37 MILLIONS DE RECETTES DISPARAISSENT DU BUDGET DE GRENOBLE
En catimini, Eric Piolle "a décalé" la recette attendue de la vente de Grenoble-Habitat à l'année prochaine... confirmant un manque de 37 millions d'euros dans le budget de la ville !
LE DÉCALAGE EN CATIMINI
Alors que le dossier Grenoble-Habitat occasionne de multiples débats depuis des mois, c'est en catimini que la municipalité a décalé la recette attendue cette année à 2024. Les élus ont découvert l'information avec l'ordre du jour des commissions pour le prochain conseil municipal : le décalage figure dans une décision modificative du budget et il y est également fait référence dans le rapport d'orientations budgétaires 2024.
2022, 2023 ET MAINTENANT 2024
Ce n'est pas la première fois que cette recette est décalée. Elle figurait à l'époque au budget primitif 2022, puis une décision modificative l'avait repoussée à 2023. Bis repetita pour cette année : un nouveau camouflet pour Eric Piolle qui s'est lancé seul dans ce processus de vente au privé. Deux budgets à revoir, deux années de suite, à cause d'une recette incertaine prévue sans aucune prudence : ceux qui parlent de l'avenir de la planète en 2040 sont incapables de boucler un budget d'une année à l'autre.
37 MILLIONS DE RECETTES MANQUANTES EN 2023
Pas moins de 37 millions d'euros de recettes de cette vente étaient attendus. Le montant est loin d'être anodin : pour avoir un ordre de grandeur, la hausse massive d'impôts de +32% rapporte 44 millions d'euros à la ville cette année. Sans la vente de Grenoble-Habitat, la municipalité se trouve donc privée d'un montant exceptionnel.
DÉCALAGE DES INVESTISSEMENTS...
Première conséquence de ce décalage : la majorité municipale se retrouve également à décaler pour pas moins de 13 millions d'euros d'investissements initialement prévus cette année (des travaux dans les locaux municipaux, pour la tour Perret, pour la rénovation urbaine à la Villeneuve, pour le plan lecture...). Le mensonge d'une augmentation d'impôts pour investir davantage s'effondre : alors qu'on nous vendait des dépenses d'investissement en hausse par rapport en 2022, elles seront bel et bien en baisse !
... ET DETTE QUI SE CREUSE
37 millions manquants moins 13 millions décalés : il reste donc 24 millions de trou dans le budget. Qui seront donc logiquement compensés par... de nouveaux emprunts, et une dette qui se creuse encore. Comme en 2022. Nous avons atteint un encours de dette record dans l'histoire de la ville et Eric Piolle persiste, faisant peser le poids de son incurie sur les générations futures.
L'OPPOSITION AVAIT ALERTÉ
Le groupe d'opposition d'Alain Carignon a alerté depuis des mois sur cette vente loin d'être réalisée, donc sur une recette totalement aléatoire rendant le budget insincère. Par voie de communiqué, les élus du groupe ont réagi hier à l'annonce de la nouvelle du décalage : "la conséquence est grave. En catastrophe, Eric Piolle et sa majorité vont encore augmenter la dette déjà insupportable qui pénalise les Grenoblois pour les 20 prochaines années, et réduire encore les investissements déjà parmi les plus faibles des grandes villes, ce qui signifie la poursuite de la dégradation de la ville. Jamais nos propositions de réformes de structures et de mutualisation des moyens avec la Métropole n’ont été plus nécessaires. Les Grenoblois doivent se mobiliser car la poursuite de cette trajectoire financière conduira inéluctablement à de nouvelles augmentations d’impôts dans une ville en permanence menacée de mise sous tutelle".
LE RECOURS CONTRE LE BUDGET RENFORCÉ
Dès le mois de mars, l'opposition par l'intermédiaire de son avocat Maitre Thierry Aldeguer avait d'ailleurs déposé un recours pour contester le budget notamment en s'appuyant sur le fait que la recette liée à Grenoble-Habitat était incertaine. Le recours est toujours en attente de jugement de fond. Force est de constater que le groupe d'Alain Carignon avait, une fois de plus, vu juste.
UNE CROISADE SOLITAIRE
Depuis le début, la conclusion était cousue de fil blanc. Eric Piolle a décidé seul de cette vente au privé, poursuivant l'abandon des bijoux de famille grenoblois (après GEG pour 30 millions d'euros en 2018, la compagnie de chauffage qu'il espère aussi vendre pour 11 millions...) qu'il a entamé afin de trouver des recettes pour équilibrer ses budgets. Un grand bradage des bijoux de famille, outils stratégiques constitués et renforcés par des générations de grenoblois, car cette équipe municipale est incapable de réformes pour économiser.
LA REFUS DE LA MÉTROPOLE ET DE LA TRONCHE
La métropole, actionnaire minoritaire de GH, a massivement rejeté la vente par 72 voix contre et seulement 26 suivant Eric Piolle dans sa lubie. Le Président Christophe Ferrari (PS repenti), fermement opposé à ce projet de cession, rappelant encore à l'adresse du Maire de Grenoble avant-hier dans le Dauphiné que « le logement n’est pas une partie de Monopoly ». La commune de La Tronche (dont le Maire est le PS Bertrand Spindler), autre actionnaire, a elle aussi voté à l'unanimité contre. Le Président de l'opposition tronchoise, Edouard Ytournel, rappelant au passage : "on comprend bien que le seul sujet c’est pour le maire de Grenoble de récupérer ces 37 millions d’euros qui sont une obsession pour son budget, qui est au bord du précipice".
UN NOUVEAU RECUL... POUR MIEUX LÂCHER
Ce décalage est donc loin d'être innocent, juste après le refus de la vente par les deux autres collectivités actionnaires. L'acquéreur (Adestia, filiale de la CDC) s'apprête-t-il en fait à activer la clause suspensive qui lui permet d'annuler la vente si les autres actionnaires la refusent ? Le décalage de la recette résonne en effet comme un gros recul... avant d'abandonner le projet de vente de plus en plus compromis ? Car la recette semble plus fictive que jamais : dans le rapport d'orientations budgétaires, la prospective pour les recettes d'investissement pour 2024 précise bien qu'elle n'inclut pas la cession des actions de Grenoble-Habitat. Eric Piolle est-il en train de temporiser pour s'éviter une nouvelle polémique après toutes celles de la rentrée, alors que la vente n'aura jamais lieu et que ces 37 millions n'arriveront jamais dans les caisses de la ville ?
LE CHOC À VENIR EN 2026
Quoi qu'il en soit, il faut noter que même si la ville venait à encaisser la recette de la vente l'an prochain, le poids de la dette continuera de s'alourdir pour atteindre de nouveaux records en 2026 (près de 30 millions d'euros supplémentaires d'encours de dette par rapport à 2023... malgré la hausse d'impôts qui rapporte chaque année !). Imaginez donc si la recette est bel et bien fictive. La ville est au bord du précipice, et la tempête va encore s'aggraver juste après les élections municipales. Car tout ce gâchis (les impôts, le bradage des bijoux de famille) vise juste à faire gagner du temps à Eric Piolle pour qu'il tienne jusqu'aux prochaines élections. Les Grenoblois auront alors le choix entre voter pour un programme de réformes courageuses et d'économies à même de redresser la barre ; ou pour la fuite en avant démagogique qui conduira inévitablement à un nouveau matraquage fiscal.
Cet article, c’est l’hôpital qui se fout de la charité, quand on sait que Piolle est arrivé avec une ville de Grenoble endettée par Carignon et ses amis… Les donneurs de leçon sont là cause de la dette en premier lieu. Et ils ne feraient pas mieux s’ils revenaient à la Mairie… Et je dis ça, je suis même pas du côté de Piolle…
Il doit vous manquer des infos car vous ne suivez pas le Conseil Municipal. Il est maintenant établi qu’il n’y a plus un centime de dette carignon depuis 1999. Rappelons que la gestion Carignon s’est arrêtée en 1995 soit il y a 28 ans ! Il est maintenant établi que cette gestion avait réduit considérablement les dépenses de fonctionnement et jamais augmenté les impôts. Cette gestion a permis à ses successeurs à partir de 1995 de gérer tranquillement en faisant juste de la com’ sur la gestion Carignon…
https://grenoble-le-changement.fr/2019/12/17/dette-impots-alain-carignon-ecrase-la-majorite/
Mais après 13 ans de leur gestion (élus PS/PC/Verts), en 2008, 13 ans après le départ de Carignon (suivez bien) ils ont augmenté les impôts de 10 %. C’est à cette date que Grenoble est devenue championne de France des grandes villes pour l’impôt – et pas avant – et n’a plus quitté sa place.
En 2016, deux ans après son arrivée, Eric Piolle qui avait poursuivi sur la lancée de ses prédécesseurs s’est trouvé au bord du dépot de bilan (mise sous tutelle). Première alerte grave avec le plan de sauvegarde (fermeture de bibliothèques, réductions en tout genre) qui n’a servi qu’à passer les élections municipales de 2020.
En 2023, même situation que Piolle solutionne par l’augmentation d’impôts de 32 % et en vendant tous les bijoux de famille. D’abord GEG, une société d’économie mixte, poule aux oeufs d’or créée par Carignon – qui a donc apporté beaucoup de richesse financière à la ville – pour 30 millions d’euros, actuellement la Compagnie de Chauffage – même origine – pour 11 millions d’euros (https://www.youtube.com/watch?v=rcCrfJJDImA) et, donc, ces fameux 37 millions d’euros pour Grenoble-Habitat, que ses « amis » l’empêchent de vendre, une recette aléatoire, qu’il a inscrit au budget 2023, insincère donc.
Les dépenses de personnel de la ville de Grenoble représentent 63 % des dépenses de fonctionnement contre 43 % sous la gestion Carignon. Alors que la création de la Métropole et les transferts de personnel devaient alléger cette charge. De son côté la Métropole a accru de 10 % de plus que les transferts des communes le nombre de personnels ! (elle attend elle-même les prochaines élections pour augmenter les impôts).
Côté dette, la Chambre régionale des Comptes a dénoncé la gestion Piolle, les manoeuvres couteuses qui ont allongé la dette pour la camoufler qui va, elle, peser une vingtaine d’années très lourdement sur les grenoblois.
Du fait de ces faits nous estimons en effet qu’Alain Carignon et son équipe sont les plus crédibles pour mettre fin à la crise qui ne peut que s’aggraver sans réformes de structures, qui demandent du courage et de l’expérience. Sans cela ce qu’il avait déjà annoncé en 2020 se reproduira : impôts et dettes, avec services de plus en plus réduits du fait de l’effet ciseaux.
Il est souvent difficile de remettre en cause ses acquis, ses présupposés, et seuls les faits – si on est honnête – permettent de le faire. Encore faut il avoir le temps, la curiosité, la disponibilité…
Robert a du comprendre maintenant:-)
C’est toujours utile de rafraîchir la mémoire !
A une gestion saine de l’ère CARIGNON, s’ajoutent : l’installation du tramway, le nouveau musée de Grenoble, le développement du pole scientifique, une ville attractive et propre, etc …
Rien à voir avec ce qu’est devenue la ville maintenant et ses finances désastreuses.
Peu de communes et de régions gérées par la gauche présentent une gestion saine, Paris en est un bel exemple.
C’est une tragédie humaine, une bouffonnerie politique, un naufrage patrimonial et une catastrophe financière … à l’image des temps récents si maussades ….
Mais qu’en pense réellement l’ensemble des Grenoblois qui se rendent aux urnes?
Avons nous une idée de l’équilibre politique actuel ?
Mr Piolle serait-il un magicien ?
Les recettes sont escamotées.
Les arbres disparaissent.
L’eau des fontaines est éclipsée.
La « transition » réapparaîtra en 2040.
La ville « apaisée » va surgir du chapeau.
Mais son tour de favoritime a raté, et celui de la bonne gestion tourne à la très mauvaise farce.