« HIJABEUSES » : NOUVELLE OPÉRATION PROVOC’ DES PIOLLISTES

C'est désormais une constante des Rouge/Verts grenoblois. Mis en difficultés par leur gestion municipale, ils ouvrent la porte à une revendication communautariste pour aller sur un autre terrain médiatique.

UNE CONFÉRENCE AVEC LES "HIJABEUSES"

Le Dauphiné Libéré d'hier annonce en effet que le 28 mai prochain, la ville de Grenoble organisera une conférence intitulée "carton rouge au racisme" avec comme invitées les "hijabeuses", une fausse équipe de vraies activistes qui militent pour pouvoir porter le hijab pendant des matchs de compétitions de football...

Notons également que Vikash Dhorasoo, présenté comme footballeur alors que sa carrière s'est arrêtée en... 2007, est depuis devenu un vrai militant d'extrême-gauche, soutien de Jean-Luc Mélenchon jusqu'à être candidat insoumis aux dernières municipales à Paris... L'entre-soi habituel.

PIOLLE SOUTIENT LES HIJABEUSES

Avant même le burkini dans les piscines, tout début 2022, Eric Piolle s'était affiché en soutien du "combat" des hijabeuses. Une stratégie du buzz par le choc, en faisant progresser une revendication purement communautariste par calcul : sorti essoré de la primaire des Verts où il avait fini avant-dernier, le Maire cherchait alors un nouveau créneau politique pour exister sur le plan national. Il avait choisi de s'engouffrer dans le champ communautaire.

Le tweet d'Eric Piolle le 17 février 2022.

L'ALLIANCE CITOYENNE À LA MANOEUVRE

Le collectif des hijabeuses n'a rien de spontané. Il émane encore et toujours des mêmes activistes qui instrumentalisent les femmes musulmanes et se font les idiots utiles de l'agenda idéologique des islamistes les plus rigoristes. On retrouve à la manœuvre l'Alliance Citoyenne, ce collectif créé à la base pour défendre les habitants de quartiers populaires mais qui a finalement choisi de se revendiquer "syndicat des femmes musulmanes", créneau plus porteur médiatiquement...

LES MÊMES À L'ORIGINE DU BURKINI

La branche grenobloise de l'alliance citoyenne, encore eux, est aussi celle qui a fait éclater le sujet du burkini. À chaque fois la même méthode : une poignée de militants s'empare d'un sujet et fait croire que c'est une demande partagée largement par les femmes musulmanes. Celles-ci se voient ainsi utilisées pour un combat politique alors que la grande majorité n'aspire qu'à vivre tranquillement et se fiche de ces revendications. 

LES PIOLLISTES PANTINS DE L'ALLIANCE CITOYENNE

Le lobbying avait fonctionné puisqu'Eric Piolle et ses élus ont cédé en 2022, en votant l'autorisation dans les piscines. Autorisation ensuite invalidée par le Conseil d'Etat lui-même, les juges estimant que “l’adaptation du règlement intérieur des piscines municipales ne visait qu’à autoriser le port du burkini afin de satisfaire une revendication de nature religieuse”. Malgré le jugement sans appel de la plus haute juridiction, le Maire n'a jamais fait de mea culpa et s'est enfoncé dans ses certitudes.

Les hijabeuses de l'Alliance Citoyenne.

LE MÊME ARGUMENTAIRE QUE POUR LE BURKINI

Avec le hijab sur les terrains de foot, les Rouge/Verts persistent et signent. En conférence de presse, le DL rapporte que l'adjointe à l'égalité des droits Laura Pfister estime "qu'il ne s'agit pas d'une question de laïcité" mais d'"autre chose, parfois à la limite de la discrimination". Sa collègue adjointe au sport Céline Mennetrier abonde avec un argumentaire similaire à celui qu'elle avait déployé pour le burkini : "donner une condition sur le port d’un vêtement peut être une limitation à la pratique physique et sportive".

L'INTERDICTION EN FRANCE VALIDÉE PAR LE CONSEIL D'ÉTAT

Le précèdent ne leur a pas servi de leçons. Concernant le hijab dans les compétitions, si la FIFA (qui doit composer avec la montée en puissance des pays du Moyen-Orient dans le football international) l'a autorisé, le journaliste du Dauphiné Jean-Benoit Vigny rappelle que le Conseil d'Etat a bel et bien validé l'interdiction en France édictée par la Fédération Française de Football. 

UNE JUSTE CAUSE DÉVOYÉE

Notons que cette conférence s'inscrit dans le cadre d'un cycle pour "sensibiliser et lutter contre les violences et discriminations dans le sport". Une juste cause donc, qu'ils ont une fois de plus dévoyée de son objet : alors qu'elle devrait être l'occasion d'œuvrer pour un sport fédérateur qui nous rassemble tous, le choix de ce thème torpille l'objet en s'engouffrant sur la voie du séparatisme. 

Sur 3 conférences, l'une est consacrée aux hijabeuses et l'autre aux "LGBTQIA+phobies". Rappelons que le plan adopté par la ville est censé se concentrer sur les violences sexistes : on en est bien loin avec cet agenda idéologique.

UN CONTREFEU MÉDIATIQUE

Mais les Piollistes savent ce qu'ils font : ils allument un contrefeu. Dans tous les quartiers leur gestion est remise en cause, leur autoritarisme a torpillé la majorité avec encore un départ d'élue qui aggrave leur isolement, les affaires se multiplient (condamnation de Piolle pour favoritisme, réquisition de prison avec sursis par le Procureur à l'encontre de Claus Habfast pour Alpexpo, accusations d'insulte raciste au sein de la liste Grenoble en Commun...)... En rouvrant les plaies du communautarisme à Grenoble, les Rouge/Verts changent de terrain pour tenter de faire oublier leurs déboires. 

Le tweet du président du groupe d'opposition Alain Carignon suite à l'annonce de la conférence organisée par la ville.

DÉJÀ EN 2023, APRÈS LA HAUSSE D'IMPÔTS

Ils n'en sont pas à leur coup d'essai. Déjà l'an dernier, juste après la hausse d'impôts record qui les avait considérablement affaiblis, les Rouge/Verts avaient dégainé une campagne d'affichage calibrée pour faire polémique : sous prétexte de lutte contre les discriminations, l'affiche la plus médiatisée mettait en scène une femme voilée, instrumentalisant encore les musulmanes qui n'ont rien demandé. Le CCIE, successeur du CCIF dissout en France par le Ministre de l'Intérieur la décrivant comme une « officine islamiste œuvrant contre la République », avait félicité la ville pour cette campagne...

Dis moi qui sont tes soutiens, je te dirai qui tu es.

LA FUITE EN AVANT S'AGGRAVE

En renouant avec leurs vieilles ficelles pour créer des diversions et détourner l'opinion de leur marasme, les Piollistes confirment l'ampleur de la crise qui les touche. En se repliant sur des débats sociétaux nationaux, ils espèrent faire oublier l'échec de leur gestion municipale et l'affaiblissement inédit qui les paralyse (majorité la plus faible de l'histoire de la ville au conseil municipal, isolement à la métropole). À moins de deux ans des élections municipales, pas sûr que jeter de l'huile sur le feu de sujets qui divisent s'avère une bonne stratégie.

 

 

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