FRANCE 3 : L’HAGIOGRAPHIE ENNUYEUSE d’Éric PIOLLE

 

La grosse Bertha de la propagande de Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy  n’aura pas réussi l’impossible : rendre Éric Piolle sympathique.  Malgré d’énormes efforts d’images le montrant au contact des grenoblois comme ces derniers ne l’ont jamais vu, il n’y a rien à faire. Le naturel l’emporte : cet homme n’aime pas les autres et ça se voit. Il est empli de Lui-même. Ne dégage aucune empathie, pétri de ses certitudes et fermé sur elles.

DES "JOURNALISTES" RÉPÉTITEURS DES ÉLÉMENTS DE LANGAGE 

Les » journalistes « ont décidé de suivre Éric Piolle pendant 18 mois alors qu’il se présentait comme l’adversaire le plus sérieux de Yannick Jadot.  On se souvient de ses «  quand je serai Président de la République… ».  Ils avaient envie d'être derrière «  le candidat de la base militante. On avait envie de voir cette nouvelle façon de faire de la politique, explique Raphaël Ruffier-Fossoul, réalisateur.

Il n’ était évidemment aucunement le «  candidat de la base militante » celle-ci ne lui ayant rien demandé et n’avait aucune autre «façon de faire de la politique » puisqu’il s’agissait de promouvoir sa personne. Rien de nouveau au contraire.

 

DES AUTEURS MILITANTS PROCHES DE Raymond AVRILLIER (Verts/Ades)

Visiblement Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy  ne peuvent être que des militants pour expliquer qu’Éric Piolle «  est proche de ses administrés et avant tout un homme de terrain ». Aucun Grenoblois, même ses partisans, n’oseraient le dire.

ILS NE LÉSINENT PAS SUR LES SUPERLATIFS 

 Les producteurs,  13Prods et Francetv-Aura, n’ont pas lésiné sur les superlatifs avec ce documentaire diffusé sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes le 13 janvier. On s’est retrouvé au bon vieux temps de France 3 à la soviétique, au service du pouvoir. D’ailleurs dans les remerciements des « journalistes » figure Raymond Avrillier. A-t-il participé au script ? En tout cas il est un proche de Raphaël Ruffier-Fossoul qui avait organisé une opération avec lui et Gilles Namur ( Verts/FI) au titre de "lanceur " à l'ile verte en 2018 ,  le premier reprenant déjà mot à mot les éléments de langage de la municipalité .

 

"QUAND IL CHOISIT DE S'ENGAGER C'EST POUR GAGNER" : ET S'IL PERD ?

Toute la fausse saga Piollesque y figure comme « son engagement tardif «  dans la politique. Son CV gomme ses candidatures dès les législatives en 1998 et France 3 s’y conforme. » Il a la culture de la victoire, le leadership, quand il choisit de s’engager ,c’est pour gagner ». Visiblement Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy  avaient bâti un documentaire pour accompagner la victoire d’Éric Piolle. Il aurait fait bon effet sur la chaine nationale de France 3 et ailleurs. Mais ça se termine sur France 3 Auvergne-Rhône-Alpes... 

LOURDINGUE, ENNUYEUX à MOURIR, MONOCORDE 

Tout y passe à l’avenant dans cet exercice hagiographique lourdingue, ennuyeux à mourir, monocorde : « un pèlerin qui prend la route pour propager la bonne parole « . Qui sera allé au bout de l'émission ?  Même quand il sabre la culture, le social, les bibliothèques, sa référence est, selon eux  … Pierre Mendès-France : «  gouverner c’est choisir» (!). PMF doit se retourner dans sa tombe.  

GRENOBLE C'EST SIMPLE : LA DROITE N'EXISTE PAS 

D’ailleurs Grenoble c’est assez simple à résumer. La municipalité Carignon n’existe que par la condamnation de son Maire, nullement par le nouveau Musée, le nouveau palais de justice, l’arrivée de ST Micro, le Synchrotron , les crédits pour rénover MC2  les 20 nouveaux hectares d’espaces de respiration.  Les municipalités Destot existent par de grands investissements (?). Mais l'histoire de Grenoble c'est  Dubedout «  le Maire humaniste »  qui laisse avec Villeneuve un excellent exemple de cet humanisme en action , et « la ville résistante » . Mais  Albert Michallon, le Maire olympique et résistant, lui, contrairement à Dubedout, est également gommé.  Il a un défaut majeur. Il est de droite et gaulliste.

 

COMMENT UN TEL HOMME PEUT IL ÊTRE AVANT DERNIER de la PRIMAIRE ?

A la fin on ne comprend pas, ni Raphaël Ruffier-Fossoul ,ni Siegfried Buchy  visiblement, comment un tel homme pourrait être avant dernier dans la primaire des Verts ? Ça n’apparaît d’ailleurs pas clairement au départ du documentaire.  Sinon le commentaire du résultat par Éric Piolle, selon lequel « c’est l’écologie de la loose ce soir ». Toujours si bienveillant à l’égard des autres, de  Yannick Jadot, Sandrine Rousseau, Delphine Batho qui ne sont pas à sa Hauteur. Mais les journalistes rectifient le résultat en quelque sorte. Pourquoi, de fait, Éric Piolle a en quelque sorte gagné ? S’il n’est pas Président en 2022, il le sera en 2027. Il fallait y penser. 

"ON SUIVAIT QUELQU'UN QUI ALLAIT PERDRE"

Le plus amusant est que Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy  affirment maintenant : « on a compris assez vite que l’on suivait quelqu’un qui allait perdre… «. Ça ne se vérifie nullement puisqu’à aucun moment ils n’effectuent une vérification entre les affirmations grandiloquentes habituelles d’Éric Piolle qu’ils reprennent totalement à leur compte et la réalité de ses actes et comportements.

 

Éve MOULINIER (DL) : "TRÉS FORT POUR COUPER LES TÊTES"

Ils laissent passer tout de même le constat d’Eve Moulinier,  journaliste politique du  DL : "Son cabinet est très fort pour couper les têtes s’il y a des velléités de faire entendre des voix plus fortes que d’autres…".  Le cabinet du Maire n’agit visiblement pas en toute autonomie pour menacer et faire taire. Mais les « journalistes » en tirent le conclusion que la majorité municipale est volontairement très disciplinée derrière le chef !

LES COUPES SOMBRES : "IL RÊVE D'UNE NOUVELLE POLITIQUE CULTURELLE"

Le «  documentaire « réduit l’opposition au seul dossier culturel qu’il était tout de même difficile de placer positivement dans la superbe marche en avant victorieuse du Grand Timonier. Mais, même  avec cet échec cuisant et reconnu par tous, Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy jugent « qu'il rêve d’une nouvelle politique culturelle«  ce qui est une manière particulière de résumer les coupes sombres, la prise en mains directe des programmations théâtrales et l'ire des acteurs culturels de la ville. 

" IL N'A PAS SUSCITÉ L'ADHÉSION DES FRANÇAIS ". 

A la fin de  cet exercice de lèche il faut retomber sur ses pattes et sur le résultat. Alors, soudainement le documentaire bâti tout entier sur la victoire rompt son ronron : « il peine à faire entendre son message «  (sous entendu, qui demeure très bon ) mais quand même  «  sa défaite est sans appel (...) car il n’a pas suscité l’adhésion des Français». Ouf. il fallait bien un mot en rapport avec le réel bien que les "journalistes" n'expliquent pas pourquoi  avec un tel historique, de telles références morales, une telle puissance de feu, qu'ils ont exposé en long en large et en travers , le candidat échoue. 

LES JOURNALISTES N'ÉTAIENT PAS A SA HAUTEUR 

Mais au dénouement, on retrouve notre Éric Piolle comme on l’aime tant. Quand les journalistes osent évoquer avec précaution visiblement,  ce qu'on peut appeler une sorte de "non victoire provisoire" et en recherchent les causes. Mezza voce, sur un ton dont on mesure bien la somme de rancoeur accumulée qu'il recèle, de méchanceté contenue, Éric Piolle confie qu’on «voit trop dans ses réponses que la question du journaliste n’est pas adaptée «.  C'est tout Lui. Les journalistes n’étaient pas à Sa Hauteur pendant Sa campagne. Avec Raphaël Ruffier-Fossoul et Siegfried Buchy il ne courrait certes pas ce risque ! Voilà ce qui lui a nuit le plus dans cette aventure. Sa "non victoire" s'explique enfin.   

vendredi soir 14 janvier, pour le seul lancement de "capitale verte" avec du public, Éric Piolle a été hué : France 3 n'était pas là ...

 

DES BABILLAGES ADOLESCENTS QUI MASQUENT UNE PAUVRETÉ DE FOND 

Dans le doc' la scène  qui diffuse un très large extrait d'Éric Piolle dans une arrière salle, devant trois journalistes ennuyés  par sa péroraison, en train d'expliquer avec sa suffisance habituelle qu'il est là pour mettre de "la spiritualité "dans la politique est un bon morceau d'anthologie. Les deux auteurs sont bien sur la même ligne de ces babillages adolescents qui masquent en réalité une pauvreté de fond, une absence de culture historique et de capacité à s'inscrire dans les fondamentaux de la Nation, laquelle n'existe d'ailleurs pas pour eux. Il n'en est jamais question.  

"CELUI A QUI TOUT RÉUSSIT, DONT LES FRÉRES ET SOEURS SONT JALOUX" 

Mais en conclusion on comprend sans le dire qu'il est toujours "celui a qui tout réussit, dont les frères et soeurs sont jaloux" ,  "le centre de gravité de l'arc humaniste". Le " Melon d'or " décerné à maintes reprises par " le Canard" ne le décille pas une seconde. Ce qui est frappant dans cette nébuleuse de la gauche extrême, des Rouge/Verts, dans son organisation, est sa capacité à trouver encore une TV de  service public, qui se fasse l'instrument docile d'une telle opération politique aussi caricaturale. A cela on mesure encore la suffisance morale qui entoure ce courant, que rien ne justifie. 

FINANCÉE PAR LES CONTRIBUABLES DU CENTRE ET DE LA DROITE 

Financée par des contribuables du centre et de la droite. On attend avec impatience une saga aussi dithyrambique sur Laurent Wauquiez qui se justifierait pleinement si on analyse ses actions et ses résultats à la tête de la Région. Mais pour ce faire certains "journalistes" devraient observer les faits. C'est trop demander ? 

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