ESPLANADE : LES NOUVEAUX HABITANTS VIVENT L’ENFER DU BRUIT

La municipalité Piolle a décidé de construire un millier de logements à l'esplanade. La première tranche est achevée. La seconde devrait détruite le boulodrome et abattre une partie des platanes de la ceinture verte du nord de la ville.

En parallèle elle a décidé de maintenir la fonction "animation" du site avec la foire des Rameaux, les cirques, les orchestres, les fêtes diverses (Travailleur Alpin) sources de nuisances insupportables pour les nouveaux habitants.

Une contradiction qu'avait souligné Alain Carignon au nom du groupe d'opposition : la fonction habitat et la fonction animation du site pour toute la Métropole ne sont pas compatibles. Eric Piolle n'a jamais voulu l'entendre.

LA MUNICIPALITÉ SE DIT INCAPABLE DE FAIRE RESPECTER SON ARRÊTÉ

Depuis 4 ans, les nouveaux habitants ont vécu de longues journées et des nuits gâchées avec un printemps qui est pour beaucoup d'entre eux "la pire saison pour ce quartier" avec notamment la Foire des Rameaux.

Comme toujours les élus Rouge/Verts sont absents pour assumer la conséquence de leurs actes. Maud Tavel (Verts/LFI) se dit incapable de faire respecter l'arrêté municipal sur le bruit que l'Adjointe "à la tranquillité " (!) promeut avec... beaucoup de bruit dans les médias.

DES MISES EN CAUSE GRAVES DE LA SANTÉ MENTALE DES HABITANTS

Dans une réponse aux habitants, Maud Tavel est au comble de la démagogie/hypocrisie : il est question de "contraintes" générées par les animations et "d'équilibre entre le soutien aux animations" et la prise en compte "des aspirations légitimes de chacun à la tranquillité" (!).

Quand des centaines d'habitants supportent des nuisances sonores parmi les plus fortes, s'agit-il de "contraintes" ou plus exactement de mises en cause graves de la santé mentale par des dizaines de journées continues de bruit entre 14h et 1h du matin ? Maud Tavel le nie avec sa mauvaise foi bien connue puisqu'elle constate "l'absence d'appel pour nuisances recensé par la police." Qui est chef de la police municipale ? Elle. Il suffit donc de ne pas l'envoyer sur place.

LES PLUS BRUYANTS.... PRÈS DES HABITANTS

D'autant que les gros malins très attentifs à la qualité de vie laissent s'installer les manèges, les activités les plus bruyantes à quelques dizaines de mètres des immeubles, au nord de l'esplanade, alors que le sud ne compte pas d'habitants.

vendredi 12 mai à 23 h, la situation "normale" que vivent les nouveaux habitants de l'esplanade .....

LES MESURES DE BRUIT EXPLOSENT LES NORMES

Les mesures de bruit effectuées par les habitants à l'occasion de la venue de Magic Bus par exemple font état de dépassements de 15dB à l'intérieur des logements, la limite fixée par la loi étant de 3dB (R571-26 du code de l'environnement).

Les 23 jours de foire non stop sont exténuants moralement avec 9 heures par jour : 180 heures de nuisances sonores au total. Sans aucun jour de repos, les week-ends étant les pires journées pour les habitants qui aspirent justement au repos.

MIGRAINES, ANXIÉTÉ, TACHYCARDIE, FATIGUE....

Les conséquences sont multiples : migraines, anxiété, palpitation, tachycardie, grande fatigue morale, colères. On imagine les perturbations importantes de la vie familiale et de la vie professionnelle.

ALAN CONFESSON (Verts/LFI): LES HABITANTS ONT CHOISI DE VIVRE LÀ !

Lors d'une rencontre avec Alan Confesson, l'Adjoint (Verts/LFI) venu une fois tenter d'endormir sur place, une habitante à expliqué qu'elle était contrainte de quitter son domicile pendant le "festival Magic Circus". Acculé sur le fait de ne pas faire respecter les arrêtés sur le bruit, sur le fait qu'elle ne pouvait imposer aux forains de déplacer les manèges bruyants au sud de l'esplanade, sur l'accroissement des intrusions dans les parkings pendant ces périodes... la municipalité a fini par lâcher que les habitants qui ont choisi d'habiter ce quartier savaient que c'était celui des grandes animations de la Métropole.

AUCUN ACQUÉREUR N'EST INFORMÉ DES NUISANCES

Pourtant, dans sa propagande pour ces constructions, la municipalité n'a jamais fait état de la vocation principale du quartier : l'animation de la Métropole par le bruit. Ni pour l'actuel immeuble en construction qui sera face aux nuisances, ni pour les futurs appartements (près de 300) qui doivent remplacer le boulodrome et abattre des platanes. Il n'est toujours question que de la pelouse de l'esplanade. Comme d'habitude on y voit que du Vert.

D'ailleurs pour renforcer sa propagande elle installe aujourd'hui 14 mai, Alternatiba, l'association écolo de la gauche extrême à son service, dans les locaux municipaux de l'ex "maison du projet". Gageons que ceux-ci, censés défendre la qualité de vie, n'entendront que les oiseaux.

ASSEMBLÉE DE CONFLUENCES : DES CHOIX CATASTROPHIQUES

Plus globalement, comme on l'a entendu lors de l'assemblée de l'Union de Quartier Confluence, ce sont les choix urbanistiques de la municipalité Piolle qui sont une catastrophe : densification folle, paupérisation accélérée par la part sociale trop élevée, attributions de logements irresponsables conduisant à la ghettoïsation, spoliation systématique des malheureux acquéreurs de la classe moyenne.

CHÉRIR LES CAUSES DES EFFETS QU'ON DÉNONCE

Le Président de cette Union de Quartier, Alain Lauriot, s'est "désolidarisé" de notre dernier article sur le quartier. Nous respectons sa réaction. Mais on ne voit pas en quoi demander que cesse ce déséquilibre social qui pénalise tout le monde (propriétaires ruinés et population étrangère dans l'impossibilité de s'assimiler) serait "xénophobe" ?

ENCORE 4000 HLM SOIT LA TOTALITÉ DU FONCIER DE LA VILLE

Les mêmes qui reconnaissent les effets délétères de ces politiques en chérissent les causes. Il faut du courage pour s'y attaquer. Rappelons qu'en voulant porter à 30 % la part de HLM dans la ville (au lieu de 25 %, le seuil légal) Eric Piolle doit en construire encore 4000, soit la quasi totalité du foncier disponible aboutissant aussi à la création record d'ilots de chaleur. Or des cités entières ne trouvent plus preneurs parmi les demandeurs de logements tant la dégradation est forte. Seuls les primo-arrivants non insérés acceptent ces appartements où ils recréent la vie de leur pays d'origine. Est-ce ainsi qu'on favorise leur avenir ?

ALAIN CARIGNON DEMANDE UN MORATOIRE SUR LES 270 LOGEMENTS

La Presqu'ile et l'esplanade sont la continuation d'une politique urbanistique qui échoue. Alain Carignon, qui alerte depuis 2021 sur l'esplanade, a annoncé au nom du groupe d'opposition qu'il allait à nouveau saisir Eric Piolle pour lui demander un moratoire sur la construction des 270 logements supplémentaires au nord de l'esplanade. Il demande que soient recherchées les conditions dans lesquelles les activités d'animation doivent se dérouler afin de sauvegarder la vie des habitants que la municipalité a choisi d'installer là, ce qui doit être prioritaire. Et plus largement les conditions d'équilibre et de sécurité de la population du secteur.

LA TRISTE ÉVOLUTION DU QUARTIER EST INSCRITE DANS LES FAITS

Un habitant - disponible pour témoigner - qui s'était installé à l'esplanade est venu à la permanence du groupe d'opposition pour expliquer pourquoi il était parti quelques mois après, suivi par deux autres familles. Si Eric Piolle n'écoute pas, la triste évolution du quartier est inscrite dans les faits d'aujourd'hui : le cumul des nuisances hors normes avec les phénomènes habituels (paupérisation, insécurité, ghettoïsation) va conduire dans le mur ce secteur de la ville. Encore plus rapidement que les autres.

DERNIÉRE MINUTE : UNE PÉTITION A ÉTÉ LANCÉE PAR DES HABITANTS

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