RETOUR DU BURKINI : L’OPPOSITION DÉPOSE PLAINTE


Avec l'avocat Maitre Thierry Aldeguer, le Groupe d'Opposition de la ville de Grenoble présidé par Alain Carignon a annoncé hier avoir déposé une plainte suite à la baignade de femmes en burkini autorisée par le Maire de Grenoble fin juillet.

UNE NOUVELLE OPÉRATION LE 28 JUILLET

Le 28 juillet dernier, une poignée de militantes ont investi la piscine Jean Bron pour se baigner en burkini suite à un appel à la mobilisation de l'Alliance Citoyenne. Les "baigneuses" avaient bien tenté de faire croire à une baignade spontanée malgré la présence d'un permanent de l'association pour coordonner l'opération, mais l'appel ci-dessous ne trompe pas :

L'appel à se baigner en burkini diffusé la veille dans les boucles internes de militants de l'alliance.

ERIC PIOLLE AUTORISE LA BAIGNADE

Dans un premier temps, le personnel de la piscine a retenu les protagonistes dans les vestiaires. Mais contacté, le cabinet du Maire les a autorisé à rentrer : pour eux, les burkini portés ne contenant pas de "jupette", les militantes pouvaient se baigner. On voit bien toute la considération d'Eric Piolle pour la décision du Conseil d'Etat, qui avait jugé que l'autorisation du burkini à Grenoble constituait une "dérogation très ciblée pour satisfaire une revendication religieuse". 

Un mensonge qui n'aura pas tenu longtemps.

LE GROUPE D'OPPOSITION DÉPOSE UNE PLAINTE

Le Groupe d'Opposition présidé par Alain Carignon avait immédiatement réagi, demandant la suspension d'Eric Piolle. Ce vendredi, il annonce avoir déposé une plainte. « Il appartient à tout organisme public d’assurer la neutralité du service public [...] Eric Piolle contrevient à la décision de la plus haute juridiction administrative française » en ayant « expressément autorisé l’intrusion dans la piscine de Grenoble de femmes en burkini », explique ainsi à l'AFP Alain Carignon.

L'initiative du Groupe d'Opposition a été largement relayée par la presse locale et nationale.

Me ALDEGUER : ERIC PIOLLE "A MÉCONNU LE PRINCIPE DE RESPECT D'UNE DÉCISION DE JUSTICE"

Maitre Thierry Aldeguer, avocat spécialiste en droit public, a déposé la plainte au nom du Groupe d'Opposition. Il était déjà à l'origine du recours contre la délibération autorisant le burkini en mai dernier, avant que celle-ci soit retoquée par le Conseil d'Etat. Dans sa lettre au procureur, il explique ainsi que le maire de Grenoble « a  méconnu le principe de neutralité et de respect d’une décision de justice, en se rendant complice de comportement prohibés par l’article 433-3-1 du code pénal et en s’abstenant de porter immédiatement plainte en vertu de l’alinéa 2 de l’article 433-3-1 du code pénal qui, je me permets de vous rappeler, énonce : « Lorsqu’il a connaissance de faits susceptibles de constituer l’infraction prévue au premier alinéa, le représentant de l’administration ou de la personne de droit public ou de droit privé à laquelle a été confiée la mission de service public dépose plainte ». 

"Un maillot de bain couvrant, avec ou sans jupette, reste un burkini", a rappelé Maitre Aldeguer ici avec Brigitte Boer, Conseillère Municipale d'opposition 

L'OPPOSITION ÉCRIT ÉGALEMENT AU PRÉFET 

Dans un second courrier, l'Opposition s'adresse également au Préfet de l'Isère. Maitre Aldeguer demande ainsi, au nom d'Alain Carignon, "de me faire connaître les suites que vous entendez réserver à cette situation sachant que dans les médias nationaux le maire de Grenoble affiche sa propre interprétation de l’arrêt sus rappelé, en considérant que seule les maillots de bain couvrant avec « jupette » seraient interdits, alors que l’autorisation donnée à ces trois femmes de pénétrer dans cette piscine municipale, vêtues d’un burkini, est une violation flagrante du principe de neutralité qui pèse sur un maire quand il doit gérer notamment un service public. Il me semble qu’il vous appartient de saisir le Ministre de l’Intérieur pour appuyer la demande formulée le 28 juin 2022. L’attitude du Maire de Grenoble ne peut pas rester sans réaction de la part des institutions de la république qu’elles soient nationales ou locales." 

ERIC PIOLLE, "CHEVAL DE TROIE DE L'ISLAMISME"

Ces errements d'Eric Piolle nuisent considérablement à l'image de notre ville qu'il a bien écornée. L'autorisation du burkini, les financements au CCIF, le soutien au "mois décolonial", la complaisance avec les "hijabeuses"... Autant d'éléments qui conduisent une essayiste comme Céline Pina à voir en Eric Piolle un cheval de Troie de l'islamisme. Il est encore temps d'y mettre un coup d'arrêt. 

LA JUSTICE, SEULE SOLUTION POUR RAMENER ERIC PIOLLE À LA RAISON ?

La justice est donc à nouveau sollicitée pour ramener Eric Piolle à la raison, lui qui s'est enfermé dans une croisade solitaire qui l'a conduit à balayer y compris une décision du Conseil d'Etat, plus haute juridiction administrative de notre pays. C'est déjà la justice qui l'avait contraint à concerter un artisan de la rue Cuvier lésé par la piétonisation imposée, et c'est aussi la justice que souhaite solliciter une commerçante agressée tous les soirs par des bandes qui sortent de la piscine Jean Bron... deux autres dossiers défendus par Maitre Aldeguer. Affaires à suivre !

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