ERIC PIOLLE VEUT AUGMENTER MASSIVEMENT LES IMPÔTS
La majorité Piolle a hier révélé à la presse, avant de l'expliquer aux élus de l'opposition en commission, que la taxe foncière augmentera de 15 à 25% en 2023. Une trahison supplémentaire.
LA PROMESSE : "NOUS NOUS ENGAGEONS À NE PAS AUGMENTER LA PRESSION FISCALE"
En 2014, Eric Piolle était élu sur la promesse de ne "pas augmenter la pression fiscale de la ville". Un engagement évidemment porteur, pour les Grenoblois qui avaient subi la hausse massive d'impôts du 3ème mandat de Michel Destot ( +10 %).
UN PLAN D'AUSTÉRITÉ HONTEUX...
La suite fait moins rêver. Eric Piolle, incapable de tenir les finances de la ville, avait dû lancer un plan d'austérité massif (ridiculeusement appelé "plan de sauvegarde des services publics", comme si l'intitulé allait modifier le contenu), au mépris de ses engagements électoraux. Résultat : fermeture de bibliothèques de proximité (et suppression des emplois des bibliothécaires), réduction du service de santé scolaire, hausse des tarifs du périscolaire, des piscines, baisse des aides au CCAS, coupes dans les subventions aux associations...
... MAIS AUCUNE RÉFORME STRUCTURELLE
Malgré ce charcutage en règle du service public municipal, aucun leçon n'a été tirée. En 8 ans, aucune réforme de structure n'a été engagée. Dépenses de fonctionnement, dette, pression fiscale : tous les indicateurs sont restés au rouge et la situation est allée en s'aggravant...
FORCÉ DE BRADER LES BIJOUX DE FAMILLE POUR BOUCLER LE BUDGET 2022
... pour en arriver à un point de non-retour tel qu'Eric Piolle a trouvé comme seule solution de tenter de brader les bijoux de famille pour boucler son budget 2022. Il a fait le choix de vendre les actions que la ville détient au sein du bailleur Grenoble-Habitat, acteur du locatif social sur notre territoire, et de la Compagnie de chauffage... Deux outils incontournables pour notre territoire. Fin 2021, il a ainsi tenté de forcer la main à la Métropole pour qu'elle rachète les parts de la ville. Fin de non-recevoir du Président de la métro, Christophe Ferrari...
LE RECOURS MASSIF À L'EMPRUNT
Un an plus tard, Eric Piolle n'a toujours pas trouvé d'acheteur pour les actions de Grenoble-Habitat et d'accord avec la Métropole pour les actions de la Compagnie de Chauffage. Son budget primitif était bien insincère, comme le craignait l'opposition. Il a donc été forcé de repousser les recettes attendues de ces ventes aux calenques grecques, et de contracter de nouveaux emprunts pour boucler l'année (13 millions d'emprunt pour GH, 8.5 millions pour la compagnie de chauffage). Au total, les emprunts de 2022 s'élèvent à près de 50 millions d'euros. La ville est au bord du précipice.
2023 : 15 À 25% D'AUGMENTATION DE LA TAXE FONCIÈRE !
Pour le budget 2023, la Municipalité a fait le choix de repousser son vote en début d'année prochaine, signe assez clair qu'elle perd pied et veut acheter du temps. Elle n'a pour l'instant diffusé qu'une simple "note d'information sur les orientations budgétaires", qui comprend 3 scénarios. Mais quel que soit le scénario retenu, le taux de la taxe foncière sera augmenté de 15% à 25% supplémentaires. Soit, pour un T3 ou T4 de taille moyenne, un coût de 150 à près de 300 euros en plus !
LE DÉPART DE L'ADJOINT AUX FINANCES S'ÉCLAIRE D'UN JOUR NOUVEAU
On comprend mieux, dans ces conditions, la démission de l'adjoint aux finances Hakim Sabri en juillet dernier. Notre collectif avait déjà pressenti que ce départ masquait sans doute des choix budgétaires honteux à venir. Eric Piolle n'a trouvé que Vincent Fristot, totalement inféodé à lui, pour le remplacer au pied levé et endosser la responsabilité de ces orientations désastreuses.
UNE HAUSSE AU PIRE MOMENT
Cette hausse municipale va encore davantage pénaliser les Grenoblois impactés par l'inflation et la hausse du coût de la vie exceptionnelle (carburant, alimentaire...), qui est amenée à perdurer encore longtemps. Encore une fois, les verts/rouges font le choix de considérer les propriétaires fonciers comme particulièrement riches : ils omettent volontairement de considérer tous ces petits propriétaires de la classe moyenne, qui se sont endettés pour acheter un bien et n'ont pas des salaires mirobolants. Ceux-là subissaient déjà la minoration de la valeur de leur bien en raison de l'état de décrépitude généralisée de la ville (on ne compte plus le nombre de personnes assignées à résidence après avoir acheté dans un quartier utopique et vu leur bien se déprécier d'années en années). Ils subiront désormais la hausse des impôts voulue par Eric Piolle.
DES JUSTIFICATIONS QUI NE TROMPENT PERSONNE
La propagande municipale pour justifier cette augmentation ne trompera personne. La conjoncture nationale est invoquée pour faire passer la pilule : mais de nombreuses autres villes parviennent à boucler leurs budgets sans accentuer la pression fiscale. Et ce serait possible à Grenoble si Eric Piolle avait fait preuve d'un minimum de rigueur dans la gestion des finances, et si il avait engagé des réformes de structures pour assainir la situation. Mais que peut-on attendre de la part d'une majorité qui trouve merveilleux d'utiliser 105 000 euros d'argent public pour des toilettes à éolienne (dans un état désastreux) parc Paul Mistral, ou 210 000 euros pour un cadran solaire géant resté quelques semaines à l'esplanade ?
GRENOBLE PREMIÈRE DES GRANDES VILLES POUR L'IMPÔT
Avec un taux de 54.72% en 2021 (et 13% d'augmentation en 10 ans), Grenoble caracole déjà en tête des grandes villes de France pour la taxe foncière. Une pression fiscale énorme qu'Eric Piolle choisit donc délibérément d'accentuer... lui qui admettait pourtant que, déjà en 2019, "nous avons les impôts locaux les plus élevés de France des villes de plus de 100 000 habitants".
L'OPPOSITION APPELLE À LA MOBILISATION
Le Groupe d'Opposition présidé par Alain Carignon a immédiatement réagi à cette annonce. Après avoir rappelé qu'Eric Piolle a refusé toutes les réformes structurelles maintes fois proposées et tous les errements dans la gestion des finances municipales par le système Piolle, il a appelé à la mobilisation : "ce nouveau coup de force brutal contre le contribuable s’ajoute à tous les autres contre les acteurs des secteurs culturel, associatif, citoyens, et démontre que l’absence de freins au pouvoir local le conduit à des dérives inacceptables. Les Grenoblois ne peuvent pas accepter à la fois une ville de plus en plus dégradée, des services de moins en moins efficients et une hausse vertigineuse de leurs impôts locaux. Notre groupe d’opposition se battra pour proposer des alternatives et appelle les Grenoblois à se mobiliser contre cette atteinte grave à leur pouvoir d’achat dans une période où il faudrait au contraire les accompagner pour faire face à la hausse de tous les prix".
Notre collectif souscrit pleinement à cet appel à la mobilisation, et appelle également les Grenoblois à s'opposer à cette hausse d'impôts inadmissible.
Piolle est LE mauvais gestionnaire,
mais ce sont les grenoblois qui sont PUNIS !
Dans le privé, un mauvais dirigeant se fait virer.
Quand un Maire est mauvais, les administrés payent les dégâts : pas belle la vie ?