FACTEUR AGGRAVANT DE DÉPENSE PUBLIQUE

L'insécurité est un facteur aggravant de la situation financière : en consacrant 300 000 € pour surveiller un de ces chantiers ou en payant 3 millions d'euros à Richardson après l'incendie criminel pour n'avoir pas mis fin à l'occupation de son terrain rue des Alliés, la municipalité paie le prix fort. 

Les transports collectifs sont une des victimes de cette irresponsabilité. Leurs agents, comme leur usagers. La réponse est globale, comme ne cesse de le répéter Alain Carignon et le groupe d'opposition. Les propositions sont sur la table pour donner un coup d'arrêt à cette funeste pente.

LA SEULE ALTERNATIVE : TRAVAILLER À L'ALTERNANCE

Compte tenu du dogmatisme de la municipalité Piolle et la guerre des gangs qu'elle mène contre Christophe Ferrari et son groupe, les grenoblois peuvent être désormais certains que rien ne changera dans les 17 prochains mois. La seule alternative est de travailler fortement à l'alternance. Tout le reste est devenu sans objet. 

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