ITALIENS DE GRENOBLE : LA COLÈRE MONTE CONTRE LES DÉCLARATIONS DE PIOLLE

Y a t-il "incitation à la haine raciale" et motif à dépôt de plainte ? Même le groupe d'opposition au Conseil Municipal est en train d'étudier la question. Sur BFM-TV, tout à sa démonstration selon laquelle la France est raciste, Eric Piolle a avancé qu'à Grenoble avait existé un panneau dans les bars "interdit aux chiens et aux ritals" (!). Il a aussi traité les aïeux des Italiens d'aujourd'hui de "délinquants et de mafieux".

Malgré la torpeur de l'été ses déclarations ont produit une onde de choc qui s'amplifie dans la communauté Italienne de la ville. Les réactions et témoignages se multiplient.

LES ITALIENS DÉNONCENT CONTRE-VÉRITÉS ET MENSONGES

Le collectif des Italiens de Grenoble a réagi par une tribune publiée par le site d'info en ligne Place Gre'Net, dénonçant des "contre-vérités" et "des mensonges". Pour démontrer que « la société française est raciste » Eric Piolle a évoqué devant Apolline de Malherbe le « délit de faciès » qui frappait les Portugais et les Espagnols. Toujours pour victimiser les délinquants d'aujourd'hui.

E. PIOLLE : "ILS TENAIENT DES MAFIAS, DEAL, JEUX, PROSTITUTION..."

Poursuivant sur les Italiens, Apolline de Malherbe a interpellé Éric Piolle : « Pourtant, je n’ai pas le souvenir que les “Ritals”, comme vous dites, aient mis le feu. » Réponse d'Eric Piolle : « Ils vivaient relégués. Ils tenaient des mafias, un peu de deal, des jeux, de la prostitution… C’était le grand banditisme. » Voilà les aïeux stigmatisés avec des mots intolérables.

"LES ITALIENS ONT BÂTI GRENOBLE"

« Non, les Italiens n’étaient pas relégués » répond le collectif. « Ils ont tissé des liens économiques, culturels et politiques en contribuant par leur travail à s’insérer au sein de la société d’accueil (...) les Italiens ont bâti Grenoble au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. »
 

"LA GRANDE MAJORITÉ A SU S'INSÉRER POUR VIVRE DIGNEMENT"

«Les Italiens n’étaient pas tous des dealers appartenant à des mafias, ou apparentés à des délinquants vivant de la drogue ou de la prostitution », s’insurge le collectif. « La grande majorité ont su s’insérer pour vivre dignement en participant activement aux valeurs de la République. »
 
UNE PÉTITION POUR DÉNONCER LE MÉPRIS DES ITALIENS
 
Du fait de la gravité de ces accusations, le collectif à lancé une pétition immédiatement signée par plus de 200 personnes hier. Celle-ci accuse Eric Piolle de "contribuer, par vos mensonges, à mépriser l’histoire des Italiens du Département de l’Isère et par là-même à renforcer des stéréotypes inacceptables pour chaque communauté issue de l’immigration" .
 
V. TARANTINI, C. RUBINO, J. ARGENTO ... DES RÉACTIONS NOMBREUSES
 
Sur les réseaux, nombre de Grenoblois d'origine Italienne ont exprimé leur émotion dont Victor Tarantini qui rappelle aussi que les Coratins ont bâti le Grenoble d'après guerre. Charles Rubino, le responsable de la Radio Italienne a diffusé largement une lettre à Eric Piolle.
 
Il cite un fils d'immigré Italien "outré, c'est une insulte à mon père, à mon oncle mort sur un chantier et à tous les Italiens qui ont travaillé comme des acharnés sur les chantiers, dans les mines, les usines, partout ..."
 
Ajoutant : "l'histoire des Italiens de Grenoble ne peut pas être résumée à des histoires de Mafia, de prostitution". En effet. Joseph Argento, ancien commissaire de l'exposition "un air d'Italie" au Musée s'est joint aux protestations.

PIOLLE RECOIT EN BOOMERANG SES PROPRES ACCUSATIONS 

La stigmatisation d'une communauté désignée à la vindicte populaire peut être pénalement répréhensible si elle s'assimile à une incitation à la haine raciale. À force de s'enfermer dans une étroite et rétrograde vision racialiste de la société, de ne voir que des communautés d'origine ou religieuses, niant tout creuset citoyen à la nation Française, Eric Piolle se mélange les pinceaux et reçoit en boomerang ses propres accusations !

IL N'A JAMAIS ÉCOUTÉ UN SEUL GRENOBLOIS

En même temps il démontre combien ses 10 années à la tête de la ville ne lui ont rien appris de son histoire. Celle forgée par les Italiens ne s'apprend pas obligatoirement dans les livres - bien qu'une remarquable expo du Musée Dauphinois en 2011 pouvait éclairer les plus ignorants - mais lors de la rencontre au hasard avec le premier Italien grenoblois. Pour ce faire il faut écouter et entendre. 

CRÉER UNE HISTOIRE QUI N'EXISTE PAS

Or Eric Piolle transporte ses dogmes avec lui qui le rendent imperméable au réel. En concurrence difficile avec Sandrine Rousseau il voudrait non seulement imposer une déconstruction de tout ce que nous sommes, mais aussi, maintenant, pour les besoins de sa cause, créer une histoire de la ville qui n'existe pas. En prenant, de front, la communauté Italienne de Grenoble, Eric Piolle heurte une part intime de la ville et tombe sur des femmes et des hommes qui ne s'en laissent pas compter. Une nouvelle tuile dans son horizon.

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