L’OPPOSITION DÉNONCE « LES 15 IMPOSTURES D’ÉRIC PIOLLE »

Les élus d'Opposition Brigitte Boer, Nathalie Béranger, Nicolas Pinel, Alain Carignon, Dominique Spini, Chérif Boutafa donnaient hier une conférence de presse de rentrée.

À l'occasion de la rentrée, le Groupe d'Opposition Municipale a tenu à dénoncer les "15 impostures d'Eric Piolle" à l'occasion d'une conférence de presse à l'hôtel de ville de Grenoble. Notre collectif a été destinataire du document et des photos de cette conférence. Nous vous en publions ici le contenu :

ALAIN CARIGNON : "ÉRIC PIOLLE EST UN IMPOSTEUR"

Avant que les élus d'opposition Nathalie Béranger, Nicolas Pinel, Dominique Spini, Chérif Boutafa et Brigitte Boer ne détaillent les 15 impostures d'Eric Piolle, le Président du Groupe d'opposition municipale, Alain Carignon, a ouvert le bal :

À l’occasion de cette rentrée, notre groupe se fait l’interprète de l’accablement et de la colère des Grenoblois, après avoir vécu un été calamiteux dans une ville non préparée aux records de canicule, dont la jeunesse et les familles ont été socialement abandonnées à leur sort, où la délinquance a pris encore plus de pouvoir.

À l’occasion de cette rentrée, notre groupe constate que la fuite en avant d’Eric Piolle dans une communication personnelle outrancière, totalement déconnectée de sa gestion, atteint son paroxysme avec des dysfonctionnements majeurs de la ville, et des démentis de ses fakes news de toutes les sources de l’échiquier qui s’accumulent tous les jours.  

La vie quotidienne des Grenoblois est de plus en plus dégradée car la politique municipale est à la merci des foucades de son Maire, de ses lubies et de son idéologie. L’ordre du jour du Conseil Municipal du 19 septembre prochain est la caricature de cette dérive mortifère pour Grenoble, puisqu’il ne traitera aucunement des défis sociaux, sécuritaires, climatiques, économiques et financiers auxquels nous sommes confrontés.

Les élus de notre groupe vont vous présenter une quinzaine d’exemples parmi tous ceux qui pourraient être retenus qui démontrent qu’Eric Piolle est un imposteur.

L'IMPOSTURE DE LA TRANQUILLITÉ PUBLIQUE

"Cet été, Grenoble a connu 9 fusillades, sur fond de règlements de compte liés au trafic de drogue. Deux personnes ont été condamnés suite à la saisine de grosses quantités de drogue dans des logements sociaux gérés par… ACTIS, présidé par l’ex première adjointe désormais Députée NUPES Elisa Martin. L’insécurité du quotidien pourrit également la vie des Grenoblois : épicerie de Championnet attaquée par des bandes qui sortent de la piscine Jean Bron, rixe à la Villeneuve, attaque au couteau place Notre-Dame, un bar et un commerce saccagés, vols à l’arraché, incendies de voitures particulièrement rue Léo Lagrange et à Vigny-Musset. Les rodéos continuent, mettant en danger des Grenoblois et troublant la quiétude des nuits. Par idéologie, Eric Piolle refuse nos propositions (vidéoprotection, armement de la police municipale, contrôle des attributions de logements…) : mais en 8 ans, il a été incapable de proposer ne serait-ce qu’une mesure pour endiguer le phénomène de l’insécurité et des incivilités."

Chronique d'un été apaisé.

L'IMPOSTURE D'UN URBANISME CRÉATEUR D'ÎLOTS DE CHALEUR

"Loin d’adapter la ville, Eric Piolle mène une politique de densification qui la réchauffe. Selon le CNRS, Grenoble est ainsi devenue la première ville de France (hors Paris) pour les îlots de chaleur (un îlot de chaleur étant la contribution de l’urbanisation à la température de l’air), la faute à une multiplication des projets immobiliers (Presqu’île, Flaubert, Cours de la Libération, Bouchayer Viallet…). Dans une ville qui compte seulement 14m² d’espaces verts par habitant (31m² en moyenne pour les villes de la même strate), le béton continue de remplacer les espaces verts. Aucun grand parc n’est créé pour compenser, et les nouveaux arbres plantés ne remplaceront pas les vertus des grands arbres coupés... car pour la captation de C02, c'est le nombre de feuilles qui comptent, pas le nombre d'arbres."

Un record dont on se passerait.

L'IMPOSTURE DE LA FRAÎCHEUR EN VILLE

"Eric Piolle tweete que “Grenoble visera  + de présence de l’eau dans l’espace public”. Pourtant, 70% des fontaines à Grenoble ne fonctionnent pas, dont les plus emblématiques comme à Victor Hugo, Notre-Dame, Alsace-Lorraine, Léon Martin, Hoche… La présence d’une fontaine permet pourtant de baisser la température autour de 4 à 5 degrés. La piscine Vaucanson, la piscine des Iris sont fermées. Le lac de la Villeneuve n’a pas été rempli avant la mi-juillet, Jean Bron a également connu des restrictions d’ouverture à cause d’un problème technique… Et comble de l’ironie, il existe un adjoint délégué à la "fraîcheur". 

La célèbre fontaine de la place Victor Hugo... vide.

L'IMPOSTURE DES RESSOURCES EN EAU DE GRENOBLE

"Au Conseil Municipal du 12 juillet 2021, Monsieur Vincent Fristot, Adjoint au Maire, expliquait que « la nappe phréatique à Grenoble est très importante. Sur la presqu’île, il y a obligation pour EDF de prélever plusieurs millions de mètres cubes d’eau par an pour faire baisser le niveau trop élevé de la nappe. La nappe elle est là, elle existe, elle est puissante, on est une ville sur l’eau... ».

De nombreuses restrictions en eau ont été mises en place cet été avec la sécheresse. Cette nappe phréatique si abondante pourrait pourtant au moins servir à alimenter en eau les 70% de fontaines en panne de la ville, à arroser les espaces verts…"

Les économies d'eau cet été à Grenoble.

L'IMPOSTURE DES CIRCUITS-COURTS

"Eric Piolle explique que “La moitié de nos émissions de gaz à effet de serre, c’est des produits importés”, mais dans le même temps, des t-shirts EELV revendus aux universités d’été de son parti à Grenoble sont fabriqués au Bangladesh, et les sacs en tissu remis aux nouveaux arrivants Grenoblois le 3 septembre dernier sont fabriqués en Inde."

Les t-shirts "made in Bangladesh" retrouvés aux universités d'été EELV à Grenoble.

L'IMPOSTURE DES MENUS VÉGÉTARIENS

"Eric Piolle a tenté d’imposer le menu végétarien aux parents d’élèves en en faisant le menu standard. 94 % des parents ont choisi des menus équilibrés viande/poisson.  Seulement 6% des familles l’ont adopté, ce qui correspond environ au pourcentage de végétariens dans une ville comme Grenoble (2.5% au niveau national mais les régimes sans viande sont surreprésentés dans les villes de plus de 100 000 habitants)."

Déculottée nationale pour Eric Piolle.

L'IMPOSTURE DE LA "VILLE AMIE DES ENFANTS"

"Eric Piolle ne cesse de clamer que les enfants sont une priorité à Grenoble. Avant l’été, des baisses de subventions aux MJC et structures d’éducation populaire ont pourtant été décidées malgré l’opposition des acteurs du secteur et des parents. Les enfants, notamment dans les quartiers sud, ont été livrés à eux-mêmes cet été avec très peu de propositions d’animations de la ville. Avec 600 animateurs pour le périscolaire qui manquaient encore à la rentrée, la municipalité est également incapable d’assurer la stabilité de ces temps essentiels pour les élèves."

En juin, l'opposition avait rencontré les représentants des MJC venus protester contre la baisse de l'aide au péri scolaire.

L'IMPOSTURE DE "GRENOBLE, TERRE D'ACCUEIL"

"Pendant qu’Eric Piolle peaufine son image “humaniste”, multipliant les appels pro-immigration, la situation à Grenoble le contredit cruellement. La ville compte ainsi 15 bidonvilles, où les familles s’entassent dans des conditions déplorables. Parc de l’Alliance, la situation tourne à la mauvaise blague : après une évacuation à la demande de la ville catastrophique fin 2021, avec des familles disparues dans la nature, quelques tentes se sont réinstallées début 2022. Malgré plusieurs alertes de l’Opposition, de l’Union de quartier, des riverains pour éviter que le campement ne se reforme, Eric Piolle a fait la sourde oreille et les tentes se sont multipliées. Cet été, et malgré de nombreux logements vacants notamment chez les bailleurs sociaux présidés par des élus municipaux, il a préféré rejeter la faute de l’absence d’hébergement des occupants sur la Préfecture

Le campement aujourd'hui installé parc de l'Alliance.

La situation se répète avec 84 familles qui ne trouvent pas de logement et l’association Droit au logement qui occupent depuis la rentrée l’ancienne école Jean Macé. La ville humaniste a annoncé déposer plainte contre cette occupation… puis quelques jours plus tard, dans un formidable exercice rhétorique, l’élu en charge du logement a réussi à justifier cette plainte tout en expliquant que la majorité municipale soutient les occupants, et en appelant à manifester aux côtés du DAL. Ils n’ont plus aucune limite."

"Vers de nouveaux volets verts ?" interroge le DL en référence à l'Abbaye, où la Municipalité avait coupé le chauffage aux occupants.

L'IMPOSTURE DES "BIENS COMMUNS"

"Eric Piolle ne cesse de vanter les mérites des “biens communs” et des remunicipalisations. Pour équilibrer les finances de la ville, il n’a pourtant pas hésité à vendre des actions que détient la ville à GEG et à la compagnie de chauffage. Désormais, il souhaite vendre les actions de la ville au sein de Grenoble Habitat. Face au refus de la métropole de les acheter, il est même prêt à les brader à n’importe quel opérateur privé, enterrant des décennies d’une histoire de gestion de proximité pour ce bailleur social."

"À vendre, 2ème démarque"...

L'IMPOSTURE DE LA PARTICIPATION CITOYENNE

"La participation citoyenne est l’un des grands effets de com’ d’Eric Piolle. Dans les faits, le Maire et ses élus laissent de nombreux courriers de Grenoblois sans réponse et ont inventé une usine à gaz pour éloigner les citoyens (il faut 50 signatures d’une pétition pour avoir droit à une réponse). Les budgets participatifs permettent de se prononcer sur des sujets gadgets (tout de même choisis par la Municipalité), pendant que les grands projets sont imposés sans tenir compte de l’avis des habitants (pétitionnaires contre la bétonisation de Galtier ignorés, concertation pour le stationnement refusée aux habitants de l’avenue Washington…). Cet été, en catimini, l’adjointe à la “démocratie participative” a même osé supprimer la subvention au CLUQ, organe de liaison des unions de quartiers, tête de pont de la participation citoyenne à Grenoble depuis plus de 60 ans. Ce faisant, elle met même en danger l’emploi d’une permanente."

Les unions de quartier ont réagi à la tentative de baillonnage de la démocratie participative par Eric Piolle.

L'IMPOSTURE DU PATRIMOINE

"En présentant le rapport sur la culture et « son effort soutenu pour le patrimoine » le 11 juillet, Lucille Lheureux, Adjointe, a caché aux Grenoblois et au Conseil Municipal le rapport accablant sur la décrépitude de l’ancien Musée de la Place de Verdun qui attend 20 millions d’euros de travaux pour être remis en état. Après de multiples refus du Maire, l’opposition a saisi la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) pour obtenir en 2022 ce rapport dont Eric Piolle disposait depuis 2020. Par courriel en date du 23 août, nous avons demandé à Eric Piolle de pouvoir visiter cet édifice le 17 septembre prochain à l’occasion de la journée du Patrimoine."

L'ancien Musée de Peinture abandonné depuis plus de 20 ans et dont Piolle a voulu cacher l'état de décrépitude.

L'IMPOSTURE DU LABEL "CAPITALE VERTE"

"De nombreux éléments évoqués précédemment permettent de comprendre pourquoi ce label est une imposture. Mais le bilan de mi-parcours paru cet été dans le Dauphiné Libéré (édition du 24 juillet) résonne comme un aveu de la part de ceux qui portent pourtant le label. Les deux actions mises en avant sont le forum international pour le bien-vivre (qui existait déjà bien auparavant) et un atelier de couture de protections périodiques lavables. La planète est sauvée ! Aucun objectif de résultat quantifié n’a été fixé dans aucun domaine. Pendant que des millions d’euros sont dépensés en communication (300 000 euros pour la cérémonie de nomination de la prochaine capitale verte en octobre), rien de concret n’est programmé, même pas l’augmentation du nombre de stations de contrôle de la qualité de l’air, très insuffisantes à Grenoble. La bétonisation de la ville et son réchauffement progressent, la qualité de l’air ne s’améliore pas autant qu’ailleurs, l’insalubrité de la ville avec la prolifération des rats va poser des problèmes de santé publique."

La "capitale verte" reste la lanterne rouge des villes vertes

L'IMPOSTURE DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

"Des élus EELV répandent la rumeur selon laquelle Grenoble serait alimentée à 100% en énergies renouvelables. Ils se basent en fait sur une annonce largement médiatisée par Eric Piolle en 2018 : GEG s’engageait à produire l’équivalent de la consommation de Grenoble (400 GWh) d’ici 2022… mais l’électricité n’est pas forcément produite localement, et est vendue dans toute la France, pas uniquement à Grenoble. En outre, du retard a été pris : en 2021, GEG produisait 266 GWh d’ENR (moins que l’objectif 2020 fixé à 326 GWh). En 2022, elle ambitionne d’en produire 350 GWh. Nous ne sommes donc pas encore au niveau de la consommation de Grenoble."

Mac Lessgy, le célèbre présentateur d'E=M6, a démonté les fakes écolos.

L'IMPOSTURE FINANCIÈRE

"Fausses recettes de la vente de Grenoble Habitat inscrites dans le budget prévisionnel 2022 et estimation fantaisiste de ces recettes, contentieux financier lié au transfert de la compétence eau à la Métro, absence de toute anticipation, asphyxie par les dépenses de fonctionnement… La ville est exsangue et après avoir frôlé la mise sous tutelle en 2016, en étant tout de même la première des grandes villes pour l’impôt sur les ménages, Eric Piolle se trouve dans une impasse pour le budget 2023. Il a refusé d’engager les réformes de structures que nous lui proposions et a poursuivi la fuite en avant de l’endettement. Les grenoblois seront peut être les victimes directes de cette gabegie s’il décide d’augmenter encore une fiscalité insupportable."

Grenoble ne tient pas le comparatif avec les villes de la même strate.

L'IMPOSTURE JUDICIAIRE

"Le procès en correctionnelle d’Eric Piolle se tiendra les 26 et 27 septembre prochains à Valence. Il a désigné Vincent Fristot pour représenter la ville partie civile. Le contribuable Grenoblois éventuellement lésé par les marchés qu’il a accordé à une association amie sans appel d’offres ne sera donc défendu par personne. Malgré nos demandes réitérées, Eric Piolle refuse que l’Adjoint au Maire rende compte de ses positions au Conseil Municipal notamment des raisons pour lesquelles il a accepté que le procès initialement prévu au premier semestre soit reporté. Avec son propre avocat financé par la ville et l’avocat de la partie civile désigné par Vincent Fristot, Eric Piolle bénéficie en fait de deux avocats pour sa défense financés par le contribuable. Il est encore temps d’empêcher cette imposture judiciaire en confiant à l’opposition le soin de représenter la partie civile."

Le procès d'Eric Piolle, soupçonné de favoritisme, aura enfin lieu les 26 et 27 septembre.

LA RENTRÉE S'ANNONCE ÉLECTRIQUE

La rentrée d'Eric Piolle s'annonce électrique, avec ces multiples sujets remis sur la table par l'Opposition et qui ne manqueront pas de revenir au conseil municipal du 19 septembre (par ailleurs ouvert au public). Mais aussi avec le procès en correctionnelle d'Eric Piolle les 26 et 27 septembre prochains, que nous ne manqueront pas de suivre et de vous relayer.

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