POLLUTION DE L’EAU : FERRARI CÈDE SUR LA COMMISSION D’ENQUÊTE

Une longue lettre pour noyer le poisson, mais l'essentiel est acquis : Christophe Ferrari, Président de la Métropole fait droit à la demande d'Alain Carignon de constituer une commission spéciale d'enquête sur les conditions d'information de la pollution de l'eau de Grenoble. Même s'il était difficile de refuser plus longtemps, c'est un geste d'ouverture appréciable. 

Il accepte également que sa direction soit attribuée au premier groupe d'opposition à la Métropole et à son président, Dominique Escaron, même s'il lui adjoint un membre de son groupe, Marc Oddon, Maire de Venon.

A. CARIGNON : "NOUS VOUS PROPOSONS DE CRÉER UNE COMMISSION D'ENQUÊTE..."

Alain Carignon avait écrit le 13 avril au Président de la Métropole, "s’agissant d’un dossier d’une exceptionnelle gravité, nous vous proposons de créer une commission spéciale d’enquête qui aurait pour objet de reconstituer l’historique de ces pollutions, les décisions prises à chaque étape et les responsabilités de chacun".

C. FERRARI : "ELLE AURA POUR BUT DE RASSEMBLER TOUS LES ÉLÉMENTS"

Le 28 juin, Christophe Ferrari donne son accord expliquant que "cette mission aura  pour but de rassembler tous les éléments disponibles permettant d'éclairer les conseillers métropolitains sur le rôle de chacune des parties prenantes..."

QUAND ÉRIC PIOLLE DIT-IL LA VÉRITÉ ?

Encore une tuile qui arrive pour Eric Piolle. Une grosse. Quand a-t-il dit la vérité sur la pollution de la nappe phréatique ? Quand l'a t-il su ? Qu'en est il pour la santé des enfants qui se baignent dans le bassin de Villeneuve alimenté par une eau polluée ? Qu'en est-il pour les employés municipaux ou les propriétaires privés qui l'utilisent ?

DES RAPPORTS DE L'ARS ONT FAIT ÉTAT DE LA POLLUTION DEPUIS 2020

En 2020 un rapport de l'Agence Régionale de la Santé (ARS) fait état de la pollution de nappe phréatique à la suite d'un prélèvement dans le puit du parc Jean Verlhac. En juillet 2022 un autre prélèvement effectué à la suite du forage de la ville effectué sur le site de la piscine Jean Bron donne lieu à un autre rapport de l'ARS soulignant la pollution de nappe et le fait que l'eau soit impropre à toute utilisation.

E. PIOLLE A ATTENDU MARS 2024 POUR RÉAGIR

Ni le Conseil Municipal, ni à fortiori les grenoblois n'ont été informés de ces faits. Il a fallu attendre le 30 mai 2024 pour qu'Eric Piolle transmette le rapport de l'ARS au Président de la Métropole. Le jour où le Conseil Métropolitain entérinait la consultation obligatoire des habitants de Villeneuve sur "le lac baignable". Un rapport qui ne figurait pas dans la consultation publique non plus ce qui amène Me Thierry Aldeguer, l'avocat conseil du groupe d'opposition, à s'interroger sur la possible annulation de cette consultation pour "défaut d'information".

Dans ce dossier grave, Eric Piolle s'est mis personnellement tardivement à l'abri : il a déposé plainte en mars 2024. Avant cette date il a des comptes à rendre au plan réglementaire. Et après encore au plan politique.

A-S OLMOS ET C.PANTEL DÉFENDENT L'INDÉFENDABLE

Afin d'entretenir le flou, il a envoyé au feu Anne-Sophie Olmos, Vice-Présidente Piolliste chargée de l'eau et Chloé Pantel, Adjointe au Maire. La première a inondé Christophe Ferrari de courriers agressifs et vengeurs refusant toute évolution de la prise en compte du dossier de l'eau. Elle s'est violemment opposée à l'élargissement des statuts de la Métropole permettant de traiter la question de l'eau à l'échelle du territoire. Tout en demeurant en fonction malgré son opposition à la politique de son Président.

C. PANTEL : "LES POLLUTIONS DISPARAISSENT PAR ÉVAPORATION"

Un changement de statuts qu'Eric Piolle a bloqué en faisant voter sa majorité contre cet élargissement, la ville centre disposant d'un droit de véto.

Chloé Pantel, elle, étant chargée de rassurer sur la santé publique, indiquant qu'il n'y avait aucun problème à cet égard : "les pollutions disparaissent par simple évaporation" a t elle imprudemment déclaré au Conseil Métropolitain du 30 mai.

LA MAJORITÉ S'AFFRONTE SUR CE SUJET

Pour les citoyens la situation est incompréhensible : des rapports attestant de la pollution de l'eau existent, une partie des élus derrière Christophe Ferrari confirment qu'il y a des dangers et, de l'autre, la majorité municipale campe sur la position d'il n'y a rien à voir.

LES RESPONSABILITÉS DANS LA NON INFORMATION DES CITOYENS

Alain Carignon réclamait cette commission spéciale d'enquête afin d'éclaircir les responsabilités de chacun dans la non information des citoyens. Non pas tellement sur les causes de la pollution dont les origines sont connues, ni sur les réparations puisque selon le principe pollueur-payeur, les auteurs doivent réparer.

UNE NOUVELLE SÉQUENCE DOULOUREUSE POUR PIOLLE ET SES AMIS

Mais surtout pour connaitre les actions des élus à partir du moment où ils en ont été informés. Pourquoi les grenoblois n'en n'ont rien su ? À partir du moment ou elle sera mise en place on imagine qu'Eric Piolle, Anne-Sophie Olmos et d'autres seront interrogés afin de sortir de cette opacité qui n'a que trop duré. Les citoyens ont droit à l'information.

Cette nouvelle séquence, s'ajoutant aux autres, ne devrait pas être une partie de plaisir pour eux et personne ne sait sur quoi elle pourrait déboucher.

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