INSÉCURITÉ : LE RAS-LE-BOL DES CHAUFFEURS DE TRAM ET BUS

À rebours des discours angéliques des élus aux commandes, l'insécurité dans les transports en commun atteint un tel niveau que les conducteurs laissent exploser leur ras-le-bol.

UNE SITUATION INTENABLE

Dans le Dauphiné Libéré du 19 septembre, les conducteur détaillent longuement leur situation. Insultes, agressions, caillassages sont devenus leur lot quotidien. Cet été, un bus en panne a même été saccagé par une bande de voyous à Mistral. Cette accumulation conduit évidemment les employés à vouloir partir, dans un contexte où il y a déjà un manque de conducteurs de transports en commun.

Exemple de caillassage d'un tramway.

"ON NOUS DEMANDE DE FERMER LES YEUX"

"Pour éviter un drame, on nous demande de fermer les yeux. Les conducteurs ont baissé les bras" témoigne un chauffeur dans le Dauphiné. Confrontés à la violence, les employés subissent donc en plus l'abandon de leur hiérarchie et des élus censés leur garantir des conditions correctes de travail. 

"DES ZONES DE NON-DROIT"

Les conducteurs dénoncent également des "zones de non-droit, des quartiers où il n'y a plus de contrôles" par peur des représailles : Arlequin, Lys Rouge, Anatole France... À l'image de ce que de nombreux habitants pris en otage par le trafic de drogue et la délinquance peuvent vivre, dans ces mêmes quartiers abandonnés par les pouvoirs publics. Ce laisser-faire a évidemment un coût, payé par le contribuable dont les impôts financent les transports :  5.4 millions d'euros par an de perte de recettes à cause de la fraude. 

LE SYSTEME PIOLLE SUPPRIME LES STATISTIQUES

L’outil statistique sur le nombre d'actes de délinquance dans les transports, qui était tenu par la Semitag semestriellement, n’est plus rendu public par décision de Yann Mongaburu (Verts/Ades) depuis 2015. Conscients de l'évolution gravissime de la situation, ils ont préféré casser le thermomètre plutôt que de s'attaquer aux hausses de l'augmentation de température. La politique de la lâcheté.

NOUVEAU BLOCAGE DU RÉSEAU AVANT-HIER

Mercredi, deux jours après la parution de l'article du Dauphiné, après qu'un conducteur ait été pris à partie et empoigné par un "jeune" alors qu'il changeait de loge, les conducteurs de plusieurs lignes ont exercé leur droit de retrait, perturbant considérablement le trafic. Si les élus ne prennent pas la mesure de la situation et persistent à ne pas agir, ces épisodes sont amenés à se multiplier. 

LA FRÉQUENTATION DES TRANSPORTS EN COMMUN IMPACTÉE

Cette tendance a évidemment un impact sur la fréquentation des transports en commun. Depuis que les Verts sont au pouvoir, les transports en communs ne progressent plus pour la première fois, comme en témoigne l'enquête mobilité réalisée tous les 10 ans : leur part modale est demeurée stable, représentant 16 % dans la Métropole (et 21 % dans Grenoble). Sans que personne ne s'interroge sur le fait que l'insécurité qui y règne est l'un des principaux frein. 

L'EXPLOSION DE VIOLENCE DANS LA MÉTROPOLE

Cette hausse de l'insécurité dans les transports est à corréler avec l'augmentation de l'insécurité dans la Métropole. Malgré les dénégations des élus rouges/verts angéliques (ou cyniques), les chiffres ne trompent pas. On dénombrait déjà plus de 4000 agressions violentes en 2020… en hausse par rapport à 2019, malgré les confinements, comme le révélait un tableau présenté lors du Conseil Métropolitain d'octobre dernier. 

Le tableau présenté en conseil métropolitain en octobre 2021 : en cumulant les faits de violences, on constate bien une hausse.

L'INSÉCURITÉ, UN "FANTASME" POUR LES ROUGES/VERTS

Pas de quoi faire ciller les élus de la majorité municipale et métropolitaine : pour Céline Deslattes, élue de la majorité d'Eric Piolle, l'insécurité relève du "fantasme" comme elle l'avait expliqué avec arrogance lors d'un conseil métropolitain. Les conducteurs de bus et tram fantasment donc leur situation. 

L'OPPOSITION NE CESSE D'ALERTER

Alain Carignon et le Groupe d'Opposition municipale ne cessent d'alerter depuis le début du mandat, remettant sans cesse des propositions sur la table pour endiguer l'insécurité à Grenoble : vidéoprotection, contrôle des attributions de logements sociaux pour expulser la délinquance, renforcement et armement de la police municipale qui serait sans aucun doute mieux employée sur le terrain et dans les transports que pour encadrer des manifestants pacifiques devant le conseil municipal...

Alain Carignon sur CNEWS il y a quelques semaines pour dénoncer le climat d'insécurité Grenoblois.

LA POLITIQUE DE L'AUTRUCHE

Mais après un été plus que chaud (9 fusillades, recrudescence des vols et agressions), les conducteurs de transports en commun dénoncent à leur tour l'insécurité qui ronge Grenoble. Eric Piolle refuse toujours de se saisir du sujet de la sécurité. Après 8 ans de mandat, ce n'est pas maintenant qu'il entendra enfin raison sur le sujet. Les Grenoblois qui veulent retrouver une vie tranquille, une ville véritablement "apaisée", sauront à quoi s'en tenir. 

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