VILLA CLÉMENT: LES GRENOBLOIS VOLÉS DE LEURS ÉQUIPEMENTS

 »L’état de vétusté de cette villa interpelle et l’on se demande comment un tel patrimoine n’a pas été mieux entretenu ? »  demande tout de même Antoine Girardier (DL du 8/5/21) à propos du mirobolant « projet « concernant la Villa Clément quai des Allobroges. Car la technique municipale est connue : laisser s’effondrer les équipements publics utiles à la population (piscines des Iris, de Vaucanson, ancien Musée place de Verdun... ) afin de les transformer en « tiers lieux » mis à la disposition d’association sur la base d’appels à projets -et pas d’appel d’offre ouvert et transparent- pour tenter de sauver ces espaces en perdition.

14 MILLIONS D'€ POUR LE SIÈGE DU CRÉDIT AGRICOLE !

Ce n’est pas pour mieux entretenir ceux qui demeurent puisque la Tour Perret a été abandonnée et que les équipements culturels (nouveau Musée de peinture, Muséum..) sportifs (gymnases) sont dans la dèche et attendent les moyens d’entretien qui leurs sont refusés. Par contre Eric Piolle aura acquis le siège du Crédit Agricole 8 Millions d’€ et investi … 4,7 Millions d’€ pour le mettre aux normes, acquis la Chambre de Commerce en 2020 également 8 Millions d’€ pour empêcher la réalisation d’une maison privée de personnes âgées et d’un centre de santé attenant !

LA MUNICIPALITÉ APPELLE LES GRENOBLOIS A FINANCER !

En parallèle, sur son site web -toujours  cette équité qui la caractérise-  la municipalité sollicite  tout collectifs, citoyen ou entreprise pour ... financer son "Gren' de Projet" afin de réhabiliter 6 bâtiments inutilisés, dont la villa Clément, l'Orangeraie…. Etc. Le site web "l'essor38" indique que ces projets de notre Champion d'une mystérieuse "transition" vers le XXI siècle, traînent depuis 2017 ! Et nous apprends que Mr Piolle cherche 300 000 euros juste pour rénover 140m2 à l'Atelier Méliès (quartier De Bonne). Et que Grenoble Habitat avancera 1M€ dont "40 000 euros seront remboursés sur 49 ans" (!) pour la Villa Clément (quai des Allobroges) qui hébergera un méli-mélo d'associations selon le DL, dont le Relais Ozanam, l’Oiseau bleu et RSA 38 qui proposera neuf logements temporaires aux parents isolés.

UNE INCAPACITÉ DES ÉLUS A DÉCLENCHER DES FINANCEMENTS 

On ne sait pas de ce qu’il en sera de ce projet, des cohabitations éventuelles, mais il témoigne que les caisses sont vides pour lui et pour la Villa Clément et de l’incapacité des élus actuels à déclencher des financements à hauteur des besoins. Pourtant Eric Piolle se promène en France et rencontre du monde. A quoi ça sert ? 

UN GRAND MÉPRIS POUR LES HANDICAPÉS 

Rappelons que cette Maison municipale qui s‘écroule était occupée par un Service d'Accueil de Jour pour handicapés dont la Mairie  humaniste avait demandé le départ car on sait l’attention qu’elle réserve à ce sujet avec les protestations encore récentes des associations concernées. Mais la technique est toujours la même : mettre en concurrence les besoins, jouer les uns contre les autres.

DEUX WC PUBLICS DONT L'UN AVEC ÉOLIENNE (!) : 160 000 €

Ici comme ailleurs, au lieu d’assumer ses responsabilités, Eric Piolle refile le bébé à d’autres. Alors qu’il consacre 160 000 € par exemple pour deux WC publics, l’un avec éolienne (!) l’autre des toilettes sèches, pour la villa Clément il faut faire appel aux dons ! . Collecte, sur la plateforme Dartagnans spécialisée dans celles de fonds pour la rénovation du patrimoine.

1 400 € DE DONS RECUEILLIS....

Elle avait atteint 1 400 euros au début du mois et s’achève le 26 mai. Les grenoblois, contribuables les plus imposés des grandes villes de France, ont du mal à digérer ces choix et ses méthodes. La solidarité et les équipements patrimoniaux qui appartiennent à la collectivité doivent se financer eux-mêmes tandis que les sympathiques lubies des bobos fortunés qui se donnent bonne conscience écologique sont financées sur fonds publics.

UN BIEN PUBLIC ÉVANOUI POUR CEUX QUI EN ONT BESOIN

Cet habillage sémantique cache une grande misère financière et une réelle absence de volonté politique. Le temps perdu n’est pas seulement de l’argent perdu avec la dégradation de tous ces édifices. Il est surtout du temps de Bien public évanoui pour toutes celles et ceux qui en ont un impératif besoin pendant ces années de jachère qui se prolongent. 

UNE MUNICIPALITÉ DE CLASSE 

Derrière les mots et la posture, cette municipalité est décidément bien une municipalité de classe  qui offre les moyens publics à ses amis pour le superflu, tandis que la nécessité attendue par le plus grand nombre doit se débrouiller toute seule.  Quel gâchis.  

 

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