« GRATUITÉ » DES TRANSPORTS : LA MÊME FAUSSE PROMESSE POUR FINIR 2023
Les méthodes piollesques se suivent, se ressemblent et sont de plus en plus insupportables pour les Grenoblois à mesure que ces derniers ressentent la réalité du bilan de 10 ans de mandat. Dernier exemple en date avec la sempiternelle saga de la "gratuité" des transports.
LE SUJET REVIENT DEPUIS 10 ANS...
Cette promesse revient dans la bouche des élus piollistes depuis 2014. La "gratuité" pour les 18/25 ans était ainsi l'un de leurs engagements les plus marquants de campagne, qui a permis aux Rouge/Verts de capitaliser sur le vote des jeunes à l'époque. Ils ont ensuite osé ressortir une promesse de "gratuité" partielle pour les élections de 2020.
... SANS QUE RIEN N'AIT ÉTÉ FAIT
Les promesses n'engagent décidément que ceux qui les croient, car absolument rien n'a été fait depuis 10 ans que le sujet revient dans le débat public grenoblois. Il faut bien avoir en tête que pendant 6 ans, de 2014 à 2020, le syndicat des transports (SMTC, devenu SMMAG) était présidé par Yann Mongaburu (Verts), adjoint d'Eric Piolle : ils contrôlaient alors les institutions en charge du sujet et n'ont pas été capables de tenir leur engagement. Pire : en 2019, ils ont fait voter un plan de déplacements (PDU) qui prévoit qu'à l'horizon 2030, la participation des usagers (donc l'achat de tickets et abonnements payants) couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau ! Même eux ne croient pas leurs promesses.
G. NAMUR ET M. BELAIR REMETTENT LE COUVERT
Ça n'empêche pas la majorité grenobloise de ressortir le sujet du placard régulièrement, dans toute sa démagogie. Cette semaine (Dauphiné Libéré du 29/12/23), les adjoints Verts Gilles Namur et Margot Belair, qui figurent parmi les plus fidèles répétiteurs des éléments de langage du système Piolle, rendent compte de leur voyage à Montpellier pour échanger à propos de cette fameuse "gratuité".
DES "COLLECTIFS" QUI MARTÈLENT LE SUJET...
À leur côtés pour ce voyage dans la première agglomération à tenter la "gratuité" : les habituels collectifs constitués pour faire croire à l'illusion du nombre mais qui sont tous des paravents regroupant à peu près les mêmes soutiens des Rouge/Verts. Eux se chargent de militer pour la gratuité tous azimut, imposant ainsi le sujet dans le débat public ; et les élus récupèrent les fruits de ce tapage médiatique en s'en faisant les défenseurs.
... ET ROULENT TOUS POUR LES VERTS
On retrouve ainsi Alternatiba, ce rouage de la propagande piolliste, donneur de leçons qui ne confronte jamais la municipalité à ses échecs écologiques et sociaux ; le "collectif pour la gratuité des transports" qui regroupe des membres des partis politiques de gauche constituant la majorité municipale... dont Bernard Macret, adjoint LFI lors du 1er mandat ; et "Grenoble citoyenne", collectif qui fonctionne exactement de la même manière que le précèdent et soutient ouvertement la majorité Piolle. Un voyage entre amis... qui a manqué d'être financé par le contribuable grenoblois puisque Alternatiba avait osé déposer une demande de subvention de 2000 euros à la ville pour le déplacement !
LE SUJET DÉMAGO QUI RESSORT À CHAQUE DIFFICULTÉ
À la longue, on commence à se lasser tant la ficelle a été usée. À l'approche d'une élection ou à la moindre difficulté politique, on trouve un élément piolliste pour nous reparler de"gratuité" et tenter ainsi de déporter le débat. Dernier exemple marquant en date : en septembre, au moment où les Grenoblois découvraient la hausse d'impôt explosive sur leur avis de taxe foncière. Eric Piolle évoquait alors "la gratuité des transports début 2024 pour les personnes les moins aisées"... qui après enquête du média Place Gre'net s'est révélée n'être que la volonté « de constituer un groupe de travail technique entre services » de la ville et du SMMAG ! Une "petite" contrevérité de plus.
M. BELAIR VEUT LA "GRATUITÉ PARTIELLE"
Plus personne n'y croit à force d'avoir usé et abusé de ce sujet sans jamais rien faire. Alors que Montpellier se lance à peine et qu'on a aucun retour d'expérience, ça n'empêche pas Francois Auguste (PCF, "Grenoble citoyenne") de défendre à fond la gratuité à Grenoble dans le DL. L'adjointe Margot Belair (Verts) prône quant à elle avec enthousiasme la "gratuité partielle" (promesse déjà agitée pour les dernières municipales : nous passons le cap de la mi-mandat et on en a évidemment pas vu la couleur).
"LA GRATUITÉ N'EXISTE PAS"
Et François Auguste a beau oser expliquer que c'est "une mesure accessible financièrement" (sans doute le PCF a-t-il de l'argent magique), la réalité est toute autre. Le Président du SMMAG, Vice-Président de la métropole Sylvain Laval, qui s'oppose à cette démagogie, le rappelle très clairement : "la gratuité n'existe pas". Une telle mesure serait en effet financée par la collectivité, donc par les impôts du contribuable (qui devraient être encore augmentés puisqu'on a atteint les limites du supportable pour la dette). On passerait d'un système où l'usager paye pour son usage, à un système où tous les contribuables déjà hyper pressurisés payent davantage... pour quelques usagers.
LE FAUX ARGUMENT DU REPORT MODAL
Évidemment, l'augmentation nécessaire des impôts pour financer une telle lubie (ou l'abandon pur et simple des investissements pour le développement du réseau : adieu le sacro-saint RER déjà remis aux calendes grecques si on veut les moyens de la gratuité !) n'est jamais évoquée par les Rouge/Verts qui restent cantonnés à la démagogie la plus élémentaire par pur électoralisme. Tout comme Margot Belair parle de report modal en omettant sciemment qu'une étude récente du SMMAG a démontré qu'à peine 1 usager sur 10 améliore son bilan carbone avec la gratuité : les quelques reports sont en très grande majorité des cyclistes ou des piétons, déjà peu polluants... et non pas des usagers de la voiture.
LES VIEILLES RECETTES NE TROMPENT PLUS
Heureusement, il ne se trouve plus grand monde pour accorder du crédit à cette vieille lubie piolliste. En 10 ans, à force de l'avoir ressassée dans tous les sens, de l'avoir promise à toutes les sauces sans jamais rien faire, l'effet "waouh" est bel et bien passé. À mesure que la situation financière catastrophique de la ville est de mieux en mieux comprise par les Grenoblois, la question du financement est également de plus en plus soulevée. Sur ce sujet comme sur tous les autres, la comm' du système Piolle s'effondre petit à petit.
Bilan calamiteux et catastrophique.
Vive les prochaines élections et enfin l’alternance tant espérée par moi
Au lieu de s’en prendre aux peupliers de l’île verte, voici un marronnier à abattre à Grenoble !
Elus et journalistes ne sont jamais frappés de lassitude à force de chauffer et réchauffer la question de la gratuité des transports ?
Qu’ils aillent tous plonger la tête la première dans la Seine à Paris pour retrouver leurs esprits ! Il paraît qu’elle sera depoluée et rendue
baignable vers l’an 2000…
Bonne année et merci pour vos articles bien construits et documentés sur hélas l’état piteux de notre ville