UNE COMMERCANTE REFUSE D’ÊTRE ASSASSINÉE

 

"J’ai 59 ans, j’ai mis toutes mes économies là-dedans, je n’ai plus qu’un trimestre de trésorerie devant moi. Ils veulent me fusiller », soupire Laurence Mésange, cuisinière, employée, serveuse, comptable, bref unique salariée de son établissement, le Comptoir de Julie. Dans le DL ( 20/3/22) Jean-Benoit Vigny raconte le drame de cette commerçante de la rue Diderot.

AU MOIS D'AOÛT LA RUE COUPÉE SOUDAINEMENT 

Son histoire des dizaines de dizaines de commerçants l'ont vécu à Grenoble. Avenue Agutte Sembat, rue Thiers, dans le centre ville, place Notre-Dame, place Sainte-Claire, rue Voltaire.

« Un an et demi après le lancement de mon activité, j’avais multiplié mon chiffre d’affaires par deux ! Ça tournait vraiment bien" raconte Laurence Mésange au DL .« Je reste ouverte l’été 2021 car d’autres établissements ferment dans le quartier et les clients venaient ici. Mais un jour d’août, contrairement au plan qu’avait présenté la Métropole, la rue a été soudainement coupée pour des travaux rue Esclangon. La voirie devant le restaurant servait de parking aux engins de chantier. J’ai dû fermer le rideau. Sans indemnisation il y a six mois et pas plus maintenant ».

LA RUE POURRAIT ÊTRE FERMÉE DEUX ANS !

Après en avoir appelé à la Ville et à la Métropole, elle finit par apprendre « en décembre » par des techniciens, « que des travaux allaient démarrer pour deux ans le 8 février ». Sa rue est désormais fermée.Elle devrait être assassinée,  si tout va bien. Comme si, de tels travaux mieux organisés, ne pouvaient pas être raccourcis. Mais il faudrait avoir le soucis des habitants. C'est trop demander.

Rue Thiers des années de travaux non coordonnés et l'hécatombe commerciale 

 

" DEUX ANS DE FERMETURE N'EST PAS UNE DURÉE EXCESSIVE POUR UN COMMERCE"

Pour une fois, l'histoire est racontée dans sa réalité, alors que lorsque Yann Mongaburu (Verts/Ades) gérait les mêmes sujets avec la même méthode, jamais ces assassinats multipliés n'ont été relatés. Pourtant la réponse est toujours la même, contre toute vérité: il faut que « le préjudice présente un caractère anormal, spécial et avec un lien de causalité » . Ce n'est pas le cas pour le restaurant . Les élus ne sont pour rien dans la mort programmée du " Comptoir de Julie". D'ailleurs ils jugent, selon Jean-Benoit Vigny, « qu’une durée de chantier d’un ou deux ans ne constituait pas une durée excessive ». Enfin " les services " jugent. Car les élus se planquent derrière. Que diraient les mêmes d'une absence de salaire d'un ou deux ans, de la perte de son investissement. Pas " excessif"? 

 

RUE VOLTAIRE, L'INCOMPÉTENCE d'Alan CONFESSON FAIT DES DÉGATS

Rue Voltaire, l'incompétence de Alan Confesson ( Verts/FI) Adjoint du secteur et Président de la Compagnie de Chauffage est telle, qu'il a découvert comme les commerçants les travaux de la Compagnie qu'il préside! De ce fait il a été incapable de les coordonner avec ceux de la voirie. Résultat les habitants et les usagers de la rue subissent des travaux sans fin. Ceux-ci n'auraient pas du non plus être engagés au même moment que la fermeture de Notre-Dame-Sainte-Claire, décidée sur un coup de tête par le Grand Timonier subitement inspiré par les travaux de la voie tram; Travaux décidés par... Yann Mongaburu, alors président du Smmag, et qu'Il ignorait. Cette pagaille monstre engendre des conséquences graves pour de nombreuses personnes. 

MARCHÉ SAINTE CLAIRE: PERTE DE 50 % DU CHIFFRE D'AFFAIRES

A Notre-Dame c'est le moment que choisi la municipalité pour retirer de nombreuses autorisations de... terrasses. Au moment ou elle en fait une zone piétonne et avec l'arrivée du printemps. Logique. Marché Sainte-Claire, les frères Di Girolamo, ont annoncé une perte de 50 % du chiffre d'affaires depuis la fermeture. Jusque -là ça n'a pas fait la Une des journaux qui analysent avec sympathie les Piollesqueries.

 

TANT DE COMMERCANTS ONT ÉTÉ RUINÉS SANS L'AIDE de la CCI

Le cri du coeur de Laurence Mésange sera peut être au commerce ce qu'a été le " non" de Klaus Kinzler à la dérive islamopho-gauchiste. A un moment donné, une femme, un homme, symbolisent la force de vie et le courage. Tous les commerçants qui ont du abandonner à leur retraite des fonds de commerce qui ne valaient plus rien sont partis en silence , la mort dans l'âme. Aucune organisation n'est venue à leur aide. Même pas la Chambre de Commerce et d'Industrie du Président Vaylet. 

A.CARIGNON DEMANDE DES INDEMNISATIONS POUR TRAVAUX 

Alors qu'une action individuelle ou collective aurait du être engagée afin de faire reconnaitre le préjudice et le lien avec les travaux. Dans une lettre à Christophe Ferrari, Alain Carignon lui rappelle que lors de la mise en place des deux premières lignes de Tram, il avait intégré l'indemnisation en amont des projets. 

Il l'appelle " à prendre acte de l’impact de vos décisions sur la vie de dizaines de femmes et d’hommes, sur l’économie et l’emploi et d’en tirer les conséquences en matière d’indemnisation"  . Il regrette que "votre collectivité s’aligne  sur la doctrine de la municipalité de Grenoble qui a toujours refusé d’assumer sa responsabilité dans la mort de commerces ou d’activités du fait de ses décisions comme on le voit rue Voltaire, places Notre -Dame, Sainte-Claire comme ce fut le cas rue Thiers , Avenue Agutte Sembat ou demain cours Berriat". 

L'INIQUITÉ EST INSTALLÉE SUR LE TERRITOIRE DE GRENOBLE

L'iniquité est installée sur le territoire de Grenoble. Les élus décident de la vie et de la mort de commerces, sans en tirer aucune conséquence. A Flaubert Ils installent avec l'argent du contribuable des activités commerciales amies qui conviennent à la municipalité. Ils installent des amis politiques pour 40 ans dans 850 M2 ,comme au 38 rue d'Alembert, avec un loyer de 330 € par mois. Tout ça ne peut plus durer. Cette République bananière est indigne. 

LE " COMPTOIR DE JULIE": LA MORT DE TROP

La mort du " Comptoir de Julie" serait la mort de trop. Celle qui ne passerait pas inaperçue. Seul commerce vivant et prospère de la rue Diderot - une rue bien délaissée- il va recevoir le soutien de nombreux grenoblois qui ne laisseront pas faire. Avec lui, nombre de commerçants vont comprendre qu'il ne faut plus penser que la mort de l'un élargit la part du gâteau des autres. Car ils risquent fortement d'être le suivant et de ne trouver, un par un,  personne pour les défendre. 

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