CIMETIÈRES : LA FIN DES CONCESSIONS PAR ANTICIPATION
L’impréparation, l’imprévision, l’indifférence municipale atteint son comble avec l’affaire des cimetières de la ville : du fait de la saturation la municipalité Piolle en vient à refuser les « ventes de concessions par anticipation d’un décès, pour les personnes ayant un droit d’inhumation » . Le Conseil Municipal en a décidé ainsi lundi dernier sur le rapport d’Anouche Agobian (Verts/FI) qui a été effarouchée que l’opposition lui rappelle sa responsabilité. Car eux, qui maltraitent tous ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, ont une peau de bébé quand les grenoblois leur demandent des comptes.
LE DROIT DE MOURIR DANS LA DIGNITÉ EST REMIS EN CAUSE
C’est le droit de mourir dans la dignité qui est remis en cause à Grenoble. Pour les familles, pour les futurs défunts qui discutent avec elles pour déterminer qu’elle sera sa dernière demeure le choc est considérable. C’est la création d’une incertitude, d’une charge sur ceux qui restent, laquelle s’ajoutera à la charge émotionnelle du décès. Un départ de la vie qui deviendra incomplet pour n’avoir pas pu prévoir sa sépulture avec ses proches.
LES ROUGE/VERTS TENTENT DE DÉFENDRE L'INDÉFENDABLE
En l’absence d’Éric Piolle, Élisa Martin (FI) a tenté défendre l’indéfendable. Listant la difficulté d’extension des cimetières, de trouver des terrains, de l’intercommunalité. Ainsi la municipalité-phare qui traite avant tout le monde des besoins futurs de la planète est vulgairement pire que les autres pour « traiter des problèmes simples « comme l’a dit avec vigueur Alain Carignon : « L’accroissement des décès liés à la génération des baby-boomers était prévisible, documentée et connue. De tout temps, les communes ont su s’adapter et prévoir en conséquence : pas vous. »
"TRAITER LES CIMETIÈRES, MOINS VALORISANT QUE LA PLANÈTE"
Il a d’ailleurs rappelé l’abandon des cimetières dont tant de personnes âgées qui se rendent sur la tombe d’un proche se plaignent : allées plus entretenues, accès difficiles : « traiter les cimetières est moins valorisant que de parler de la planète » a t -il lancé. Il a rappelé que comme Président de l’Agglomération il avait créé le cimetière intercommunal de Poisat. De plus la ville urbanise massivement ce qui prouve que les terrains existent. Et puis un travail de reprise des concessions abandonnées aurait du être sérieusement entrepris lui aussi.
LA MAJORITÉ MUNICIPALE MONTE SUR SES ERGOTS...
« Ça me désole d’avoir à l’expliquer à votre arc “humaniste”, mais un décès est synonyme de choc émotionnel pour les proches du défunt, état d’esprit bien peu propice à la paperasserie et aux formalités administratives » a encore dit Alain Carignon au Conseil Municipal. Evidemment cette charge ne pouvait qu’irriter les responsables de cette impéritie qui montent sur leurs ergots dès que le réel est montré du doigt.
... ET REFUSE DE RECONNAITRE LA NULLITÉ DE SES RÉSULTATS
Anouche Agobian ne peut pas accepter que ce triste résultat soit considéré comme « nul », ce qu’il est pourtant. La tension était telle, la municipalité si désarçonnée, Élisa Martin tentant d’étendre ce jugement sur la nullité à toutes les communes afin de noyer l’indigence des Rouge/Verts grenoblois, le brouhaha montant de tous les bancs, que la majorité a été contrainte de demander une suspension de séance pour reprendre ses esprits.
"NOUS CROYONS à la TRANSMISSION, AUX RACINES, à la TRADITION"
Ce dossier est symbolique de la culture de la majorité : » la différence entre vous et nous ? Nous croyons à la transmission, aux racines, à la tradition, à l’héritage. Une vision incompatible avec votre vision d’un homme déconnecté de toute attache, un homme le plus translucide et interchangeable possible pour limiter son emprise sur la planète. Dès lors, rien d’étonnant à ce que la mort ne soit pas un sujet sensible pour vous » a expliqué Alain Carignon.
FAMILLES ET DÉFUNTS : INCERTITUDES et INQUIÉTUDES
La négligence sur les cimetières, l’indifférence aux différentes dimension de la mort aboutissent à cette grave décision qui va plonger les familles dans l’incertitude et les futurs défunts dans l’inquiétude. Si on en croit la majorité municipale offensée, il eut fallu au contraire la louer d’avoir choisi cette méthode afin de pouvoir encore enterrer des morts à Grenoble!
É. PIOLLE PLONGE LES FAMILLES DANS LE DÉSARROI
Éric Piolle qui prétend, d’Abidjan à Glasgow ou il est parti pendant le Conseil Municipal, voir l’infiniment grand, réduit Grenoble et les grenoblois à l’infiniment petit et plonge les familles dans le désarroi face à la mort.
Quand on ne respecte pas les vivants, comment peut-on respecter les morts ????
S’il y a de la place pour les dépots sauvages et pour bétonner, il y a de la place pour un nouveau cimetière.
La densification de la ville voulue par Piolle impose davantage de places à l’hopital, au cimetière, dans les écoles… A moins qu’il ne compte sur les banlieues ou sur la Métro pour combler ces manquements.
Cette politique bornée et irresponsable génère de multiples problèmes qui n’existaient pas avant.