VÉLO: DES STATISTIQUES PEUVENT CACHER L’ESSENTIEL
Grenoble est-elle la capitale du vélo comme nous le répète le DL tous les jours ( 11 et 12 /2/22) ? Oui sur la base de l'étrange baromètre de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) constitué par les réponses spontanées des cyclistes. Ainsi 3009 Grenoblois ont répondu et si seulement 2500 Rennais ou Nantais l'ont fait , ces villes se trouvent quasi automatiquement déclassées. Car toutes les grandes villes effectuent des investissements de même type, même si l'ordre de grandeur n'est pas le même. On imagine assez aisément, connaissant les méthodes des Rouge/Verts que cette " spontanéité" peut être accompagnée.
LA MARCHE à PIEDS : PREMIER MODE DE DÉPLACEMENT, LE PLUS ÉCOLOGIQUE
Sur le fond ce cocorico arrive au moment ou la Métropole dévoile les résultats de son enquête mobilités réalisée tous les 10 ans et ceux-ci ne sont pas flamboyants malgré leur présentation . Le vélo justement . Si on prend le critère le plus favorable on relève que le nombre de déplacements en vélo a "progressé de 80 %" ce qui signifie qu'il atteint 131 000 déplacements . Quand on part très bas et qu'on investit lourdement dans les infrastructures les pourcentages sont impressionnants. Mais ils ne font toujours pas le poids. Ainsi la marche à pieds par exemple , qui est le mode de déplacement le plus écologique, n'a progressé " que" de 14 % mais en partant de très haut puisqu'elle atteint 832 000 déplacements .
PAS DE BAROMÈTRE POUR DÉTERMINER LA VILLE " CAPITALE du PIÉTON "
Même si on prend les chiffres des déplacements à l'intérieur de Grenoble, la marche à pieds fait largement la course en tête avec 43 % tandis que l'usage du vélo qui fait évidemment mieux que dans les zones éloignées du centre, représente 12 % de part modale. Si on observe les résultats de plus près on constate que pour les déplacements courts de 1 à 3 Kms la part du vélo n'est que de 9%, de la marche de 23 % tandis que 43% s'effectuent en voiture.
LA PART MODALE DU PIÉTON POURRAIT MONTER à 50 %
Si on soustrait ceux qui sont contraints ( santé, travail, âge...) d'utiliser leur voiture, la part modale des moyens de déplacements écologique peut fortement progresser, en particulier la marche. Mais il n'existe pas de baromètre permettant de déterminer la ville " capitale du piéton..." ce qui permet de l'ignorer. Grenoble pourrait assez aisément parvenir à 50 % des déplacements à pieds alors qu'elle aura du mal à atteindre cette proportion avec le vélo. La municipalité s'obstine à rendre difficile la mobilité piétonne. L'opposition qui a proposé un " plan piéton " n'a jamais été écoutée.
LES TRANSPORTS EN COMMUNS RÉGRESSENT OU STAGNENT
La communication massive et répétée sur la part modale du vélo qui demeure pourtant marginale ( de 5% sur le territoire élargi à 7 % dans la Métropole et 12 % à Grenoble) permet donc de masquer l'impéritie qui caractérise la politique à l'égard du piéton méprisé. Et surtout le grave échec des transports en communs. Ils régressent en nombre de déplacements et stagnent depuis 10 ans en part modale. Il a fallu l'arrivée de Piolle pour que, pour la première fois depuis 35 ans, ils ne progressent plus. Aucun investissement important n'a plus été réalisé depuis la prise en mains du secteur par Yann Mongaburu ( Verts/Ades) qui a compensé par un flot de discours ininterrompu.
LES TRANSPORTS EN COMMUNS POUR LES CAPTIFS et LES JEUNES
A Grenoble intra muros , avec 21% de part modale les transports en communs ne sont pratiquement plus utilisés que par les captifs ( ceux qui ne peuvent pas faire autrement) et les jeunes qui représentent 60 % des usagers. Ceux auxquels Eric Piolle avait promis le gratuité. En réalité l'insécurité, les incivilités la fréquence des bandes qui s'en prennent aux femmes seules ont éloigné une clientèle de leur fréquentation. Les cadres bobos-gauchos les ont déserté avec bonne conscience en utilisant le vélo, bon pour leur santé et la représentation d'eux-mêmes auprès de leurs proches et dans la vie sociale , leur évitant surtout toute promiscuité compromettante.
L'OPPOSITION A PROPOSÉ UN SAUT QUALITATIF et QUANTITATIF POUR LES TRANSPORTS EN COMMUNS
Ces chiffres démontrent la justesse des propositions de l'opposition qui avait souhaité un " saut qualitatif et quantitatif" en matière de transports collectifs avec le monorail à propulsion solaire de Voreppe à Crolles. La Métropole est passée à côté . Alors qu'un investissement de ce type aurait facilement accroché les financements différents plans nationaux et Européens à disposition pour les projets innovants. Même le versement transport des entreprises aurait pu être révisé sur le modèle de ce qu'a obtenu la Région Parisienne. Tandis que le malheureux Sylvain Laval , nouveau Président du Smmag , qui n'est pas en odeur de Sainteté des Piollistes pour avoir osé succéder à Mongaburu doit se battre le dos au mur, sans argent, pour rattraper les retards accumulés!
LES PIOLLISTES S'ATTAQUENT à Sylvain LAVAL
Il subit la pression de Renzo Sulli ( PC Echirolles) qui voudrait tout à coup la prolongation du Tram qu'il n'avait pas réclamée à Mongaburu. Et les Piollistes du sud, bien actionnés, Florent Cholat ( Champagnier) Lionel Coiffard ( Vizille) et Francis Dietrich ( Champ sur Drac) demandent tout tout de suite pour leur secteur ( DL du 12/2/22) . Piolle lui-même montant au créneau pour la "gratuité" c'est à dire le transfert à l'impôt de 80 Millions d'€ chaque année. Avec un Smmag et une Semitag au bord de la faillite. De plus des transports gratuits dans l'état actuel de la délinquance signifierait certainement une paupérisation encore accentuée de leur fréquentation. On ose imaginer ce qu'ils deviendraient avec les SDF, la mendicité agressive, les quêtes des Roms , les bandes de "jeunes" qui injurient les filles seules.
TRANSPORTS EN COMMUNS et PIÉTONS GRANDS OUBLIÉS DE PIOLLE
En réalité , comme souvent, quand on passe l'essuie-glaces sur tout ce que la municipalité veut nous faire croire et qu'on observe la réalité, celle-ci n'est pas reluisante. Tout reste à faire pour améliorer fortement les parts modales de la marche à pieds et des transports en communs. Justement ce sont les grands oubliés de la municipalité Piolle. Mais comme Il le rappelle, il est Lui-même usager du vélo.
Rappelons le DL de juin 2020 : avec le confiment, le vélo avait fait un bond incroyable de + 30% à St Martin d’Hères, contre un minuscule frémissement à Grenoble !!! Et sans que St Martin d’Hères n’ajoute de pistes cyclables !
Ca veut bien dire qu’il ne suffit pas faire de pistes à vélos : faut-il encore que les zones d’activités existent et soient à distance raisonnable des domiciles. Au delà de 6 km, ce n’est plus du vélo : c’est du sport. Or Piolle SUPPRIME les zones d’activité au profit des HLM, et ses nouvelles pistes cyclables sont souvent accidentogènes. Du bricolage irréfléchi, camouflé sous un flot de Comm’.
Il manque d’informations à tous les graphiques de déplacement.
– type de trajet : travail, livraison, shopping, balade,…
– nombre de km
– départ/arrivé: Intra grenoble, intra agglo, intra isere, intra rhones-alpes,…
Baromètre pour les piétons disponible ici : http://placeauxpietons.fr/resultat-du-barometre-des-villes-marchables-view-6-53.html
Grenoble est dans les 1eres ville de france, comme les autres villes du top10 du baromètre vélo!!!!
Pour des stats de déplacements plus précises
https://statistiques-locales.insee.fr
Vous êtes en faveur des piétons, ne faisons pas à Grenoble comme vos collègues à Nice (Estrosi) et Marseille (Gaudin).
Toutes les ville de France : Priorité voiture. Les piétons et les Transports en Commun ne servent que d’excuses pour ne rien faire.
Enfin une ville se préoccupe de protéger les cyclistes , je trouve dommage de la critiquer. Les cyclistes sont trop souvent victimes d’accidents causés par les véhicules motorisés : ils représentent 8% des tués en France alors qu’ils constituent 3% du trafic. Les cyclistes rendent service en évitant de polluer, d’embouteiller les rues, d’exiger des parkings multiétages très couteux. Les piétons ont des trottoirs – ils conviendrait d’apprendre aux cyclistes à ne pas les emprunter – mais les cyclistes n’ont pas d’espace où ils soient protégés, hormis les pistes cyclables. Il est tout à fait normal qu’on en construise davantage aujourd’hui.
Au-delà de 6 km le vélo serait du sport ? J’ai 67 ans aujourd’hui et jusqu’à mon départ en retraite à 62 ans je faisais environ 25 km par jour à vélo pour mes trajets domicile-travail en région parisienne. Aujourd’hui je prends souvent mon vélo pour aller faire des courses au-delà de 6 km. Ce n’est pas du sport, c’est une habitude à prendre. Et avec un VAE on peut augmenter la distance ou éviter de transpirer l’été… Et avec de bonnes infrastructures cyclables comme aux Pays Bas ou au Danemark on a 5 fois plus de cyclistes que dans notre pays, ce qui signifie une économie d’embouteillages, de parkings multiétages, un recul de la pollution, de la sédentarité et de l’obésité …
Un véritable plaisir de boire les larmes des pro-autos alors que la politique d’aménagement pro-velo fonctionne pour encourager la pratique en toute sécurité.