« ON A EU DES MENACES, DES INTIMIDATIONS, DES PRISES à PARTIE… »

Isabelle Desvignes (quartier Chorier-Berriat) est montée au créneau. Pour la première fois elle a témoigné de l’enfer qui lui est imposé depuis 5 ans . Riveraine du squat municipal du 38 rue d’Alembert elle subit toutes les nuisances et sa vie est devenue infernale jusqu’à être menacée de mort sur les murs de son quartier et de son pallier depuis quelle a porté plainte.

"DEPUIS 2015 ON DORT EN FONCTION DU SQUAT"

Elle est venue samedi matin à la mairie pour participer au "Thé ou café" du groupe d’opposition organisé avant le conseil municipal de lundi racontant :  « depuis 2015 on ne dort plus, on dort en fonction des activités du squat puisque ce squat est une salle des fêtes qui organiser des évènements ouverts au public, annoncés sur facebook, font des concerts, des beuveries, jusqu’à point d’heure, ils font des travaux. Au tout début je suis allé les voir en tant que voisine pour leur demander de faire moins de bruit. Et la réponse a été « madame on vous emmerde, on est chez nous, dormir est une activité bourgeoise ».

Le GARDIEN BATTAIT SA FEMME ET SES ENFANTS

"Depuis 5 ans des gens ont déménagé, d’autres vivent dans la peur. Tout le quartier a écrit à la ville, et le maire répond en fait au milieu d’un blablabla « débrouillez-vous et appelez la police municipale ». Pendant un temps il y avait un pseudo gardien dont l’activité principale jour et nuit était de battre sa femme et ses enfants. J’ai appelé maintes fois et la ville a même laissé un homme battre sa femme et ses enfants jours et nuits. Pendant le confinement on espérait le calme mais ils ont débarqué à 10 ou 20 pour faire des travaux, je vous parle de travaux avec du matériel de professionnels, le soir ils font bar clandestin.

"LES SQUATTERS SONT DES AMIS DE LA VILLE"

IL y a 3 semaines ils ont fait un évènement ouvert au public, sans normes ni sanitaires ni acoustiques, ils ont déposé un ampli sur le parking, on a eu droit à la musique à fond et bien entendu il ne faut rien leur dire. On a vite compris qu’’on obtiendrait jamais rien de la ville. Les squaters sont les amis de la ville de Grenoble, c’est un terrible constat. On a eu des menaces, des intimidations, des prises à partie dans la rue, je ne compte pas le nombre de fois où je suis prise à partie dans la rue. Ils ne veulent pas comprendre que ce n’est pas une salle des fêtes, elle n’a pas les normes acoustiques et qu’elle est au milieu des habitations. On est complétement abandonnés »

Il convient de relever qu'Emmanuel Carroz (Verts/FI) le plus en avant dans la lutte contre les discriminations, les violences n'a pas imposé au squat une convention d'occupation et ferme les yeux sur toutes ces violences.

LE GROUPE D'OPPOSITION INTERPELLE E.PIOLLE LUNDI

Le groupe d’opposition interpelle Eric Piolle demain au Conseil Municipal sur ce dossier. A l'occasion de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, lui et la majorité municipale péroraient sur la violence faites aux femmes, se présentant comme les plus préoccupés par la question, mais ils laissent ces grenobloises vivre une situation intolérable.

M.BEN FREDJ "LA PIRE ABERRATION, le BD GAMBETTA"

Medhi Ben Fredj, (quartier Championnet)  enseignant en mathématiques est aussi venu témoigner accompagné d’étudiants. Il a voulu parler de circulation, de pollution citant «  la pire aberration, celle du bd Gambetta » citant le sens interdit plein nord, le double sens qui "provoquent des bouchons aussi sur tous les axes perpendiculaires, Lesdiguières et autres." Il a aussi fustigé "la disparition chaque jour des emplacements de parkings." Il note « une frustration, un énervement, une colère même des résidents grenoblois. Aujourd’hui on se bat pour une place de parking, on vous raye votre voiture parce que vous avez pris la place d’un usager qui était juste à coté de vous.

"LE QUOTIDIEN DES GRENOBLOIS C'EST LA GUERRE"

"C’est devenu invivable. Le quotidien des grenoblois c’est la guerre. On est à l’affut. Grenoble est devenue plus polluée et plus embouteillée parce que les véhicules roulent 20 à 30 minutes de plus pour trouver un emplacement. » Ajoutant : » la synchronisation des feux, les emplacements de vélos, de trottinettes ne sont pas réfléchis, c’est la jungle. Je me demande si  on utilise pas l’écologie comme un fond de commerce. Grenoble est devenue sale, c’est encore plus pollué qu’avant, il y a moins de sécurité, on bétonne partout, on coupe les arbres"  

"DE NOMBREUSES FILLES N'OSENT PLUS SORTIR"

Ce grenoblois a aussi évoqué l’insécurité citant « de nombreuses filles qui n’osent plus sortir, agressées, qui ne portent même plus plainte. On sait que les caméras de vidéo surveillance ne sont pas actives dans Grenoble, si bien qu’il est difficile de retrouver les voyous qui agressent les mamies, les jeunes filles «.

"ON DEVRAIT S'ENTENDRE SUR LE MOT MIXITÉ"

Elisabeth Beaudoing (l’Ile verte) est aussi venu à l’hôtel de ville pour apporter sa contribution car elle » est très inquiète  sur l’insécurité qui règne  à Grenoble. C’est devenu très difficile à vivre. On se sent impuissant. On devrait s’entendre d’abord sur ce que signifie le mot mixité «. Elle qui a dirigé un club pendant 30 ans en direction de jeunes  et a vu défiler une douzaine de nationalités : «  dans le mot mixité ils savaient dire « bonjour »  « au revoir » « merci «  « est-ce que je peux ? » le vivre ensemble ils connaissaient.

"CE N'EST BON POUR PERSONNE"

La France est une terre d’accueil, mais ce n’est pas bon de parachuter des gens dans un lieu qui va leur être hostile car il y a un décalage, ils vont avoir des retours défavorables, c’est bon pour personne. Tout le monde subit. Il y a un sas culturel et des vérifications à mettre en place. On peut vivre ensemble mais aujourd’hui, tel que c’est fait les gens sont parachutés et tout le monde souffre. Il y a toute une politique de la ville à revoir « 

GRANDE ÉMOTION POUR L'ÉGLISE ST JACQUES (la Capuche)

Nicolas Pinel, Dominique Spini, Brigitte Boer et Alain Carignon sont intervenus et de très nombreuses questions sont tombées de la part des internautes et notamment de l’émotion que soulève la vente du terrain de l’église St Jacques qui a brûlé à des promoteurs, créant, de plus un ilot de chaleur supplémentaire dans le quartier de la Capuche. Nous y reviendrons.

Brigitte Boer...
et Dominique Spini, Conseillères municipales d'opposition

Le mois dernier plus de 2000 grenoblois avaient regardé le Live de l’opposition en direct ou en replay. Cette possibilité de s’exprimer gagne du terrain et les citoyens s’en emparent pour venir dire leur colère et faire leurs propositions

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