PIOLLE CRÉE 80 PLACES DE PARKING A … LA BASTILLE

Avec Lui on est jamais déçu. Avec l'augmentation massive des impôts (ça fera +32 % sur la feuille) il "accélère les transitions". Alors qu'il supprime partout en ville les places de parkings, engage toutes les actions coercitives possible pour empêcher l'accès des voitures dans la ville, notre Guide Suprême qui voit tout, qui sait tout sur l'avenir de la planète a autorisé un projet de reprise des friches universitaires abandonnées à la Bastille pour construire du logement et un restaurant. 

"NOUS AURONS DE 40 A 80 PLACES DE PARKING" 

« Nous aurons de 40 à 80 places de parking, et puis beaucoup de résidents n’ont pas de voiture. Il y a la ligne de bus 40, réservable, et nous aurons un emplacement de trottinettes Dott » explique à Isabelle Calendre (DL du 12/1/23) Matthieu Jost, manager général du concept Babel Communauty qui a réalisé la reprise du site.  

LA MUNICIPALITÉ A PRÉFÉRÉ ACQUERIR LA CHAMBRE DE COMMERCE ET LE CRÉDIT AGRICOLE

Ce bâtiment Dolomieu a été acquis 1,1 M€, le bâtiment de l’IGA en vente pour 2 M € et donc probablement négociable alors que que la municipalité a acquis la Chambre de Commerce pour 8 Millions d’€ sans savoir qu’en faire et le siège de la banque du crédit Agricole pour le même prix pour y installer des services municipaux dont le siège du CCAS qui était à Villeneuve !

L'OPPOSITION A DEMANDÉ LA PRÉEMPTION DE CES BÂTIMENTS

Sur tous les tons le groupe d'opposition a demandé à Eric Piolle de préempter ces bâtiments afin de préserver le site de la Bastille comme espace de respiration des grenoblois, éventuellement y réaliser une ferme pédagogique qui aurait permis aux familles et aux écoles de bénéficier d'un outil de connaissance du monde agricole accessible facilement. En privé, nombre d'élus de la majorité Rouge/Verts reconnaissaient que c'était la bonne idée. Mais n'émanant pas du Grand Timonier Lui-même elle ne pouvait pas être retenue. 

A. CARIGNON: "JE VOUS RAPPELLE VOTRE ENGAGEMENT 79"...

Au Conseil Municipal, Alain Carignon avait proposé que tout le site devienne un site écologique, une montagne de la diversité biologique, le haut de la Bastille autour du téléphérique pouvant devenir un lieu de fête de nuit. « Ce projet est sur la table et à votre disposition » a-t-il encore lancé à Eric Piolle. Ajoutant : « Je sais que vous n’avez pas lu vos 120 engagements parce que le Premier c’était la co-construction. Mais je vous rappelle l'engagement 79 : « user du droit de préemption. La ville peut acquérir un bien de manière prioritaire quand celui-ci représente un intérêt public. Cela permet d’éviter la spéculation immobilière ». 

UN COMPLEXE IMMOBILIER HAUT DE GAMME 

Sans rappeler du tout cette histoire qui aurait pu être écrite autrement, Isabelle Calendre décrit avec enthousiasme la réalisation qui va ouvrir : "Il aura fallu trois ans. Trois ans, pour transformer la première des deux verrues de la colline de la Bastille. Et si sa jumelle, l’IGA, présente toujours cette triste façade de fantôme urbain ,Dolomieu, lui, a fière allure (...) Il a donné naissance à un complexe immobilier haut de gamme de 6 000 m², destiné « aux nouveaux arrivants, jeunes actifs, ayant besoin d’un logement équipé du jour au lendemain », résume Benoît Jobert, cofondateur du concept. (DL du 12/1/23) 

LA MIXITÉ SOCIALE C'EST PAS POUR LES BOBOS 

Quant on sait ce que la municipalité impose ailleurs, à savoir 50 % de logements sociaux et densifie massivement comme à Flaubert avec ses 2000 logements ou sur la Presqu'ile, on mesure son degré d'injustice : les bobos à l'abri et à la classe moyenne la "mixité sociale"....

LES PROMOTEURS ONT SAISI CETTE OPPORTUNITÉ

Il n'y a évidemment aucun reproche à faire aux promoteurs qui ont saisi cette opportunité. En régime libéral honni par Piolle, c'est même comme un devoir. On ne peut leur en vouloir de rien. Ils ont investi 20 millions d'€ pour tirer le meilleur parti de la friche urbaine. "137 appartements, un restaurant de 160 couverts avec terrasse en rooftop (ouvert du mardi au dimanche à partir du 15 février), un espace de coworking d’une centaine de places (600 m²) avec vue sur Belledonne et le Vercors, des salles de réunion, une salle de fitness, une conciergerie… et un “grand escalier” agrémenté de graffs réalisés par des artistes dans le cadre du Street art fest. « Une façon de garder l’âme du lieu », explique Jeff Guigal, directeur technique". (DL du 12/1/23). Rien à dire. 

CÔTÉ NEUTRALITÉ CARBONE ET TRANSITIONS, C'EST PAS LA BONNE DÉCISION 

Sauf si on parle de "neutralité carbone" pour 2050, "d'accélération des transitions", sauf si l'on sait que Grenoble est devenue selon le CNRS la première de France hors Paris pour les ilots de chaleur dus à l'urbanisation. On aurait pu imaginer que Piolle sacrifiant tous les jardins privés à l'urbanisation dans la cuvette, saisisse l'occasion de l'abandon de ces deux bâtiments pour faire de la Bastille un site entiérement non urbanisé. Préparer l'avenir en agissant avec les moyens du moment, c'est mieux que les incantations et l'écologie punitive et anti sociale. 

LA MUNICIPALITÉ A MANQUÉ UNE OPPORTUNITÉ HISTORIQUE

Comme avec la "capitale verte",  la municipalité aura manqué à la Bastille une opportunité historique de faire progresser la ville en lui garantissant une montagne de la biodiversité totalement protégée et accessible à pieds et en transports en communs de toute la Métropole. Quel gâchis encore. 

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