PLACE AUX ENFANTS : LA MAJORITÉ N’A PAS RETENU LA LEÇON

La Municipalité poursuit les piétonnisations imposées dans certaines rues, en restant sourde aux plaintes des habitants. 

LES HABITANTS MIS DEVANT LE FAIT ACCOMPLI

La majorité municipale avait profité du calme estival pour lancer l'été dernier la piétonnisation de plusieurs rues à proximité d'écoles, en ne concertant à aucun moment les habitants concernés. Une seule réunion avait eu lieu (sur inscription en mairie), présidée par un Gilles Namur qui avait lancé ; "il n'y aura aucune concertation sur le principe de fermeture de rue". 

DEPUIS UN AN : COUAC SUR COUAC

Depuis un an, ce que le Dauphiné Libéré appelle des "couacs" (édition du 19 août) se sont multipliés. Forcément, quand on impose un projet aux habitants en assumant qu'on ne sollicitera pas leur avis alors qu'ils sont directement concernés, on créé soi-même des problèmes. 

LEVÉE DE BOUCLIER DES TAXIS

Les taxis avaient même manifesté pour la toute première fois à Grenoble, car les premiers arrêtés des "Places aux enfants" les empêchaient de prendre en charge les personnes handicapées, élèves, personnes âgées, malades qui demandaient de venir les chercher au plus près de leur domicile ou de les amener et les reprendre à l’école. On voit ici à quel point le dossier a été mal préparé et le mot "inclusif" si cher à Eric Piolle pas du tout mis en application dans les faits. 

Alain Carignon, Président du Groupe d'Opposition, échange avec les taxis lors de leur manifestation.

RUE CUVIER : LA JUSTICE RECADRE ERIC PIOLLE

Rue Cuvier, un artisan serrurier a vue son activité mise en danger par la piétonnisation qu'il a découvert sans être prévenu, évidemment. Il a attaqué la Municipalité devant le tribunal administratif, avec l'avocat Me Thierry Aldeguer, et la justice lui a donné raison : les magistrats «  enjoignent la commune de Grenoble de suspendre le projet de piétonnisation de la rue Cuvier afin d’assurer la pérennité de l’accès aux immeubles propriété de M.Fiat et siège de l’activité de la société". Tous les arrêtés Places aux enfants avaient été annulés dans la foulée, mais la Municipalité en a édicté de nouveaux. La piétonnisation de la rue Cuvier est aujourd'hui "en stand-by"... car la majorité municipale n'ayant pas décidé d'écouter pour autant, l'artisan a relancé une autre procédure judiciaire !

La rue Cuvier concernée par la piétonnisation... alors que les enfants entrent à l'école rue Mozart. Du grand art.

RUE LESAGE : LES HABITANTS ENFERMÉS CHEZ EUX

Rue Lesage, un couple qui a pourtant un enfant en situation de handicap ne peut plus accéder devant chez eux et subissent le soir les nuisances des dealers et bandes qui squattaient non loin de là et ont désormais une rue pour eux. La fermeture de la rue a également créé un capharnaüm pour la circulation : des voitures qui n'ont pas vu la fermeture empruntent un sens interdit voisin, les camions n'ont pas la place de manœuvrer pour éviter la rue fermée...

Place aux enfants rue Lesage, des poids lourds bloqués contraints de manœuvrer pendant de longues minutes : excellent pour la pollution

RUE LOUIS LACHAT : LES RIVERAINS EXCÉDÉS

Rue Lachat, la piétonnisation a entrainé dès la rentrée dernière un blocage des véhicules aux extrémités de la rue. On voit mal comment de tels bouchons seraient bénéfiques à la qualité de l'air. Les riverains excédés ont fait remonter à la Mairie que la piétonnisation entraine un gros report de stationnement et de circulation des rues adjacentes... et ce alors que l'école Clémenceau est déjà équipée d'une cour d'accès tout à fait suffisante, donc rien ne justifiait cette piétonnisation. 

Rue Lachat, la place aux enfants engendre blocages et bazar généralisé.

LE CHEMIN DE L'EGLISE REMIS EN CIRCULATION

Chemin de l'église, le projet a été abandonné et la rue réouverte à la circulation. Là aussi, des riverains avaient dénoncé ce projet imposé. Faire et défaire : on voit là tout l'amateurisme de cette Municipalité qui n'est pas capable de ficeler correctement ses projets en amont.

LA RÉALITÉ LOIN DE LA PROPAGANDE

Loin de la propagande municipale et des plaquettes qui montrent du vert et du monde dans ces rues piétonnisées, la réalité est plus cruelle. Les rues ont été largement boudées, vides à toute heure de la journée. Et en matière d'aménagement, le gris et le béton dominent toujours, loin du rêve végétal vendu sur les visuels. 

Propagande VS réalité.

LA MAIRIE DAIGNE CONCERTER... UNE FOIS QUE LE PROJET EST FAIT

Au printemps dernier, les élus ont finalement décidé de lancer des réunions de concertation... près d'un an après que le projet ait été fait ! "Aux gens de décider ce qu’ils aimeraient en matière d’aménagements" avait osé expliquer Gilles Namur (adjoint en charge des espaces publics). Comprendre : "la rue est déjà piétonnisée et on l'a décidé seuls, les habitants pourront à la limite choisir la couleur des peintures au sol". Lénifiant. 

"LE PLAN EST TOUJOURS SUR LES RAILS"

... a finalement expliqué Gilles Namur à la presse cette semaine, à qui il présentait la piétonnisation de l'allée des romantiques. 10 autres seront finalisées d'ici la fin de l'année. La majorité poursuit ainsi son idée à marche forcée, quand bien même elle a créé les nombreux problèmes soulevés précédemment. 

L'article du Dauphiné Libéré (19/08/2022).

L'ART DE PORTER DES OEILLÈRES

Il y au moins une discipline où Eric Piolle et ses élus excellent : le port d'œillères, pour poursuivre leurs desseins. Cet aveuglement idéologique devient inquiétant, car même la justice ne suffit plus. Eric Piolle a poursuivi les places aux enfants malgré que son projet ait été retoqué par le tribunal administratif. Tout comme il a persisté à vouloir autoriser le burkini malgré le règlement retoqué par le Conseil d'Etat. 

 

 

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