INSÉCURITÉ : LA MUNICIPALITÉ RETIRE DES MÉDIATEURS DE QUARTIERS
"Deux agents de prévention et de sécurité de la société Zeus ont été attaqués par une bande de jeunes gens vendredi soir 30 août, place Charles-Dullin à Grenoble ...) L’un d’entre eux, en reculant, a perdu l’équilibre avant de recevoir un violent coup à la tête alors qu’il se trouvait au sol. Il a été transporté au CHU en urgence relative" (DL 1/9/24).
En parallèle dans une note du 26 août sur laquelle la municipalité n'a fait aucune publicité, on apprend qu'il est mis fin par anticipation au 5 septembre à la prestation de médiation sociale d'interface Solution qui devait courir jusqu'au 5 octobre. Aucune explication dans la note signée d'un fonctionnaire municipal. Toujours la même opacité.
LE CLIMAT DANGEREUX : UNE RAISON ?
On ne peut que supputer : le climat dangereux qui règne sur la chaussée grenobloise peut être une des raisons de ce retrait. Les sociétés qui effectuent la prestation pour la ville ont peut être exprimé des craintes ou bien la municipalité a voulu mettre à l'abri ces agents privés.
LES MÉDIATEURS VONT SANS ARME OÙ LA POLICE MUNICIPALE NE VA PAS !
Il est en effet incompréhensible que la police municipale non armée ait des consignes de retrait, n'intervient pas dans le 38100 après 18 heures alors que des "médiateurs" sont exposés la journée et le soir à une délinquance dangereuse. Six d'entre eux opèrent de 18 h à minuit. Evidemment non armés, non assermentés ils ont pour mission d'engager le "dialogue" avec ceux qui le veulent bien. On comprend aisément qu'ils n'ont aucun pouvoir sur ce qui empoisonne le plus la vie des quartiers : les deals qui s'installent partout.
LES MÉDIATEURS DOIVENT ÉVITER LES DEALS
On imagine qu'ils cherchent à passer entre les gouttes - et on les comprend - et donc à obtenir la tolérance des délinquants. Ce qui signifie ne pas les importuner. Ce n'est pas un "médiateur" qui va dégager une allée d'immeuble occupée par un trafic. Ce n'est pas son rôle. Il n'en n'a pas les moyens.
QUE S'EST-IL PASSÉ LE 30 AOÛT À MALHERBE ?
Que s'est il passé le 30 août place Charles Dullin ? Les médiateurs ont-ils essayé d'aller un peu plus loin pour protéger les habitants ? Les dealers ont-ils tout à coup décidé qu'ils ne voulaient plus les voir même à distance ?
UNE SITUATION DANGEREUSE : LE DÉNI DE "GRENOBLE EN COMMUN"
Dans les deux cas la situation est dangereuse. Pourtant la municipalité demeure dans le déni : "l’expérience a été un succès : la présence des médiateurs et médiatrices sociales a permis de garantir une présence humaine rassurante, de faire de la prévention et de désamorcer certaines situations conflictuelles, pour préserver la tranquillité des habitant-es." (Site de Grenoble en commun).
M. TAVEL : "GRENOBLE VA DÉPLOYER LE DISPOSITIF"...
Maud Tavel ne répondait pas autre chose à Antoine Belhassen et Marie-Charlotte Perrier sur le site de France3 Alpes (7/8/23) : "Grenoble a pour objectif et ambition de déployer, dans les années à venir, un dispositif qui se déroulerait tout au long de l'année". Pour l'instant elle y renonce déjà pour septembre... Evidemment la réponse n'est pas à la hauteur de la problématique.
LA POLITIQUE DÉSASTREUSE DE KLAUSS HABFAST, PRÉSIDENT DE GRENOBLE-HABITAT
Pour demeurer avec l'exemple de Malherbe, la lutte contre la délinquance passe d'abord par l'attribution des logements sociaux. La politique de Klauss Habdast, Adjoint au Maire (Verts/LFI) et Président de Grenoble-Habitat est catastrophique. Elle conduit à cette ghettoïsation. Les Médiateurs "écument la mer à la petite cuillère" pour reprendre une expression de Piolle. Sauf qu'ils ne peuvent même pas s'approcher de l'eau.
Les comptes rendus des médiateurs qui ne cachent pas leur impuissance face à des "jeunes" qui ne veulent pas les entendre, ont été publiés sur notre site. Tous les éléments sont donc connus.
CE QUE VIT GRENOBLE AUJOURD'HUI EST INÉDIT
Au passage d'ailleurs la tentative de Denis Maliash (DL 22/8/24) de banaliser ce que vit Grenoble en ce moment en le replaçant "dans un contexte plus large", minimise de fait la situation. Décrite d'ailleurs par les deux Procureurs successifs et jamais par aucun de leurs prédécesseurs. Jamais, avant les 10 ans de Piolle, Grenoble n'avait été gangrenée de toute part, tous quartiers confondus. La ville a toujours connu des guerres de gangs, des italo-grenoblois aux maghrébins, mais celles-ci étaient contenues dans des géographies et des dimensions marginalisées. Ce que vit Grenoble aujourd'hui est inédit. Aucun Grenoblois n'est véritablement à l'abri. Relevons d'ailleurs dans ce "contexte élargi", que toute responsabilité municipale est soigneusement occultée. Pourtant, avant l'arrivée des Rouge/Verts, des quartiers entiers étaient épargnés par cette délinquance. Ça semble difficile à relever par les observateurs.
LES MÉDIATEURS AURAIENT LEUR PLACE DANS UNE VILLE APAISÉE
Sur ce dossier des "médiateurs", ceux-ci auraient leur place dans une ville apaisée ou ne demeureraient plus que des incivilités résiduelles, mineures, dans un cadre de vie préservé. Aujourd'hui la ville a besoin d'une action de grande ampleur sur les deux volets de la prévention et de la répression.
DU PRÉVENTIF ET DU RÉPRESSIF
Pour le premier elle devrait proposer à chaque jeune grenoblois une activité socio-culturelle, sportive, de découverte professionnelle en n'excluant personne de l'offre. Sur le second la panoplie est connue depuis l'armement de la police municipale, le PC opérationnel, l'habilitation d'une large palette de personnels pour verbaliser, l'implication des élus Officiers de Police Judiciaire et toutes les mesures à prendre dans le secteur du logement.
LA MUNICIPALITÉ PRÉFÈRE LA COM' ET LES USINES à GAZ
La municipalité préfère la com', les usines à gaz, sans ignorer bien entendu leur totale inefficacité. Ainsi en 2025, avec la Métropole, elle devrait mettre en place un nouvel organisme (!), un groupement d'intérêt public pour gérer les médiateurs. Avec un directeur et son staff évidemment.
LA LONGUE LISTE DES ILLUSIONS PERDUES
À un an des municipales on imagine le discours qu'elle avait prévu de porter. Las, les faits la rattrapent, la multiplication des incidents - sans drame pour l'instant - laisse à penser que cette initiative va ressembler à un lourd fardeau, plutôt qu'à un tremplin électoral.
Elle devrait rejoindre la longue liste des illusions perdues, pendant que la sécurité et la qualité de vie des Grenoblois continuent à se dégrader.
De mes yeux à l’Alma sur le point de deal, j’ai vu des dealers menacer de buter les médiateurs.c’est clair. Tous ces bobos sont bien bien loin de la réalité.
Si ils habitaient ces quartiers et se faisaient emmerder voir braquer tous les jours peut-être que Piolle bougerait ses fesses….Peut être …
L’idéologie de l’écologisme, tel qu’il au pouvoir à Grenoble, est presque totalement axée sur la promotion du cyclisme et des mesures contre la voiture. La gestion compétente d’une ville est une activité beaucoup plus large que ça.
À Hoche, le niveau d’éveil des « leaders d’opinion » (les vrais BOSS du quartier) est désespérant.
La testostérone coule à flots, le fric et le sang aussi parfois.
Piolle & ses Évangélistes n’existent pas vraiment ci.
Ni l’éco-responsabilité, la décroissance, l’anti-capitalisme, l’égalité homme-femmes, l’abolition des véhicules thermiques ou de la transphobie (c’est quoi ce truc ???).
À Hoche, Piolle est un nain pour le public des BOSS. Un illustre inconnu.
Ses Évangélistes sont des ravis de la crèche. Voire des poufiasses ou des intellos de fils à papa.
Même la « Lutte Finale » contre l’islamophobie et le RN, Ils s’en tamponnent allègrement.
A Hoche, leur enjeu est ailleurs.
Et leurs sources d’inspiration multiples.
Et Piolle n’est vraiment pas prophète en son quartier, lui qui ne peut empêcher la venue épisodique de CRS place André Malraux.
« Hey Piolle ! Plutôt que des flics, offre nous une demi-douzaine de médiateurs !!! On va te les câliner ! » pourrait lui dire un BOSS de Hoche un peu chafouin.
Les maires qui se refusent par pure idéologie politique à armer leurs policiers municipaux devraient prendre toute la mesure de l’article 2-1° du décret n) 85-603 du 10 juin 1985, pour comprendre qu’en cas de blessure grave ou du décés d’un fonctionnaire, il appartiendra souverainement à un juge d’instruction auprès duquel une demande d’ouverture d’une information judiciaire, de déterminer la pertinence des moyens accordés pour concourir à la sécurité des fonctionnaires laquelle se doit de prendre en compte l’environnement professionnel, la nature des risques auxquels ceux-ci sont exposés et la nature de la ou des missions confiées , s’agissant de policiers municipaux une mission qui ne peut que relever d’une mission de sécurité et de tranquillité publique. Aucun maire, ne peut soutenir devant un juge d’instruction que la délinquance, la criminalité ou même le terrorisme pourrait s’arrêter aux portes de sa commune, ne frapper qu’à certaines heures (il faut préciser que les 14 victimes du devoir dans la police municipale depuis 1986 sont toutes tombées de jour) et soutenir que ses policiers municipaux parfaitement identifiables, ne risquent pas de rencontrer au détour d’une rue des faits d’une extrême violence face auxquels ils seront alors sérieusement exposés (Se souvenir d’Aurélie FOUQUET). A jouer avec le feu, la vie des fonctionnaires, ont fin toujours par ce bruler. Certaines organisations syndicales sont déterminées à mettre les maires face aux responsabilités qui sont les leurs en matière de sécurité au travail des policiers municipaux.