CANICULE : LE BONNET D’ÂNE À PIOLLE

 

"Les conclusions sont en effet sans appel. Selon l’infographie réalisée par France Info, Grenoble compte 80 % d’habitants confrontés à des îlots de chaleur de forte intensité, et 17 % à des îlots de chaleur d’intensité « non négligeable ». Pire encore, c’est la seule commune de France, hors Paris, à présenter un îlot de chaleur dont la valeur atteint + 5,58 degrés. Là où Lyon et Lille sont en-dessous des 5 degrés"

PREMIÈRE VILLE DE FRANCE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

Le site d'infos en ligne Place Gre'Net revient sur les révélations du CNRS selon lesquelles Grenoble serait devenue la première ville de France (hors Paris) pour la création d'ilots de chaleur, ceux qui sont créés par l'urbanisation. 

B. BOER : "CHAQUE NOUVELLE OPÉRATION DE DENSIFICATION AUGMENTE LA TEMPÉRATURE"

Il rappelait que le 27 juin, à l’occasion du conseil municipal, l’élue d’opposition Société civile Brigitte Boer n’avait pas manqué de revenir sur le sujet. « Chaque nouvelle opération de densification augmente la température. Depuis huit ans, la municipalité n’a créé aucun grand espace de respiration, alors qu’elle a beaucoup urbanisé », a‑t-elle lancé. En appelant à « sanctuariser l’ensemble des espaces verts de Grenoble ».

F. MATHIEU (Place Gre'Net) : "Gilles NAMUR N'A PAS CACHÉ SON AGACEMENT"

Florent Mathieu, le journaliste de Place Gre'Net constate que Gilles Namur, adjoint à la Nature en ville et… à la Fraîcheur, "n’a pas caché son agacement et dénoncé pêle-mêle" des « contrevérités, absurdités, sous interprétations erronées de données pourtant factuelles ». Avant de défendre une urbanisation adaptée : « Il est tout à fait possible d’aménager la ville de demain sans augmenter les ICU [îlots de chaleur urbain, ndlr], a‑t-il assuré.

L'INTÉRÊT GÉNÉRAL RÉCLAME DES ILOTS DE RESPIRATION

Plus "qu'agacé", le Namur. Furieux. Fidèle à la méthode des Rouge/verts il a donc asséné des contre-vérités en accusant les autres de fakes. Il urbanise sans augmenter les ilots de chaleur comme on le constate avec tant de clarté de la caserne de Bonne à la Presqu'ile ! Emilie Chalas (LREM) allait en quelque sorte dans son sens, expliquant qu'il densifiait mal. S'appuyant à tour de bras sur "les urbanistes". Comme si les élus devaient se contenter de répéter les avis techniques. De Villeneuve à Flaubert, les avis des urbanistes ont été suivis. On connait le résultat. L'intérêt général doit primer : celui-ci implique de préserver des espaces de respiration dans une ville qui va devenir de plus en plus une cocotte-minute. 

N. PINEL (UDI) PROPOSE UNE FERME URBAINE SUR ALLIBERT

Ainsi la proposition réitérée par Nicolas Pinel (UDI) au nom du groupe d'opposition de réserver une grande partie des 10 hectares du terrain ex-Allibert à une vaste ferme urbaine a du sens plutôt que l'urbanisation classique choisie. Tout à côté l'exemple des 10 hectares de Rhône-Poulenc (ex Viscose) repris par la municipalité Carignon pour en faire à part égale une nouvelle zone d'emplois (Technisud) et l'extension du Parc Bachelard montre ce qu'il faut faire et que ne proposaient pas les "urbanistes". Il y a 25 ans on cherchait à faire respirer Grenoble, maintenant la municipalité étouffe la ville. 

COURS DE LA LIBÉRATION : P-A JUVEN (Verts/FI) VEUT ÉRADIQUER TOUS LES JARDINS

Dans le détail, opération par opération, c'est une politique à tête de bœuf qui est conduite. Ainsi un autre Adjoint répétiteur et Tartuffe, Pierre-André Juven, (Verts/FI) annonce t-il tranquillement que le cours de la Libération va devenir jusqu'à Echirolles une avenue canyon avec des immeubles de 7 à 8 étages qui vont supprimer les derniers jardins existants. Mais au même Conseil Municipal, Gilles Namur annonce que "tous les jardins non protégés seront inscrits sous protection après la révision du PLUI ( plan d'urbanisme)". C'est aussi à ça qu'on les reconnait : un cynisme sans bornes. La municipalité Piolle protégera les jardins quand ils auront tous disparu. 

VIGNY-MUSSET, FLAUBERT, PRESQU'ILE : NOUVEAUX ILOTS DE CHALEUR 

Tout le discours est une tromperie. Ainsi même Emilie Chalas exonère-t-elle la municipalité des nouveaux quartiers chers aux urbanistes qui échouent tout le temps : « Les îlots de chaleur, vous les trouvez dans l’hyper-centre principalement. Et ce cœur urbain, on ne peut pas le raser pour en faire un parc !» . Est-ce une raison pour en créer de nouveaux ? Vigny-Musset ou Flaubert (2000 logements à venir dont plus de 1000 logements sociaux) quartiers modèles des "urbanistes" sont-ils aussi des modèles de lutte contre le réchauffement climatique ? 

MAISON DU TOURISME, VAUCANSON: L'OPPOSITION PROPOSE DES JARDINS

Quant à la végétalisation ou la déminéralisation de l'hyper centre, oui bien entendu et la rue de la République démontre bien que la municipalité ne sait pas faire. Mais tous ces confettis de verdure un peu ridicules posés ici ou là, qui deviennent des poubelles à ciel ouvert, ne créeront jamais ce qu'un vaste espace de respiration apporte: en proposant de créer des places de verdure à la place de la Maison du Tourisme et du parking de la place Vaucanson, le groupe d'opposition apporte un véritable rafraîchissement de l'hyper centre. 

G.NAMUR ADDITIONNE DES CONFETTIS POUR FAIRE DES HECTARES DE NATURE !

L'inénarrable Gilles Namur a tenté d'additionner ces confettis pour annoncer que la municipalité avait accru de plus de 8 hectares "la nature en ville" (!). Il n'a pas osé dire de plus de 8 hectares de parcs et jardins. En réalité Piolle aura été le plus pauvre des Maires en la matière. Il suffit de se promener autour de l'îlot Raymond pour constater, quartier Berriat, ce qu'il en est. Que serait ce quartier sans les parcs Marliave et Valérien Perrin de la municipalité Carignon? 

PRESQU'ILE : 10 À 15 000 HABITANTS POUR 10 000 M² DE VERT

Sur la Presqu'ile, les 4000 logements - soit 10 à 15 000 habitants - disposent d'un jardin de 10 000 M2 enserrés dans des immeubles de grande hauteur. Il ne reste plus que Pascal Clouaire (Verts/FI) pour calculer que ça fera plus de 10 M2 d'espaces verts par habitant. Mais il est bien seul. 

URBANISME : LES VERTS SONT AUX COMMANDES DEPUIS DESTOT

En revenant sur le sujet, Place Gre'Net épargne un peu la municipalité en expliquant que les révélations du CNRS "ne datent pas d'hier", alors que c'est bien sous les municipalités Rouge/Verts que cette bétonisation engagée sous Destot avec un Adjoint Vert à l'urbanisme ( Pierre Kermen) s'est aggravée. Mais qualifier, hiérarchiser, nommer les responsables quand il s'agit de la gauche est toujours difficile aux médias. D'autant que les propos d'Emilie Chalas rendent le débat confus et aident la majorité. 

 

LA CUVETTE VICTIME DES PÉRIODES DE CANICULE 

Mais la violence des périodes de canicule dont la cuvette grenobloise est et va être de plus en plus la victime aggrave la perception des Grenoblois. Ils voient de leurs yeux ce qu'il en est de leur ville. Les Adjoints au Maire-perroquets vont avoir de plus en plus de mal à porter la parole du Guide Suprême et à réciter les pauvres éléments de langage du cabinet, lui-même déstabilisé par le licenciement brutal de Enzo Lesourt. 

Grenoble suffoque et la ville suffoque un peu plus qu'elle ne devrait du fait de la politique engagée et soutenue avec cette "bétonisation" folle, sorte de Dr Folamour de l'urbanisme. Une dérive qui rejoint toutes les autres et fait de plus en plus mal aux habitants. 

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