AFFAIRE PIOLLE/MARTIN : L’OPPOSITION DEMANDE QUE LE CONTRIBUABLE SOIT REMBOURSÉ

Dans l'affaire Piolle/Martin, le versement éventuel d'une indemnité cachée par l'intermédiaire d'un collaborateur surpayé, le groupe d'opposition veut que la ville se donne les moyens juridiques de faire "rendre l'argent" aux élus qui auraient bénéficié de cette combine.

Me Thierry Aldeguer, avocat au barreau de Grenoble, a écrit au Maire de Grenoble afin qu'il inscrive à l'ordre du jour du Conseil Municipal de lundi la demande de constitution de partie civile de la ville dans l'information judiciaire en cours.

"VOUS AURIEZ EXIGÉ LE VERSEMENT AU PROFIT d'ÉLISA MARTIN"

"D’après les informations parues dans la presse nationale et locale, il apparaît que consécutivement aux révélations de votre ancien collaborateur, vous auriez exigé de lui le versement au profit de Madame Elisa Martin, votre première adjointe à l’époque, une somme de 400 € à partir de 2016 et, en toute hypothèse, jusqu’à semble-t-il juin 2020" écrit Me Aldeguer, expliquant "la difficulté du positionnement de la Commune de Grenoble, personne morale de droit public, distincte de votre personne."

LES ÉLUS JUGES ET PARTIES NE PEUVENT PAS DÉFENDRE LA VILLE

En effet, l'enquête concerne à la fois l'ex Première Adjointe et le Maire. Ils ne peuvent donc pas défendre les intérêts de la ville étant juges et parties. De plus nombre d'Adjoints au Maire, dont Vincent Fristot (Verts/Ades) ont été cités par place le site d'infos en ligne Gre'Net comme étant éventuellement informés des faits. Il est donc exclu qu'un membre de la majorité municipale puisse défendre les intérêts du contribuable grenoblois. On verra lundi si les autres élus "d'opposition", y compris ceux qui manifestent en demandant de "rendre l'argent", votent cette traduction juridique de la demande. 

LE PS NE SOUTIENT PAS ÉLISA MARTIN EN LA SOUTENANT

Car l'onde de choc de l'affaire produit un certain embarras. Le PS lâché au plan national se déconsidère spécialement. Son Premier Secrétaire, Damien Perrard, décrète dans un communiqué que "nous ne pouvons soutenir la reconduction de la candidature de la députée sortante de la 3ème circonscription de l’Isère empêtrée dans des affaires de concussion et de recel de concussion".

LES OPPORTUNISTES TOUJOURS PRÊTS

En parallèle il engage une procédure d'exclusion contre le malheureux Stéphane Gemmani qui, pour la première fois de sa vie, ne changera pas de parti de sa propre initiative. Candidat à tout et sous toutes les casaques, il l'est aussi dans la 3ème circonscription. LFI étant évidemment devenu une abomination pour lui alors qu'aux municipales, un temps, il avait proposé ses services à ce parti et à Piolle. Et n'a pas hésité à faire liste commune aux régionales avec eux pour sauver son strapontin. Peu importe le flacon...

Par contre, des élus PS et des responsables, tels Hassen Bouzeghoub ou Thibault Pikorki, étaient présents le 18 juin parc Pompidou au lancement de campagne d'Elisa Martin. Allez comprendre.

LE GROUPE D'OPPOSITION SANS CONTORSIONS ÉLECTORALISTES

De son côté la macroniste Emilie Chalas qui veut prendre - comme lui - les voix de Glucksmann que tout le monde chasse, demande à Gemmani de se retirer car il la gêne ! Décidément une habitude. Aux élections municipales elle avait souhaité aussi le retrait de Carignon qui avait obtenu le double de voix qu'elle...

Le groupe d'opposition au Conseil Municipal est le seul à ne pas se perdre dans des contorsions électoralistes. Avec la demande de partie civile il place chacun devant ses responsabilités : voulez-vous ou non que la ville soit partie au procès pour défendre le contribuable Grenoblois ?

NATHALIE BÉRANGER ÉDITE UN BON CADEAU DE 400 €

En présentant le "bon cadeau" de 400 € à Hubert Prévost, le candidat du Front Populaire dans la 1ère circonscription, Nathalie Béranger, candidate LR porte le fer aussi sur le terrain. Le candidat est-il ou non solidaire de la magouille telle que décrite par le principal collaborateur de Piolle ? Pendant qu'il pleurait sur la précarité étudiante, des arrangements entre amis permettaient de maintenir le pouvoir d'achat des élus LFI. Bravo les gars.

LES SUITE JUDICIAIRES ET MEDIATIQUES VONT BOUSILLER LE MANDAT

On ne peut pas prédire l'impact de l'affaire dans le contexte explosif des élections législatives. Mais ses suites judiciaires et médiatiques vont bousiller en profondeur la fin du mandat municipal. Ce sont des élus cabossés, couturés de toutes parts qui vont tituber jusqu'à 2026 dans un climat détestable pour eux.

UNE QUASI CERTITUDE D'INÉLIGIBILITÉ EN CAS DE CULPABILITÉ

Avec une quasi certitude d'inéligibilité comme le prévoit la loi pour les principaux d'entre eux si le délit de concussion est établi. Dans un dossier qui n'attendra pas deux ans. Imagine-t-on le séisme d'Eric Piolle et Elisa Martin déclarés inéligibles avant la fin du mandat ? Même si les procédures d'appel ne rendent pas la mesure applicable immédiatement ?

IL FAUDRAIT QUE LE PRINCIPAL COLLABORATEUR SE RÉTRACTE

Pour être sauvés, il faudrait que le principal collaborateur qui a décrit le mécanisme se rétracte totalement et explique qu'il a menti. En ayant fourni aux enquêteurs les preuves du contraire. Avec une bande d'enregistrement où l'on entend Elisa Martin et Alan Confesson échanger sur le versement d'argent... Ça fait beaucoup. Et pour lui un risque que la justice se retourne contre lui.

Me THIERRY ALDEGUER : UNE VERTU CLARIFICATRICE

Dans ce contexte, l'intervention sereine de Me Thierry Aldeguer afin de donner à la ville les moyens juridiques de se défendre contre d'éventuelles malversations de ses élus a une vertu clarificatrice. Plus on avance, plus les faux semblants vont apparaitre pour ce qu'ils sont : la roue de secours d'une majorité Rouge/Verts de plus en plus disqualifiée.

11 Comments

Laisser un commentaire

"LES INFORMÉS" : LES COULISSES DE LA VIE GRENOBLOISE !

X