E. PIOLLE RESSORT LE GROS MENSONGE DE LA GRATUITÉ DES TRANSPORTS

Posted On 23 septembre 2023

C'est la petite musique mensongère qu'Eric Piolle nous ressort à chaque fois qu'il est en difficultés. En cette rentrée, il ose remettre sur la table le sujet de la gratuité des transports.

UNE MANIÈRE DE FAIRE AVALER LA HAUSSE D'IMPÔTS

C'est dans son courrier aux Grenoblois distribué dans les boites aux lettres en septembre qu'Eric Piolle reparle de cette gratuité. Au milieu d'une longue litanie pour tenter de faire accepter la hausse massive d'impôts, le Maire évoque "la gratuité des transports début 2024 pour les personnes les moins aisées". Nous avions déjà longuement démystifié ce courrier dans un article le 3 septembre dernier, que vous pouvez (re)lire ici.

PLACE GRE'NET MÈNE L'ENQUÊTE

Le média en ligne Place Gre'net, décidément soucieux d'aller au fond des dossiers, a mené l'enquête après avoir pris connaissance de cette annonce. Ils ont interrogé la Mairie mais aussi le SMMAG, présidé par Sylvain Laval et qui se charge de l'organisation des transports en commun dans la Métropole, afin de faire toute la lumière sur cette nouvelle promesse.

LA PROMESSE LA PLUS SYMBOLIQUE 

"Nouvelle promesse", car Eric Piolle parle en fait de la gratuité depuis 2014. C'était son engagement de campagne le plus fort, celui qui avait fait le plus de bruit : la gratuité des transports en commun pour les 18/25 ans. Il n'a engagé que ceux qui y ont cru, comme le veut la formule consacrée : près de 10 ans plus tard, on a pas vu poindre le bout du nez de cette gratuité. 

AUCUNE EXCUSE POUR NE PAS L'AVOIR FAIT

La promesse n'a pas été tenue alors que le Maire a eu toutes les clés en main pour le faire pendant 6 ans : majoritaire à la ville de Grenoble, dans la majorité à la Métropole (bien avant la guerre contre le Président Christophe Ferrari que l'on connait aujourd'hui), et à la manœuvre au SMMAG avec son protégé Yann Mongaburu (EELV) qui a présidé l'institution tout au long du précèdent mandat. 

BILAN : UNE DETTE ABYSSALE ET DU RETARD

Pas de gratuité donc, mais un bilan catastrophique après 6 ans à gérer les transports : pas un seul km de tram supplémentaire, 4 millions d'euros partis en fumée pour des bus électriques qui ne roulent pas, une envolée spectaculaire de la dette et du retard pris sur l'investissement pour renouveler le matériel roulant, une baisse du nombre d'usagers des transports en commun... Dans ces conditions de gestion, forcément, le coût de la gratuité n'est pas supportable faute de moyens.

LA CONTRADICTION ENTRE LES DISCOURS ET LE PDU

Et pourtant, les élus piollistes ont continué de prôner la gratuité à longueur de discours (la promettant à nouveau aux élections de 2020 !), jusqu'à aujourd'hui encore. Une posture d'autant plus hypocrite qu'en parallèle, ils ont élaboré et fait voter un PDU (Plan de Déplacements Urbains) qui prévoit que la participation des usagers (donc l'achat de tickets et abonnements payants !) couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau en 2030. Qu'importe la réalité de leurs prévisions pourvu que les promesses puissent tromper quelques gogos qui y croient encore... La tartufferie à son plus haut niveau. Comme par hasard, Alternatiba, se comportant comme leur officine, engage au même moment une campagne pour la gratuité...

LA PROMESSE DE GRATUITÉ EST EN FAIT... UNE PROPOSITION DE GROUPE DE TRAVAIL !

La nouvelle annonce n'aura pas fait long feu. Place Gre'net a en effet obtenu confirmation de la municipalité que la promesse de gratuité d'Eric Piolle dans son courrier n'est en fait rien d'autre que la volonté des élus... « de constituer un groupe de travail technique entre services » de la ville et du SMMAG ! On passe de la gratuité en 2024 sur le papier à un éventuel groupe de réflexion : les Verts/LFI ne reculent décidément devant aucune contrevérité pour servir leur communication.

SYLVAIN LAVAL (SMMAG) : "DES PAROLES EN L'AIR"

La ville ose même expliquer que c'est l'absence de réponse du SMMAG, qui n'a lui rien demandé, qui empêcherait la gratuité ! Ils osent tout. Forcément, son Président a peu goûté le coup de comm'. Sylvain Laval répond ainsi vertement à Piolle : « Chacun est libre de ses annonces médiatiques, il faut simplement en assumer les conséquences. Si on s’engage sur cette question, il faut vérifier que l’on a les capacités et les compétences pour le faire. Sinon, ce sont des paroles en l’air. Et moi, je ne travaille pas comme ça. ».

L'ÉTUDE QUI DÉMONTRE L'INUTILITÉ DE LA GRATUITÉ

Il poursuit : « la position d’Éric Piolle est plus facile : il dit ce qu’il faut faire, et nous, nous expliquons pourquoi la gratuité généralisée n’est pas une réponse raisonnable et utile pour les usagers ». Le SMMAG avait d'ailleurs lancé une étude confirmant que la gratuité, outre son coût exorbitant impossible à supporter par la collectivité déjà surendettée, est une fausse bonne idée : le report modal serait en effet très limité et cantonné principalement à des usagers du vélo qui se tourneraient vers les transports en commun. Pas des automobilistes. Donc on passerait d'un mode peu polluant à un autre mode peu polluant : l'impact pour la planète est dérisoire.

UN SYSTÈME QUI REPOSE SUR DES "ACCOMODEMENTS" AVEC LA VÉRITÉ

Peu importe pour les élus d'Eric Piolle. Son système, qui prend de plus en plus l'eau après sa condamnation, repose tout entier sur une stratégie de communication qui ne prend plus la peine de s'embarrasser de la vérité. L'annonce de gratuité qui n'est en fait qu'une idée de groupe de travail n'est que la dernière en date. Les "fakes" piollesques sont heureusement de plus en plus démontées par les médias, signal de plus que la période où "tout réussissait" au Maire est bel et bien enterrée.

À son échelle, notre collectif tâche également de remplir ce travail de rétablissement de la vérité sur tous les dossiers. Mais il subsistera toujours des Grenoblois mal informés qui tombent dans le panneau d'une propagande assourdissante. Vous pouvez aussi aider en relayant nos articles et en diffusant l'information.