LES VERTS ET LEURS ALLIÉS À L’OFFENSIVE POUR LA RENTRÉE

La rentrée scolaire débute à peine que les Verts se mobilisent sur tous les fronts pour inonder l'espace médiatique de leurs thèses, bien aidés par leurs relais et officines qui jouent le rôle de poisson-pilotes pour appuyer les idées de la municipalité. Tout ceci évidemment non sans arrière-pensées électoralistes.

LES OFFICINES VIENNENT FAIRE LA LEÇON PLACE DE METZ

Hier, trois lobbys proches des verts (l'ADTC, "Rue de l'Avenir" et Alternatiba) étaient ainsi présents Place de Metz pour ce qu'ils appellent un "parking day". L'objectif : occuper l'espace avec leurs vélos et leurs trottinettes pour éviter les voitures et évidemment médiatiser l'évènement. Un travail de lobbying pour défendre la suppression du stationnement sur la place voulue par la municipalité (et plus largement dans la rue de Strasbourg malgré l'abandon de cette portion face à la mobilisation des habitants et commerçants).  

L'affiche de l'opération de lobbying. Dans leur comm' tout est toujours coloré et joyeux ; le contraste est toujours détonnant avec les Verts au pouvoir et leur ambiance sinistre et grisâtre.

LES VERTS SONT-ILS INCAPABLES D'EMPATHIE ?

On se rappelle que les mêmes avaient souhaité, puis heureusement renoncé, distribuer des tracts le jour d'une fête organisée sur la place... par les commerçants opposés au projet parce qu'il signifierait leur mort économique alors qu'ils sont dépendants de la clientèle extérieure et donc de l'accessibilité de la ville. Des arguments que les lobbys ne voulaient pas entendre (alors que même la municipalité l'a finalement concédé), ces individus n'ayant jamais exercé d'activité commerciale ne se privant pas d'expliquer comment le commerce fonctionne selon eux (et forcément ils s'y connaissent mieux que les commerçants eux-mêmes car chacun sait qu'ils ont la science infuse). On en vient à se demander si les Verts sont des êtres doués d'empathie tant ils paraissent incapables de comprendre le point de vue des autres et d'accepter qu'il existe d'autres réalités que le bout de leur nez. 

MEHDI TADJINE, LE POISSON-PILOTE MUNICIPAL OFFICIEL

À la manoeuvre, on retrouvait hier et déjà avant l'été le fameux Mehdi Tadjine : co-rédacteur du programme de Piolle en 2020 (ce qui n'est jamais rappelé par la presse), il est administrateur de l'Union de Quartier Île Verte (anciennement présidée par Gilles Namur ; c'est la seule à ne pas avoir soutenu le Comité de Liaison des Unions de Quartiers face à la municipalité qui voulait torpiller sa subvention) et surtout membre d'un peu tous les lobbys qui dressent la table pour les verts (Parlons-Y Vélo, ADTC..). Un poisson-pilote officiel de la majorité municipale puisqu'on le retrouve à chaque fois pour défendre leurs projets et inviter les élus à aller encore plus loin. Sa présence donne encore une autre connotation à l'occupation d'hier. 

Mehdi Tadjine ici aux côtés des candidats de la liste Piolle pour présenter leur programme. Depuis il se fait lobbyiste pour la cause avec une casquette d'innocent citoyen associatif. Capture d'écran : Place Gre'net.

UN APPEL À MANIFESTER SAMEDI

Sur un autre front, les organisations politiques proches des Rouges/Verts organisent ce samedi une manifestation pour protester contre la décision du Président de la République de ne pas nommer Lucie Castets (l'égérie très coûteuse de la gauche) au poste de Premier Ministre. Elles dénoncent ce qu'elles appellent un "coup de force"... alors que la gauche n'a pas du tout obtenu de majorité à l'assemblée (et est même derrière le RN en nombre de voix). Mais c'est toute l'histoire politique de ce camp : faire pression par la rue et par la force pour imposer des idées minoritaires. On retrouve parmi les signataires de l'appel à manifester les écolos, la France Insoumise, les syndicats étudiants inféodés à ces partis, et... le Planning Familial, qui confirme malheureusement être devenu une entité politique instrumentalisée.

PIOLLE VEUT DES "ESPACES DE DIALOGUE"...

Eric Piolle lui-même s'est évidemment engouffré dans la brèche et a profité de la rentrée pour faire de la surenchère à ce sujet, obnubilé qu'il est par son idée de se forger une stature nationale. En l'absence de gouvernement, il regrette de n'avoir "aucun espace de dialogue désormais". Non seulement on se demande à quoi servaient ces espaces jusque-là puisqu'il n'a jamais rien obtenu pour notre ville, mais surtout on aimerait que lui-même en mette en place pour les Grenoblois qui ne sont pas écoutés.

Pour la rentrée, Piolle a fait du toboggan puis fait la leçon au gouvernement.

... ET FAIT CE QU'IL SAIT FAIRE : CRITIQUER TOUT CE QUI N'ÉMANE PAS DE LUI

Il y va de ses critiques contre les ministres de l'éducation, parlant du "délire de l'uniforme" (la dictature des marques capitalistes chez les enfants semble plus souhaitable pour les Rouge/Verts) et se dit écœuré par Emmanuel Macron. Bref il nous fait la partition qu'il maitrise le plus, celle de la critique facile. Jean-Benoit Vigny du Dauphiné Libéré ne s'y trompe pas et rappelle en préambule qu'"Il n’a en général pas besoin d’une actualité particulière pour tacler les gouvernements"... À défaut d'agir à Grenoble.

"STOPMICRO" ET LES ANTI TECHS FONT AUSSI LEUR RENTRÉE

Enfin, toujours en cette semaine de rentrée, le collectif anti tech "StopMicro" qui est dans la surenchère et l'alarmisme permanent pour torpiller ce qui fonctionne à Grenoble (la filière de la micro électronique) accueillait une délégation des "Soulèvements de la terre" (ceux à l'origine des violences insupportables à Sainte-Soline il y a quelques mois) sur le campus pour un évènement contre "les enjeux d’accaparement et de pollution des eaux". L'occasion pour ces activistes de descendre en flèche la filière recherche/industrie qui tire notre territoire vers le haut... mais évidemment pas de s'interroger sur les responsabilités éventuelles des élus verts dans la pollution de l'eau alors que les premières révélations laissent planer le doute sur ce qu'ils savaient et on pu cacher de la pollution de la nappe.

Le genre de slogans appelant à la violence qui ont fleuri sur les murs de Grenoble en avril après une manif de "StopMicro"... Pas un mot des élus de la majorité à ce sujet puisqu'ils soutiennent la cause

APRÈS UN ÉTÉ PATHÉTIQUE, UNE DÉFERLANTE MÉDIATIQUE

Bref, nous sommes là face à un déploiement des Rouge/Verts et de leurs alliés sur tous les terrains pour saturer la rentrée de leurs points de vue sur tous les sujets. C'est évidemment très arrangeant pour la majorité municipale, qui peut ainsi espérer faire oublier un été où elle s'est avérée particulièrement ridicule (entre problèmes habituels de propreté et de négligence d'entretien qui s'accentuent encore ; initiatives solitaires qui n'ont séduit personne comme la piétonnisation de la voie sur berge restée vide ; rejet des JO qui ont pourtant été un grand moment de communion populaire ; manque cruel d'initiatives contre la canicule...).

PENDANT CE TEMPS, LES MENSONGES DE LA RENTRÉE PASSENT À LA TRAPPE

Cette déferlante a également l'avantage pour les Verts d'empêcher pendant ce temps que l'on parle du nouveau gros mensonge piollesque : la gratuité des fournitures scolaires pour les enfants qu'il a abondamment vendu ainsi que son adjointe qui n'a pas peur des fakes Christine Garnier. Dans un courrier aux parents le Maire expliquait qu'ils n'auraient rien à acheter si ce n'est cartable, trousse et agenda. Nous vous révélions avant-hier que les parents de l'école Elisée Chatin étaient donc stupéfaits d'avoir finalement reçu une liste de fournitures longue comme le bras. Nous avons ensuite appris qu'il en est de même pour l'école Sidi-Brahim. Et ce ne sont sans doute pas des cas isolés. La tromperie piollesque à son paroxysme : ils auront tout osé.

LES MOIS À VENIR SERONT DÉCISIFS

Il ne faut pas se leurrer : ce genre de sorties médiatiques va s'accentuer dans les mois à venir, à mesure que les élections municipales approchent. Elles présentent le double-avantage d'occulter pendant ce temps les sujets qui fâchent pour l'équipe sortante, et de leur préparer le terrain électoral grâce à des lobbys qui défendent leurs idées en se cachant plus ou moins. Les mois à venir seront décisifs pour ceux qui ne veulent plus des Rouge/Verts : il faudra la mobilisation de chacun pour contrer cette offensive et faire savoir aux Grenoblois la supercherie. 

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