H. SABRI, EX ADJOINT AUX FINANCES (Verts/Ades), DÉNONCE LE SYSTÈME PIOLLE

Posted On 8 octobre 2023

"Dans ce système (Piolle), tout est fait pour discréditer ceux qui ouvrent leur gueule, c'est terrible". Le dernier numéro du Postillon livre une interview de Hakim Sabri, l'ex-Adjoint aux Finances pendant 10 ans, l'élu Verts/Ades lui même au coeur du système Avrillier depuis son engagement politique. On n'a pas à faire à un second couteau, mais bien à un pilier.

Ses informations sont donc d'autant plus intéressantes. Elles rejoignent toutes les appréciations portées sur le fonctionnement de la secte Rouge/Verts qui dirige Grenoble : la nature autoritaire de Piolle, son fichage des élus, la surveillance des élus par les attachés, l'obligation qu'ils ont de rendre compte deux fois par semaine au cabinet, le fait qu'ils n'ont pas de rôle sur leurs propre délibération, les différents cercles de cour cultivés par Piolle...

"OBSESSION DE LA COM' NATIONALE, ÉLUS TENUS EN LAISSE PAR LE CABINET"

En même temps que l'interview de Sabri il est question d'un livre qui vient de paraitre, rédigé par une ancienne Conseillère Municipale du premier mandat, qui confirme le fonctionnement de la municipalité Piolle (Marime Bouillon, "Marguerite ou l'exercice du pouvoir", Maia Editions) dont "l'obsession de la com' nationale, l'obligation d'éléments de langage pour les élus tenus en laisse par le cabinet". Dès qu'on passe derrière le rideau, on est frappé par le cynisme absolu de ceux qui dirigent Grenoble. Eux qui n'ont de cesse de se faire passer pour "de belles personnes".

GRENOBLOIS ABSENTS, PEU DE CONSIDÉRATIONS POUR LES SOUFFRANCES

Le "Postillon" relève d'ailleurs : "ce qui frappe à la lecture c'est l'absence presque totale des habitants dans cet exercice du pouvoir, pouvoir qui n'avait qu'un seul mot à la bouche, la coconstruction avec les habitants". Ajoutant : "et aussi le peu de considération pour les souffrances et les questionnements des bons petits soldats". En réalité, il s'agit d'un pouvoir autoritaire et dominateur, totalement déshumanisé qu'incarnent parfaitement Piolle et les élus proches : Namur, Fristot, Bertrand, Belair, Lheureux... toujours prêts à piétiner père et mère.

H. SABRI : PAS DE RESPECT POUR E. PIOLLE

Ce qui frappe est la totale légitimation des propos d'Alain Carignon depuis 3 ans, que certaines bonnes âmes jugeaient excessifs : ils sont en dessous de la réalité. Il apparait désormais modéré. Hakim Sabri juge durement la trahison de la parole donnée par Piolle : "contrairement à la charte Anticor qu'il a signée, il ne démissionne pas et continue de faire en permanence la morale aux uns et aux autres. Ce deux poids deux mesures me choque. J'ai besoin de respecter quelqu'un pour travailler à ses côtés."

"NOUS ON SAIT"

Piolle n'est donc plus respecté par ses propres élus. Et Hakim Sabri d'énumérer la fermeture du Plateau à Mistral avec "rien à la place, la démocratie participative et on porte le lac baignable à Villeneuve contre l'avis de tout le quartier, mais nous on sait, on a lu le rapport du GIEC et tous les autres n'ont rien compris. Qu'est-ce qu'on a fait d'exceptionnel ? Les pistes cyclables, planter des arbres, des cours d'écoles débitumées, cela se fait dans toutes les Métropoles". 

BOUCLIER CLIMATIQUE ET SOCIAL : QUE DE LA COM'

Pour lui, "on a surtout parlé de Grenoble pour le Burkini, qui a encore plus stigmatisé nos communautés". 

L'ex-adjoint aux Finances confirme aussi que "le bouclier climatique et social" censé justifier la hausse d'impôts "est à l'image de toutes les opérations de com', sans rien de tangible et de positif pour les habitants".

H. SABRI : PIOLLE A UN MÉPRIS DE CLASSE

À propos du comportement de Piolle et de sa secte Verte, Hakim Sabri va jusqu'à dire "je ne parle pas de racisme mais de mépris de classe". Bien entendu il ne peut aller au bout sur la gestion financière dont il a été responsable 10 ans. Mais il signale l'incohérence du plan d'austérité de 2016 avec la suppression de 100 postes et l'augmentation de 32 % des impôts en 2023 avec la création de 77 nouveaux postes ! Pour lui, "en fait on ne fait pas mieux que les autres". En réalité beaucoup plus mal. La municipalité Piolle aura été la seule de ces 50 dernières années à être à la fois - en même temps - recordman de l'impôt, de la dette et de la vente de tout le patrimoine économique et immobilier de la ville (GEG, compagnie de Chauffage, Grenoble-Habitat). 

"J'ÉTAIS TROP AU CENTRE DU SYSTÈME"

Qui dit mieux ? On est abasourdi par la charge d'Hakim Sabri qui reconnait sa connivence avec le système lorsque les chiens ont été lâchés contre deux membres de la majorité, Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot lors du premier mandat, qui avaient courageusement alerté sur les dérives : "j'étais trop au centre du système " avoue Hakim Sabri.

IL SOUTIENDRA UNE LISTE DE GAUCHE

Il annonce qu'il sera présent en 2026 pour soutenir "une liste de gauche que j'espère unique face à la liste de l'équipe sortante qui est loin d'être une liste de rassemblement de la gauche et des écologistes, mais plutôt une liste des Verts".

IL ORDONNE LE REPLI SUR SOI AU DÉPARTEMENT AVEC J. CURAROLLO

Le rétrécissement des Verts sur le noyau dur est maintenant bien visible. Toutes les apparences et les fausses présentations se sont évaporées avec le temps. D'ailleurs au Conseil Départemental les affidés de Piolle, tel l'apparatchik Jérôme Curarollo, le compagnon de Margot Belair, une adjointe au Maire très sectaire de Piolle, ont décidé de rompre avec la gauche et le "printemps Isérois" qu'ils avaient pourtant fomenté avec les élus PS et PC. Ils ont décidé de quitter le groupe commun pour se retrouver seulement entre eux.

IL PERD DES ÉLUS AUX CONSEIL MUNICIPAL ET MÉTROPOLITAIN

Avec ce qu'ils font à Grenoble dans le social et avec l'ignorance de la vie quotidienne des grenoblois, ils osent dire : "nous porterons sur le terrain une écologie populaire, inspirée des préoccupations du quotidien des Isérois" ...

Plus la majorité municipale se rétrécit  - Piolle a perdu 11 élus en trois ans - plus son emprise au Conseil Métropolitain se réduit - il est passé de 39 élus à 26 pour la vente des actions de Grenoble-Habitat - plus il se raidit et se replie sur des élus robots juste bons à répéter les éléments de langage écrits par son cabinet. Des perroquets. Plus ils leur demande de s'isoler.

LE SYSTÈME LOCAL EST MIS À NU SANS FARD

Mais le fait qu'au coeur du coeur du réacteur - s'ajoutant à la périphérie qui se fait fortement entendre - un homme comme Hakim Sabri mette les pendules à l'heure et décrive sans fard l'immoralité du fonctionnement du système local, annonce qu'il sera présent dans la campagne de 2026 pour faire connaitre cette vérité, sonne comme une triste fin de partie. 

PERSONNE NE PEUT SE MAINTENIR À FLOT

On voit mal comment celle qu'il aura désigné pour lui succéder et tenter de faire perdurer la combinaison sulfureuse, pourrait se maintenir à flot devant les grenoblois maintenant édifiés de l'intérieur.