2023 : UNE ANNÉE TREMPLIN OU PLONGEOIR POUR ÉRIC PIOLLE?
L'année 2022 s'est achevée sur des orages non désirés pour Eric Piolle : le Président de la Métropole a révélé que le fameux "plan de déplacements urbains" de son Yann Mongaburu, sur lequel reposait toute sa com' sur le sujet depuis 2019, "n'était pas financé à 70%".
Sylvain Laval, le Vice président, a répondu que les bornes de sécurité qui devaient accompagner la piétonnisation du quartier Notre Dame - attendue depuis 2 ans - pouvaient être financées par la ville de Grenoble.
C. FERRARI VA PEUT ÊTRE REVOIR À LA BAISSE LES VICE-PRÉSIDENTS DE PIOLLE?
Dans les couloirs de la Métropole, il se murmurait même que Christophe Ferrari allait revoir à la baisse la représentation de la majorité grenobloise Rouge/Verts dans l'exécutif. Ils pourraient perdre une de leurs 6 vice-présidences - ça fait effectivement beaucoup - négociées à la hausse au moment où ils avaient perdu la bataille de la présidence et entraient dans la majorité.
Y. MONGABURU (Verts/Ades) LE PREMIER VISÉ ?
Depuis lors, en ne votant pas le budget supplémentaire, le pacte financier, le Métrocâble et en attaquant sans cesse la majorité à laquelle ils sont censés appartenir, il semble logique de les ramener exactement à ce qu'ils représentent. Yann Mongaburu, le Vice-Président (Verts/Ades) à la délégation vide au "défi climatique", qui a dénoncé Ferrari au Procureur de la République, est le premier visé.
DEUX ÉLUES PS PRESSENTIES : C. CENATIEMPO ET L. RABIH
Deux noms de femmes circulent pour le remplacer : Cécile Cénatiempo, l'élue PS grenobloise qui a résisté et n'a pas fondu son groupe dans la majorité Piollesque. Elle n'a pas franchi non plus le pas de Jérôme Safar en faveur d'un regroupement de l'opposition républicaine sans exclusive. Personne ne sait si elle obéira à un éventuel diktat parisien de son parti ou aura le courage de choisir Grenoble et l'intérêt général.
L. RABIH: UNE SOLIDE RÉPLIQUE SUR LE FOND AUX ROUGE/VERTS
La seconde, élue d'Echirolles, Laetitia Rabih, également PS, s'est surtout fait remarquer dans l'enceinte Métropolitaine par des interventions de qualité, pertinentes et opportunes apportant une solide réplique sur le fond aux élus Rouge/Verts. Marquant notamment avec force sa différence sur le Burkini.
L'ISOLEMENT DE PIOLLE S'AGGRAVE
L'arrivée de l'une ou de l'autre en remplacement d'un affidé ne serait pas une bonne nouvelle pour Piolle. Elle signerait la poursuite de son isolement à l'échelle Métropolitaine après son échec à la Présidence, après son échec au SMMAG qui faisait suite à son échec régional d'imposer Maud Tavel (Verts/LFI) comme tête de liste des Verts, Fabienne Grebert lui étant préférée par les militants.
H. SABRI ET DES ÉLUS DE LA MAJORITÉ NE SUIVENT PAS SA DÉRIVE FINANCIÈRE
Mais les temps deviennent durs également pour lui au sein même de sa majorité municipale : la démission de son Adjoint aux Finances, Hakim Sabri, avant les annonces d'augmentation massive de l'impôt et de la dette démontrent que tous les élus ne vont pas suivre cette nouvelle trahison des Grenoblois. Eric Piolle leur avait promis de ne pas augmenter les impôts.
PIOLLE DANS UNE NASSE POLITIQUE ET FINANCIÈRE
Comme s'agissant du Burkini, une partie d'entre eux est prête à franchir le Rubicon publiquement. Recevoir en pleine figure les propos qu'ils avaient tenu lorsque Michel Destot avait augmenté ceux-ci de 10 % en 2008 est insupportable à beaucoup. Piolle est dans une nasse politique et gestionnaire puisque ce matraquage du contribuable ne lui permettrait aucunement de faire face aux attentes de la ville.
P. CLOUAIRE, A. ZENATI, L. PICOLLET....
D'autres élus ont pris ostensiblement leurs distances avec Piolle, tels Pascal Clouaire ou Amel Zenati et un autre est sur la sellette : Lionel Picollet a accepté la mission de lutte contre la corruption des élus que lui a confié Christophe Ferrari à la suite de sa propre mise en cause par les Piollistes. En visant particulièrement les SEM où ont sévi des Maud Tavel, recrutant des Verts comme Pierre Kermen au poste de Directeur Général. Un Picollet passé chez l'ennemi donc, qui devrait être le prochain à tomber.
DEVANT LA COUR D'APPEL EN 2023
Dans ce climat peu serein un bruit de casseroles se fait entendre pour 2023: Eric Piolle devrait comparaitre en appel dans le procès pour soupçons de favoritisme dans l'affaire des marchés sans appel d'offres accordé à ses amis de Fusée. Il va sans dire que le Grand Timonier n'apprécie pas du tout - mais pas du tout - d'avoir à s'expliquer sur une éventuelle délinquance en col blanc.
CE CALENDRIER DÉRANGE TOUS SES PLANS
Ce calendrier dérange tous ses plans. Car il comptait se remettre de son échec cuisant aux primaires des Verts - il est arrivé avant dernier - et pensait, bien seul, pouvoir repartir dans la course. Tous ces nuages qui s'amoncellent localement obstruent son horizon.
TOUS LES NUAGES S'ACCUMULENT
Comment faire d'une augmentation massive des impôts, d'un endettement sans précédent, d'un procès à venir, d'une guerre des gauches métropolitaine et d'une majorité divisée, un tremplin pour sa promotion personnelle ? Malgré le génie qu'il se reconnait, pour l'instant, il n'y parvient pas. Il est encalminé.
IL VISAIT LA TÊTE DE LISTE DES VERTS
D'autant que 2023 est aussi l'année de la mi-mandat et que bruisse la question de sa succession puisqu'il ne se représente pas. Ayant utilisé son mandat de Maire pour "réseauter" comme on dit, améliorer sa carte de visite pour passer à la suite. Au début il visait la tête de liste des Verts aux Européennes qui parait maintenant compromise, et même peut être sa présence sur la liste puisqu'il incarne désormais les dérives des pro-islamistes qui sacrifient la laïcité.
M. TAVEL (Verts/LFI) A PERDU TOUS SES COMBATS ...
Il voudrait imposer Maud Tavel qu'il avait promise à une Vice-Présidence de la Métro, qu'il avait proposée comme tête de liste des Verts à la Région, qu'il aurait voulu Première Adjointe et qui finit 19ème Adjointe au Maire sur 22, chargée de "la tranquillité publique", pour ne pas prononcer le mot "sécurité".
... ET INCARNE LES ÉCHECS DE LA MUNICIPALITÉ
Choisir celle qui incarne l'immobilisme sur le sujet, un grave échec de la municipalité, pour assurer la suite est bien dans le style provocateur de Piolle. Mais il semble que l'arrivée de l'un de ses clones ne fasse pas l'unanimité. Outre la délinquance qui a pris le pouvoir, Maud Tavel est aussi la responsable du dérapage monstrueux des dépenses de fonctionnement qui expliquent une partie de l'augmentation d'impôts : elle était Adjointe au personnel dans le précédent mandat. Dans cette période les conflits sociaux réglés devant les tribunaux ont été très nombreux.
UNE GESTION CATASTROPHIQUE DE LA SEM INNOVIA
Comme Présidente de la SEM Innovia, elle a été l'objet d'un rapport incendiaire de la Chambre Régionale des Comptes. Sa gestion dans le secret, avec un manque d'information du Conseil d'administration, des anomalies comptables, le coût exorbitant de l'opération "casage" de Pierre Kermen, l'ex tête de liste des Verts (335 000 €), en font une élue qui cumule tous les inconvénients. S'ajoutent un positionnement sectaire et une absence totale d'empathie. Bref, une héritière légitime mais que récuse une partie de la majorité et à laquelle les Grenoblois ne feront peut être pas le meilleur accueil.
UN ATTERRISSAGE DOULOUREUX
Dans cet état de faits, on cherche le tremplin. A les énumérer, on imagine plutôt un plongeoir dans un bassin vide. L'atterrissage est assez douloureux.