INSÉCURITÉ : PIOLLE DÉSESPÈRE LA POLICE MUNICIPALE

"Moi, je viens d'arriver et je crois bien que je vais repartir" a lâché publiquement un policier municipal lors de la visite qu'Eric Piolle et Maud Tavel ont consenti à la police municipale vendredi. "Ils n'ont jamais vu le Maire contrairement à ses affirmations sur RMC et n'ont jamais revu leur adjointe au Maire, Maud Tavel, depuis sa nomination à la "tranquillité publique" écrivait "Grenoble, le Changement" le 12 septembre dernier. Le 20, soit huit jours après, les deux déboulaient au siège de la Police Municipale ! "GLC" a plus d'impact sur eux que le drame qui a couté la vie à Lilian Dejean.

C'est peu dire que le bilan a été catastrophique pour eux. Des policiers plutôt bienveillants à leur égard ont découvert l'étendue du désastre du vide de leur pensée solidement arcboutée sur des certitudes idéologiques.

"ON N'EST PAS LÀ POUR PROTÉGER LA POPULATION"

"Est-ce que vous connaissez notre travail ? C'est quoi nos missions? " ont questionné les policiers avec face à eux un Maire et une Adjointe incapable de leur répondre. Eric Piolle distillant avec distance et componction ses éléments de langage habituels complètement hors sol. "On n'est pas la pour protéger la population" a confirmé Piolle. "On n'est pas là pour protéger les citoyens de leur légitime défense"(!). Les policiers étaient atterrés par tant de mépris pour leur mission et les grenoblois.

"RESPONSABLE DE NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER"

D'ailleurs s'il ne tenait qu'à lui les policiers municipaux ne porteraient pas la tunique bleue. L'un d'eux à mis en garde le Maire sur le fait qu'il n'assumait la protection de la police en refusant qu'elle soit armée : "si je me fais tirer dessus et que je n'ai pas les moyens de me défendre, je vous tiendrai pour responsable de non assistance à personne en danger".

M. TAVEL (VERTS/LFI) TIENT UN DISCOURS LUNAIRE

Envoyé à celui qui fait semblant de dire qu'il protège la police municipale en ne l'armant pas l'argumentation faisait très mal. Maud Tavel, l'adjointe (Verts/LFI) à la "tranquillité publique" est venue au secours de son Grand Timonier en un discours lunaire selon lequel les policiers municipaux étaient statistiquement moins menacés, car les détenteurs d'armes sont en voiture, tandis que les municipaux sont à pieds.

LES POLICIERS NE RISQUENT QU'UNE BALLE PERDUE, COMME TOUT LE MONDE

En gros, statistiquement, les policiers municipaux sont plus proches du même risque que tous les grenoblois : celui d'une balle perdue. Risque contre lequel la municipalité ne veut rien faire. Ils n'ont donc aucune raison de se plaindre de n'avoir aucune mission sérieuse à remplir et d'être à la même enseigne que tous ceux qui se font tirer dessus par erreur.

IL RESTE 10 À 12 POLICIERS SUR LE TERRAIN

D'ailleurs dans les faits, une fois retirées toutes les contraintes, il reste 10 à 12 policiers municipaux par jour sur la voie publique à Grenoble. Quand Piolle ne les mobilise pas pour le protéger (inutilement) au Conseil Municipal. Le soir ils ne sont plus que deux et ne sortent plus.

LES AGENTS DE VERBALISATION SONT EXPOSÉS LE SOIR...

Le paradoxe est que la municipalité expose au contraire les ASVP, chargés des PV voitures désormais sur la voie publique jusqu'à 23h30 ! Les contraventions-voitures, Piolle adore ça. Sur la base du volontariat, ces agents qui n'ont aucune des prérogatives des policiers, affrontent le bitume grenoblois pour gagner 100 € en heures supplémentaires.

... LES "MÉDIATEURS" RETIRÉS !

Alors que la municipalité a retiré des "médiateurs" de la voie publique, elle met en danger un personnel qui peut être confronté et victime à tout moment d'une situation explosive. Mais la municipalité n'hésite pas pour pourchasser l'automobiliste.

IL RESTE 70 POLICIERS MUNICIPAUX À GRENOBLE

Au terme de ce premier contact pris après 10 ans, l'ambiance était à la désolation chez les policiers. Ceux qui avaient pris la décision de partir ont été confortés. Comme l'avait pourtant expliqué le technicien des questions d'armement, il est évident qu'une police sans moyen de se défendre, sans arme, n'attire personne. Si on enlève les agents chargés des PV, il reste 70 policiers municipaux à Grenoble !

ALAIN CARIGNON CHERCHE À INFLÉCHIR PIOLLE

Les élus d'extrême gauche théorisent l'impuissance et la rendent efficiente en refusant tous moyens d'action à leur police. Devant la gravité de la situation, dans une lettre adressée à Piolle le lendemain de la marche blanche à la mémoire de Lilian Dejean, Alain Carignon tente de lui demander d'évoluer sans se renier à 18 mois des municipales : "à propos de l’armement de la police municipale, peut-être accepteriez-vous de l’envisager sur la base du volontariat et dans le cadre strict de certaines missions ? Pour la vidéo-protection, d’élaborer un plan avec l’Etat et la Région afin de minorer au maximum le coût de son développement pour la ville ? Pour le PC opérationnel permettant l’intervention des forces de l’ordre en direct, de l’évoquer avec la métropole comme un instrument mutualisé entre les communes afin qu’il ne soit pas limité à Grenoble ?"

AU MOINS DÉPOSER PLAINTE

Ajoutant : "afin d’envoyer un signal fort à la délinquance, peut-être accepteriez-vous d’acter le principe d’une plainte à chaque fois que des locaux municipaux sont utilisés ? De demander aux bailleurs sociaux d’intégrer l’argent de la drogue dans les revenus afin de libérer le logement social de l’emprise des trafiquants ?"

LES PROCUREURS RECONNAISSENT L'EXCEPTION GRENOBLOISE

Car l'absence de politique municipale a un impact sur le développement de la délinquance hors norme dont Grenoble est la victime. Un fait indéniable puisque Jean-Yves Coquilllat, Procureur, avait déclaré qu'il "n'avait jamais vu de ville aussi gangrenée que Grenoble." Et Eric Vaillant son successeur reconnait l'explosion puisqu'il "n'avait jamais vu ça depuis son arrivée à Grenoble".

QUE LES MÉDIAS LOCAUX ÉVACUENT TOUTE RESPONSABILITÉ MUNICIPALE

Cette exception grenobloise par son ampleur n'est pas reconnue par Denis Masliah (le Dauphiné du 22/9/24) qui a tendance au contraire à beaucoup développer un continuum de la violence avec juste un changement de degré et beaucoup justifier les raisons d'une impuissance. On continue d'ailleurs, dans la lignée de Piolle, de parler d'intervention sur "un accident de la route" pour l'assassinat de Lilian Dejean. Alors qu'il est mort pour avoir voulu empêcher un délinquant de s'enfuir. On est loin de "l'accident de la route". Et des balles perdues.

POURQUOI LES PATRONS DES HLM JAMAIS EN CAUSE?

Si des propriétaires privés abritaient des trafics et des délinquants, ils seraient mis en cause. Pourquoi Eric Piolle et les élus de son groupe (Pierre Bejjaji et Klauss Habfsat) qui sont patrons des organismes HLM ne sont jamais mis face à leur responsabilité ? Leur immobilisme contribue au développement de cette délinquance.

LA DÉSÉSPERANCE DE LA POLICE AGGRAVE LA SITUATION

La désespérance absolue qu'ont accentué Eric Piolle et Maud Tavel par leurs propos désastreux vendredi devant les policiers sera également un facteur d'aggravation de cette délinquance qui ne rencontre aucune résistance locale. Les voyous ont pu occuper et chasser les occupants de la salle municipale Mistral, occuper les locaux municipaux attenants au club de Judo pour le chasser aussi sans que la municipalité ne lève le petit doigt et qu'Eric Piolle ne dépose plainte!

FAUT-IL ATTENDRE DES DRAMES PLUS GRAVES ?

Dans la question du "pourquoi la ville de Grenoble est aussi touchée par la violence" ? posée par Denis Masliah (DL du 22/9/24), ces faits ne figurent pas. C'est dommage. Car personne ne peut nier que la totale impunité municipale qui entoure ces faits incite à monter des degrés dans la violence.

Faut-il attendre des drames encore plus graves pour qu'Eric Piolle accepte que le ville soit ce troisième pilier qui fait tant défaut, aux côtés de la justice et de la police, afin que Grenoble ne soit pas la grande ville la plus touchée par l'insécurité ?

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