JOURNÉE DES DROITS DES FEMMES : L’HYPOCRISIE PIOLLESQUE
Tout est sujet à instrumentalisation pour Eric Piolle. La journée internationale des droits des femmes, ce mercredi 8 mars, ne fera évidemment pas exception. Mais derrière son féminisme de façade, retour sur quelques dérives du système Piolle contre la cause.
LA SEULE FEMME DIRECTRICE DE SEM VIRÉE
Il avait démarré très fort dans la contradiction entre le discours et les actes. Au début de son premier mandat, Eric Piolle a ainsi licencié sans cause (car il a lui même reconnu qu’elle était compétente et faisait bien son travail-) la seule femme directrice générale d’une SEM de la ville (Innovia). Valérie Dioré avait dû laisser son poste à... Pierre Kermen, ancienne tête de liste des Verts aux élections municipales de 2001. Son nom étant évoqué pour mener la liste des Verts en 2014, il est fort possible que son arrivée à ce poste n'ait été qu'une sorte de compensation. En tout cas, belle manière de favoriser l'accès des femmes aux responsabilités.
LA "VIOLENCE ÉLOQUENTE" DES LICENCIEMENTS AU CABINET
Même au plus proche du noyau dur d'Eric Piolle, les femmes ne sont pas mieux loties. Dans sa lettre de démission fracassante en juillet dernier, l'ancien "deuxième cerveau" Enzo Lesourt dénonçait "la violence éloquente du licenciement" de l'une de ses collègues. Il expliquait rejoindre une longue liste de départs douloureux, "après Emilie Oddos, cheffe de cabinet, en 2020, déjà citée, après Sarah Beratto, mal accueillie et mal « remerciée »: on lui expliqua froidement qu’ « une femme enceinte, on sait comment ça s’en va, on ne sait jamais comment ça revient". Des méthodes vraiment à l'avant-garde du combat pour les droits des femmes.
LE SOUTIEN DE SON CAMP AUX AGRESSEURS D'UNE JEUNE MILITANTE DE DROITE
Ce combat n'embarrasse d'ailleurs pas le moins du monde les Rouges/Verts lorsqu'il s'agit de femmes à l'opinion politique opposé au leur. Ils ne font alors même pas semblant. Lorsque Hanane Mansouri, jeune militante de droite (LR), avait été violemment tabassée, sans raison autre que ses convictions politiques, par des nervis antifas en pleine rue, elle n'avait pas eu un seul mot de compassion de leur part. Mieux : les agresseurs avaient notamment eu droit au soutien de Guillaume Gontard, Sénateur Vert, et de la branche jeunes de La France Insoumise. Le féminisme uniquement si les femmes concernées appartiennent à leur camp ?
LA PROMOTION DU BURKINI ET DU HIJAB
Evidemment, le marqueur le plus flagrant du fait qu'Eric Piolle dessert la cause des droits des femmes est sa tentative d'autoriser le burkini dans les piscines grenobloises et son soutien au port du hijab. Il fait mine de ne pas voir la symbolique de ces vêtements, qui sont une manière assumée d'invisibiliser et de marquer l'infériorité de la femme. Tout comme il fait mine de ne pas voir que ce qu'il considère comme une simple liberté est en fait une contrainte, du fait de la pression sociale, pour de nombreuses femmes. L'actualité démontre bien son contresens sur ces questions, et la régression pour l'émancipation et l'égalité femmes-hommes qu'elles constituent. Se cacher derrière "la liberté" pour éluder ces problématiques est soit synonyme de lâcheté, soit d'ignorance. Les fanatiques religieux qui promeuvent ces vêtements l'ont d'ailleurs bien compris : ils sont très libéraux en occident, argumentant au nom de la liberté pour faire avancer leurs revendications ; et pendant ce temps, dans des pays comme l'Iran et l'Afghanistan où leurs thèses sont plus acceptées, ils font preuve du rigorisme le plus mortifère.
"UN MISOGYNE IMBU DE SA SUPÉRIORITÉ"
À propos de son soutien au hijab et au burkini, Zineb El Rhazoui (Prix Simone Veil 2019, nominée pour le Prix Nobel de la Paix 2021) avait d'ailleurs sévèrement recadré le Maire de Grenoble : "un homme qui défend le #burkini qu’il ne portera jamais, un misogyne imbu de sa supériorité d’Occidental qui crache sur le combat des musulmanes pour se libérer du corset religieux nommé #hijab. On voit bien qu’il n’a jamais été traité de pute parce qu’il n’avait pas son foulard". Clair, net et précis.
ERIC PIOLLE RÉPOND À LA PLACE DES FEMMES
Sur un sujet plus anecdotique, mais très révélateur du personnage, l'ancien Président de Canal + et du Festival de Cannes Pierre Lescure révélait dans un tweet le comportement d'Eric Piolle en plateau : "Je me souviens qu’il a pris "le micro " pour répondre , à la place d’une invitée , à une question d’actualité sur le féminisme . Et il ne l’a plus lâcher, malgré les efforts de Babette! Pour ne sortir que des banalités sur son nombril …".
AUCUNE AMBITION MUNICIPALE CONCRÈTE
D'ailleurs, qui peut affirmer qu'après 2 mandats des Rouges/Verts, la vie des Grenobloises s'est améliorée ? Le rapport sur l'égalité femmes-hommes présenté en conseil en municipal est à ce titre révélateur. Aucun indicateur ne permet d'attester d'une quelconque progression. C'est une succession de déclarations d'intention, sans rien de véritablement concret derrière. Seule action engagée : la "féminisation" des noms de rues. Comme si une Grenobloise allait avoir moins de chances de se faire agresser une fois le parvis de la gare renommé au nom de Madeleine Pauliac ! De la politique symbole qui n'a aucune prise sur la réalité.
UN SUJET DE RÉCUPÉRATION DE PLUS
En réalité, le féminisme n'est qu'un sujet de récupération supplémentaire pour Eric Piolle, qui se contente de discours et d'intentions mais ne met rien en application voire a des méthodes carrément contradictoires avec ce qu'il prône. La condition des femmes à Grenoble ne se sera aucunement améliorée depuis près de 10 ans qu'il est au pouvoir. Bien au contraire. En ce jour symbolique, notre collectif réaffirme son engagement pour un féminisme universaliste, à rebours de ceux qui font le lit de régressions considérables pour la cause de l'égalité femmes-hommes.