PIÉTONNISATION ESTIVALE : ENCORE UNE DÉCISION IMPOSÉE
L'été n'a pas changé les mauvais habitudes de la municipalité : sans prévenir, elle a imposé des piétonnisations le samedi sur les quais et à Championnet.
UNE ANNONCE AU DERNIER MOMENT, SANS CONCERTATION
La Municipalité a annoncé la piétonnisation partielle des quais entre le pont de chartreuse et le pont Marius Gontard le 29 juin... pour une entrée en vigueur le 2 juillet. Les élus ne se sont évidemment pas donné la peine de consulter, contournant comme à leur habitude les riverains, union de quartier et commerçants concernés par cette décision. En guise de seule information : quelques prospectus informatifs dans les boites aux lettres.
DES HORAIRES INADAPTÉS
Cette pietonnisation partielle des quais avait déjà été expérimentée l’année dernière, mais uniquement à partir de 17h. Cette année, la majorité municipale pousse le bouchon plus loin en imposant une piétonisation tous les samedis de juillet dès 11h du matin jusqu’à 0h30. Une décision dénuée de sens, qui confirme simplement que ses auteurs ne se rendent jamais sur les quais, généralement déserts entre midi et 18h étant donné que cette zone fait elle aussi partie des multiples îlots de chaleur Grenoblois. Le Dauphiné Libéré le relève d'ailleurs dans son compte-rendu de la première journée : "en plein milieu d’après-midi assommé de soleil, les piétons ne se bousculaient pas (du tout)."
VERS UNE AUGMENTATION DE LA POLLUTION DE L'AIR
Cette disproportionnalité des horaires et l’étendue de la zone concernée engendrera, inévitablement, des perturbations majeures de la circulation qui, de facto, entraîneront une dégradation de la qualité de l’air. Un nouvel épisode qui n’est pas sans rappeler l’expérimentation cyclable chaotique le long du quai Stephane Jay situé rive gauche, qui faisait naître des embouteillages à toutes heures de la journée. La Présidente de l'union de quartier, Marie-Laure Baudino, rappelle d'ailleurs : "quant à la circulation, elle est en croissance depuis le changement du plan de circulation". N'en déplaise à Gilles Namur qui parle de fake news quand les habitants lui rappellent chiffres à l'appui que leur plan de circulation déplace et augmente la pollution.
CHAMPIONNET : MÊME SCÉNARIO
À Championnet, même scénario de 11h à 00h30, pour les rues Humbert II et Doudart de Lagrée. Les riverains et l'union de quartier ont découvert l'information au dernier moment, sans plus de précisions. Pas de quoi améliorer le climat déjà orageux entre les habitants et les élus, qui se sont vus reprocher pas plus tard que jeudi soir cette manie d'imposer des décisions sans concertation.
L'EXEMPLE DU COURS BERRIAT EN JUILLET DERNIER
L'an dernier, le Cours Berriat était également concerné par ce genre "d'expérimentation" décidée en catimini par Eric Piolle et ses élus. Les commerçants et habitants s'étaient mobilisés massivement, bloquant le tram pour protester et se faire entendre. La Municipalité n'a pas osé rééditer l'exploit cette année, mais elle continue de tenter d'imposer ses vues sans demander d'avis dans d'autres quartiers. L'exemple de Berriat prouve qu'il faut une mobilisation citoyenne pour faire reculer les élus qui décident depuis leur tour d'ivoire.
L'IDÉOLOGIE AU DÉTRIMENT DES RÉSULTATS
Le début d'été s'annonce à l'image du reste de l'année à Grenoble, avec un Maire qui décide seul. Ces "expérimentations" sont dans la lignée de ses méthodes : des mesures pour communiquer et faire avancer une idéologie hors-sol, sans se préoccuper de l'avis des concernés, et avec des effets inverses aux objectifs recherchés (pollution...). La mascarade continue.
Obstruction systématique des voies de circulation.
Où vont passer les ambulances, les pompiers, les policiers ?
En quoi faire des tours et détours en voiture va-t-il faire baisser la pollution ?
Pourquoi même les riverains ne peuvent-ils plus stationner chez eux ?
A croire que Piolle a décidé d’être un véritable emm…deur public !