COMMENT L’EXTRÊME GAUCHE TORPILLE LES TRANSPORTS EN COMMUNS

L'offensive est lancée contre les transports en communs. Les "collectifs" nés par enchantement, appuyés par Alternatiba, l'un des bras armés des Rouge/Verts grenoblois sont en action : bataille pour "la gratuité", attaque contre les campagnes anti-fraudes qui "stigmatisent les pauvres" et éloge de la fraude. Tout y est. Multiplication des pétitions, des pressions sur les élus, des campagnes de presse. La cible est double : les transports collectifs et celui qui les gère désormais, Sylvain Laval, le Vice Président de la Métro aux déplacements, président du SMMAG, l'un des hommes sans lesquels Ferrari ne serait pas Président de la Métropole...

AFFAIBLISSEMENT DE LA FRÉQUENTATION ET DÉGRADATION DE L'IMAGE

La dégradation de la fréquentation des transports en communs est inquiétante. C'est la première fois depuis 50 ans. L'insécurité, les incivilités, les agressions verbales contre les femmes, le sentiment que tout peut arriver à tout moment, les pieds sur les sièges, les téléphones sono à fond ont découragé nombre d'entre eux. L'enquête mobilité 2020 révélait qu'en 10 ans, l'image négative des transports dans la métropole est passée de 41% à 48%, soit près d'1 habitant sur 2 qui en a une mauvaise image. Les transports collectifs sont devenus majoritairement un moyen de transport pour les jeunes et les captifs de ce mode de transport, ceux qui n'ont pas le choix.

LE TRAM AVAIT CHANGÉ L'IMAGE DES TRANSPORTS EN COMMUN

L'ambition du tram à sa création, et qui a fonctionné nombre d'années, était d'en faire un moyen de transport pour tous, qui attire aussi les cadres, les personnes aisées qui n'auraient pas le sentiment de déchoir en l'empruntant. Bref un moyen de déplacement de bonne gamme où cohabitent dans le respect et la propreté toutes les classes sociales. Après son inauguration par Alain Carignon en 1987 en présence de  100 000 personnes, les transports en communs avaient changé d'image. Il devenait "mode" de les emprunter comme aujourd'hui d'enfourcher son vélo donne une bonne idée de soi aux autres.

LA PAUPÉRISATION DES TRANSPORTS FAIT FUIR DES USAGERS

En paupérisant ce mode de transport, elle en éloigne de nombreuses catégories d'habitants, dont certains se sont d'ailleurs convertis au vélo. Des familles interdisent à leurs adolescents de les emprunter. De nombreuses femmes qui travaillent tard dans les magasins du centre ville annoncent qu'elles ne prennent plus la ligne A pour rentrer chez elles, trop souvent victimes d'injures sur leur tenues.

COUT DE L'INSÉCURITÉ : 8 MILLIONS D'EUROS PAR AN

La fraude qui se monte à 13 % des usagers selon la TAG est chiffrée : une perte de recette annuelle de 4 à 5 millions d'euros. Le coût de l'insécurité et des incivilités a été établi à 8 millions d'euros annuels par la Chambre Régionale des Comptes. Christophe Ferrari chiffre à 70 millions d'euros par an la perte de recettes annuelle de la "gratuité" des transports qu'il faudrait transférer sur l'impôt. Pas sur la dette car la dette Mongaburu de l'ex SMTC a crevé tous les plafonds : un encours de 538 millions d'euros en 2022 (au lieu de 438 millions d'euros dans la trajectoire initiale...) et un retard de 113 millions d'euros de désendettement par rapport au protocole signé. Cerise sur le gâteau : un retard considérable d'investissements sur le matériel roulant.

PIOLLE ET MONGABURU N'ONT PAS TENU LEUR PROMESSE DE GRATUITÉ

Eric Piolle et ses amis le savent bien, eux qui avaient promis aux jeunes dans leur programme de 2014 la gratuité aux 18/25 ans et qui ne l'ont jamais tenue alors que Yann Mongaburu (Verts/Ades) était président du SMTC et Vice-Président aux déplacements.

LEUR PDU PRÉVOYAIT 31% DES RECETTES DES USAGERS EN 2030

Eux qui ont présenté et fait voter en 2019 un "Plan de déplacements Urbains" (PDU) prévoyant jusqu'en 2030 une contribution des usagers au niveau de 31% des recettes de la TAG ! Dans cette période et au moment de ces votes, Alternatiba n'est jamais intervenue (et pour cause !) et aucun "collectif pour la gratuité" n'a vu le jour. L'opération d'aujourd'hui est cousue de fil rouge. Il s'agit de tromper les citoyens.

ALTERNATIBA : LES PAUVRES SONT DES FRAUDEURS

"Arrêtons de stigmatiser les pauvres ! Ils n’ont pas décidé de l’être" écrit Alternatiba dans une lettre à Sylvain Laval et aux élus. Un fraudeur serait automatiquement un pauvre, comme si disposer de faibles moyens privait de dignité et de valeurs. Le vrai mépris est là. Le collectif "Grenoble citoyenne" pour la gratuité est pris en mains par le PC et c'est un ex permanent du parti, François Auguste, qui l'anime, composé de groupes, dont l'ADES de Raymond Avrillier qui "soutiennent la majorité municipale" (Travailleur Alpin du 4/11/22). Mais pourquoi donc les élus Rouge/Verts grenoblois et le groupe communiste qui siègent aussi dans la majorité métropolitaine ne déposent-ils pas un texte, un amendement, instituant la gratuité des transports ? Parce qu'il leur faudrait dire comment ils la financent.

LES TRANSPORTS EN COMMUNS COMME LES QUARTIERS

Les chiffres connus de l'étude menée par le SMMAG montrent l'inefficacité de la gratuité. Comme elle le sait, l'objectif de l'extrême gauche grenobloise est de transformer définitivement les transports collectifs en cour des miracles. Qu'ils ressemblent à la rue. Que les sans domiciles et leur chiens puissent s'y installer à la journée par temps trop froid ou trop chaud. Qu'on puisse y pique-niquer comme sur les bancs-lits installés place Victor Hugo.  Pourquoi ne pas les taguer de l'intérieur à leur tour des slogans révolutionnaires habituels débiles ? Devenus sans contrôleurs, ils seront devenus comme les quartiers, soumis à la loi du plus fort. Cette jungle urbaine est le terreau dans lequel le gauchisme entend prospérer en créant ce climat insurrectionnel, de révolte permettant la prise du pouvoir.

LA JUNGLE URBAINE, TERREAU RÉVOLUTIONNAIRE

Le torpillage des transports en communs n'est qu'un vecteur supplémentaire pour les propulser. Les campagnes actuelles fomentées par ces groupuscules manipulés s'attaquent aux contrôles anti-fraude et appellent à ne pas payer. Ils mentent aux usagers en évoquant une "gratuité" sans jamais dire qui paye. Sauf "la recherche de financements complémentaires et alternatifs" qui est la seule phrase qu'ils consentent en supprimant 70 millions d'euros par an !

UNE ESCROLOGIE POUR LES FAIBLES ET NON INFORMÉS

Cette "pure" démagogie, cette "escrologie" pour non informés et faibles est très représentative du pouvoir local. Toutes ses orientations obtiennent le même résultat : chute financière irréparable, dégradation des conditions de vie pour le plus grand nombre, paupérisation générale du territoire et renforcement des effets repoussoir. C'est tout cela qu'il faut stopper à la fois en combattant le mal à la racine : ceux qui le propagent et le mettent en oeuvre.

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