ILE VERTE : LES TERRASSES D’UN IMMEUBLE HLM RÉCENT MENACENT DE S’EFFONDRER

Posted On 26 avril 2023

Depuis 2021, les terrasses d'un immeuble HLM d'Actis, 19 rue Blanche Monier à l'ile verte, sont calfeutrées de planches en bois. En effet, les balcons de bois sont attaqués par des champignons et leur solidité n'est plus assurée. La décision a donc été prise en 2021 d'en interdire l'accès aux locataires pour des raisons de sécurité.

"ON VIT DANS DES GROTTES"

Des poutres maintiennent les terrasses affaissées par des champignons, la boiserie se déstructure, les joints qui maintiennent les baies vitrées lâchent. Des fissures apparaissent dans des logements. Bien entendu la fermeture par des planches induit une considérable perte de luminosité. "On vit dans des grottes" témoigne une habitante. Les lumières doivent être allumées toute la journée : bonjour les économies d'énergie ! Bien entendu la note est supportée par les locataires. Car Actis a calculé "la perte de jouissance" des terrasses à 26,48 € par mois...

UNE LOCATAIRE TÉTRAPLÉGIQUE

Ces contraintes insupportables sont un drame pour une locataire tétraplégique pour laquelle la terrasse était le seul moyen de s'aérer. De plus l'aménagement de sa salle de bains pour personne à mobilité réduite lui est refusé et elle n'a donc pas été en contact avec l'eau d'une douche normale depuis 2 ans.  Mais pas d'inquiétude, la majorité a voté une charte sur le handicap et elle dispose d'un élu qui raconte que tout est fait.

ACTIS ET LE LOGEMENT : LA CHASSE GARDÉE DE PIOLLE

Eric Piolle, puis Elisa Martin et maintenant un élu de leur groupe, Pierre Bejjaji, président Actis qui est une chasse gardée des Rouge/Verts comme tout le secteur du logement à Grenoble depuis très longtemps. Bien entendu les élus refusent de répondre aux locataires sur la date à laquelle les travaux vont commencer !

UNE SITUATION VÉCUE À LA PRESQU'ILE ...

Quel élu Rouge/Verts accepterait de vivre dans ces conditions et sans aucune certitude sur rien ? Comme pour tous les dossiers qu'ils gèrent, on mesure ici la différence entre leur grandiloquence auto-satisfaite et la réalité. Une telle situation a aussi été connue dans un immeuble modèle d'Actis, inauguré par Piolle himself, le Solaris dans "l'écoquartier" (!) de la Presqu'ile. Il avait reçu un prix de la construction bois (!) par Fibra et Auvergne Promobois. En approchant des fenêtres on sentait le froid glaçant et le système interdisait de monter les températures ! Pour avoir de l'eau chaude au moment de la douche une locataire faisait chauffer l'eau dans des casseroles. Dans les duplex du rez-de-chaussée et du dernier les chambres sont glaciales : "ma fille dort avec 3 couvertures" racontait un habitant. Une autre : "la mienne dort chez son père"...

... ET À VIVRE À FLAUBERT

En ce moment c'est à Flaubert que le phare de l'humanité, de l'urbanisme et de l'aménagement vante les constructions en bois. Et tout le monde de s'extasier sur le génie. Mais, à notre connaissance, aucun élu n'a encore acquis un logement dans ce futur nirvana de la mixité sociale avec 2000 logements dont plus de 50 % de sociaux... Et personne ne sait ce qu'il en sera de ces expérimentations dans le futur proche.

LE NOUVEL ART DE VIVRE DES ROUGE/VERTS EST TOUJOURS UN ÉCHEC

Chaque opération d'urbanisme de la gauche et des Verts répète la même antienne : un nouvel art de vivre avec des techniques différentes de construction : Villeneuve, l'Alma, Vigny-Musset, De Bonne, Presqu'ile et demain Flaubert. Au lieu de se concentrer sur le bilan des précédentes, médias et gogos, encensent le projet. Chacun se gardant bien d'y habiter. Seule la classe moyenne mal informée investit son propre argent pour se loger et devient spoliée par la chute de la valeur de son bien.

IL EXISTE DEUX "ILE VERTE"

Il existe désormais deux "Ile Verte". Le secteur Blanche Monier devenu un éco-quartier (!) où la densité chasse les espaces de respiration que constituaient les maisons-jardins : elles disparaissent sous la pression d'un PLUI (plan d'urbanisme) qui ne les a pas sauvegardées et parce que les malheureux propriétaires privés de soleil et de vue sur les montagnes n'ont pas d'autre choix que de partir.

LA MIXITÉ SOCIALE À MINIMA

L'autre Ile verte qui a voté massivement Piolle est celle où le prix du M2 est le plus élevé de Grenoble, entre 4000 et 4400 € le M2 alors que la moyenne de la ville est autour de 2600 € le M2, (d'ailleurs a plus basse de toutes les grandes villes). Ici la "mixité sociale" est à minima.

LE SEUL ENDROIT OÙ LA MUNICIPALITÉ PROTÈGE DE LA DENSIFICATION

Dans ces rues Piolle protège ses électeurs de la densification censée lutter contre l'étalement urbain. Le PLUI voulu par les élus Verts permet de construire aussi à l’angle de la rue Lachmann et du quai Jongkind, supprimant un espace de verdure. Un PLUI auquel seuls Alain Carignon et son groupe se sont opposés pour ces raisons.

Le seul endroit de la ville où la municipalité a accepté de soutenir les pétitionnaires et d'étudier comment empêcher ce que son plan d'urbanisme permet se situe quai Jongking. Près de la rue Farconnet qui est le record au M2 : 4 483 €. Dans ce quartier un élu bétonneur protége : Gilles Namur (Verts/LFI).

19 RUE BLANCHE MONIER : UN CADEAU DE 26,48 € PAR MOIS

A l'opposé le secteur Blanche Monier va continuer à subir la densification massive et les locataires des HLM les expérimentations hasardeuses applaudies par les bobos-gauchos très aisés qui en pincent même pour Mélenchon. C'est bon pour la planète.

Au 19 de la rue Blanche Monier des habitants peuvent être interdits de terrasse depuis deux ans sans voir le bout, subir les hausses d'électricité dues aux planches qui obstruent des fenêtres, dont une femme tétraplégique à laquelle est refusée l'aménagement de sa salle de bains. Le problème est résolu puisque Sa Grandeur a accordé 26,48 € de réduction de loyer par mois. De quoi se plaignent-ils ?

"S'ils ne peuvent pas prendre l'air chez eux, s'ils n'ont pas de lumière, qu'ils sortent" semble leur dire la Marie-Antoinette du boulevard Jean Pain.

SEULS LES PROBLÈMES DE 2050 ONT UNE SOLUTION

Les locataires ne mesurent pas la complexité des problèmes auxquels les élus doivent faire face. Sauf que dans toute copropriété normale, ce type de question serait vite prise à bras le corps et traitée. A Grenoble, avec Piolle et ses amis, seuls les problèmes qui se poseront peut être en 2050 ont une solution. Il est un moment où les faussaires vont être démasqués.