MÉTROPIOLLE : LA GUERRE DE TRANCHÉES FAIT UNE VICTIME

Le groupe d'Eric Piolle s'est délité et affaibli alors que le Maire de Grenoble avait mené la danse pour saborder la délégation de pouvoirs à Christophe Ferrari, Président (PS) de la Métropole. Sans elle, sa difficulté à gérer la vie quotidienne, les emprunts, les marchés était aggravée dans une institution déjà paralysée par la bureaucratie. Les affidés, Vincent Fristot, Yann Mongaburu (Verts/Ades) avaient chargé utilisant des prétextes divers. 

Hier au Conseil Métropolitain, au moment du vote, non seulement le groupe Rouge/Verts n'a entrainé personne hors de sa sphère mais 6 élus ont refusé de suivre ses excès, dont Elisa Martin, Emmanuel Carroz, Olivier Bertrand. Non des moindres. Tandis qu'un autre membre du groupe, Thierry Semanaz votait favorablement pour donner les moyens de travailler au Président. 

UNE DÉCONVENUE QUI A MARQUÉ LA JOURNÉE

Cette déconvenue a marqué la journée. La mauvaise foi de Piolle est à nouveau apparue au grand jour. Celui qui s'accorde comme Maire une délégation de pouvoirs sans limite, en usant et abusant pour attaquer en justice des employés communaux, des grenoblois, des associations et même un journaliste, reprochait à Christophe Ferrari - qui n'a jamais profité de son poste pour attaquer ses concitoyens  - de se faire voter une délégation de pouvoirs dont le niveau d'emprunt est limité contrairement à Piolle/Maire ! 

MOBILISATION DES QUARTIERS GRENOBLOIS

La journée avait mal démarré avec la mobilisation des habitants et commerçants des secteurs Jeanne d'Arc, Notre Dame, Sainte-Claire, avenue de Vizille... qui protestaient contre la suppression systématique du stationnement. Ils ont empêché tout le monde d'entrer, se postant aussi au niveau du garage, entendant des élus et des personnels leur dire "mais comment je vais me garer ?".

JEAN-NOËL PUSEL OBTIENT DE POUVOIR S'EXPRIMER

Il a fallu 2 heures de palabres pour que Jean-Noël Pusel, le président de l'Union de Quartier Abbaye-Jouhaux et la délégation obtiennent de pouvoir intervenir devant les Conseillers Métropolitains. Avec Olivier Curto, Président des commerçants de Notre Dame, il est intervenu pour développer avec calme et respect l'ensemble des arguments qui plaident pour ne pas supprimer 70 % du stationnement dans une rue comme Jeanne D'arc. Olivier Curto insistant sur les emplois menacés dans le secteur Notre-Dame/Sainte Claire.

LES ÉLUS GRENOBLOIS QUITTENT LA SALLE

Au moment de l'arrivée de ces représentants, les élus de la municipalité de Grenoble ont quitté la salle, refusant de les écouter ! Le choc a été considérable. La municipalité Piolle considérait que des citoyens n'existaient pas, n'avaient pas droit à la parole. Pilonné toute la journée sur ce point, en particulier par Alain Carignon, en fin de soirée, Eric Piolle a fini par s'en expliquer : il considère ces Grenoblois comme des sortes de factieux puisqu'ils ne sont pas d'accord avec lui : "il y a un côté prise du Capitole dans leur action" a t-il lâché. Traités jusque là de "carignonistes", voilà qu'ils montaient en grade dans la stigmatisation : ce sont des émules de Donald Trump. 

PIOLLE S'ÉTONNE QUE SES "ATELIERS DU STATIONNEMENT" (!) SOIENT PERTURBÉS

Piolle ayant osé affirmer que le dossier de Jeanne d'Arc et les autres avaient fait l'objet "d'années de débats" (!) et a aussi défendu ses "ateliers du stationnement" soudainement mis en place après avoir supprimé 2000 places... S'étonnant que ceux-ci soient perturbés et se réservant d'effectuer des "signalements" à la police (!). 

C. FERRARI INVITE PIOLLE à RECEVOIR LA DÉLÉGATION AVEC LUI

Christophe Ferrari l'a invité à s'associer à lui pour recevoir une délégation de ces Grenoblois dont le rendez-vous est fixé au 21 novembre prochain. Auparavant Alain Carignon avait rappelé à Eric Piolle qu'il avait organisé lui-même plusieurs fois l'envahissement du Conseil Municipal et l'avait subi, tenu un an sous la protection des CRS quand il fermait les bibliothèques. Les représentants des commerçant et des habitants ne sont pas aussi envahissants. 

LA DÉGELÉE S'EST POURSUIVIE TOUTE LA JOURNÉE

La dégelée s'est poursuivie toute la longue journée de Piolle. Les communes sont montées au créneau pour dire leur émotion de la décision prise par la commune centre de retirer à 9 d'entre elles (Claix, Domène, Gières, La Tronche, Saint-Martin-le-Vinoux, Seyssins, Varces-Allières-et-Risset, Vif et Vizille) la double représentation, ce qui aboutira à réduire la parité et l'équité : un élu de Claix représentera près du double de citoyens qu'un élu de Grenoble!

LA CHARGE DES ÉLUS DE TOUS BORDS

La charge des élus contre Piolle a été considérable et les oreilles du futur candidat à la présidence ont du siffler. Pêle-mêle, le Sénateur Michel Savin toujours documenté, Jean-Damien Mermillod-Blondin, Maire de Corenc, avec brio, ont fait part de leur inquiétude ("la trouille") pour l'avenir en entendant Piolle. Dominique Escaron , Maire du Sappey, pince sans rire et précis, a rappelé que les communes rurales et de forêt assumaient des charges de ruralité pour les urbains. Tandis que Laurent Thoviste (Fontaine) appelait à la clarification, Marc Depinois (Mont-Saint-Martin) accusait le Maire de Grenoble de "malhonnêteté intellectuelle", Jérôme Buisson (Notre-Dame de Mésage), Marc Oddon (Venon), Simon Farley (Le Gua), Jean-Yves Porta (Vaulnaveys), Souad Grand (Pont de Claix), Anahide Mardirossian (St Martin le Vinoux) regrettaient qui "le manque de considération", qui "l'attaque gratuite" ou "le mépris".

SYLVAIN LAVAL : "GRENOBLE A BENÉFICIÉ DE 80 % DES INVESTISSEMENTS"

De son côté, Sylvain Laval, Vice-Président de la Métropole, démontait la fake d'un Grenoble mal servie par une série de chiffres qui faisaient très mal : plus de 80 % des investissements de renouvellement urbain publics pour Grenoble, 56 % du budget de la politique de voirie et 41 % pour les investissements cyclables. 

Mobilisés ce matin à la Métropole, les grenoblois ont reçu le soutien d'Alain Carignon et du groupe d'opposition

V. FRISTOT (Verts/ADES) : " UN PROCUREUR-INQUISITEUR ÉLU DEPUIS 1995"

Un Sylvain Laval qui allumait particulièrement Vincent Fristot l'élu (Verts/Ades) homme-lige de Piolle qui avait aligné les fakes au Conseil Municipal de Grenoble : "les manoeuvres politiciennes d'une élu depuis 1995, qui donne des leçons de Procureur-inquisiteur, qui veut que les élus grenoblois s'accaparent le budget de la Métropole". Dénonçant la méthode thatchérienne opposée à la solidarité de la part d'élus qui veulent retrouver leur argent.

UN PIOLLE GROGGY QUI RETROUVE SA NATURE BRUTALE

La fête quoi, pour un Piolle groggy qui a tenté par deux fois de défendre l'indéfendable, jouant un instant la victime, mais retrouvant vite sa nature fondamentalement brutale. Malgré les déconvenues il ne désespérait pas d'en venir à ses fins par la force. 

A. CARIGNON : "IL VEUT DUPLIQUER SA GOUVERNANCE AUTORITAIRE À LA MÉTROPOLE"

Mais en de nombreuses interventions percutantes, Alain Carignon, Président du groupe d'opposition, écouté avec attention , a souvent porté l'estocade. "Il veut dupliquer sa gouvernance autoritaire à la Métropole. Elle est à l'opposé de la culture et de l'histoire du territoire qui préservent la diversité". Désignant les "victimes civiles co-latérales de la guerre, les 9 communes qui se voient étouffées". Concluant "vous êtes mu par un ressentiment qui fait des dégâts".

JOURNÉE MÉTROPOLITAINE : UNE VICTIME

Le bilan de la journée fait sans conteste une victime : Eric Piolle. On voit mal comment il pourrait mettre en oeuvre sa demande de participer aux voeux des communes en janvier 2025 pour lancer sa campagne pour la Présidence ! La totalité est vent de bout contre sa hargne, sa suffisance et son "jusqu'auboutisme".

E.PIOLLE LÂCHÉ PAR UNE PARTIE DES SIENS

Même son groupe est divisé avec des fidèles de la secte (Olivier Bertrand, Emmanuel Carroz) ou la Députée Elisa Martin (LFI) qui l'ont lâché dans cette offensive qui aurait embarrassé le fonctionnement de la Métropole en refusant ses pouvoirs au Président. 

QUI POURRAIT FAIRE CAMPAGNE SUR SON NOM ?

Après la pantalonnade du Conseil Municipal lundi, cette séance du vendredi est une nouvelle douche froide pour les ambitions toujours démesurées d'Eric Piolle. L'étau se resserre pour lui. En même temps il devient un boulet pour son camp à Grenoble comme dans la Métropole.

Qui pourrait faire campagne sur son nom dans le territoire ? Il faudra même s'en expliquer. On peut parier que ce sera une question du débat : votre liste veut-elle élire Piolle Président de la Métropole ? Hier à la Métropole la réponse était déjà claire. 

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